Ressources et emplois de biens et de services en 2024 Comptes nationaux annuels - base 2020
Les opérations sur les biens et les services sont liées par une relation d'équilibre entre ressources et emplois.
En effet, au cours d'une période donnée, le total des ressources pour un produit (bien ou service) est nécessairement égal au total des emplois. Dans le cas des biens (et de quelques services), la variation des stocks permet l'ajustement dans le temps de l'offre et de la demande.
Pour l'ensemble de l'économie, cette relation s'écrit de façon simplifiée :
Production (P1) + Importations de biens et de services (P7) + Impôts sur les produits (D21) - Subventions sur les produits (D31) = Consommation intermédiaire (P2) + Dépense de consommation finale (P3) + Formation brute de capital fixe (P51g) + Variation des stocks (P52) + Acquisitions moins cessions d'objets de valeur (P53) + Exportations de biens et de services (P6)
Les principaux éléments de cet équilibre sont présentés de façon détaillée dans le cadre de cette rubrique.
Pour comprendre
L'équilibre en ressources et emplois de biens et de services
Les opérations sur les biens et les services sont liées par une relation d'équilibre entre ressources et emplois.
En effet, au cours d'une période donnée, le total des ressources pour un produit (bien ou service) est nécessairement égal au total des emplois. Dans le cas des biens (et de quelques services), la variation des stocks permet l'ajustement dans le temps de l'offre et de la demande.
L'équilibre entre ressources et emplois pour un produit donné s'écrit comme suit :
Production (P1) + Importations (P7) + Marges de transport (P91) + Marges de commerce (P92) + Impôts sur les produits (D21) - Subventions sur les produits (D31) = Consommation intermédiaire (P2) + Dépense de consommation finale (P3) + Formation brute de capital fixe (P51g) + Variation des stocks (P52) + Acquisitions moins cessions d'objets de valeur (P53) + Exportations (P6).
La production, les importations ainsi que les marges de commerce et de transport (auxquelles on ajoute les impôts nets de subventions sur les produits pour les valoriser au prix d'acquisition) représentent le total des ressources (l'offre globale).
La consommation intermédiaire, la dépense de consommation finale, la formation brute de capital fixe, la variation des stocks, les acquisitions moins cessions d'objets de valeur et les exportations représentent le total des emplois au prix d'acquisition (la demande globale).
Le total des marges de transport et de commerce correspondant à de la production des branches transports et commerce, l'équilibre entre ressources et emplois pour l'ensemble des produits s'écrit de façon simplifiée :
Production (P1) + Importations (P7) + Impôts sur les produits (D21) - Subventions sur les produits (D31) = Consommation intermédiaire (P2) + Dépense de consommation finale (P3) + Formation brute de capital fixe (P51g) + Variation des stocks (P52) + Acquisitions moins cessions d'objets de valeur (P53) + Exportations (P6).
Si l'on choisit de raisonner, pour l'ensemble de l'économie, en termes de valeur ajoutée au prix d'acquisition (égale à Production - Consommation intermédiaire + Impôts sur les produits - Subventions sur les produits càd au « Produit intérieur brut »), l'équilibre entre ressources et emplois peut s'écrire également :
Produit intérieur brut (PIB) = Dépense de consommation finale (P3) + Formation brute de capital fixe (P51g) + Variation des stocks (P52) + Acquisitions moins cessions d'objets de valeur (P53) + Exportations (P6) - Importations (P7).
La dépense de consommation finale, la formation brute de capital fixe, la variation des stocks et les acquisitions moins cessions d'objets de valeur constituent la demande intérieure et les exportations moins les importations, le solde des échanges extérieurs. Le produit intérieur brut est donc la somme de la demande intérieure et du solde des échanges extérieurs.
Le partage volume/prix
Un des objectifs essentiels de la comptabilité nationale est de mesurer la croissance économique, définie comme l'évolution du produit intérieur brut en volume (c'est-à-dire hors effet de prix).
Pour ce faire, il est essentiel de décomposer les évolutions en valeur des opérations constituant l'équilibre en ressources et emplois de biens et de services en deux composantes :
- un facteur quantifiant le mouvement des prix,
- un facteur quantifiant l'évolution des « volumes », c'est-à-dire l'évolution « à prix constants ».
On a ainsi évolution en valeur = évolution en volume x évolution de prix.
Pour réaliser cette décomposition (appelée partage volume/prix), de nombreuses sources d'information sont mobilisées :
- pour la production : des indices de volume (provenant de données en quantités physiques, par exemple l'indice de la production industrielle (IPI)), ou bien, le plus souvent, des indices de valeur combinés avec des indices de prix à la production (IPP) pour l'industrie, des indices de prix de vente des services aux entreprises (IPVSE) pour les services ;
- pour le commerce extérieur : des indices de prix à la production portant sur les exportations et des indices de prix portant sur les importations ;
- pour les emplois : l'indice des prix à la consommation (IPC) détaillé dans un grand nombre de produits, ainsi que quelques indices spécifiques, comme l'indice du coût de la construction (ICC) pour les logements.
On calcule ainsi pour chaque année de compte l'équilibre en ressources et emplois de biens et de services à la fois à prix courants et aux prix de l'année précédente.
Le rapprochement des résultats de l'année n calculés aux prix de l'année précédente avec les résultats de l'année n-1 à prix courants donne les évolutions en volume entre l'année n et l'année n-1.
Sur plus longue période, les évolutions en volume sont chaînées pour obtenir des résultats en « volume aux prix de l'année précédente chaînés ». Ceux-ci sont exprimés, pour toutes les années, en euros de l'année de base, dans la mesure où l'évolution des prix des agrégats est neutralisée entre l'année de base et l'année considérée. Ce faisant, on dispose, en particulier, des évolutions en volume pour les principales opérations des équilibres en ressources et emplois de biens et de services ainsi que pour le PIB. Les résultats obtenus ne sont toutefois pas additifs et ne vérifient plus les équilibres comptables.