Insee Flash Nouvelle-Aquitaine · Janvier 2025 · n° 119

En Nouvelle-Aquitaine, un enfant mineur sur trois vit en famille monoparentale ou recomposée

En 2021, 1 140 500 enfants mineurs vivent au sein de familles néo-aquitaines. Deux tiers vivent dans une famille « traditionnelle », avec leurs deux parents au domicile et leurs éventuels frères et sœurs (figure 1). 22 % évoluent en famille monoparentale avec un seul de leurs parents, qui ne vit pas en couple, Enfin,12 % des enfants mineurs vivent au sein d’une famille recomposée, dans laquelle au moins un enfant n’est pas issu du couple. Les enfants sont alors principalement issus d’une union antérieure et résident avec un seul de leurs parents (8 %) et son ou sa conjointe ; 4 % sont issus de la nouvelle union et vivent avec leurs deux parents et leurs demi-frères ou demi-sœurs. Parmi les enfants avec un seul de leurs deux parents, en famille monoparentale ou recomposée, 79 % vivent avec leur mère.

‍‍Avant l’âge de 3 ans, huit enfants sur dix vivent dans une famille « traditionnelle » (figure 2). En raison des séparations, cette part diminue avec l’âge des enfants, tandis que celle des enfants vivant dans une famille monoparentale ou recomposée augmente. Ainsi, 12 % des enfants de moins de 3 ans vivent dans une famille monoparentale, contre 28 % entre 15 et 17 ans. De même, la part des enfants en famille recomposée passe de 9 % avant 3 ans à 14 % entre 15 et 17 ans. Lorsque les enfants de moins de 6 ans vivent en famille recomposée, c’est le plus souvent avec leurs deux parents et avec des demi-frères ou demi-sœurs, c’est-à-dire avec des enfants issus d’une union précédente. Cette part diminue avec l’âge, à mesure que les demi-frères ou demi-sœurs aînés grandissent et quittent le foyer : la famille jusqu’alors « recomposée » devient alors « traditionnelle », avec uniquement le ou les enfants du couple. Plus généralement, le type de famille évolue au gré des parcours de vie des parents et des enfants.

Quel que soit le type de famille, les enfants mineurs vivent moins souvent en famille nombreuse (trois enfants ou plus) en Nouvelle-Aquitaine (28 %) qu’en France (35 %). Cet écart peut être lié à plusieurs facteurs dont un taux de fécondité plus faible qu’en France [Insee, 2021 ; pour en savoir plus (2)]. Or, la fécondité des parents pourrait influencer celle des enfants, jouant ainsi un rôle dans la descendance [Blanpain, Lincot, 2015 ; pour en savoir plus (3)].

La taille de la fratrie varie selon le type de famille dans lequel vit l’enfant. Les enfants vivant en famille monoparentale sont plus souvent enfants uniques (34 %) que ceux vivant en famille « traditionnelle » (22 %) ou en famille recomposée (13 %). À l’inverse, les enfants mineurs en famille recomposée vivent généralement dans des familles plus grandes. En effet, la moitié d’entre eux grandissent dans des familles nombreuses quand ils ne sont que 26 % dans ce cas en famille « traditionnelle » et 24 % en famille monoparentale. Les enfants vivant en famille « traditionnelle » sont dans une situation intermédiaire : ils sont 52 % à vivre dans une famille de deux enfants.

Les enfants mineurs vivent plus souvent au sein d’une famille « traditionnelle » dans les Deux-Sèvres (70 %), limitrophe de la Vendée, département dans lequel la part d’enfants vivant dans cette configuration familiale est la plus élevée de France (75 %). Ils sont également plus nombreux dans les départements de la façade sud-atlantique, en particulier dans les Pyrénées-Atlantiques (69 %) et en Gironde (68 %).

Plus au cœur de la région, c’est en Charente que résident le plus d’enfants en proportion en famille monoparentale (24 %) devant la Haute-Vienne, la Dordogne et le Lot-et-Garonne (23 %).

Par ailleurs, la proportion d’enfants en famille recomposée est plus élevée en Dordogne, Creuse et Charente-Maritime. Elle atteint 14 % en Dordogne, département en 4^e position derrière la Guyane, l’Ain et la Meuse.

En Nouvelle-Aquitaine, trois enfants mineurs sur dix vivent avec un seul de leurs parents, que ce soit en famille monoparentale ou en famille recomposée. Parmi eux, 16 % vivent en résidence alternée, c’est-à-dire habitent aussi souvent chez l’un de leurs parents que chez l’autre, soit 53 400 enfants. C’est la 4^e  proportion la plus élevée après la Bretagne, les Pays-de-la-Loire et Auvergne-Rhône-Alpes. La résidence alternée est davantage pratiquée dans les Pyrénées-Atlantiques (19 %) où 6 900 enfants mineurs sont concernés. À l’opposé, elle est moins fréquente dans le Lot-et-Garonne (11 %), la Creuse (13 %) et la Charente (14 %).

La résidence alternée concerne moins souvent les jeunes enfants. Ainsi, 5 % des enfants de moins de 3 ans vivant avec un seul de leurs parents sont en garde alternée. Cette part augmente avec l’âge avant d’osciller entre 18 % et 20 % parmi les enfants âgés de 6 à 13 ans. Puis la pratique diminue progressivement, pour ne concerner que 12 % des adolescents de 15 à 17 ans.