Insee Analyses Occitanie ·
Novembre 2024 · n° 157En Occitanie, les trois quarts de l’offre touristique seront exposés à de fortes chaleurs
en 2050
Au cours des vingt-cinq prochaines années, les fortes chaleurs seront de plus en plus fréquentes dans toute l’Occitanie, en particulier dans les territoires les plus touristiques de la région. Elles se renforceront sur le pourtour méditerranéen et dans l’arrière-pays dès 2030 puis s’étendront à la plaine de la Garonne et au nord-ouest de la région à l’horizon 2050.
Ces territoires abritent les trois quarts de l’offre d’hébergements touristiques marchands. Les campings, concentrés sur le littoral, seront les plus exposés aux fortes chaleurs. Les hôtels le seront un peu moins, sauf en zone urbaine. Les résidences secondaires seront fortement exposées aussi, une majorité d’entre elles étant situées dans des zones soumises fréquemment à des canicules.
Dans les Pyrénées, le changement climatique fragilise les activités touristiques, même si les fortes chaleurs resteront rares.
- Une saison estivale particulièrement importante pour le tourisme en Occitanie
- En 2050, l’offre touristique sera fortement exposée aux fortes chaleurs
- Le tourisme balnéaire sera soumis aux fortes chaleurs fréquentes dès 2030
- En 2050, les fortes chaleurs à répétition s’étendront au nord-ouest de la région
- Les campings davantage exposés aux fortes chaleurs, déjà adaptés aux futures conditions climatiques pour certains d’entre eux
- L’offre d’hébergements locatifs également concernée
- Les résidences secondaires un peu moins exposées
- Encadré - Changement climatique dans les Pyrénées
Une saison estivale particulièrement importante pour le tourisme en Occitanie
En 2023, la région a accueilli 17,5 millions de touristes dans les hébergements collectifs marchands (hôtels, campings et autres hébergements collectifs tels que les résidences de tourisme ou les villages vacances), totalisant 55,2 millions de nuitées, ce qui représente 12 % des nuitées de France métropolitaine. L’Occitanie se situe au 4e rang des régions de France pour la fréquentation touristique et au 2e rang pour la fréquentation des campings, qui sont les hébergements marchands prédominants dans la région. Le tourisme joue un rôle majeur dans l’économie régionale et génère 7 % de l’emploi marchand de la région, soit 125 000 emplois en moyenne sur l’année et jusqu’à 180 000 au cœur de l’été. En Occitanie, la fréquentation touristique est particulièrement forte lors de la période estivale et pendant les ailes de saison. Les mois de juillet et d’août concentrent la moitié des nuitées des hébergements collectifs touristiques et les mois de juin et septembre enregistrent chacun 10 % des nuitées.
Le développement des plateformes internet a enrichi l’offre d’hébergements marchands par des logements loués par des particuliers et des professionnels. La demande pour ces hébergements progresse sensiblement, confirmant l’attrait des touristes pour ce mode de réservation et ce type de logements. La fréquentation de ces hébergements locatifs est importante pendant la saison été avec un peu plus de la moitié des nuitées dans ces hébergements entre juin et septembre selon le Comité Régional du Tourisme et des Loisirs d’Occitanie [Bilan de fréquentation 2023 ; pour en savoir plus (5)].
En 2050, l’offre touristique sera fortement exposée aux fortes chaleurs
La période estivale est ainsi cruciale pour l’économie touristique en Occitanie même si depuis dix ans, la fréquentation en été augmente plus rapidement dans les campings des départements littoraux du nord de la France, notamment en Bretagne et en Normandie, que dans ceux du littoral méditerranéen. Cette tendance s’est accentuée depuis les étés 2018 et 2019 marqués par plusieurs épisodes caniculaires. Les touristes semblent ainsi modifier leurs choix de destinations pour éviter les fortes chaleurs.
En Occitanie, les étés 2022 et 2023 ont été marqués par des températures dépassant régulièrement les 35 °C (voire 40 °C) dans plusieurs départements, des niveaux rarement atteints autrefois. Les simulations climatiques les plus récentes confirment que ces phénomènes s’accentueront au cours des vingt-cinq prochaines années. Selon la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC - pour comprendre et sources), l’Occitanie est une des régions de France métropolitaine qui sera la plus exposée à des épisodes fréquents de fortes chaleurs, à la fois diurnes et nocturnes. Dans la région, les territoires qui seront soumis à ces épisodes sont précisément ceux où se situe une large majorité des hébergements touristiques, en particulier sur le pourtour méditerranéen.
Ainsi, 72 % des lits des hébergements collectifs touristiques de la région sont situés dans des zones où les températures élevées seront les plus fréquentes à l’horizon 2050 (figure 1), avec plus de 35 journées où les températures dépasseront 30 °C, ou plus de 50 nuits tropicales par an.
tableauFigure 1 – Parts des lits touristiques selon la fréquence des fortes chaleurs à l’horizon 2050
Journées de fortes chaleurs et nuits tropicales à l’horizon 2050 | Plus de 35 journées à 30° ou + et plus de 50 nuits tropicales | Plus de 35 journées à 30° ou + et entre 10 et 50 nuits tropicales | Plus de 35 journées à 30° ou + et moins de 10 nuits tropicales | Entre 15 et 35 journées à 30° ou + et plus de 50 nuits tropicales | Entre 15 et 35 journées à 30° ou + et entre 10 et 50 nuits tropicales | Entre 15 et 35 journées à 30° ou + et moins de 10 nuits tropicales | Moins de 15 journées à 30° ou + et entre 10 et 50 nuits tropicales | Moins de 15 journées à 30° ou + et moins de 10 nuits tropicales |
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Locatifs de plateformes | 48 | 23 | 0 | 3 | 10 | 2 | 0 | 13 |
Résidences secondaires | 34 | 25 | 0 | 2 | 18 | 5 | 1 | 14 |
Ensemble des hébergements collectifs touristiques | 45 | 19 | 0 | 8 | 13 | 5 | 1 | 10 |
dont : | ||||||||
Hôtellerie traditionnelle | 32 | 27 | 0 | 3 | 27 | 4 | 0 | 7 |
Hôtellerie de plein air | 49 | 17 | 0 | 10 | 11 | 5 | 1 | 7 |
Autres hébergements collectifs de tourisme | 42 | 20 | 0 | 4 | 8 | 4 | 1 | 21 |
- Lecture : 72 % des lits touristiques des hébergements collectifs touristiques sont situés dans des zones où les températures élevées seront les plus fréquentes en 2050 (plus de 35 journées à 30 °C ou plus, ou plus de 50 nuits tropicales par an).
- Sources : Insee en partenariat avec le Comité Régional du Tourisme et des Loisirs d’Occitanie, enquêtes de fréquentation 2022 dans les hébergements collectifs de tourisme ; Insee, Fideli 2022 ; CRTL d’Occitanie - Lighthouse ; Service climatique DRIAS, Météo-France, Indicateurs TRACC 2023.
graphiqueFigure 1 – Parts des lits touristiques selon la fréquence des fortes chaleurs à l’horizon 2050
Le tourisme balnéaire sera soumis aux fortes chaleurs fréquentes dès 2030
Au cours de la période 1976-2005, les fortes chaleurs fréquentes ne concernaient que 2 % du territoire régional et étaient concentrées dans quelques communes du Gard et de l’Hérault. En 2030, elles s’étendront à 12 % de la région, et à l’horizon 2050, la moitié de la surface de l’Occitanie sera impactée par ces fortes chaleurs à répétition.
Ces hausses de températures accompagnées d’une multiplication des épisodes de fortes chaleurs seront particulièrement prégnantes sur le littoral et dans l’arrière-pays méditerranéen dès 2030, touchant ainsi d’abord le tourisme balnéaire (figure 2). L’impact sera fort sur l’offre touristique régionale, 39 % du parc d’hébergements touristiques marchands étant situés sur le littoral. À l’horizon 2050, ces territoires seront soumis à plus de 35 journées de fortes chaleurs et à plus de 50 nuits tropicales par an, en particulier dans le Gard et dans l’Hérault, départements les plus chauds de la région, qui regroupent à eux deux plus d’un tiers de l’offre touristique marchande.
En 2050, les fortes chaleurs à répétition s’étendront au nord-ouest de la région
Les fortes chaleurs à répétition ne se limiteront pas au pourtour méditerranéen à l’horizon 2050 mais s’étendront aux territoires de la plaine de la Garonne et au nord-ouest de la région. Le Tarn-et-Garonne et le Lot dans leur quasi-totalité, le nord de la Haute-Garonne et du Gers, ainsi que l’ouest du Tarn seront confrontés à une multiplication des épisodes de fortes chaleurs, soit plus de 35 journées très chaudes et plus de 10 nuits tropicales par an.
Dans les territoires de moyenne ou de haute montagne, le nombre de journées à plus de 30 °C sera plus modéré à l’horizon 2050. Ainsi, la Lozère et les Hautes-Pyrénées seront les départements de la région les moins soumis aux fortes chaleurs, le nombre de journées à plus de 30 °C étant nettement en dessous du seuil de 35 par an et le nombre de nuits tropicales inférieur à 50. Dans le massif pyrénéen, les 30 °C en journée seront atteints essentiellement dans le piémont (encadré).
graphiqueFigure 2a – Fréquence des journées de fortes chaleurs et des nuits tropicales pour la période 1976 – 2005 et aux horizons 2030 et 2050
Les campings davantage exposés aux fortes chaleurs, déjà adaptés aux futures conditions climatiques pour certains d’entre eux
Les hébergements collectifs marchands (hôtels, campings et autres hébergements collectifs comme les résidences de tourisme ou les villages vacances) offrent une capacité touristique estimée à 724 000 lits dans 3 700 établissements (hors meublés de tourisme, chambres d’hôtes et plateformes de locations entre particuliers). L’offre d’hébergements touristiques est particulièrement dense sur le littoral (données complémentaires 1) où les campings sont nombreux. La densité touristique est également importante dans les zones urbaines où se concentrent la majorité des hôtels, mais aussi en zone de montagne grâce à de nombreuses résidences de tourisme.
En Occitanie, première région en nombre de campings avec 1 300 terrains, l’hôtellerie de plein air assure les deux tiers de la capacité d’accueil en hébergements collectifs marchands avec environ 474 000 lits touristiques.
Les campings seront les hébergements les plus exposés aux épisodes de fortes chaleurs : 76 % des lits se situent dans des zones où ils seront fréquents, majoritairement sur le littoral. Il s’agit surtout d’emplacements équipés (mobile-homes, chalets ou bungalows), dans des campings classés 4 ou 5 étoiles. Ces hébergements souvent climatisés, installés sur des terrains équipés de piscine, sont plus adaptés aux périodes caniculaires que les emplacements de camping non équipés, plus présents dans les zones rurales et en montagne. Du reste, leur fréquentation augmente régulièrement depuis plusieurs années.
Les fortes chaleurs que connaîtront certains territoires pourraient avoir des répercussions sur la fréquentation des autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT), qui sont principalement des résidences de tourisme. Apparues dans les années 70, d’abord dans les stations de sport d’hiver, les résidences de tourisme se sont ensuite implantées sur le littoral, et plus récemment dans les villes. Autre composante des AHCT, les villages vacances sont majoritairement localisés sur le littoral. Ainsi, deux lits touristiques sur trois des AHCT de la région sont situés dans des zones qui seront soumises fréquemment à de fortes chaleurs à l’horizon 2050.
Enfin, plus de la moitié (62 %) des lits touristiques des hôtels se situent dans un territoire où les fortes chaleurs seront fréquentes à l’horizon 2050. Les hôtels classés 1 ou 2 étoiles seraient les plus concernés (67 % de leurs lits).
Toutes catégories confondues, les hôtels situés dans les zones urbaines seraient particulièrement exposés aux fortes chaleurs fréquentes (88 % des lits). Les îlots de chaleur urbains, qui ne peuvent être pris en compte dans les simulations climatiques, viendront accentuer ce phénomène.
L’offre d’hébergements locatifs également concernée
En 2022, 173 000 logements locatifs situés en Occitanie ont été proposés à la location sur les principales plateformes, représentant environ 823 000 lits touristiques. Cette offre n’est toutefois pas comparable à celle des hébergements collectifs, ces logements pouvant n’être disponibles à la location touristique que lors de courtes périodes.
Nombreux sur le littoral, les logements locatifs sont aussi très présents dans les zones rurales notamment dans l’arrière-pays méditerranéen. Les trois quarts de leur capacité touristique se situent dans des lieux qui seront exposés fréquemment à des épisodes de chaleur à l’horizon 2050. Le Gard et l’Hérault concentrent la moitié de l’offre en logements locatifs impactée par les fortes chaleurs.
Les résidences secondaires un peu moins exposées
Les résidences secondaires peuvent être, selon les périodes, occupées par leur propriétaire pour des séjours en famille ou entre amis, prêtées, ou mises en location saisonnière. Incluses dans l’offre marchande lorsqu’elles sont mises en location, les résidences secondaires sont surtout une composante importante de l’offre touristique non marchande. L’Occitanie compte 519 000 résidences secondaires en 2022, représentant 2,4 millions de lits. Même si elles sont plus nombreuses sur le littoral, elles ont un poids important dans la montagne pyrénéenne ainsi que dans les Cévennes. Leur fréquentation joue un rôle clé dans l’activité économique de ces territoires peu peuplés.
Actuellement, seulement 2 % des lits touristiques des résidences secondaires sont situés dans des zones fréquemment soumises à des fortes chaleurs. À l’horizon 2050, cette part s’élèvera à 61 % des lits selon les prévisions climatiques. Parmi eux, plus de quatre sur dix se situent dans le rural, où les surfaces des logements – et donc le nombre de lits – sont plus élevées que sur le littoral ou dans l’urbain. En effet, en bord de mer ou dans les villes, les résidences secondaires sont plus souvent de petits appartements.
Parmi les résidences secondaires, celles appartenant à des propriétaires résidant à l’étranger, souvent situées sur le littoral, seront plus exposées aux fortes chaleurs (70 % des lits contre 60 % pour les résidences de propriétaires résidant en France).
Encadré - Changement climatique dans les Pyrénées
En Occitanie, les Pyrénées concentrent 17 % de la capacité d’accueil touristique des hébergements collectifs marchands et 20 % des lits en résidences secondaires. L’emploi lié à l’activité touristique a un poids nettement plus important que dans l’ensemble de la région. En particulier dans les stations de ski, 36 % de l’emploi marchand est généré par le tourisme.
Les zones de haute montagne sont particulièrement vulnérables au changement climatique et à ses conséquences. En effet, les montagnes, comme les régions arctiques, sont les zones de la planète qui se réchauffent le plus vite même si la température maximale en été n’atteindra pas les 30 °C à horizon 2050. Dans les Alpes et les Pyrénées françaises, la température a augmenté de +2 °C au cours du 20ᵉ siècle par rapport à la période pré-industrielle contre +1,4 °C dans le reste de la France (source Météo France). À l’horizon 2050, la température augmentera encore de 2,6 °C par rapport à la période 1976-2005 (figure 3) contre +2,1 °C en moyenne sur la France métropolitaine.
graphiqueFigure 3 – Hausse des températures moyennes annuelles à horizon 2050 par rapport à la période 1976-2005
Cette hausse des températures devrait entraîner une baisse généralisée des précipitations en hiver et au printemps. Conséquence de la baisse de la pluviométrie, l’enneigement serait réduit de plusieurs semaines à horizon 2050 et le manteau neigeux perdrait de 10 à 40 % de son épaisseur en moyenne montagne. Cette baisse inéluctable de l’enneigement naturel menace la viabilité de la saison hivernale des stations des Pyrénées qui se sont développées autour de la pratique du ski. En été, l’augmentation des températures pourrait porter préjudice aux activités touristiques liées à l’eau (sports d’eaux vives, thermalisme…) avec une baisse ou assèchement du niveau des cours d’eau comme lors de la sécheresse record de l’été 2022. Par ailleurs, les risques d’orages l’été et les périodes de vigilance météorologique vont aller en s’accroissant et pourraient entraîner des arrêts temporaires des activités de pleine nature (alpinisme, randonnée, course de montagne…).
Pour comprendre
Les indicateurs mentionnés dans cette étude (journées de fortes chaleurs et nuits tropicales) proviennent du jeu de données mis à disposition par Météo France à l’automne 2023 dans le cadre de la Ouvrir dans un nouvel onglettrajectoire de réchauffement pour l’adaptation au changement climatique (TRACC). Selon cette trajectoire, en France métropolitaine les niveaux de réchauffement aux horizons 2030, 2050 et 2100 seront respectivement de +2 °C, +2,7 °C et +4 °C (par rapport à 1900-1930) pour respectivement à +1,5 °C, +2 °C et +3 °C de réchauffement planétaire (par rapport à 1850-1900). Ces indicateurs sont utilisés sur trois périodes d’analyse : une période passée (1976-2005) reposant sur des paramètres constatés et les horizons 2030 et 2050 s’appuyant sur plusieurs modèles de prévision sous scénario de fortes émissions de gaz à effet de serre. Les résultats de ces simulations climatiques sont disponibles sur des mailles de 8 km x 8 km (mailles Safran). Les méthodes de régionalisation des résultats sont une source supplémentaire d’incertitude, en plus des scénarios et modèles climatiques et de la variabilité naturelle du climat. Pour ces raisons, les résultats présentés dans cette étude doivent être interprétés avec prudence.
Sources
L’étude mobilise le fichier démographique sur les logements et les individus (Fidéli 2022) qui comporte des informations sur l’ensemble des logements et des personnes connus par l’administration fiscale (notamment les résidences secondaires et leurs propriétaires).
L’enquête de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme a pour objectif l’observation conjoncturelle de la fréquentation et l’étude de la structure de la clientèle, notamment de son origine géographique et fournit les principaux indicateurs sur les capacités des communes en hébergement touristique pour les trois types d’établissements : les hôtels, les campings et les autres hébergements collectifs de tourisme (auberges de jeunesse, centres internationaux de séjour, centres sportifs, résidences de tourisme et résidences hôtelières, maisons familiales de vacances et villages vacances).
L’offre d’hébergements locatifs en plateformes est mesurée à partir des données Lighthouse issues de l’Observatoire Mutualisé du Locatif, France Tourisme Observatoire. Ces données sont obtenues par web scraping sur différents sites de location. Actuellement, les données collectées sur l’offre intègrent les sites Airbnb, Booking, HomeAway et Tripadvisor. L’offre multi-plateforme est analysée afin d’avoir un parc d’hébergements qui exclut les hébergements collectifs de tourisme traditionnels.
Définitions
Une journée de forte chaleur est une journée où la température atteint ou dépasse le seuil de 30 °C.
Une nuit tropicale est une nuit au cours de laquelle la température ne descend pas en dessous de 20 °C.
Les fortes chaleurs fréquentes sont définies dans cette étude comme une exposition à plus de 35 journées où les températures atteignent au moins 30 °C ou plus de 50 nuits tropicales par an.
Les résidences secondaires sont ici définies au sens fiscal. Il s’agit des locaux meublés, affectés à l’habitation, non occupés en permanence et soumis à la taxe d’habitation. Ils peuvent appartenir à des personnes ayant leur résidence principale en France ou à l’étranger. Les ménages rattachés sont généralement propriétaires du logement, mais il peut également s’agir de locataires à l’année qui sont aussi soumis à la taxe d’habitation. Le critère de résidence à l’étranger est déterminé par le lieu d’envoi des documents fiscaux.
Le nombre de lits touristiques est estimé à partir des ratios suivants :
- pour les hôtels : 2 lits par chambre ;
- pour les campings : 3 lits par emplacement nu et 4 lits par emplacement équipé ;
- pour les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT) : 4 lits par unité d’hébergement ;
- pour les résidences secondaires : 5 lits par logement, modulés par la surface.
La densité touristique est le nombre de lits touristiques au km².
Pour en savoir plus
(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.
(2) Héran J-P., Hild F., « Été 2023 : la fréquentation touristique est tirée par le retour des non-résidents et par le dynamisme du littoral », Insee Flash Occitanie no 128, novembre 2023.
(3) Bonzi A., De Palmas J-P., Péalaprat C., « L’Occitanie, première région française pour le nombre de résidences secondaires », Insee Analyses Occitanie no 107, septembre 2021.
(4) Lardellier R., Gautier C., Guyon C., « Un habitant sur deux potentiellement exposé à de fortes chaleurs à répétition dans les prochaines années », Insee Analyses Occitanie no 92, février 2020.
(5) « Ouvrir dans un nouvel ongletBilan de fréquentation 2023 », Comité Régional du Tourisme et des Loisirs d’Occitanie (CRTL Occitanie) – Observatoire, février 2024.
(6) « Ouvrir dans un nouvel ongletDRIAS les futurs du climat, projections climatiques pour l'adaptation de nos sociétés », Météo-France, Service climatique, ministère de l’Écologie du Développement durable et de l’Énergie.
(7) Cartes en datavisualisation réalisées par le Comité Régional du Tourisme et des Loisirs d’Occitanie sur l'interface grand public de la plateforme Ouvrir dans un nouvel ongletOccitanie Tourisme Observation.