La répartition géographique des internes en médecine générale : un outil de régulation des lieux d’installation ?
Les jugements et opinions exprimés par les auteurs n’engagent qu’eux-mêmes et non les institutions auxquelles ils appartiennent, ni a fortiori l’Insee.
Résumé
Depuis 2004, les internes en médecine générale sont répartis entre les universités à l’issue du concours de l’internat à partir de leurs vœux, du classement au concours et du nombre de postes ouverts dans chaque université. L’importante réallocation des postes d’internes intervenue entre 2004 et 2007 est mobilisée comme une expérience naturelle, afin d’évaluer l’effet de la répartition des internes sur la répartition géographique des installations. Nous estimons qu’une augmentation d’un point de pourcentage de la part des internes affectés à une université est associée, en moyenne, à une augmentation de 0,4 point de pourcentage de la part de généralistes libéraux issus de ces promotions installés douze ans plus tard dans la zone de l’université. L’étude montre que le lieu de naissance constitue aussi un déterminant important du lieu d’installation. Recruter des étudiants en médecine originaires de "déserts médicaux" pourrait donc constituer une façon de les renforcer en médecins.
Article (pdf, 1 Mo )
Citation: Silhol, J. (2024). Geographical Distribution of Interns in General Practice: A Tool for Regulating Place of Settlement? Economie et Statistique / Economics and Statistics, 542, 17–36. doi: 10.24187/ecostat.2024.542.2109