Mobilité résidentielle et inégalités à la pollution de l’air : décrire les disparités d’exposition à la pollution de l’air tout au long de la vie selon le revenu
Ce document examine l'exposition différentielle des individus à la pollution en fonction de leur revenu, mesuré par le revenu disponible équivalent. Cette étude apparie des données administratives sur la localisation résidentielle et les mesures de la pollution aux particules fines (PM2.5). Les expositions sont inégales en raison d’un phénomène de localisation résidentielle endogène entre les aires urbaines et au sein de celles-ci. En nous appuyant sur méthode de décomposition d'Oaxaca-Blinder, nous montrons que les 10 % les plus pauvres sont surexposés au sein des zones urbaines, car ils résident dans les communes les plus polluées au sein de ces aires. Nous menons ensuite un exercice contrefactuel pour évaluer le rôle de la mobilité dans le maintien des inégalités. Nous mettons en évidence que les inégalités sont partiellement maintenues par la mobilité au sein des zones urbaines, par lequel les 10 % les plus riches se relocalisent vers des communes moins polluées de leurs aires urbaines. Nous montrons également que parmi les mobilités ayant lieu autour de différents événements de la vie, les mobilités liées à la naissance d’un enfant ont le plus contribué à creuser les inégalités en matière d’exposition aux PM2.5 depuis 1999.