L'essentiel sur... le tourisme

Quelle est la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme en France ces dernières années ? Quel mode d’hébergement choisissent plutôt les touristes résidents ? Qui ne part pas en vacances ? Quelle est la part du tourisme dans le PIB ? …

L’essentiel sur… le tourisme fournit des éléments de cadrage pour aborder ces questions, à l’aide de chiffres clés représentés de manière visuelle et d’un court commentaire.

Sur le même modèle, retrouvez d'autres « essentiels sur... »

Chiffres-clés
Paru le :Paru le26/09/2024
- Septembre 2024

454 millions de nuitées touristiques en 2023 dans les hébergements collectifs en France

Depuis 2013, la fréquentation touristique dans les dépassent les 400 millions de annuelles. À partir de 2016, la fréquentation augmente fortement pour atteindre un pic en 2019 de 446,6 millions de nuitées. En 2023, pour la première fois depuis la crise sanitaire des années 2020 et 2021, la fréquentation dépasse son niveau de 2019 avec 454 millions de nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme.

Avec 217,4 millions de nuitées, les hôtels concentrent 48 % de l’ensemble des nuitées en hébergement collectif. Le poids du tourisme d’affaires diminue depuis la crise sanitaire : alors qu’il représentait en tendance plus de 45 % des nuitées hôtelières depuis les 10 dernières années, il ne représente qu’un tiers de l’ensemble des nuitées des hôtels en 2023. Le camping attire de nombreux touristes (141,7 millions de nuitées en 2023, soit 31 % des nuitées). Comme dans les hôtels, la fréquentation des campings est soutenue par la clientèle . Les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT), qui regroupent notamment les résidences de tourisme, villages vacances et auberges de jeunesse, sont en léger retrait et regroupent 94,9 millions de nuitées en 2023 (21 % des nuitées), principalement le fait de la baisse de la clientèle .

Fréquentation touristique annuelle des hébergements collectifs de tourisme depuis 2013

en millions de nuitées
Fréquentation touristique annuelle des hébergements collectifs de tourisme depuis 2013 (en millions de nuitées)
Année Hôtels Campings AHCT1 Ensemble
2013 203,7 109,4 93,3 406,4
2014 203,1 109,7 90,4 403,2
2015 203,7 112,9 91,4 408,0
2016 202,2 112,2 88,8 403,2
2017 212,6 124,0 94,8 431,4
2018 217,5 125,0 98,3 440,8
2019 219,3 128,6 98,7 446,6
2020 (e) 106,9 91,2 60,1 258,2
2021 (e) 137,5 112,3 71,4 321,2
2022 211,8 135,7 96,3 443,8
2023 217,4 141,7 94,9 454,0
  • e : données estimées.
  • 1. AHCT : autres hébergements collectifs de tourisme.
  • Note : à partir de 2023, les « partenaires régionaux » (les Comités du tourisme) ne sont plus associés aux enquêtes de fréquentation touristiques.
  • Lecture : en 2023, la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme s'élève à 454,0 millions de nuitées.
  • Champ : France pour les hôtels ; France métropolitaine pour les campings et AHCT.
  • Source : Insee et partenaires régionaux, enquêtes EFHCT.

Fréquentation touristique annuelle des hébergements collectifs de tourisme depuis 2013

  • e : données estimées.
  • 1. AHCT : autres hébergements collectifs de tourisme.
  • Note : à partir de 2023, les « partenaires régionaux » (les Comités du tourisme) ne sont plus associés aux enquêtes de fréquentation touristiques.
  • Lecture : en 2023, la fréquentation des hôtels s'élève à 217,4 millions de nuitées.
  • Champ : France pour les hôtels ; France métropolitaine pour les campings et AHCT.
  • Source : Insee et partenaires régionaux, enquêtes EFHCT.

Dans les hôtels, des touristes du Royaume-Uni, des États-Unis et d’Allemagne

La fréquentation européenne dans les hôtels en France est portée en premier lieu par des clients en provenance des pays voisins, le Royaume-Uni (12,2 millions de nuitées en 2023), ou frontaliers comme l’Allemagne (7,4 millions de nuitées en 2023). La clientèle américaine, historiquement très nombreuse dans les hôtels, représente 8,8 millions de nuitées dans les hôtels en 2023. Après deux années de crise sanitaire pendant lesquelles les restrictions de déplacement ont fortement pénalisé les séjours de la clientèle en provenance de l'étranger, la fréquentation non résidente continue d'augmenter dans les hôtels en France en 2023 et retrouve son niveau de 2019. Un an après la clientèle européenne, les touristes asiatiques, chinois et japonais notamment, commencent à revenir dans les hôtels français en 2023. Leurs fréquentations ne sont cependant toujours pas revenues à leurs niveaux d’avant la crise sanitaire.

Principaux pays de provenance des touristes dans les hôtels en 2019 et 2023

en millions de nuitées
Principaux pays de provenance des touristes dans les hôtels en 2019 et 2023 (en millions de nuitées)
Pays de provenance des touristes 2019 2023
Royaume-Uni 9,9 12,2
États-Unis 9,6 8,8
Allemagne 7,2 7,4
Belgique 5,5 5,2
Espagne 5,4 5,1
Italie 5,1 5,1
Pays-Bas 3,3 3,9
Suisse 3,4 3,5
Canada 1,1 1,3
Brésil 1,2 1,3
Chine 3,0 1,1
Japon 1,6 0,8
  • Note : à partir de 2023, les « partenaires régionaux » (les Comités du tourisme) ne sont plus associés aux enquêtes de fréquentation touristiques.
  • Lecture : en 2023, il y a eu 12,2 millions de nuitées de personnes provenant du Royaume-Uni dans les hôtels en France.
  • Champ : France.
  • Source : Insee et partenaires régionaux, enquêtes EFHCT.

Principaux pays de provenance des touristes dans les hôtels en 2019 et 2023

  • Note : à partir de 2023, les « partenaires régionaux » (les Comités du tourisme) ne sont plus associés aux enquêtes de fréquentation touristiques.
  • Lecture : en 2023, il y a eu 12,2 millions de nuitées de personnes provenant du Royaume-Uni dans les hôtels en France.
  • Champ : France.
  • Source : Insee et partenaires régionaux, enquêtes EFHCT.

Dans les campings, des touristes des Pays-Bas, d’Allemagne et de Belgique

Si la clientèle résidente reste la plus nombreuse dans les campings de France, les voyageurs provenant d’autres pays réalisent plus de 41 millions de nuitées en 2023 et représentent plus du quart de la fréquentation totale des campings. Comme avant la crise, cette fréquentation non résidente est presque exclusivement européenne. Les touristes néerlandais (12,9 millions de nuitées en 2023) et allemands (10,9 millions de nuitées), historiquement très nombreux, contribuent fortement à ce dynamisme retrouvé dans l’hôtellerie de plein air. La Belgique (5,2 millions de nuitées) est toujours le troisième pays de provenance, mais les touristes britanniques (5,0 millions de nuitées) sont de retour dans les campings français en 2023.

Principaux pays de provenance des touristes dans les campings en 2019 et 2023

en millions de nuitées
Principaux pays de provenance des touristes dans les campings en 2019 et 2023 (en millions de nuitées)
Pays de provenance des touristes 2019 2023
Pays-Bas 12,0 12,9
Allemagne 8,8 10,9
Belgique 4,9 5,2
Royaume-Uni 5,7 5,0
Suisse 1,8 2,4
Espagne 1,9 1,8
  • Note : à partir de 2023, les « partenaires régionaux » (les Comités du tourisme) ne sont plus associés aux enquêtes de fréquentation touristiques.
  • Lecture : en 2023, il y a eu 12,9 millions de nuitées de personnes provenant des Pays-Bas dans les campings en France.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee et partenaires régionaux, enquêtes EFHCT.

Principaux pays de provenance des touristes dans les campings en 2019 et 2023

  • Note : à partir de 2023, les « partenaires régionaux » (les Comités du tourisme) ne sont plus associés aux enquêtes de fréquentation touristiques.
  • Lecture : en 2023, il y a eu 12,9 millions de nuitées de personnes provenant des Pays-Bas dans les campings en France.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee et partenaires régionaux, enquêtes EFHCT.

Les touristes résidents à parts égales entre hébergements marchands et non marchands

En 2023, les résidents de France métropolitaine ont dormi plus d’un milliard de nuits en dehors de leur domicile à l’occasion de leurs voyages pour motif personnel en France ou à l'étranger. Plus de la moitié (54 %) de ces nuitées ont lieu dans de l’hébergement non marchand, notamment chez des membres de la famille ou chez des amis (38 %). Les nuitées en résidence secondaire sont également nombreuses (14 %).

Au sein de l’hébergement marchand (46 % de l’ensemble des nuitées), les résidents privilégient les locations de logements via des particuliers, les gîtes et les chambres d’hôte (17 % de l’ensemble des nuitées), puis les hôtels (16 %) et les campings (7 %).

Part des nuitées touristiques pour motif personnel des résidents de France métropolitaine selon le mode d'hébergement en 2023

Part des nuitées touristiques pour motif personnel des résidents de France métropolitaine selon le mode d'hébergement en 2023
Type d'hébergement Nombre de nuitées
(en millions)
Répartition des nuitées
(en %)
Hébergement marchand 485,4 45,6
Location, gîte ou chambre d'hôte 180,0 16,9
Hôtel 170,6 16,0
Camping 72,3 6,8
Autre hébergement marchand 62,5 5,9
Hébergement non marchand 579,2 54,4
Famille, amis 408,6 38,4
Résidence secondaire du foyer 145,3 13,6
Autre hébergement non marchand 25,3 2,4
Ensemble 1 064,6 100,0
  • Lecture : en 2023, les résidents ont passé 38,4 % de leurs nuitées touristiques pour motif personnel en France ou à l'étranger chez des proches (famille, amis).
  • Champ : France métropolitaine, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Suivi de la demande touristique (SDT).

Part des nuitées touristiques pour motif personnel des résidents de France métropolitaine selon le mode d'hébergement en 2023

  • Lecture : en 2023, les résidents ont passé 38,4 % de leurs nuitées touristiques pour motif personnel en France ou à l'étranger chez des proches (famille, amis).
  • Champ : France métropolitaine, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Suivi de la demande touristique (SDT).

7,3 % de l’emploi est lié au tourisme en 2019

En France, en 2019, le tourisme a généré 1,7 million d’emplois, soit 7,3 % de l’emploi total : 1,4 million d’emplois locaux liés à la présence de touristes sur leur lieu de séjour (6,4 % de l'emploi total), et 0,3 million à d’autres aspects du tourisme, comme le voyage ou sa préparation.

Un quart de ces emplois liés au tourisme sont implantés en Île-de-France, 12 % en Auvergne-Rhône-Alpes et 10 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Au total, ces trois régions concentrent la moitié de l’emploi touristique local.

L’emploi dans certains départements est ainsi davantage dépendant du tourisme, comme dans les départements de Corse ou de la Martinique et de la Guadeloupe. En Seine-et-Marne, près d’un quart des emplois sont générés par le tourisme en raison de la présence du parc d’attraction Disneyland ; dans les départements alpins, ce sont plus de 15 % des emplois. Enfin, à Paris, 11,3 % des emplois sont liés au tourisme, générés en particulier par la forte offre d’activité culturelle.

Les secteurs de l’hébergement (22 % des emplois touristiques), du commerce non alimentaire (17 %) et des restaurants/cafés (17 %) concentrent plus de la moitié de l’emploi local touristique salarié. Les sports et loisirs représentent en moyenne 9 % de l’emploi touristique local, mais restent très concentrés dans quelques départements.

Part de l'emploi touristique local selon le département en 2019

Part de l'emploi touristique local selon le département en 2019
Département Code département Part de l'emploi touristique (en %) Situation vis-à-vis de la moyenne nationale
Ain 01 5,2 Inférieure à la moyenne nationale
Aisne 02 4,3 Inférieure à la moyenne nationale
Allier 03 6,7 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Alpes-de-Haute-Provence 04 14,3 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Hautes-Alpes 05 19,4 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Alpes-Maritimes 06 12,4 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Ardèche 07 8,5 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Ardennes 08 4,0 Inférieure à la moyenne nationale
Ariège 09 9,6 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Aube 10 4,4 Inférieure à la moyenne nationale
Aude 11 10,1 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Aveyron 12 6,7 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Bouches-du-Rhône 13 5,2 Inférieure à la moyenne nationale
Calvados 14 8,5 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Cantal 15 6,7 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Charente 16 5,2 Inférieure à la moyenne nationale
Charente-Maritime 17 11,0 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Cher 18 4,4 Inférieure à la moyenne nationale
Corrèze 19 6,3 Inférieure à la moyenne nationale
Côte-d'Or 21 5,5 Inférieure à la moyenne nationale
Côtes-d'Armor 22 6,3 Inférieure à la moyenne nationale
Creuse 23 6,4 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Dordogne 24 9,5 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Doubs 25 4,4 Inférieure à la moyenne nationale
Drôme 26 5,7 Inférieure à la moyenne nationale
Eure 27 4,8 Inférieure à la moyenne nationale
Eure-et-Loir 28 3,8 Inférieure à la moyenne nationale
Finistère 29 7,7 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Corse-du-Sud 2A 19,4 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Haute-Corse 2B 14,5 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Gard 30 6,4 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Haute-Garonne 31 3,6 Inférieure à la moyenne nationale
Gers 32 6,8 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Gironde 33 6,3 Inférieure à la moyenne nationale
Hérault 34 8,7 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Ille-et-Vilaine 35 5,5 Inférieure à la moyenne nationale
Indre 36 5,2 Inférieure à la moyenne nationale
Indre-et-Loire 37 4,8 Inférieure à la moyenne nationale
Isère 38 4,4 Inférieure à la moyenne nationale
Jura 39 7,3 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Landes 40 12,1 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Loir-et-Cher 41 7,1 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Loire 42 3,3 Inférieure à la moyenne nationale
Haute-Loire 43 5,5 Inférieure à la moyenne nationale
Loire-Atlantique 44 4,7 Inférieure à la moyenne nationale
Loiret 45 3,8 Inférieure à la moyenne nationale
Lot 46 8,5 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Lot-et-Garonne 47 4,9 Inférieure à la moyenne nationale
Lozère 48 9,3 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Maine-et-Loire 49 4,6 Inférieure à la moyenne nationale
Manche 50 7,1 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Marne 51 4,5 Inférieure à la moyenne nationale
Haute-Marne 52 6,7 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Mayenne 53 3,6 Inférieure à la moyenne nationale
Meurthe-et-Moselle 54 3,7 Inférieure à la moyenne nationale
Meuse 55 5,9 Inférieure à la moyenne nationale
Morbihan 56 8,9 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Moselle 57 5,3 Inférieure à la moyenne nationale
Nièvre 58 5,3 Inférieure à la moyenne nationale
Nord 59 3,5 Inférieure à la moyenne nationale
Oise 60 6,4 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Orne 61 5,4 Inférieure à la moyenne nationale
Pas-de-Calais 62 4,6 Inférieure à la moyenne nationale
Puy-de-Dôme 63 5,6 Inférieure à la moyenne nationale
Pyrénées-Atlantiques 64 8,2 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Hautes-Pyrénées 65 12,2 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Pyrénées-Orientales 66 10,1 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Bas-Rhin 67 5,5 Inférieure à la moyenne nationale
Haut-Rhin 68 6,1 Inférieure à la moyenne nationale
Rhône – métropole de Lyon 69 3,7 Inférieure à la moyenne nationale
Haute-Saône 70 4,1 Inférieure à la moyenne nationale
Saône-et-Loire 71 5,6 Inférieure à la moyenne nationale
Sarthe 72 4,0 Inférieure à la moyenne nationale
Savoie 73 18,5 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Haute-Savoie 74 12,8 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Paris 75 11,3 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Seine-Maritime 76 3,9 Inférieure à la moyenne nationale
Seine-et-Marne 77 22,4 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Yvelines 78 2,7 Inférieure à la moyenne nationale
Deux-Sèvres 79 3,3 Inférieure à la moyenne nationale
Somme 80 4,8 Inférieure à la moyenne nationale
Tarn 81 4,9 Inférieure à la moyenne nationale
Tarn-et-Garonne 82 5,7 Inférieure à la moyenne nationale
Var 83 12,2 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Vaucluse 84 6,6 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Vendée 85 7,9 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Vienne 86 5,8 Inférieure à la moyenne nationale
Haute-Vienne 87 4,7 Inférieure à la moyenne nationale
Vosges 88 7,3 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Yonne 89 6,4 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Territoire-de-Belfort 90 3,2 Inférieure à la moyenne nationale
Essonne 91 2,0 Inférieure à la moyenne nationale
Hauts-de-Seine 92 1,7 Inférieure à la moyenne nationale
Seine-Saint-Denis 93 2,5 Inférieure à la moyenne nationale
Val-de-Marne 94 1,9 Inférieure à la moyenne nationale
Val-d'Oise 95 3,3 Inférieure à la moyenne nationale
Guadeloupe 971 8,3 Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Martinique 972 10,1 Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale
Guyane 973 4,4 Inférieure à la moyenne nationale
La Réunion 974 6,3 Inférieure à la moyenne nationale
  • Lecture : dans le Finistère, la part de l'emploi touristique local dans l'emploi est de 7,7 %, soit entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale de l'emploi touristique local (6,4 %).
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, base Tous salariés (DADS-DSN) 2019, base Non-salariés 2019.

Part de l'emploi touristique local selon le département en 2019

  • Lecture : dans le Finistère, la part de l'emploi touristique local dans l'emploi est de 7,7 %, soit entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale de l'emploi touristique local (6,4 %).
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, base Tous salariés (DADS-DSN) 2019, base Non-salariés 2019.
La France est-elle la première destination touristique au monde ?
La France est-elle la première destination touristique au monde ?

Sur la période 2019-2023, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la France est la première destination mondiale de tourisme avec 75 millions d’ en moyenne annuelle sur ces cinq années. Viennent ensuite l’Espagne puis les États-Unis qui accueillent chacun environ 60 et 50 millions de touristes internationaux.

Dans un classement des liées aux touristes étrangers, la France se place derrière l'Espagne et les États-Unis. En moyenne annuelle sur les cinq années 2019 à 2023, avec plus de 50 milliards de dollars de recettes provenant des dépenses des touristes non résidents, la France est proche de l’Espagne mais loin derrière les États-Unis où les recettes représentent plus du double.

Top 3 des pays accueillant le plus de touristes non résidents en moyenne annuelle sur la période 2019-2023

en millions d'arrivées, moyenne annuelle
Top 3 des pays accueillant le plus de touristes non résidents en moyenne annuelle sur la période 2019-2023 (en millions d'arrivées, moyenne annuelle) - Lecture : de 2019 à 2023, la France a accueilli en moyenne par an 74,8 millions de touristes non résidents.
Pays Arrivées de touristes
non résidents
France 74,8
Espagne 58,1
États-Unis 47,7
  • Note : les touristes non résidents sont comptés en arrivées, soit le nombre total de personnes non résidentes arrivées sur le territoire durant la période considérée. Ces personnes ne sont comptées qu'une fois, au 1er jour de leur séjour, quelle que soit la durée du séjour.
  • Lecture : de 2019 à 2023, la France a accueilli en moyenne par an 74,8 millions de touristes non résidents.
  • Champ : pays adhérents à l'OMT.
  • Source : Ouvrir dans un nouvel ongletOrganisation mondiale du tourisme (OMT), enquêtes nationales (extraction du 9 août 2024).
  • Note : les touristes non résidents sont comptés en arrivées, soit le nombre total de personnes non résidentes arrivées sur le territoire durant la période considérée. Ces personnes ne sont comptées qu'une fois, au 1er jour de leur séjour, quelle que soit la durée du séjour.
  • Lecture : de 2019 à 2023, la France a accueilli en moyenne par an 74,8 millions de touristes non résidents.
  • Champ : pays adhérents à l'OMT.
  • Source : Ouvrir dans un nouvel ongletOrganisation mondiale du tourisme (OMT), enquêtes nationales (extraction du 9 août 2024).
L'hébergement chez des particuliers via les plateformes, un moteur du tourisme en France ?
L'hébergement chez des particuliers via les plateformes, un moteur du tourisme en France ?

En plein essor dans les années 2010, les hébergements proposés par des particuliers via les principales plateformes internationales représentent désormais un segment incontournable de l’économie touristique. En 2023 en France, les touristes réservent sur ces plateformes 159 millions de nuitées dans des hébergements proposés par des particuliers, contre un ensemble de 454 millions de nuitées passées dans les hébergements collectifs de tourisme.

Avec près d'un quart des nuitées de l’Union européenne, la France est une destination privilégiée pour ce mode de réservation et d’hébergement. Particularité française, la proportion de résidents parmi les hébergés est très élevée sur ce marché, bien plus qu’en Espagne ou en Italie, pays davantage tributaires de la clientèle internationale.

Au classement des villes européennes, Paris est la première destination en 2023 devant Rome, Barcelone et Lisbonne. Comme la plupart des capitales, elle est plébiscitée toute l’année par une clientèle internationale. Avec près de 7 millions de nuitées, Nice se hisse à la septième place. Londres ne fait pas partie de ce classement, car le Royaume-Uni ne fournit plus ces données à Eurostat.

Part des pays dans le total des nuitées réservées en Europe (UE27) via une plateforme internet en 2023

Part des pays dans le total des nuitées réservées en Europe (UE27) via une plateforme internet en 2023 - Lecture : en 2023, la fréquentation en Espagne des hébergements touristiques proposés par des particuliers via les principales plateformes internationales représente 19,6 % de l'ensemble des nuitées réservées dans l'Union européenne.
Pays de l'UE27 Nombre de nuitées
(en milliers)
Part des nuitées
(en %)
UE27 718 985 100,0
France 159 111 22,1
Espagne 141 056 19,6
Italie 107 273 14,9
Allemagne 49 278 6,9
Portugal 39 524 5,5
Grèce 38 446 5,3
Croatie 34 499 4,8
Pologne 32 740 4,6
Autriche 20 904 2,9
Belgique 11 074 1,5
Pays-Bas 10 044 1,4
Hongrie 9 755 1,4
République tchèque 8 877 1,2
Roumanie 7 608 1,1
Irlande 6 475 0,9
Suède 6 380 0,9
Danemark 6 118 0,9
Chypre 5 355 0,7
Finlande 4 328 0,6
Malte 4 144 0,6
Bulgarie 3 882 0,5
Slovénie 3 483 0,5
Slovaquie 3 119 0,4
Lituanie 2 063 0,3
Lettonie 1 538 0,2
Estonie 1 482 0,2
Luxembourg 428 0,1
  • Note : pour l’Union européenne, le nombre de nuitées correspond à la somme des nuitées de chaque pays de l’Union européenne.
  • Lecture : en 2023, la fréquentation en Espagne des hébergements touristiques proposés par des particuliers via les principales plateformes internationales représente 19,6 % de l'ensemble des nuitées réservées dans l'Union européenne.
  • Champ : Union européenne à 27 pays, hébergements proposés par des particuliers via les principales plateformes internationales.
  • Source : Eurostat (extraction du 29 juillet 2024).

Part des pays dans le total des nuitées réservées en Europe (UE27) via une plateforme internet en 2023

  • Note : pour l’Union européenne, le nombre de nuitées correspond à la somme des nuitées de chaque pays de l’Union européenne.
  • Lecture : en 2023, la fréquentation en Espagne des hébergements touristiques proposés par des particuliers via les principales plateformes internationales représente 19,6 % de l'ensemble des nuitées réservées dans l'Union européenne.
  • Champ : Union européenne à 27 pays, hébergements proposés par des particuliers via les principales plateformes internationales.
  • Source : Eurostat (extraction du 29 juillet 2024).
Mer ou montagne, quelle est la préférence des touristes l'été ?
Mer ou montagne, quelle est la préférence des touristes l'été ?

La saison d’été, qui s’étend d’avril à septembre, représente 72 % des nuitées de l’année 2023. Avec 127 millions de nuitées tous types d’hébergements collectifs confondus, le littoral est la première destination touristique estivale, loin devant la montagne. Le camping, prépondérant sur le littoral (79 millions de nuitées pendant la saison d’été 2023, soit 63 % des nuitées du littoral), joue un rôle moteur dans la fréquentation estivale sur les côtes françaises.

L’urbain est également une destination très prisée des touristes, avec cependant une saisonnalité un peu moins forte. Pendant la saison d’été 2023, 91 millions de nuitées, soit 28 % de l’ensemble des nuitées en hébergement collectif de tourisme, sont réalisées en milieu urbain, qui inclut également toutes les grandes villes de bord de mer comme Marseille ou Nice. La moitié des nuitées urbaines en hôtel sont passées en Île-de-France en raison de la forte attractivité culturelle de Paris.

La montagne quant à elle a accueilli 67 millions de nuitées durant la saison estivale 2023, davantage en camping qu’à l’hôtel. La clientèle y est surtout résidente, moins que sur le littoral mais davantage qu’en milieu urbain où la clientèle non résidente réalise 40 % des nuitées.

Fréquentation des hébergements collectifs de tourisme selon la destination, d'avril à septembre 2023

en millions de nuitées
Fréquentation des hébergements collectifs de tourisme selon la destination, d'avril à septembre 2023 (en millions de nuitées) - Lecture : les hôtels du littoral regroupent 26,0 millions de nuitées pendant la saison estivale d'avril à septembre 2023.
Destination touristique Hôtels Campings AHCT1
Littoral 26,0 79,4 21,3
Montagne 19,3 31,0 16,7
Urbain 67,4 6,0 17,3
  • 1. AHCT : autres hébergements collectifs de tourisme.
  • Note : une partie de l'urbain fait partie du littoral, c’est le cas par exemple de Marseille ou Nice. Certaines nuitées sont comptabilisées à la fois dans le littoral et dans l'urbain.
  • Lecture : les hôtels du littoral regroupent 26,0 millions de nuitées pendant la saison estivale d'avril à septembre 2023.
  • Champ : France pour les hôtels ; France métropolitaine pour les campings et AHCT.
  • Source : Insee, enquête EFHCT 2023.

Fréquentation des hébergements collectifs de tourisme selon la destination, d'avril à septembre 2023

  • 1. AHCT : autres hébergements collectifs de tourisme.
  • Note : une partie de l'urbain fait partie du littoral, c’est le cas par exemple de Marseille ou Nice. Certaines nuitées sont comptabilisées à la fois dans le littoral et dans l'urbain.
  • Lecture : les hôtels du littoral regroupent 26,0 millions de nuitées pendant la saison estivale d'avril à septembre 2023.
  • Champ : France pour les hôtels ; France métropolitaine pour les campings et AHCT.
  • Source : Insee, enquête EFHCT 2023.
Qui ne part pas en vacances ?
Qui ne part pas en vacances ?

En 2023, 15 % des résidents de France métropolitaine, âgés de 15 ans ou plus, soit 8,2 millions de personnes, ne sont pas partis en vacances, ni en France ni à l'étranger.

Le taux de non-départ en voyage pour motif personnel décroît légèrement avec l’âge jusqu’à la tranche d’âge 35-44 ans où il est au plus bas. Il augmente à partir de 45 ans. Les personnes âgées ont moins tendance à partir en vacances que les jeunes.

Plus le revenu du ménage est élevé, plus les personnes partent en vacances. 31 % des personnes dont le ménage a un revenu inférieur à 1 500 euros par mois ne partent pas en vacances, contre 7 % des personnes dont le ménage a un revenu supérieur à 3 800 euros par mois.

Taux de non-départ en voyage pour motif personnel selon l’âge en 2023

en %
Taux de non-départ en voyage pour motif personnel selon l’âge en 2023 (en %) - Lecture : en 2023, 15 % des résidents de 15 ans ou plus ne sont pas partis en voyage pour motif personnel, ni en France ni à l'étranger.
Âge Taux de non-départ
15-24 ans 14
25-34 ans 15
35-44 ans 13
45-54 ans 15
55-69 ans 15
70 ans ou plus 19
Ensemble 15
  • Lecture : en 2023, 15 % des résidents de 15 ans ou plus ne sont pas partis en voyage pour motif personnel, ni en France ni à l'étranger.
  • Champ : France métropolitaine, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Suivi de la demande touristique (SDT).

Taux de non-départ en voyage pour motif personnel selon l’âge en 2023

  • Lecture : en 2023, 15 % des résidents de 15 ans ou plus ne sont pas partis en voyage pour motif personnel, ni en France ni à l'étranger.
  • Champ : France métropolitaine, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Suivi de la demande touristique (SDT).
Quelle est la part du tourisme dans l'économie française ?
Quelle est la part du tourisme dans l'économie française ?

En 2022, le s’élève à 94,4 milliards d’euros et représente 3,6 % du PIB de la France. En 2021, au sortir de la crise sanitaire, avec 75,9 milliards d’euros, le produit intérieur brut direct du tourisme ne représentait plus que 3,0 % du PIB de l’ensemble de l’économie. La part du tourisme dans le PIB se rapproche ainsi de son niveau de 2019 (3,9 %).

Les activités caractéristiques du tourisme, la restauration et l’hôtellerie au premier chef, ont dégagé au total en 2022 une valeur ajoutée brute de 294,5 milliards d’euros, dont 72,3 milliards (soit 24,6 %) sont directement imputables à la fréquentation touristique. Le reste de la valeur ajoutée est imputable aux consommateurs non touristes, comme les résidents ou ceux qui se déplacent pour aller travailler.

Parmi les activités emblématiques du tourisme, celles dédiées à l’hébergement génèrent le plus de valeur ajoutée, avec 34,9 milliards d’euros en 2022.

Les autres activités caractéristiques du tourisme ont une valeur ajoutée plus faible. C’est le cas des activités dédiées au transport de voyageurs, dont la part dédiée au tourisme est très forte. La production de richesse des différents modes de transport dégagée grâce au tourisme atteint, dans son ensemble, 16,8 milliards d’euros.

Part du tourisme dans le produit intérieur brut

Part du tourisme dans le produit intérieur brut - Lecture : en 2022, le produit intérieur brut direct du tourisme atteint 94,4 milliards d’euros, soit 3,6 % du produit intérieur brut de la France.
Catégorie 2019 2020 2021 2022
Produit intérieur brut direct du
tourisme (en milliards d’euros)
94,9 65,8 75,9 94,4
Part du tourisme dans le produit intérieur brut
de la France (en %)
3,9 2,8 3,0 3,6
  • Lecture : en 2022, le produit intérieur brut direct du tourisme atteint 94,4 milliards d’euros, soit 3,6 % du produit intérieur brut de la France.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, compte satellite du tourisme, base 2020.

Part du tourisme dans le produit intérieur brut

  • Lecture : en 2022, le produit intérieur brut direct du tourisme atteint 94,4 milliards d’euros, soit 3,6 % du produit intérieur brut de la France.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, compte satellite du tourisme, base 2020.
Comment le secteur du tourisme a-t-il traversé la crise sanitaire ?
Comment le secteur du tourisme a-t-il traversé la crise sanitaire ?

En 2022, la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme retrouve son niveau de 2019 après deux années de crise sanitaire. La tendance à la hausse de la fréquentation entre 2017 et 2019, fortement enrayée par la pandémie entre 2020 et début 2022, semble reprendre.

Si la fréquentation hôtelière retrouve en 2022 son niveau d’avant la crise sanitaire, le tourisme d’affaires a particulièrement souffert de la pandémie. Les restrictions de déplacements l’ont bien sûr fortement pénalisé en 2020 et 2021, mais la Covid-19 a également fortement modifié l’organisation du travail, ce qui semble notamment avoir des répercussions durables sur les déplacements professionnels. La part du tourisme d’affaires dans les hôtels français, historiquement très stable, a ainsi diminué de 2,5 points entre 2019 et 2022. Les nuitées d’affaires, qui représentaient 48,2 % des nuitées hôtelières en Île-de-France en 2019, ne représentent plus que 41,9 % des nuitées de la région en 2022.

Comme les autres types d’hébergements touristiques, le camping a été fortement pénalisé par la crise sanitaire. En 2022, la fréquentation s’améliore nettement dans les campings de France métropolitaine, et dépasse de 7,5 % celle de 2019. Ce regain d’activité confirme la tendance déjà observée depuis une dizaine d’années.

Depuis la crise sanitaire, la clientèle des campings s’oriente davantage vers les installations haut de gamme. La fréquentation n’augmente en effet que dans les campings de 4 ou 5 étoiles, alors qu’elle diminue légèrement dans les campings de catégorie moindre. Ainsi, l’image du camping évolue rapidement, et la fréquentation des emplacements non équipés (recevant une tente) est en forte diminution. Le parc de campings fait évoluer son offre : le nombre d’emplacements nus diminue de 6 % entre 2019 et 2022, alors que celui des emplacements équipés augmentent de 8 %. Cependant, les emplacements nus restent majoritaires : ils représentent 61 % des emplacements proposés dans les campings en 2022.

Nombre de nuitées selon la catégorie du camping d'avril à septembre en 2019 et 2022

en millions de nuitées
Nombre de nuitées selon la catégorie du camping d'avril à septembre en 2019 et 2022 (en millions de nuitées) - Lecture : les campings de 4 ou 5 étoiles regroupent 79,2 millions de nuitées pendant la saison estivale d'avril à septembre 2022.
Catégorie 2019 2022
Non classé 5,3 5,4
1 ou 2 étoiles 14,3 13,8
3 étoiles 37,8 37,3
4 ou 5 étoiles 68,8 79,2
  • Lecture : les campings de 4 ou 5 étoiles regroupent 79,2 millions de nuitées pendant la saison estivale d'avril à septembre 2022.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme, enquêtes EFHCT 2019 et 2022.

Nombre de nuitées selon la catégorie du camping d'avril à septembre en 2019 et 2022

  • Lecture : les campings de 4 ou 5 étoiles regroupent 79,2 millions de nuitées pendant la saison estivale d'avril à septembre 2022.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme, enquêtes EFHCT 2019 et 2022.

La mesure du tourisme recouvre un large champ qui ne cesse d’évoluer

En 2022, la production des statistiques sur le tourisme s’adapte pour couvrir un champ plus large : les enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs (hôtels, campings et autres hébergements) fournissent des indicateurs à l’échelle régionale ou départementale. L’enquête Suivi de la demande touristique (SDT) permet de couvrir le champ non marchand (hébergement dans la famille ou entre particuliers) au niveau national. Pour compléter ces informations sur la fréquentation, l’Insee publie le compte satellite du tourisme, alimenté notamment par l’enquête auprès des visiteurs venus de l’étranger (EVE) pour les dépenses des visiteurs étrangers et l'enquête SDT pour les touristes résidents. Ce compte permet d’avoir une vision économique du tourisme au niveau national et de pouvoir comparer la France aux autres pays.

Sources mobilisées pour mesurer le tourisme

1. Suivi de la fréquentation des hébergements collectifs

L’Insee réalise chaque mois une enquête sur la fréquentation touristique des hébergements collectifs de tourisme (EFHCT) en France : hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques (AHCT).

La fréquentation en nuitées correspond au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.

Les résidents sont les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile principal en France. Les non-résidents sont les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile principal à l’étranger.

Les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) sont les résidences hôtelières et de tourisme, les villages de vacances, les maisons familiales et les auberges de jeunesse. Ils n’incluent pas les hébergements proposés par des particuliers.

2. Estimation des voyages personnels et professionnels des résidents français

L’enquête de suivi de la demande touristique (SDT) est réalisée mensuellement auprès d’un panel de 22 000 personnes, âgées de 15 ans ou plus, représentatif de la population résidant en France métropolitaine. Elle permet de caractériser les déplacements touristiques des résidents (personnels ou professionnels, taux de départ, nombre de voyages, nombre de nuitées, dépenses touristiques, etc.). Un déplacement est qualifié de touristique lorsque la personne concernée passe au moins une nuit en dehors de son environnement habituel. Cette enquête est réalisée de façon harmonisée à l’échelle européenne.

3. Les dépenses des touristes

La consommation touristique intérieure est la mesure de la consommation des visiteurs (touristes et excursionnistes à la journée) résidents ou non résidents, au cours ou en vue des voyages qu’ils ont effectués en France, consommation réalisée auprès des fournisseurs de services et de biens de consommation situés en France. Les dépenses en France des non-résidents sont estimées à partir de l’Ouvrir dans un nouvel ongletenquête auprès des visiteurs venant de l’étranger (EVE) de la Banque de France.

4. Les statistiques internationales

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) est une institution spécialisée des Nations Unies destinée à promouvoir et à développer le tourisme. En 2023, elle réunit 159 pays qui participent à la production de données sur le tourisme suivant les recommandations et définitions internationales (International Recommendations for Tourism Statistics, IRTS 2008). Les concepts harmonisés sont utilisés dans cette publication.

Les arrivées de touristes internationaux sont mesurées par les arrivées aux frontières nationales de visiteurs non résidents qui passent la nuit. Les touristes ne sont comptés qu'une fois, au premier jour de leur séjour, quelle que soit la durée du séjour. En France, ces arrivées de touristes sont estimées par l’enquête EVE de la Banque de France.

Les recettes correspondent aux dépenses des touristes non résidents en biens et services dans les différents pays de destination, tels que l'hébergement, la nourriture et les boissons, le carburant, le transport intérieur, les divertissements et le shopping. Elles sont comptabilisées dans le poste « voyages » de la balance des paiements des pays et comprennent les transactions effectuées par les visiteurs qui passent la journée ou la nuit sur place. Ces recettes sont estimées par la Banque de France à partir de l’enquête EVE.

5. Compte satellite du tourisme

Le compte satellite du tourisme (CST) est le cadre statistique d’usage et le principal instrument pour la mesure économique du tourisme. Il a été développé par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Commission européenne chargée de l’information statistique à l'échelle communautaire (Eurostat) et la Division statistique des Nations Unies (UNSD).

Le CST favorise donc l’harmonisation et le rapprochement des statistiques du tourisme d’un point de vue économique (comptabilité nationale). Il permet d’obtenir des données économiques du tourisme (comme le PIB direct du tourisme) qui sont comparables avec d’autres statistiques économiques. Plus précisément, la mécanique du CST suit la logique de la comptabilité nationale, qui consiste à confronter les données de la demande (l’acquisition de biens et de services par les visiteurs dans le cadre d’un voyage de tourisme) avec les données de l’offre dans l’économie (la valeur des biens et des services produits par les industries pour répondre aux dépenses des visiteurs).

Le produit intérieur brut direct du tourisme (PIBDT) est égal à la part de la valeur ajoutée brute engendrée par toutes les entreprises en réponse à la consommation du tourisme intérieur, plus les impôts nets sur les produits et les importations tous deux inclus dans la valeur de ces dépenses.

6. Les données de réservations des plateformes entre particuliers

Eurostat a conclu un accord d’échanges de données début 2020 avec quatre plateformes (Airbnb, Booking, Expedia Group et Tripadvisor). La collecte de données auprès des plateformes permet d'améliorer la qualité des statistiques européennes sur le tourisme.

Sur le marché de l'hébergement, le segment des locations de vacances de courte durée est en effet sous-couvert par les enquêtes traditionnelles. Les acteurs de ce marché sont nombreux, ce qui rend la collecte de données plus difficile. Une partie significative des locations de vacances de la nomenclature d’activité européenne « vacances et autres hébergements de court séjour » (code NACE 55.2) n’est ainsi pas représentée.

Les données récupérées via les plateformes couvrent les hébergements de courte durée (à l’exclusion des hôtels et campings) réservés par l'intermédiaire de ces quatre plateformes d'économie collaborative, dans l’Union européenne (UE) et dans les pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Afin de préserver le secret des affaires, les données des quatre plateformes ont été agrégées. Ces données ont un caractère expérimental, comprenant notamment des risques de double compte.

Dans cette publication, les données de l’UE ne comprennent pas celles du Royaume-Uni qui ne fournit plus ces données à Eurostat.

7. L'emploi touristique

Le tourisme recouvre de multiples activités, de l’hébergement aux services récréatifs, culturels ou sportifs, en passant par l’artisanat. La nature touristique de l’activité est définie par le client. C’est une spécificité propre au tourisme. Par exemple, la restauration peut être tournée vers les touristes ou vers la population résidente.

L’emploi touristique est l’emploi directement imputable à la présence de touristes sur un territoire. Ces activités de services et fournitures de biens n’existeraient pas sans la présence de ces personnes présentes mais non résidentes. Pour les activités dites 100 % touristiques (hébergements, musées, parcs d’attraction, etc.), la totalité des emplois sont comptés. Pour les activités partiellement touristiques, c’est-à-dire qui fournissent des biens et services aussi bien aux habitants qu’aux touristes (restaurants, bars, commerces, etc.), on mesure l’emploi touristique comme la différence entre l’emploi total et une estimation de l’emploi lié aux résidents.

Une autre forme d’emploi touristique peut aussi être générée par des établissements dont l’activité est de préparer le déplacement ou l’activité touristique (transport hors routier, e-tourisme, etc.). On parle alors d’emplois en amont et d’emplois de transport.

Les sources utilisées sont la base statistique Tous salariés qui couvre l’ensemble des salariés, produite à partir de déclarations administratives de leurs employeurs, ainsi que la base statistique Non-salariés qui est issue de deux sources administratives, gérées par l’Urssaf caisse nationale et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés.

Découvrez toute notre offre sur le tourisme, analyses et données, suivi annuel ou conjoncturel, déclinée selon les territoires.

Analyses sur le tourisme

Suivi conjoncturel du tourisme

Séries chronologiques sur le tourisme

Bases de données sur le tourisme

Retrouvez d’autres données de la statistique publique sur le site du Ouvrir dans un nouvel ongletDEPS (Ministère de la Culture).

La fréquentation en nuitées correspond au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.

Les non-résidents sont les personnes qui, quelle que soit leur nationalité, ont leur domicile principal à l’étranger.

Les résidents sont les personnes qui, quelle que soit leur nationalité, ont leur domicile principal en France.

Les arrivées de touristes internationaux sont mesurées par les arrivées aux frontières nationales de visiteurs non résidents qui passent la nuit. Les touristes ne sont comptés qu’une fois, au premier jour de leur séjour, quelle que soit la durée du séjour.

Les recettes correspondent aux dépenses des touristes non résidents en biens et services dans les différents pays de destination, tels que l’hébergement, la nourriture et les boissons, le carburant, le transport intérieur, les divertissements et le shopping.

Le produit intérieur brut direct du tourisme (PIBDT) est égal à la part de la valeur ajoutée brute engendrée par toutes les entreprises en réponse à la consommation du tourisme intérieur, plus les impôts nets sur les produits et les importations tous deux inclus dans la valeur de ces dépenses.

Un hébergement collectif touristique est une installation qui, régulièrement ou occasionnellement, pourvoit à l'hébergement de touristes comme les hôtels, campings, hébergements en meublés de courte durée, résidences de tourisme, centres de villégiatures, centres de vacances pour enfants et adolescents, auberges de jeunesse et refuges, etc.