L'essentiel sur... le tourisme
Quelle est la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme en France ces dernières années ? Quel mode d’hébergement choisissent plutôt les touristes résidents ? Qui ne part pas en vacances ? Quelle est la part du tourisme dans le PIB ? …
L’essentiel sur… le tourisme fournit des éléments de cadrage pour aborder ces questions, à l’aide de chiffres clés représentés de manière visuelle et d’un court commentaire.
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454 millions de nuitées touristiques en 2023 dans les hébergements collectifs en France
Depuis 2013, la fréquentation touristique dans les hébergements collectifs dépassent les 400 millions de nuitées annuelles. À partir de 2016, la fréquentation augmente fortement pour atteindre un pic en 2019 de 446,6 millions de nuitées. En 2023, pour la première fois depuis la crise sanitaire des années 2020 et 2021, la fréquentation dépasse son niveau de 2019 avec 454 millions de nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme.
Avec 217,4 millions de nuitées, les hôtels concentrent 48 % de l’ensemble des nuitées en hébergement collectif. Le poids du tourisme d’affaires diminue depuis la crise sanitaire : alors qu’il représentait en tendance plus de 45 % des nuitées hôtelières depuis les 10 dernières années, il ne représente qu’un tiers de l’ensemble des nuitées des hôtels en 2023. Le camping attire de nombreux touristes (141,7 millions de nuitées en 2023, soit 31 % des nuitées). Comme dans les hôtels, la fréquentation des campings est soutenue par la clientèle non résidente. Les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT), qui regroupent notamment les résidences de tourisme, villages vacances et auberges de jeunesse, sont en léger retrait et regroupent 94,9 millions de nuitées en 2023 (21 % des nuitées), principalement le fait de la baisse de la clientèle résidente.
tableauFréquentation touristique annuelle des hébergements collectifs de tourisme depuis 2013
Année | Hôtels | Campings | AHCT1 | Ensemble |
---|---|---|---|---|
2013 | 203,7 | 109,4 | 93,3 | 406,4 |
2014 | 203,1 | 109,7 | 90,4 | 403,2 |
2015 | 203,7 | 112,9 | 91,4 | 408,0 |
2016 | 202,2 | 112,2 | 88,8 | 403,2 |
2017 | 212,6 | 124,0 | 94,8 | 431,4 |
2018 | 217,5 | 125,0 | 98,3 | 440,8 |
2019 | 219,3 | 128,6 | 98,7 | 446,6 |
2020 (e) | 106,9 | 91,2 | 60,1 | 258,2 |
2021 (e) | 137,5 | 112,3 | 71,4 | 321,2 |
2022 | 211,8 | 135,7 | 96,3 | 443,8 |
2023 | 217,4 | 141,7 | 94,9 | 454,0 |
- e : données estimées.
- 1. AHCT : autres hébergements collectifs de tourisme.
- Note : à partir de 2023, les « partenaires régionaux » (les Comités du tourisme) ne sont plus associés aux enquêtes de fréquentation touristiques.
- Lecture : en 2023, la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme s'élève à 454,0 millions de nuitées.
- Champ : France pour les hôtels ; France métropolitaine pour les campings et AHCT.
- Source : Insee et partenaires régionaux, enquêtes EFHCT.
graphiqueFréquentation touristique annuelle des hébergements collectifs de tourisme depuis 2013
Dans les hôtels, des touristes du Royaume-Uni, des États-Unis et d’Allemagne
La fréquentation européenne dans les hôtels en France est portée en premier lieu par des clients en provenance des pays voisins, le Royaume-Uni (12,2 millions de nuitées en 2023), ou frontaliers comme l’Allemagne (7,4 millions de nuitées en 2023). La clientèle américaine, historiquement très nombreuse dans les hôtels, représente 8,8 millions de nuitées dans les hôtels en 2023. Après deux années de crise sanitaire pendant lesquelles les restrictions de déplacement ont fortement pénalisé les séjours de la clientèle en provenance de l'étranger, la fréquentation non résidente continue d'augmenter dans les hôtels en France en 2023 et retrouve son niveau de 2019. Un an après la clientèle européenne, les touristes asiatiques, chinois et japonais notamment, commencent à revenir dans les hôtels français en 2023. Leurs fréquentations ne sont cependant toujours pas revenues à leurs niveaux d’avant la crise sanitaire.
tableauPrincipaux pays de provenance des touristes dans les hôtels en 2019 et 2023
Pays de provenance des touristes | 2019 | 2023 |
---|---|---|
Royaume-Uni | 9,9 | 12,2 |
États-Unis | 9,6 | 8,8 |
Allemagne | 7,2 | 7,4 |
Belgique | 5,5 | 5,2 |
Espagne | 5,4 | 5,1 |
Italie | 5,1 | 5,1 |
Pays-Bas | 3,3 | 3,9 |
Suisse | 3,4 | 3,5 |
Canada | 1,1 | 1,3 |
Brésil | 1,2 | 1,3 |
Chine | 3,0 | 1,1 |
Japon | 1,6 | 0,8 |
- Note : à partir de 2023, les « partenaires régionaux » (les Comités du tourisme) ne sont plus associés aux enquêtes de fréquentation touristiques.
- Lecture : en 2023, il y a eu 12,2 millions de nuitées de personnes provenant du Royaume-Uni dans les hôtels en France.
- Champ : France.
- Source : Insee et partenaires régionaux, enquêtes EFHCT.
graphiquePrincipaux pays de provenance des touristes dans les hôtels en 2019 et 2023
Dans les campings, des touristes des Pays-Bas, d’Allemagne et de Belgique
Si la clientèle résidente reste la plus nombreuse dans les campings de France, les voyageurs provenant d’autres pays réalisent plus de 41 millions de nuitées en 2023 et représentent plus du quart de la fréquentation totale des campings. Comme avant la crise, cette fréquentation non résidente est presque exclusivement européenne. Les touristes néerlandais (12,9 millions de nuitées en 2023) et allemands (10,9 millions de nuitées), historiquement très nombreux, contribuent fortement à ce dynamisme retrouvé dans l’hôtellerie de plein air. La Belgique (5,2 millions de nuitées) est toujours le troisième pays de provenance, mais les touristes britanniques (5,0 millions de nuitées) sont de retour dans les campings français en 2023.
tableauPrincipaux pays de provenance des touristes dans les campings en 2019 et 2023
Pays de provenance des touristes | 2019 | 2023 |
---|---|---|
Pays-Bas | 12,0 | 12,9 |
Allemagne | 8,8 | 10,9 |
Belgique | 4,9 | 5,2 |
Royaume-Uni | 5,7 | 5,0 |
Suisse | 1,8 | 2,4 |
Espagne | 1,9 | 1,8 |
- Note : à partir de 2023, les « partenaires régionaux » (les Comités du tourisme) ne sont plus associés aux enquêtes de fréquentation touristiques.
- Lecture : en 2023, il y a eu 12,9 millions de nuitées de personnes provenant des Pays-Bas dans les campings en France.
- Champ : France métropolitaine.
- Source : Insee et partenaires régionaux, enquêtes EFHCT.
graphiquePrincipaux pays de provenance des touristes dans les campings en 2019 et 2023
Les touristes résidents à parts égales entre hébergements marchands et non marchands
En 2023, les résidents de France métropolitaine ont dormi plus d’un milliard de nuits en dehors de leur domicile à l’occasion de leurs voyages pour motif personnel en France ou à l'étranger. Plus de la moitié (54 %) de ces nuitées ont lieu dans de l’hébergement non marchand, notamment chez des membres de la famille ou chez des amis (38 %). Les nuitées en résidence secondaire sont également nombreuses (14 %).
Au sein de l’hébergement marchand (46 % de l’ensemble des nuitées), les résidents privilégient les locations de logements via des particuliers, les gîtes et les chambres d’hôte (17 % de l’ensemble des nuitées), puis les hôtels (16 %) et les campings (7 %).
tableauPart des nuitées touristiques pour motif personnel des résidents de France métropolitaine selon le mode d'hébergement en 2023
Type d'hébergement | Nombre de nuitées (en millions) |
Répartition des nuitées (en %) |
---|---|---|
Hébergement marchand | 485,4 | 45,6 |
Location, gîte ou chambre d'hôte | 180,0 | 16,9 |
Hôtel | 170,6 | 16,0 |
Camping | 72,3 | 6,8 |
Autre hébergement marchand | 62,5 | 5,9 |
Hébergement non marchand | 579,2 | 54,4 |
Famille, amis | 408,6 | 38,4 |
Résidence secondaire du foyer | 145,3 | 13,6 |
Autre hébergement non marchand | 25,3 | 2,4 |
Ensemble | 1 064,6 | 100,0 |
- Lecture : en 2023, les résidents ont passé 38,4 % de leurs nuitées touristiques pour motif personnel en France ou à l'étranger chez des proches (famille, amis).
- Champ : France métropolitaine, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
- Source : Insee, enquête Suivi de la demande touristique (SDT).
graphiquePart des nuitées touristiques pour motif personnel des résidents de France métropolitaine selon le mode d'hébergement en 2023
7,3 % de l’emploi est lié au tourisme en 2019
En France, en 2019, le tourisme a généré 1,7 million d’emplois, soit 7,3 % de l’emploi total : 1,4 million d’emplois locaux liés à la présence de touristes sur leur lieu de séjour (6,4 % de l'emploi total), et 0,3 million à d’autres aspects du tourisme, comme le voyage ou sa préparation.
Un quart de ces emplois liés au tourisme sont implantés en Île-de-France, 12 % en Auvergne-Rhône-Alpes et 10 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Au total, ces trois régions concentrent la moitié de l’emploi touristique local.
L’emploi dans certains départements est ainsi davantage dépendant du tourisme, comme dans les départements de Corse ou de la Martinique et de la Guadeloupe. En Seine-et-Marne, près d’un quart des emplois sont générés par le tourisme en raison de la présence du parc d’attraction Disneyland ; dans les départements alpins, ce sont plus de 15 % des emplois. Enfin, à Paris, 11,3 % des emplois sont liés au tourisme, générés en particulier par la forte offre d’activité culturelle.
Les secteurs de l’hébergement (22 % des emplois touristiques), du commerce non alimentaire (17 %) et des restaurants/cafés (17 %) concentrent plus de la moitié de l’emploi local touristique salarié. Les sports et loisirs représentent en moyenne 9 % de l’emploi touristique local, mais restent très concentrés dans quelques départements.
tableauPart de l'emploi touristique local selon le département en 2019
Département | Code département | Part de l'emploi touristique (en %) | Situation vis-à-vis de la moyenne nationale |
---|---|---|---|
Ain | 01 | 5,2 | Inférieure à la moyenne nationale |
Aisne | 02 | 4,3 | Inférieure à la moyenne nationale |
Allier | 03 | 6,7 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Alpes-de-Haute-Provence | 04 | 14,3 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Hautes-Alpes | 05 | 19,4 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Alpes-Maritimes | 06 | 12,4 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Ardèche | 07 | 8,5 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Ardennes | 08 | 4,0 | Inférieure à la moyenne nationale |
Ariège | 09 | 9,6 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Aube | 10 | 4,4 | Inférieure à la moyenne nationale |
Aude | 11 | 10,1 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Aveyron | 12 | 6,7 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Bouches-du-Rhône | 13 | 5,2 | Inférieure à la moyenne nationale |
Calvados | 14 | 8,5 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Cantal | 15 | 6,7 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Charente | 16 | 5,2 | Inférieure à la moyenne nationale |
Charente-Maritime | 17 | 11,0 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Cher | 18 | 4,4 | Inférieure à la moyenne nationale |
Corrèze | 19 | 6,3 | Inférieure à la moyenne nationale |
Côte-d'Or | 21 | 5,5 | Inférieure à la moyenne nationale |
Côtes-d'Armor | 22 | 6,3 | Inférieure à la moyenne nationale |
Creuse | 23 | 6,4 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Dordogne | 24 | 9,5 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Doubs | 25 | 4,4 | Inférieure à la moyenne nationale |
Drôme | 26 | 5,7 | Inférieure à la moyenne nationale |
Eure | 27 | 4,8 | Inférieure à la moyenne nationale |
Eure-et-Loir | 28 | 3,8 | Inférieure à la moyenne nationale |
Finistère | 29 | 7,7 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Corse-du-Sud | 2A | 19,4 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Haute-Corse | 2B | 14,5 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Gard | 30 | 6,4 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Haute-Garonne | 31 | 3,6 | Inférieure à la moyenne nationale |
Gers | 32 | 6,8 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Gironde | 33 | 6,3 | Inférieure à la moyenne nationale |
Hérault | 34 | 8,7 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Ille-et-Vilaine | 35 | 5,5 | Inférieure à la moyenne nationale |
Indre | 36 | 5,2 | Inférieure à la moyenne nationale |
Indre-et-Loire | 37 | 4,8 | Inférieure à la moyenne nationale |
Isère | 38 | 4,4 | Inférieure à la moyenne nationale |
Jura | 39 | 7,3 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Landes | 40 | 12,1 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Loir-et-Cher | 41 | 7,1 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Loire | 42 | 3,3 | Inférieure à la moyenne nationale |
Haute-Loire | 43 | 5,5 | Inférieure à la moyenne nationale |
Loire-Atlantique | 44 | 4,7 | Inférieure à la moyenne nationale |
Loiret | 45 | 3,8 | Inférieure à la moyenne nationale |
Lot | 46 | 8,5 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Lot-et-Garonne | 47 | 4,9 | Inférieure à la moyenne nationale |
Lozère | 48 | 9,3 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Maine-et-Loire | 49 | 4,6 | Inférieure à la moyenne nationale |
Manche | 50 | 7,1 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Marne | 51 | 4,5 | Inférieure à la moyenne nationale |
Haute-Marne | 52 | 6,7 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Mayenne | 53 | 3,6 | Inférieure à la moyenne nationale |
Meurthe-et-Moselle | 54 | 3,7 | Inférieure à la moyenne nationale |
Meuse | 55 | 5,9 | Inférieure à la moyenne nationale |
Morbihan | 56 | 8,9 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Moselle | 57 | 5,3 | Inférieure à la moyenne nationale |
Nièvre | 58 | 5,3 | Inférieure à la moyenne nationale |
Nord | 59 | 3,5 | Inférieure à la moyenne nationale |
Oise | 60 | 6,4 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Orne | 61 | 5,4 | Inférieure à la moyenne nationale |
Pas-de-Calais | 62 | 4,6 | Inférieure à la moyenne nationale |
Puy-de-Dôme | 63 | 5,6 | Inférieure à la moyenne nationale |
Pyrénées-Atlantiques | 64 | 8,2 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Hautes-Pyrénées | 65 | 12,2 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Pyrénées-Orientales | 66 | 10,1 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Bas-Rhin | 67 | 5,5 | Inférieure à la moyenne nationale |
Haut-Rhin | 68 | 6,1 | Inférieure à la moyenne nationale |
Rhône – métropole de Lyon | 69 | 3,7 | Inférieure à la moyenne nationale |
Haute-Saône | 70 | 4,1 | Inférieure à la moyenne nationale |
Saône-et-Loire | 71 | 5,6 | Inférieure à la moyenne nationale |
Sarthe | 72 | 4,0 | Inférieure à la moyenne nationale |
Savoie | 73 | 18,5 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Haute-Savoie | 74 | 12,8 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Paris | 75 | 11,3 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Seine-Maritime | 76 | 3,9 | Inférieure à la moyenne nationale |
Seine-et-Marne | 77 | 22,4 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Yvelines | 78 | 2,7 | Inférieure à la moyenne nationale |
Deux-Sèvres | 79 | 3,3 | Inférieure à la moyenne nationale |
Somme | 80 | 4,8 | Inférieure à la moyenne nationale |
Tarn | 81 | 4,9 | Inférieure à la moyenne nationale |
Tarn-et-Garonne | 82 | 5,7 | Inférieure à la moyenne nationale |
Var | 83 | 12,2 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Vaucluse | 84 | 6,6 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Vendée | 85 | 7,9 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Vienne | 86 | 5,8 | Inférieure à la moyenne nationale |
Haute-Vienne | 87 | 4,7 | Inférieure à la moyenne nationale |
Vosges | 88 | 7,3 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Yonne | 89 | 6,4 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Territoire-de-Belfort | 90 | 3,2 | Inférieure à la moyenne nationale |
Essonne | 91 | 2,0 | Inférieure à la moyenne nationale |
Hauts-de-Seine | 92 | 1,7 | Inférieure à la moyenne nationale |
Seine-Saint-Denis | 93 | 2,5 | Inférieure à la moyenne nationale |
Val-de-Marne | 94 | 1,9 | Inférieure à la moyenne nationale |
Val-d'Oise | 95 | 3,3 | Inférieure à la moyenne nationale |
Guadeloupe | 971 | 8,3 | Entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Martinique | 972 | 10,1 | Plus d'une fois et demie supérieure à la moyenne nationale |
Guyane | 973 | 4,4 | Inférieure à la moyenne nationale |
La Réunion | 974 | 6,3 | Inférieure à la moyenne nationale |
- Lecture : dans le Finistère, la part de l'emploi touristique local dans l'emploi est de 7,7 %, soit entre une fois et une fois et demie supérieure à la moyenne nationale de l'emploi touristique local (6,4 %).
- Champ : France hors Mayotte.
- Source : Insee, base Tous salariés (DADS-DSN) 2019, base Non-salariés 2019.
graphiquePart de l'emploi touristique local selon le département en 2019
La mesure du tourisme recouvre un large champ qui ne cesse d’évoluer
En 2022, la production des statistiques sur le tourisme s’adapte pour couvrir un champ plus large : les enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs (hôtels, campings et autres hébergements) fournissent des indicateurs à l’échelle régionale ou départementale. L’enquête Suivi de la demande touristique (SDT) permet de couvrir le champ non marchand (hébergement dans la famille ou entre particuliers) au niveau national. Pour compléter ces informations sur la fréquentation, l’Insee publie le compte satellite du tourisme, alimenté notamment par l’enquête auprès des visiteurs venus de l’étranger (EVE) pour les dépenses des visiteurs étrangers et l'enquête SDT pour les touristes résidents. Ce compte permet d’avoir une vision économique du tourisme au niveau national et de pouvoir comparer la France aux autres pays.
1. Suivi de la fréquentation des hébergements collectifs
L’Insee réalise chaque mois une enquête sur la fréquentation touristique des hébergements collectifs de tourisme (EFHCT) en France : hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques (AHCT).
La fréquentation en nuitées correspond au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.
Les résidents sont les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile principal en France. Les non-résidents sont les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile principal à l’étranger.
Les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) sont les résidences hôtelières et de tourisme, les villages de vacances, les maisons familiales et les auberges de jeunesse. Ils n’incluent pas les hébergements proposés par des particuliers.
2. Estimation des voyages personnels et professionnels des résidents français
L’enquête de suivi de la demande touristique (SDT) est réalisée mensuellement auprès d’un panel de 22 000 personnes, âgées de 15 ans ou plus, représentatif de la population résidant en France métropolitaine. Elle permet de caractériser les déplacements touristiques des résidents (personnels ou professionnels, taux de départ, nombre de voyages, nombre de nuitées, dépenses touristiques, etc.). Un déplacement est qualifié de touristique lorsque la personne concernée passe au moins une nuit en dehors de son environnement habituel. Cette enquête est réalisée de façon harmonisée à l’échelle européenne.
3. Les dépenses des touristes
La consommation touristique intérieure est la mesure de la consommation des visiteurs (touristes et excursionnistes à la journée) résidents ou non résidents, au cours ou en vue des voyages qu’ils ont effectués en France, consommation réalisée auprès des fournisseurs de services et de biens de consommation situés en France. Les dépenses en France des non-résidents sont estimées à partir de l’Ouvrir dans un nouvel ongletenquête auprès des visiteurs venant de l’étranger (EVE) de la Banque de France.
4. Les statistiques internationales
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) est une institution spécialisée des Nations Unies destinée à promouvoir et à développer le tourisme. En 2023, elle réunit 159 pays qui participent à la production de données sur le tourisme suivant les recommandations et définitions internationales (International Recommendations for Tourism Statistics, IRTS 2008). Les concepts harmonisés sont utilisés dans cette publication.
Les arrivées de touristes internationaux sont mesurées par les arrivées aux frontières nationales de visiteurs non résidents qui passent la nuit. Les touristes ne sont comptés qu'une fois, au premier jour de leur séjour, quelle que soit la durée du séjour. En France, ces arrivées de touristes sont estimées par l’enquête EVE de la Banque de France.
Les recettes correspondent aux dépenses des touristes non résidents en biens et services dans les différents pays de destination, tels que l'hébergement, la nourriture et les boissons, le carburant, le transport intérieur, les divertissements et le shopping. Elles sont comptabilisées dans le poste « voyages » de la balance des paiements des pays et comprennent les transactions effectuées par les visiteurs qui passent la journée ou la nuit sur place. Ces recettes sont estimées par la Banque de France à partir de l’enquête EVE.
5. Compte satellite du tourisme
Le compte satellite du tourisme (CST) est le cadre statistique d’usage et le principal instrument pour la mesure économique du tourisme. Il a été développé par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Commission européenne chargée de l’information statistique à l'échelle communautaire (Eurostat) et la Division statistique des Nations Unies (UNSD).
Le CST favorise donc l’harmonisation et le rapprochement des statistiques du tourisme d’un point de vue économique (comptabilité nationale). Il permet d’obtenir des données économiques du tourisme (comme le PIB direct du tourisme) qui sont comparables avec d’autres statistiques économiques. Plus précisément, la mécanique du CST suit la logique de la comptabilité nationale, qui consiste à confronter les données de la demande (l’acquisition de biens et de services par les visiteurs dans le cadre d’un voyage de tourisme) avec les données de l’offre dans l’économie (la valeur des biens et des services produits par les industries pour répondre aux dépenses des visiteurs).
Le produit intérieur brut direct du tourisme (PIBDT) est égal à la part de la valeur ajoutée brute engendrée par toutes les entreprises en réponse à la consommation du tourisme intérieur, plus les impôts nets sur les produits et les importations tous deux inclus dans la valeur de ces dépenses.
6. Les données de réservations des plateformes entre particuliers
Eurostat a conclu un accord d’échanges de données début 2020 avec quatre plateformes (Airbnb, Booking, Expedia Group et Tripadvisor). La collecte de données auprès des plateformes permet d'améliorer la qualité des statistiques européennes sur le tourisme.
Sur le marché de l'hébergement, le segment des locations de vacances de courte durée est en effet sous-couvert par les enquêtes traditionnelles. Les acteurs de ce marché sont nombreux, ce qui rend la collecte de données plus difficile. Une partie significative des locations de vacances de la nomenclature d’activité européenne « vacances et autres hébergements de court séjour » (code NACE 55.2) n’est ainsi pas représentée.
Les données récupérées via les plateformes couvrent les hébergements de courte durée (à l’exclusion des hôtels et campings) réservés par l'intermédiaire de ces quatre plateformes d'économie collaborative, dans l’Union européenne (UE) et dans les pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Afin de préserver le secret des affaires, les données des quatre plateformes ont été agrégées. Ces données ont un caractère expérimental, comprenant notamment des risques de double compte.
Dans cette publication, les données de l’UE ne comprennent pas celles du Royaume-Uni qui ne fournit plus ces données à Eurostat.
7. L'emploi touristique
Le tourisme recouvre de multiples activités, de l’hébergement aux services récréatifs, culturels ou sportifs, en passant par l’artisanat. La nature touristique de l’activité est définie par le client. C’est une spécificité propre au tourisme. Par exemple, la restauration peut être tournée vers les touristes ou vers la population résidente.
L’emploi touristique est l’emploi directement imputable à la présence de touristes sur un territoire. Ces activités de services et fournitures de biens n’existeraient pas sans la présence de ces personnes présentes mais non résidentes. Pour les activités dites 100 % touristiques (hébergements, musées, parcs d’attraction, etc.), la totalité des emplois sont comptés. Pour les activités partiellement touristiques, c’est-à-dire qui fournissent des biens et services aussi bien aux habitants qu’aux touristes (restaurants, bars, commerces, etc.), on mesure l’emploi touristique comme la différence entre l’emploi total et une estimation de l’emploi lié aux résidents.
Une autre forme d’emploi touristique peut aussi être générée par des établissements dont l’activité est de préparer le déplacement ou l’activité touristique (transport hors routier, e-tourisme, etc.). On parle alors d’emplois en amont et d’emplois de transport.
Les sources utilisées sont la base statistique Tous salariés qui couvre l’ensemble des salariés, produite à partir de déclarations administratives de leurs employeurs, ainsi que la base statistique Non-salariés qui est issue de deux sources administratives, gérées par l’Urssaf caisse nationale et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés.
Découvrez toute notre offre sur le tourisme, analyses et données, suivi annuel ou conjoncturel, déclinée selon les territoires.
Analyses sur le tourisme
- Des analyses du tourisme en France selon les modes d’hébergements occupés ou les pays de provenance des touristes.
- Des évaluations du poids économique du tourisme en France.
- Des bilans annuels et par saison touristique.
- Des études territoriales sur le tourisme et l'emploi touristique.
Suivi conjoncturel du tourisme
- Des données et analyses trimestrielles de la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme en France.
- Des données et analyses de la fréquentation touristique saisonnière selon les territoires.
- Des notes de conjoncture économique selon les territoires.
Séries chronologiques sur le tourisme
- Des données mensuelles de suivi de la demande touristique des résidents de France métropolitaine (le taux de départ en vacances, les choix d’hébergement y compris chez des proches, etc.) depuis 2018.
- Des données mensuelles de fréquentation des hébergements collectifs de tourisme en France (le nombre de nuitées, la capacité selon le type d’hébergement, etc.) depuis 2019.
- Des données mensuelles de fréquentation des hébergements collectifs de tourisme selon les territoires (le nombre de nuitées, la capacité selon le type d’hébergement, etc.) depuis 2019.
Bases de données sur le tourisme
- Pour les experts, des données détaillées des hébergements touristiques et de la fréquentation jusqu’au niveau communal.
- Des Ouvrir dans un nouvel ongletcartes interactives de l’offre d’hébergement de tourisme et de leur fréquentation et les bases de données associées en téléchargement.
Retrouvez d’autres données de la statistique publique sur le site du Ouvrir dans un nouvel ongletDEPS (Ministère de la Culture).
La fréquentation en nuitées correspond au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.
Les non-résidents sont les personnes qui, quelle que soit leur nationalité, ont leur domicile principal à l’étranger.
Les résidents sont les personnes qui, quelle que soit leur nationalité, ont leur domicile principal en France.
Les arrivées de touristes internationaux sont mesurées par les arrivées aux frontières nationales de visiteurs non résidents qui passent la nuit. Les touristes ne sont comptés qu’une fois, au premier jour de leur séjour, quelle que soit la durée du séjour.
Les recettes correspondent aux dépenses des touristes non résidents en biens et services dans les différents pays de destination, tels que l’hébergement, la nourriture et les boissons, le carburant, le transport intérieur, les divertissements et le shopping.
Le produit intérieur brut direct du tourisme (PIBDT) est égal à la part de la valeur ajoutée brute engendrée par toutes les entreprises en réponse à la consommation du tourisme intérieur, plus les impôts nets sur les produits et les importations tous deux inclus dans la valeur de ces dépenses.
Un hébergement collectif touristique est une installation qui, régulièrement ou occasionnellement, pourvoit à l'hébergement de touristes comme les hôtels, campings, hébergements en meublés de courte durée, résidences de tourisme, centres de villégiatures, centres de vacances pour enfants et adolescents, auberges de jeunesse et refuges, etc.