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Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur · Mai 2023 · n° 91
Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'AzurParc naturel régional des Baronnies provençales - Attractivité démographique et fragilités sociales

Raphaël Marais, Nicolas Cochez (Insee)

Le Parc naturel régional des Baronnies provençales est un territoire rural très peu dense, à la population relativement âgée. Plus d’un habitant sur trois est retraité. Le Parc attire de nouvelles populations, en particulier des jeunes adultes et des cadres. Le tourisme et l’agriculture sont des marqueurs de son économie. Le chômage y est plus fréquent et l’emploi plus précaire qu’au niveau national, contribuant au niveau élevé de pauvreté. L’éloignement de la population aux équipements est une caractéristique du parc qu’il partage avec les autres territoires ruraux peu denses.

Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 91
Paru le :Paru le25/05/2023

Un parc naturel de moyenne montagne

Le Parc naturel régional (PNR) des Baronnies provençales a été créé en 2015. À cheval sur les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, il s’étend sur un massif calcaire d’altitude moyenne, entre la Drôme et les Hautes-Alpes (figure 1). Le relief marqué et la faible densité du réseau routier tendent à différencier deux espaces, avec d’une part les communes de la Drôme et d’autre part celles des Hautes-Alpes.

Figure 1 Le Parc naturel régional des Baronnies provençales

Le Parc naturel régional des Baronnies provençales
Code commune Nom de la commune Population municipale 2019 Taux d’évolution annuel moyen de la population municipale entre 2013 et 2019 (en %)
26220 Nyons 6 772 +0,3
05070 Laragne-Montéglin 3 543 +0,2
26063 Buis-les-Baronnies 2 325 +0,5
26348 Taulignan 1 650 -0,3
26182 Mirabel-aux-Baronnies 1 550 -0,1
05118 Val Buëch-Méouge 1 340 +0,2
05166 Serres 1 285 +0,7
26188 Mollans-sur-Ouvèze 1 064 +0,0
26377 Vinsobres 1 031 -2,0
26317 Saint-Maurice-sur-Eygues 792 +1,6
26367 Venterol 692 -0,1
05053 Garde-Colombe 520 -0,8
05126 Rosans 469 -1,2
26276 Roche-Saint-Secret-Béconne 464 +1,6
26193 Montbrun-les-Bains 442 +1,3
26322 Saint-Pantaléon-les-Vignes 420 -0,3
26016 Aubres 418 +0,3
26215 La Motte-Chalancon 416 +0,5
05097 Orpierre 356 +1,9
05073 Lazer 342 -0,3
26202 Montjoux 332 -0,6
26264 Rémuzat 329 -0,2
05172 Trescléoux 310 +0,0
26288 Sahune 308 -0,6
26278 La Roche-sur-le-Buis 283 -0,9
26304 Saint-Ferréol-Trente-Pas 275 +4,3
26340 Séderon 258 -1,5
05016 La Bâtie-Montsaléon 256 +2,4
05165 Savournon 252 +0,7
26233 Piégon 242 -1,4
26238 Les Pilles 240 -0,6
26154 Lachau 240 +2,2
26180 Mérindol-les-Oliviers 220 +0,7
05024 Valdoule 220 +0,6
26236 Pierrelongue 214 -2,4
26292 Saint-Auban-sur-l'Ouvèze 212 -0,6
26239 Plaisians 206 +1,6
05048 L'Épine 203 +1,4
26112 Curnier 197 +0,8
05014 Barret-sur-Méouge 180 -4,0
26329 Saint-Sauveur-Gouvernet 180 -0,4
05028 Chabestan 155 +0,9
26263 Reilhanette 146 +1,4
26043 Beauvoisin 144 -1,3
05021 Le Bersac 142 -1,0
26256 Propiac 141 +5,0
26370 Vercoiran 138 -0,4
26244 Le Poët-Sigillat 134 +1,9
05047 Éourres 125 -0,1
26189 Montauban-sur-l'Ouvèze 119 +2,4
05158 Le Saix 117 +2,1
26127 Eygaliers 115 +2,4
05117 Ribeyret 114 +2,2
26376 Villeperdrix 107 -0,2
05099 Oze 104 +0,2
26082 Châteauneuf-de-Bordette 102 +1,0
26153 Laborel 98 -1,9
05102 La Piarre 93 +0,9
26126 Eygalayes 91 +6,9
26022 Ballons 88 +1,6
05167 Sigottier 87 +0,6
05159 Saléon 87 -0,9
05076 Méreuil 86 +0,0
26050 Bésignan 86 +5,0
26190 Montaulieu 85 +1,2
05160 Salérans 85 -2,0
05089 Montrond 84 +4,9
26013 Arpavon 77 -2,4
26200 Montfroc 75 -1,1
26350 Teyssières 75 -1,3
26303 Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze 73 -1,5
26105 Cornillon-sur-l'Oule 72 -0,5
26048 Bénivay-Ollon 72 +2,5
26046 Bellecombe-Tarendol 68 -5,1
26026 Barret-de-Lioure 66 -3,6
26089 Chaudebonne 61 +2,1
26279 La Rochette-du-Buis 60 -2,8
26369 Verclause 58 -2,1
26067 Chalancon 58 +2,9
26269 Rochebrune 56 -0,3
05081 Montclus 52 -1,8
05135 Sainte-Colombe 51 -3,5
26161 Lemps 49 +1,8
26201 Montguers 48 +1,5
05091 Moydans 41 -5,3
05033 Chanousse 40 -4,9
26363 Valouse 38 +0,9
26318 Saint-May 35 -3,0
05155 Saint-Pierre-Avez 30 -0,5
05051 Étoile-Saint-Cyrice 29 -1,1
26199 Montferrand-la-Fare 28 -3,2
26075 La Charce 28 -1,7
26227 Pelonne 27 +4,3
26267 Rioms 25 -1,3
26209 Montréal-les-Sources 24 -3,1
26130 Eyroles 24 -3,7
26286 Roussieux 24 +0,7
26012 Arnayon 21 -3,5
26375 Villefranche-le-Château 17 -5,6
26242 Le Poët-en-Percip 17 -0,9
26374 Villebois-les-Pins 15 -7,5
26018 Aulan 12 +3,1
26245 Pommerol 6 -17,5
  • Sources : Insee, recensement de la population 2019 ; Corine Land Cover, Parc naturel régional des Baronnies provençales.

Figure 1 Le Parc naturel régional des Baronnies provençales

  • Sources : Insee, recensement de la population 2019 ; Corine Land Cover, Parc naturel régional des Baronnies provençales.

Un territoire rural très peu dense, à la population relativement âgée

En 2019, 35 500 personnes vivent dans le Parc naturel régional des Baronnies provençales (champ), les deux tiers dans la Drôme (24 500) et un tiers dans les Hautes-Alpes (11 000).

Avec 18 habitants au km², le Parc naturel régional des Baronnies provençales est un très peu dense. Sa densité est nettement inférieure à celle du territoire de comparaison (27 habitants au km²) constitué des Parcs naturels régionaux de l’Aubrac, des Grands Causses, du Haut-Languedoc, du Mont-Ventoux et du Verdon. Ces cinq PNR de référence ont été retenus pour leur proximité géographique ou leurs problématiques communes avec le Parc naturel régional des Baronnies provençales. À l’exception de la ville de Nyons (6 700 habitants), les communes du Parc sont rurales. Ainsi, 81 % de la population habite une commune rurale, soit 15 points de plus que dans le territoire de comparaison.

La population est en moyenne plus âgée que dans le territoire de comparaison : 31 % des habitants ont plus de 64 ans (respectivement 28 %) et la part des moins de 20 ans est plus faible. Entre 2013 et 2019, le vieillissement de la population s’accentue, davantage que dans le territoire de comparaison.

Les retraités représentent 35 % de la population contre 30 % dans le territoire de comparaison. Élément caractéristique du Parc naturel régional des Baronnies provençales, la structure sociale des retraités diffère de celle des actifs (figure 2). Les professions intermédiaires sont davantage présentes parmi les retraités que parmi les actifs. Inversement, les anciens ouvriers sont un peu moins présents parmi les retraités. La relation est inverse dans le territoire de comparaison, dans lequel la part des professions intermédiaires est plus faible pour les retraités que pour les actifs et celle des ouvriers légèrement plus importante. Les anciens agriculteurs sont un peu moins présents dans le Parc que dans le territoire de comparaison (respectivement 9 % et 10 %). C’est l’inverse pour la part des agriculteurs parmi les actifs (8 % dans le Parc, 6 % dans le territoire de comparaison). Cette différence de structure sociale entre retraités et actifs s’explique pour partie par les mobilités résidentielles.

Figure 2 Dernière catégorie socioprofessionnelle des retraités et des actifs

(en %)
Dernière catégorie socioprofessionnelle des retraités et des actifs ((en %)) - Lecture : en 2019, dans le Parc naturel régional des Baronnies provençales, 8,8 % des retraités sont d’anciens agriculteurs exploitants et 7,8 % des actifs sont agriculteurs exploitants.
Catégorie socioprofessionnelle Retraités - Parc naturel régional des Baronnies provençales Retraités - Territoire de comparaison Actifs - Parc naturel régional des Baronnies provençales Actifs - Territoire de comparaison
Agriculteurs exploitants 8,8 9,7 7,8 6,0
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 11,5 11,0 13,8 10,6
Cadres et professions intellectuelles supérieures 9,6 7,2 9,2 8,9
Professions intermédiaires 23,9 19,0 20,2 21,6
Employés 28,4 29,2 28,7 29,7
Ouvriers 17,7 23,8 20,2 23,1
  • Lecture : en 2019, dans le Parc naturel régional des Baronnies provençales, 8,8 % des retraités sont d’anciens agriculteurs exploitants et 7,8 % des actifs sont agriculteurs exploitants.
  • Champ : population de 15 ans ou plus ayant déjà occupé un emploi, active ou retraitée.
  • Source : Insee, recensement de la population 2019.

Figure 2 Dernière catégorie socioprofessionnelle des retraités et des actifs

  • Lecture : en 2019, dans le Parc naturel régional des Baronnies provençales, 8,8 % des retraités sont d’anciens agriculteurs exploitants et 7,8 % des actifs sont agriculteurs exploitants.
  • Champ : population de 15 ans ou plus ayant déjà occupé un emploi, active ou retraitée.
  • Source : Insee, recensement de la population 2019.

La population progresse à nouveau

Entre 2013 et 2019, la population augmente en moyenne de 0,1 % par an (figure 3), après avoir baissé de 0,2 % par an entre 2008 et 2013. Ce léger rebond découle d’un regain d’attractivité, avec un positif (plus d’installations dans le territoire que de départs) qui compense le de plus en plus négatif (plus de décès que de naissances).

Le Parc naturel régional des Baronnies provençales présente un excédent migratoire deux fois supérieur à celui du territoire de comparaison (+0,8 % en moyenne par an contre +0,4 %) et supérieur à ceux de la Drôme et des Hautes-Alpes (respectivement +0,3 % et +0,5 %) En revanche, le déficit naturel est presque deux fois plus élevé que celui du territoire de comparaison (solde naturel de -0,7 % par an contre -0,4 %), du fait notamment d’une population plus âgée.

Le Parc attire une population dont la structure diffère de la population déjà présente. Les cadres sont surreprésentés parmi les nouveaux arrivants, ainsi que les jeunes. Les retraités représentent un quart des nouveaux arrivants mais les entrées équilibrent quasiment les départs.

Figure 3Variation annuelle moyenne de la population sur les périodes 2008-2013 et 2013-2019 et contribution des soldes naturel et migratoire

Variation annuelle moyenne de la population sur les périodes 2008-2013 et 2013-2019 et contribution des soldes naturel et migratoire - Lecture : entre 2013 et 2019, la population du Parc naturel régional des Baronnies provençales s’est accrue de 0,1 % en moyenne annuelle, dont 0,8 point dû au solde migratoire et -0,7 point dû au solde naturel.
Territoire et période Contribution du solde naturel (en point) Contribution du solde migratoire (en point) Évolution de population (en %)
Parc naturel régional des Baronnies provençales - 2008-2013 -0,5 0,4 -0,2
Parc naturel régional des Baronnies provençales - 2013-2019 -0,7 0,8 0,1
Territoire de comparaison - 2008-2013 -0,2 0,4 0,2
Territoire de comparaison - 2013-2019 -0,4 0,4 0,1
  • Lecture : entre 2013 et 2019, la population du Parc naturel régional des Baronnies provençales s’est accrue de 0,1 % en moyenne annuelle, dont 0,8 point dû au solde migratoire et -0,7 point dû au solde naturel.
  • Source : Insee, recensements de la population.

Figure 3Variation annuelle moyenne de la population sur les périodes 2008-2013 et 2013-2019 et contribution des soldes naturel et migratoire

  • Lecture : entre 2013 et 2019, la population du Parc naturel régional des Baronnies provençales s’est accrue de 0,1 % en moyenne annuelle, dont 0,8 point dû au solde migratoire et -0,7 point dû au solde naturel.
  • Source : Insee, recensements de la population.

L’agriculture et le tourisme, marqueurs des activités économiques

Dans le Parc naturel régional des Baronnies provençales, l’agriculture représente 13 % de l’emploi total contre 10 % dans le territoire de comparaison et 3 % en France métropolitaine (figure 4). Pourtant, les surfaces agricoles sont moins présentes que dans le territoire de comparaison : elles occupent respectivement 26 % et 38 % de l’espace. Celui-ci est en grande partie constitué de forêts et milieux semi-naturels (73 % contre 60 % dans le territoire de comparaison).

Les , centrées sur la satisfaction des besoins locaux des résidents et des touristes, sont également très présentes dans le Parc, avec 70 % des emplois contre 67 % dans le territoire de comparaison et 65 % en France métropolitaine. En particulier, les activités touristiques concentrent 12 % des emplois salariés du secteur marchand contre 11 % dans le territoire de comparaison et 6 % en France. La saisonnalité des emplois touristiques est prononcée, avec 2,4 fois plus d’emplois touristiques en juillet-août qu’en janvier-février, situation équivalente au territoire de comparaison. La part des résidences secondaires dans le parc de logements est relativement élevée (29 %, soit trois points de plus que dans le territoire de comparaison, et 20 points de plus qu’au niveau national).

Figure 4Répartition de l’emploi par secteur d’activité

(en %)
Répartition de l’emploi par secteur d’activité ((en %)) - Lecture : les emplois dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche représentent 13,1 % de l’emploi total du Parc naturel régional des Baronnies provençales.
Secteur d’activité Répartition de l’emploi - Parc naturel régional des Baronnies provençales Répartition de l’emploi - Territoire de comparaison
Agriculture, sylviculture et pêche 13,1 10,4
Industrie manufacturière, industries extractives et autres 8,9 11,7
Construction 8,0 8,1
Commerce, réparation de véhicules, transport 15,8 15,5
Hébergement et restauration 5,3 4,6
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale 35,0 34,0
Autres activités de services 13,9 15,7
  • Lecture : les emplois dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche représentent 13,1 % de l’emploi total du Parc naturel régional des Baronnies provençales.
  • Champ : actifs occupés au lieu de travail.
  • Source : Insee, recensement de la population 2019.

Figure 4Répartition de l’emploi par secteur d’activité

  • Lecture : les emplois dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche représentent 13,1 % de l’emploi total du Parc naturel régional des Baronnies provençales.
  • Champ : actifs occupés au lieu de travail.
  • Source : Insee, recensement de la population 2019.

Plus des deux tiers des déplacements domicile-travail sont internes aux Baronnies provençales

Le Parc naturel régional des Baronnies provençales est un territoire résidentiel présentant des déplacements domicile-travail importants mais inférieurs à ceux observés dans le territoire de comparaison. Parmi les actifs occupés domiciliés dans le Parc, plus des deux tiers (70 %) travaillent à l’intérieur du Parc (68 % pour le territoire de comparaison). Près d’un actif occupé sur deux travaille dans sa commune de résidence (48 % contre 44 % dans le territoire de comparaison).

Le Parc naturel régional des Baronnies provençales n’offre pas suffisamment d’emplois pour les actifs résidents, ce qui explique une partie des déplacements vers l’extérieur. Ainsi, les cadres présentent la plus faible part d’emplois par actif occupé résident (82 emplois pour 100 actifs occupés) et effectuent le plus de déplacements domicile-travail hors du Parc. Plus globalement, les déplacements domicile-travail vers l’extérieur du Parc sont en hausse depuis 2008, en lien avec le moindre dynamisme du marché local de l’emploi. Dans le même temps, près de 2 800 actifs habitent à l’extérieur du Parc et occupent un emploi situé à l’intérieur de celui-ci. Ainsi, un quart des emplois du Parc sont occupés par des non-résidents.

Un habitant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté

La pauvreté est importante dans le Parc. En 2019, 20 % des habitants vivent sous le , soit deux points de plus que dans le territoire de comparaison et cinq points de plus qu’en France métropolitaine. En 2019, le taux de chômage au sens du recensement (15 %) est légèrement plus élevé que dans le territoire de comparaison (13,5 %) et bien supérieur à celui des habitants de la Drôme (10 %) ou des Hautes-Alpes (8 %). Les formes d’emplois sont plus précaires : 30 % des salariés sont à temps partiel et 17 % en contrat à durée déterminée (contre respectivement 22 % et 11 % dans le territoire de comparaison, et 17 % et 10 % en France métropolitaine). De plus, dans les Baronnies provençales, les secteurs d’activité qui proposent généralement des revenus peu élevés (agriculture, hébergement et restauration, autres activités de service) représentent une plus forte proportion de l’emploi que dans le territoire de comparaison.

La faiblesse du niveau de vie des 10 % les plus pauvres pèse sur les inégalités. Celles-ci sont plus prononcées dans le Parc naturel régional des Baronnies provençales que dans le territoire de comparaison, mais moindres qu’au niveau national. En 2019, le niveau de vie des 10 % les plus riches est 3,3 fois plus élevé que celui des 10 % les plus pauvres (contre 3,1 dans le territoire de comparaison et 3,4 en France métropolitaine).

Des équipements relativement éloignés

La faible densité du territoire s’accompagne d’un éloignement plus important de la population aux équipements (définition). En 2019, le temps moyen d’accès à un service de la (médecins généralistes, pharmacie, boulangerie, etc.) est de 11 minutes contre 8 dans le territoire de comparaison. Le temps d’accès à un service de la (services d’urgences médicales, hypermarchés, cinéma, etc.) est de 35 minutes contre 30 en moyenne dans le territoire de comparaison. Les habitants du Parc sont également plus éloignés des infrastructures de transport (gare, aéroport) que ceux du territoire de comparaison (respectivement 32 et 18 minutes en moyenne).

Encadré – Partenariat

Cette étude est issue d’un partenariat avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Publication rédigée par :Raphaël Marais, Nicolas Cochez (Insee)

En partenariat avec :

Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Sources

L’essentiel des données mobilisées dans cette étude sont issues des recensements de la population (RP 2008 à 2019). Le fichier localisé social et fiscal (Filosofi) donne des informations sur le niveau de vie, d’inégalité et de pauvreté. Les données sur les salariés proviennent de la Base Tous Salariés (BTS 2019) issus des déclarations sociales nominatives (DSN). Le champ de diffusion inclut les salariés du secteur privé et des entreprises publiques, ceux des trois fonctions publiques, ainsi que ceux des particuliers employeurs. Le poids du tourisme est le nombre d’emplois salariés touristiques rapporté à l’emploi salarié marchand. Les informations relatives aux équipements proviennent de la base permanente des équipements (BPE). Les informations relatives aux déplacements domicile-travail proviennent du recensement et du distancier Metric-ORSM.

Définitions

Les territoires ruraux se caractérisent en premier lieu par leur faible ou très faible densité de population selon la grille communale de densité. Cette grille de densité prend en compte la présence de zones concentrant un grand nombre d’habitants sur une faible surface dans la commune, en s’appuyant sur une grille de carreaux de 1 km² de côté. Plus la population est concentrée et nombreuse, plus la commune est considérée comme dense.

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l'année.

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

Les activités présentielles sont mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes.

Un individu est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France, ce seuil est fixé à 60 % du niveau de vie médian, soit 1 102 euros mensuels en 2019.

Un équipement est défini comme un lieu d’achat de produits ou de consommation de services. La base permanente des équipements (BPE) propose un regroupement de certains équipements en gammes. Les trois gammes (proximité, intermédiaire, supérieure) réunissent des équipements qui présentent des logiques d’implantation voisines, en ce sens qu’ils sont fréquemment présents dans les mêmes communes.

Champ

Dans cette étude, 103 communes sont prises en compte pour décrire le Parc naturel régional des Baronnies provençales (données complémentaires).

Pour en savoir plus

(1) Sanzeri O., Zampini C., « Parc naturel régional du Verdon – Une économie présentielle dominante et des signes de fragilité sociale » Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d’Azur no 75, septembre 2019.

(2) Arrighi, J.J., Verdeau, A., « Un patrimoine naturel exceptionnel à préserver », Insee Dossier Provence-Alpes-Côte d’Azur no 4, juin 2016.

(3) Pujol, S., « Parc naturel régional des Grands Causses : une dynamique portée par Millau et Saint-Affrique », Insee Analyses Midi-Pyrénées no 19, juin 2015.

(4) Coudène, M., « Les Baronnies provençales : un territoire attractif qui doit conforter sa base économique », La Lettre Analyses no spécial 4, avril 2011.