Insee Flash Hauts-de-France · Mars 2023 · n° 148

Le Pôle métropolitain des Flandres : un territoire au contexte socio-économique favorable Territoires des Hauts-de-France

Au 1^er janvier 2020, le Pôle métropolitain des Flandres (PMF) abrite 142 700 habitants, soit 2,4 % de la population des Hauts-de-France. Frontalier de la Belgique, ce territoire regroupe les Communautés de Communes de Flandre Intérieure et de Flandres-Lys. Parmi les 58 communes du territoire, Hazebrouck et Bailleul constituent les plus peuplées, avec respectivement 21 500 et 15 000 habitants (figure 1). Suivent quatre communes avec une population comprise entre 5 000 et 10 000 habitants (Merville, Nieppe, Estaires et La Gorgue).

Les terres agricoles, les forêts et les milieux semi-naturels représentent plus de 90 % de la surface du Pôle métropolitain des Flandres. Pour autant, seuls 8 % de sa population vivent hors de l’attraction d’une ville et la moitié des communes du Pôle (56 % des habitants) appartient aux couronnes de deux grandes aires d’attraction des villes des Hauts-de-France, Lille et Dunkerque .

Sous l’effet de la périurbanisation, la démographie du PMF reste plus dynamique qu’en moyenne régionale. Entre 2014 et 2020, la population augmente de +0,2 % par an (+1 835 habitants) tandis que celle des Hauts-de-France stagne. Les communes situées le long de l’autoroute A25 reliant Dunkerque à Lille sont celles où le nombre d’habitants progresse le plus.

Comme la plupart des territoires en périphérie des grandes agglomérations, la croissance démographique du PMF est essentiellement portée par le solde naturel (+0,15 % par an). L’excédent migratoire est quant à lui très faible (+0,06 % par an), les gains de population liés à l’arrivée de familles à la recherche de meilleures conditions de vie sont quasiment neutralisés par les départs des jeunes adultes et des personnes âgées. En 2019, la population du PMF est en moyenne un peu plus âgée que celle de la région (40,6 ans contre 39,7 ans).

Si les tendances démographiques actuelles se poursuivaient, la population du PMF devrait décroître de 9 % d’ici 2070, soit un peu moins qu’en moyenne régionale (10 %). Elle devrait aussi continuer à vieillir pour atteindre un âge moyen de 47,2 ans en 2070.

Avec 43 100 emplois en 2019, le Pôle métropolitain des Flandres regroupe 2 % des emplois de la région, une proportion inférieure à son poids démographique. Entre 2013 et 2019, le nombre d’emplois ne progresse pas alors que celui des actifs occupés résidents augmente de 1,6 % pour atteindre 59 700 en 2019. Dans le même temps, la part d’actifs occupés travaillant en dehors du PMF passe de 48,4 % à 50,5 % en 6 ans (encadré). Ces évolutions traduisent une orientation de plus en plus résidentielle du territoire.

La présence des espaces agricoles, forestiers et semi-naturels participe au maintien des activités agricoles qui rassemblent 4,6 % des emplois du territoire contre 2,1 % dans la région (2,6 % en France métropolitaine). Les industries agroalimentaires regroupent la moitié des emplois industriels, soit près de 4 300 salariés, avec en tête les établissements Roquette Frères à Lestrem (environ 3 000 salariés), Bonduelle à Renescure (près de 500 salariés) et Blédina à Steenvoorde (environ 350 salariés). Au total, le secteur industriel représente encore près de 20 % des emplois du PMF, contre 13,7 % en région et 12,1 % en France métropolitaine.

En 2019, le niveau de vie médian des habitants du Pôle métropolitain des Flandres est de 21 946 € par an. Il est nettement plus élevé que dans l’ensemble des Hauts-de-France (20 355 €) et très proche de celui observé en France métropolitaine (figure 2). Le niveau du chômage (10,7 %) demeure bien en dessous des moyennes régionale et nationale et les habitants sont moins touchés par la pauvreté. En 2019, 10,7 % d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté, soit 6,9 points de moins qu’en Hauts-de-France et 3,8 points de moins qu’en France métropolitaine.