Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Février 2023 · n° 167

Le Doubs pourrait compter 496 000 habitants à l’horizon 2070

En 2070, le Doubs pourrait compter entre 416 000 et 580 000 habitants, selon les différents scénarios de fécondité, d’espérance de vie et de migrations du département (figure 1).

Si les tendances démographiques observées récemment se poursuivaient (scénario central), 496 000 personnes résideraient dans le Doubs en 2070, soit 46 000 de moins qu’en 2018 (pour comprendre). La population serait relativement stable jusqu’en 2040, puis diminuerait en moyenne de 0,3 % par an jusqu’en 2070. Néanmoins, le Doubs deviendrait le département le plus peuplé de la région en 2040 dépassant la Saône-et-Loire, dont la population baisserait. Il serait rejoint ensuite par la Côte-d’Or.

Dans l’hypothèse où la fécondité et l’espérance de vie seraient plus élevées et les migrations vers le département plus importantes qu’aujourd’hui (scénario population haute), le Doubs gagnerait 38 000 habitants d’ici 2070. À l’inverse, dans l’hypothèse où ces trois paramètres seraient moins élevés (scénario de population basse), le département perdrait 125 000 habitants.

Le solde naturel est actuellement excédentaire, le nombre de naissances l’emporte sur celui des décès (figure 2). Il le resterait jusque dans les années 2030 avant de devenir déficitaire. Les naissances baisseraient avec la diminution du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants alors que les décès augmenteraient. Le solde naturel participerait à faire baisser la population d’environ 0,1 % par an dans les années 2030 et de 0,2 % ensuite jusqu’en 2070.

Le solde migratoire resterait déficitaire, participant à faire baisser la population de 0,1 % par an. Du fait de classes d’âge moins nombreuses, de moins en moins de jeunes viendraient s’installer dans le Doubs, notamment pour leurs études ou un premier emploi. Le solde migratoire pour les plus de 30 ans resterait déficitaire, malgré l’attractivité de la bande frontalière.

Le vieillissement de la population dans le Doubs serait moins prononcé que dans le reste de la région et qu’en France métropolitaine. Selon le scénario central, la part des habitants âgés de 65 ans ou plus passerait de 19 % en 2018 à 25 % en 2040 (figure 3). Sur cette période, le Doubs gagnerait ainsi 32 000 seniors. Il y aurait alors plus de seniors que de jeunes puisque le département compterait 118 seniors pour 100 jeunes de moins de 20 ans en 2040, contre 77 pour 100 en 2018. Ce vieillissement s’accentuerait encore d’ici 2070.

La population âgée de 75 ans ou plus, particulièrement concernée par la perte d’autonomie, augmenterait de 56 % d’ici 2040. Elle représenterait alors 14 % de la population totale contre 9 % en 2018. Le nombre des personnes de 75 ans ou plus s’élèverait à 78 000 en 2040 et même 86 000 en 2070.

Avec le vieillissement de la population, les personnes de 20 à 64 ans, essentiellement des actifs, pourraient être 286 000 en 2040, soit 15 300 de moins qu’en 2018. Elles pèseraient de moins en moins dans la population, et en particulier moins face aux seniors, en majorité retraités. En 2018, le Doubs compte 35 seniors pour 100 habitants de 20 à 64 ans. Ce ratio atteindrait 48 sur 100 en 2040 et même 54 sur 100 en 2070. Le Doubs resterait néanmoins le département le plus jeune de la région.