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Insee Conjoncture Hauts-de-France · Janvier 2022 · n° 29
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceL’emploi toujours en hausse au 3e trimestre 2021 Note de conjoncture régionale - 3ᵉ trimestre 2021

Noémie Cavan, Megan Courthial, Kévin Fusillier, Julien Marache, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

Au 3e trimestre 2021, l’emploi salarié dans les Hauts-de-France progresse de 0,3 % (+ 0,4 % au niveau national). Cette nouvelle augmentation confirme la reprise observée au cours des quatre trimestres précédents. Elle est portée par la hausse dans le secteur tertiaire marchand, tandis que l’emploi intérimaire se réduit. Malgré cette tendance favorable, le taux de chômage repart à la hausse et s’établit à 9,7 % (8,1 % à l’échelle nationale). La demande d’emploi poursuit néanmoins son recul (– 1,0 %). Dans la construction, les volumes de logements autorisés et commencés continuent d’augmenter. La fréquentation hôtelière s’améliore et se rapproche progressivement de son niveau d’avant-crise. Le nombre de créations d’entreprises diminue encore ce trimestre (– 5,5 %), mais il reste à un niveau encore supérieur à celui d’avant-crise.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 29
Paru le :Paru le11/01/2022

L’emploi salarié continue d’augmenter

Au 3ᵉ trimestre 2021, le nombre d’emplois salariés s’établit à 2 063 000 en Hauts-de-France, en hausse de 5 600 par rapport au trimestre précédent (+ 0,3 % contre + 0,4 % au niveau national) (figure 1), soit la cinquième augmentation consécutive depuis le 3ᵉ trimestre 2020. Au dernier trimestre, cette dynamique est essentiellement portée par le secteur privé : + 4 800 emplois (+ 0,3 %, contre + 0,5 % en France), tandis que le secteur public connaît une progression plus modérée : + 800 postes (+ 0,2 %, évolution identique au niveau national). Après avoir retrouvé son niveau d’avant-crise début 2021, le nombre d’emplois salariés continue d’augmenter, dépassant désormais de 1,1 % les effectifs du 4ᵉ trimestre 2019. Tous les départements de la région bénéficient de cette croissance ce trimestre, surtout l’Aisne, le Pas-de-Calais et la Somme avec une hausse de 0,4 % (contre + 0,2 % dans le Nord et l’Oise). Toutefois, seul l’Aisne reste toujours en deçà de son niveau d’avant-crise (– 0,4 % par rapport au 4e trimestre 2019, soit 560 salariés de moins).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,2 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,2 100,3 100,2 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,0 100,2 100,1 100,4
4ᵉ trim. 2011 99,9 100,3 100,0 100,4
1ᵉ trim. 2012 99,8 100,3 99,9 100,4
2ᵉ trim. 2012 99,6 100,3 99,5 100,3
3ᵉ trim. 2012 99,2 100,1 99,0 100,1
4ᵉ trim. 2012 98,8 100,0 98,6 99,9
1ᵉ trim. 2013 98,7 100,0 98,6 99,9
2ᵉ trim. 2013 98,4 99,9 98,0 99,7
3ᵉ trim. 2013 98,6 100,1 98,1 99,8
4ᵉ trim. 2013 98,7 100,4 98,1 99,9
1ᵉ trim. 2014 98,8 100,4 98,0 99,9
2ᵉ trim. 2014 98,7 100,4 97,9 99,9
3ᵉ trim. 2014 98,4 100,3 97,5 99,8
4ᵉ trim. 2014 98,6 100,4 97,6 99,8
1ᵉ trim. 2015 98,5 100,4 97,6 99,8
2ᵉ trim. 2015 98,6 100,6 97,6 100,0
3ᵉ trim. 2015 98,7 100,7 97,7 100,1
4ᵉ trim. 2015 98,8 100,9 97,9 100,3
1ᵉ trim. 2016 98,9 101,1 97,9 100,5
2ᵉ trim. 2016 99,1 101,3 98,2 100,8
3ᵉ trim. 2016 99,3 101,6 98,5 101,1
4ᵉ trim. 2016 99,5 101,7 98,7 101,3
1ᵉ trim. 2017 99,6 102,1 98,8 101,8
2ᵉ trim. 2017 99,8 102,4 99,0 102,2
3ᵉ trim. 2017 100,1 102,7 99,6 102,6
4ᵉ trim. 2017 100,2 103,1 99,9 103,2
1ᵉ trim. 2018 100,1 103,2 99,8 103,4
2ᵉ trim. 2018 100,1 103,3 100,1 103,6
3ᵉ trim. 2018 100,1 103,4 100,1 103,8
4ᵉ trim. 2018 100,0 103,7 100,1 104,1
1ᵉ trim. 2019 100,4 104,1 100,6 104,6
2ᵉ trim. 2019 100,5 104,4 100,7 104,9
3ᵉ trim. 2019 100,5 104,5 100,5 105,1
4ᵉ trim. 2019 100,6 104,8 100,8 105,5
1ᵉ trim. 2020 98,7 102,9 98,3 102,9
2ᵉ trim. 2020 98,1 102,0 98,0 102,2
3ᵉ trim. 2020 99,8 103,6 99,7 103,8
4ᵉ trim. 2020 99,9 103,5 99,8 103,6
1ᵉ trim. 2021 100,5 104,2 100,7 104,4
2ᵉ trim. 2021 101,5 105,5 101,8 106,0
3ᵉ trim. 2021 101,7 105,9 102,1 106,5
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Croissance ralentie dans le tertiaire marchand

Après une hausse de 1,9 % au trimestre précédent, l’emploi salarié dans les services marchands (hors intérim) augmente à nouveau ce trimestre, mais plus modérément, avec une hausse de 0,7 %, soit + 5 700 postes (contre + 0,8 % au niveau national) (figure 2). Tous les départements de la région contribuent à cette dynamique, de + 0,4 % dans l’Aisne à + 0,8 % dans le Pas-de-Calais. Dans la région, les activités de restauration et d’hébergement confirment leur reprise : + 2 300 emplois retrouvés ce trimestre (+ 3,1 %), essentiellement dans la Somme (+ 3,7 %), dans le Nord (+ 3,6 %) et le Pas-de-Calais (+ 3,1 %). Dans les « autres activités de services », l’emploi croît de 2,1 % ce trimestre, soit de 1 800 emplois supplémentaires, permettant ainsi à l’Aisne de retrouver son niveau d’avant-crise et au Nord de le dépasser. Enfin, alors que le commerce régional gagne 600 emplois (+ 0,2 %), celui de l’Oise en perd 200, soit 0,5 % de son effectif.

Figure 2Évolution de l’emploi salarié par secteur

Évolution de l’emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 3ᵉ trimestre 2021 Évolution par rapport au 2ᵉ trimestre 2021 Évolution par rapport à fin 2019 (en %)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 21 200 0 - 0,2 - 0,6 + 0,7
Industrie 280 500 + 200 + 0,1 + 0,1 - 2,0
Construction 112 800 - 200 - 0,2 - 0,2 + 3,8
Tertiaire marchand hors intérim 858 600 + 5 700 + 0,7 + 0,8 + 2,1
Intérim 71 000 - 500 - 0,7 + 1,6 + 0,5
Tertiaire non marchand 718 900 + 400 + 0,1 + 0,1 + 0,9
Ensemble 2 063 000 + 5 600 + 0,3 + 0,4 + 1,1
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitement de la MSA. L’insee réalise une estimation en prolongeant les tendances des trimestres précédents.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Éclaircie pour l’industrie

Après la baisse observée au 2ᵉ trimestre 2021 (– 0,3 %), l’emploi industriel régional se redresse très légèrement ce trimestre avec un gain de 200 postes (+ 0,1 %, comme au niveau national). Toutefois, il reste inférieur à son niveau d’avant-crise (– 2,0 %), soit – 5 800 salariés par rapport à fin 2019. Malgré une augmentation dans le Nord (+ 0, 3 %) et l’Aisne (+ 0,2 %), les baisses, bien que modérées dans les autres départements (– 0,2 % dans l’Oise et la Somme et – 0,1 % dans le Pas-de-Calais), freinent cette progression. L’industrie agroalimentaire gagne 400 emplois salariés dans la région (+ 0,8 %), dont plus de la moitié dans le Pas-de-Calais : + 230 postes (+ 1,2 %). À l’inverse, la fabrication de matériels de transport recule de 0,4 % (– 140 postes), surtout dans la Somme (– 1,6 %) et le Pas-de-Calais (– 1,1 %).

La construction recule légèrement après l’embellie du début d’année

Suite à un 2ᵉ trimestre marqué par le ralentissement de la création d’emplois dans la construction (+ 0,3 % après + 2,1 % au 1er trimestre 2021), le secteur accuse ce trimestre une légère baisse des effectifs (– 200 emplois, soit – 0,2 %, comme au niveau national). C’est dans le Nord et l’Oise que les pertes sont importantes (respectivement – 0,4 % et – 0,7 %). En revanche, dans l’Aisne (+ 0,4 %), le Pas-de-Calais (+ 0,2 %) et la Somme (+ 0,1 %), le secteur reste dynamique. Malgré ce recul, le niveau régional d’emploi dans la construction (112 800 salariés) demeure largement au-dessus du niveau observé fin 2019 (+ 3,8 %).

L’intérim perd son dynamisme

Au 3ᵉ trimestre 2021, les effectifs salariés intérimaires sont en baisse de 0,7 % (– 500 emplois), après une hausse marquée de + 2,7 % au trimestre précédent (figure 3). Les Hauts-de-France comptent désormais 71 000 personnes intérimaires, soit + 0,5 % par rapport à fin 2019. La région ne suit donc pas la tendance nationale : + 1,6 % par rapport au 2ᵉ trimestre mais – 0,8 % par rapport au niveau d’avant-crise. Le Nord paie le plus lourd tribut ce trimestre (– 2,4 %), suivi par le Pas-de-Calais (– 1,4 %). À l’inverse, l’emploi intérimaire progresse dans les autres départements avec + 2,6 % dans la Somme, + 2,2 % dans l’Oise et + 1,5 % dans l’Aisne.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 102,4 101,1
2ᵉ trim. 2011 104,0 101,5
3ᵉ trim. 2011 101,8 100,1
4ᵉ trim. 2011 102,4 99,4
1ᵉ trim. 2012 97,4 95,0
2ᵉ trim. 2012 94,3 92,0
3ᵉ trim. 2012 86,1 88,0
4ᵉ trim. 2012 82,8 85,4
1ᵉ trim. 2013 88,5 88,2
2ᵉ trim. 2013 84,7 87,2
3ᵉ trim. 2013 87,9 89,8
4ᵉ trim. 2013 87,9 90,3
1ᵉ trim. 2014 86,8 89,3
2ᵉ trim. 2014 90,9 91,2
3ᵉ trim. 2014 88,1 88,9
4ᵉ trim. 2014 89,8 90,1
1ᵉ trim. 2015 90,8 89,7
2ᵉ trim. 2015 94,2 93,4
3ᵉ trim. 2015 97,7 97,0
4ᵉ trim. 2015 101,7 99,6
1ᵉ trim. 2016 103,3 99,2
2ᵉ trim. 2016 105,6 102,2
3ᵉ trim. 2016 108,5 105,5
4ᵉ trim. 2016 113,7 110,7
1ᵉ trim. 2017 114,2 115,4
2ᵉ trim. 2017 115,9 120,3
3ᵉ trim. 2017 123,0 124,3
4ᵉ trim. 2017 129,3 130,7
1ᵉ trim. 2018 124,9 129,6
2ᵉ trim. 2018 124,5 127,7
3ᵉ trim. 2018 121,3 127,6
4ᵉ trim. 2018 119,2 126,3
1ᵉ trim. 2019 121,8 127,5
2ᵉ trim. 2019 119,7 126,6
3ᵉ trim. 2019 118,0 126,0
4ᵉ trim. 2019 117,6 125,8
1ᵉ trim. 2020 72,5 75,4
2ᵉ trim. 2020 86,2 92,1
3ᵉ trim. 2020 111,4 112,8
4ᵉ trim. 2020 118,7 119,0
1ᵉ trim. 2021 115,9 119,9
2ᵉ trim. 2021 119,0 122,8
3ᵉ trim. 2021 118,2 124,7
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Hausse notable du taux de chômage

Au 3ᵉ trimestre 2021, le taux de chômage en Hauts-de-France augmente de 0,3 point (+ 0,1 point au niveau national). Il s’établit désormais à 9,7 % (contre 8,1 % en France), soit le taux le plus élevé de France métropolitaine, juste devant l’Occitanie avec 9,5 %. Par rapport à fin 2019, le chômage reste stable au niveau national alors qu’il recule de 0,3 point dans les Hauts-de-France.

Ce trimestre, le chômage croît dans tous les départements de la région, de 0,4 point dans le Nord (10,1 %) et l’Aisne (11,5 %) et de 0,3 point dans le Pas-de-Calais (9,4 %) et la Somme (9,6 %). L’Oise (8,2 %) enregistre la hausse du taux de chômage la moins élevée (+ 0,2 point). Depuis fin 2019, le chômage reste tout de même orienté à la baisse dans le Nord et le Pas-de-Calais (– 0,5 point). Dans les autres départements, le taux de chômage dépasse très légèrement le niveau d’avant-crise (+ 0,1 point dans l’Aisne et + 0,2 point dans la Somme et l’Oise).

Ce trimestre, le chômage augmente plus significativement dans les zones d’emploi de Douai et de Valenciennes (+ 0,7 point) (figure 4). À l’opposé, il reste stable dans les zones d’Abbeville, Berck, Boulogne-sur-Mer et La Vallée de la Bresle-Vimeu. En niveau, les zones d’emploi de Maubeuge et Valenciennes ont les taux de chômage les plus élevés de la région (respectivement 12,9 % et 12,8 %), tandis que les zones d’emploi d’Arras (6,7 %) et de Berck (7,1 %) sont mieux loties.

Figure 4Taux de chômage par zone d’emploi dans les Hauts-de-France au 3ème trimestre 2021

Taux de chômage par zone d’emploi dans les Hauts-de-France au 3ème trimestre 2021 - Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Dunkerque augmente de 0,1 point ce trimestre, atteignant 9,5 % de sa population active.
Zone d’emploi Libellé Taux de chômage T2 2021 Taux de chômage T3 2021 Évolution en point
3201 Abbeville 8,8 8,8 0,0
3202 Amiens 9,4 9,7 0,3
3203 Arras 6,4 6,7 0,3
3204 Berck 7,1 7,1 0,0
3205 Béthune 9,1 9,5 0,4
3206 Boulogne-sur-Mer 9,1 9,1 0,0
3207 Calais 12,2 12,6 0,4
3208 Cambrai 10,2 10,7 0,5
3209 Château-Thierry 9,6 10,0 0,4
3210 Compiègne 8,0 8,3 0,3
3211 Creil 8,1 8,4 0,3
3212 Douai 11,4 12,1 0,7
3213 Dunkerque 9,4 9,5 0,1
3214 Laon 9,8 10,4 0,6
3215 Lens 11,0 11,5 0,5
3216 Lille 7,3 7,5 0,2
3217 Maubeuge 12,4 12,9 0,5
3218 Roubaix-Tourcoing 11,5 11,8 0,3
3219 Saint-Omer 8,2 8,4 0,2
3220 Saint-Quentin 11,7 12,3 0,6
3221 Soissons 9,0 9,3 0,3
3222 Valenciennes 12,1 12,8 0,7
3254 Beauvais - partie Hauts de France 8,2 8,4 0,2
3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts de France 8,6 8,6 0,0
  • Note : données corrigées des variations saisonnières, provisoires pour le 3ème trimestre 2021.
  • Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Dunkerque augmente de 0,1 point ce trimestre, atteignant 9,5 % de sa population active.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage par zone d’emploi dans les Hauts-de-France au 3ème trimestre 2021

  • Note : données corrigées des variations saisonnières, provisoires pour le 3ème trimestre 2021.
  • Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Dunkerque augmente de 0,1 point ce trimestre, atteignant 9,5 % de sa population active.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur le marché du travail

Depuis la publication de juillet 2018, portant sur le premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d’emploi publiées au niveau localisé (région et département) est étendu aux départements d’outre-mer (hors Mayotte) et à l’ensemble de l’emploi salarié. Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (en particulier par le recours au chômage partiel et les situations d’arrêt maladie, comptabilisés dans l’emploi). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi.

Enfin, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

La demande d’emploi A, B, C toujours en baisse

Au 3ᵉ trimestre 2021, les Hauts-de-France comptent en moyenne 566 870 demandeurs d’emploi de catégorie ABC. Pour la 4e fois consécutive, le nombre des demandeurs d’emploi de catégories ABC diminue, avec – 1,0 % d’inscrits (– 5 730 personnes). Sur la même période, la baisse observée au niveau national est deux fois plus importante (– 1,9 %). Cette différence s’expliquerait par une plus forte hausse nationale des demandeurs d’emploi au cœur de la crise comparativement à la région. Parmi ces demandeurs d’emploi, la région en compte 345 520 tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A), soit un recul de – 3,1 % par rapport au trimestre précédent (– 5,8 % en France métropolitaine).

Le nombre des demandeurs d’emploi de catégorie ABC diminue dans l’ensemble des départements des Hauts-de-France. Le Pas-de-Calais affiche le plus net recul (– 1,5 %), le Nord et la Somme enregistrent une évolution de – 1,0 %, tandis que l’Oise et l’Aisne enregistrent une baisse plus modérée, avec respectivement – 0,6 % et – 0,3 %.

En Hauts-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories ABC inscrits depuis moins d’un an augmente légèrement (+ 1,6 %) tandis que la situation s’améliore au niveau national (– 0,5 %). À l’inverse, les demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus sont de moins en moins nombreux, quel que soit le territoire. Avec une baisse de – 3,4 % ce trimestre, les Hauts-de-France comptabilisent désormais moins de 288 000 demandeurs d’emploi de longue durée, retrouvant ainsi leur niveau d’avant-crise. En conséquence, la part des demandeurs d’emploi de catégorie ABC de longue durée fléchit, avec – 1,3 point par rapport au trimestre précédent. Ces demandeurs d’emploi de longue durée représentent désormais 51 % des demandeurs d’emploi (50 % en France métropolitaine).

Enfin, la demande d’emploi décroît légèrement plus dans la région chez les femmes (– 1,1 %) que chez les hommes (– 0,9 %). Le nombre de demandeurs d’emploi âgés de moins de 25 ans recule nettement (– 2,4 %), tandis que l’amélioration est plus contenue pour les demandeurs d’emploi plus âgés (– 0,9 % chez les 25-49 ans et – 0,4 % chez les 50 ans et plus).

Le nombre de logements autorisés et commencés en forte hausse

Au cours des 12 derniers mois, 30 600 logements ont été autorisés à la construction dans les Hauts-de-France, soit 9,1 % de plus en glissement du cumul annuel sur un trimestre (contre + 5,8 % en France hors Mayotte). Le nombre de logements autorisés atteint ainsi son plus haut niveau depuis le 2e trimestre 2018 (figure 5). Il augmente dans tous les départements, sauf dans l’Oise où il baisse de 8,9 %. Le Pas-de-Calais enregistre la plus forte augmentation, suivi par le Nord (avec respectivement + 17 % et + 12 % sur un trimestre).

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Hauts-de-France France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 101,2 101,6
févr. 2011 101,8 101,8
mars 2011 101,5 101,2
avr. 2011 102,1 101,0
mai 2011 103,7 102,6
juin 2011 103,4 102,9
juil. 2011 103,7 103,1
août 2011 103,7 104,3
sept. 2011 104,9 105,9
oct. 2011 106,7 106,6
nov. 2011 107,3 107,5
déc. 2011 110,1 108,6
janv. 2012 110,1 108,4
févr. 2012 110,4 108,6
mars 2012 109,5 108,6
avr. 2012 110,1 109,1
mai 2012 108,2 107,7
juin 2012 106,4 107,2
juil. 2012 103,0 106,4
août 2012 103,7 106,7
sept. 2012 101,2 104,5
oct. 2012 100,9 104,0
nov. 2012 100,0 102,9
déc. 2012 97,6 101,1
janv. 2013 97,6 101,3
févr. 2013 101,2 102,8
mars 2013 105,2 103,1
avr. 2013 104,0 101,4
mai 2013 103,4 99,4
juin 2013 104,0 97,7
juil. 2013 106,7 95,7
août 2013 104,6 92,5
sept. 2013 101,5 91,0
oct. 2013 100,6 90,4
nov. 2013 97,0 89,6
déc. 2013 94,2 88,7
janv. 2014 90,9 86,6
févr. 2014 85,1 83,5
mars 2014 78,7 82,6
avr. 2014 76,2 81,4
mai 2014 72,6 81,4
juin 2014 69,8 81,4
juil. 2014 65,9 81,8
août 2014 68,3 81,6
sept. 2014 69,2 81,8
oct. 2014 70,1 80,9
nov. 2014 71,6 80,0
déc. 2014 72,3 79,9
janv. 2015 73,2 79,7
févr. 2015 72,9 79,2
mars 2015 72,0 78,3
avr. 2015 71,6 79,2
mai 2015 71,3 78,7
juin 2015 72,3 79,6
juil. 2015 72,6 79,4
août 2015 70,4 80,3
sept. 2015 70,4 81,1
oct. 2015 69,2 81,7
nov. 2015 70,7 83,7
déc. 2015 71,6 84,9
janv. 2016 70,7 85,3
févr. 2016 71,0 86,7
mars 2016 71,0 87,0
avr. 2016 72,0 88,0
mai 2016 74,1 90,0
juin 2016 74,7 90,4
juil. 2016 77,4 91,5
août 2016 79,0 92,5
sept. 2016 83,2 94,7
oct. 2016 85,1 95,4
nov. 2016 85,1 96,3
déc. 2016 85,1 97,3
janv. 2017 87,2 98,1
févr. 2017 88,1 98,3
mars 2017 89,9 100,4
avr. 2017 89,6 100,2
mai 2017 91,5 101,0
juin 2017 92,7 102,1
juil. 2017 93,0 103,4
août 2017 91,8 103,9
sept. 2017 91,2 104,1
oct. 2017 90,2 104,6
nov. 2017 89,9 103,7
déc. 2017 89,6 103,4
janv. 2018 88,7 103,5
févr. 2018 91,5 104,1
mars 2018 92,7 102,8
avr. 2018 94,8 102,8
mai 2018 95,4 102,6
juin 2018 92,7 101,2
juil. 2018 90,9 99,9
août 2018 90,5 99,5
sept. 2018 90,9 98,5
oct. 2018 90,5 98,4
nov. 2018 90,5 98,2
déc. 2018 91,2 96,8
janv. 2019 91,8 96,5
févr. 2019 88,4 95,0
mars 2019 87,5 94,4
avr. 2019 83,8 94,7
mai 2019 82,6 94,1
juin 2019 80,5 93,9
juil. 2019 82,3 94,4
août 2019 80,5 93,5
sept. 2019 77,4 92,2
oct. 2019 77,1 92,8
nov. 2019 77,4 92,8
déc. 2019 81,1 94,5
janv. 2020 81,4 95,1
févr. 2020 82,9 96,2
mars 2020 82,3 96,0
avr. 2020 81,7 91,5
mai 2020 79,3 88,2
juin 2020 83,5 87,2
juil. 2020 79,6 85,0
août 2020 80,5 84,5
sept. 2020 82,3 84,7
oct. 2020 81,7 83,4
nov. 2020 81,1 83,7
déc. 2020 77,4 82,8
janv. 2021 78,4 82,1
févr. 2021 78,7 81,9
mars 2021 77,7 82,8
avr. 2021 82,3 87,3
mai 2021 86,3 91,0
juin 2021 85,7 92,8
juil. 2021 88,4 95,6
août 2021 89,9 96,6
sept. 2021 93,3 98,2
oct. 2021 93,3 98,5
nov. 2021 93,3 98,4
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Suivant la même tendance, 23 000 logements ont été commencés au cours des 12 derniers mois dans les Hauts-de-France, soit 5,0 % de plus en glissement du cumul annuel sur un trimestre, tandis que ce nombre est stable au niveau national. Le nombre de logements commencés est en hausse dans tous les départements sauf dans la Somme, où il baisse de 15 % sur un trimestre. Il augmente le plus fortement dans le Nord (+ 8,5 %), suivi de près par le Pas-de-Calais (+ 8,3 %).

Après une forte hausse au 2e trimestre, la surface de plancher des locaux autorisés à la construction continue d’augmenter dans les Hauts-de-France mais de façon modérée : + 0,8 % en glissement du cumul annuel sur un trimestre (+ 2,5 % en France). Au niveau départemental, elle bondit de 37 % dans l’Oise tandis qu’elle diminue de 6 % dans le Nord.

Par ailleurs, après une baisse de 3 % au 2e trimestre, la surface de plancher des locaux commencés au cours des 12 derniers mois dans les Hauts-de-France augmente de 16 % en glissement du cumul annuel sur un trimestre, contre une hausse de 2 % au niveau national. Cela s’explique par la forte hausse observée dans la Somme, où la surface perdue au trimestre précédent est plus que regagnée (+ 112 % au 3e trimestre après – 43 % au 2e trimestre). Cette surface augmente également dans le Pas-de-Calais (+ 27 %) mais diminue dans les autres départements.

Légère reprise de la fréquentation hôtelière

Au cours du 3e trimestre 2021, avec 2,2 millions de nuitées vendues, la fréquentation dans les hôtels des Hauts-de-France progresse de 11 % par rapport à la même période de 2020. Le mois de septembre affiche la plus belle progression avec + 28 % (+ 4 % en juillet et août). Fort de cette dynamique, le secteur de l’hôtellerie comble une partie du recul accusé par rapport au niveau pré-crise (– 16 % par rapport à 2019 contre – 25 % en 2020 par rapport à 2019). Toutefois, le rebond est plus important en France de province (+ 17 % de nuitées par rapport à 2020), où la fréquentation se rapproche du niveau de 2019 (– 7 %).

Les touristes résidents et non-résidents reviennent progressivement dans les hôtels de la région (respectivement + 11 % et + 10 % de nuitées par rapport à la même période de 2020). Cependant, le retour des non-résidents est bien moins marqué qu’en France métropolitaine (+ 73 %). En Hauts-de-France, la clientèle britannique, dans un contexte de Brexit et de forte circulation du virus outre-Manche, réduit encore sa présence (– 17 %) après une année 2020 déjà très dégradée. Les touristes britanniques ont ainsi dix fois moins fréquenté les hôtels de la région qu’à la même période en 2019 (– 86 %). Si les touristes en provenance des Pays-Bas et d’Allemagne font leur retour dans les hôtels des Hauts de France (respectivement + 65 % et + 21 %), ce n’est pas encore le cas des touristes belges (– 1 %).

Au niveau départemental, la reprise est plus forte dans l’Oise et le Nord (+ 28 % et + 18 % par rapport à 2020), un peu moins dans l’Aisne et le Pas-de-Calais (+ 8 % et + 3 %), la Somme restant en retrait (– 4 %).

Repli des créations d’entreprises

Au 3e trimestre 2021, 14 900 entreprises ont été créées dans les Hauts-de-France, soit une baisse de 5,5 % par rapport au trimestre précédent (– 4,4 % au niveau national) (figure 6). Les créations d’entreprises restent cependant à un niveau bien supérieur à celui d’avant-crise : + 13 % par rapport au 4e trimestre 2019 (contre + 11 % au niveau national). Ce trimestre, la baisse est uniquement portée par les micro-entreprises (– 8,3 %), les créations hors micro-entrepreneurs augmentant de 0,4 % (– 4,6 % au niveau national).

Au cours des 12 derniers mois, 62 200 entreprises ont été créées dans les Hauts-de-France, soit 0,3 % de moins qu’au 2e trimestre 2021 en glissement du cumul annuel. Les baisses dans la Somme (– 1,8 %) et le Nord (– 1,5 %) sont en partie compensées par les hausses dans le Pas-de-Calais, l’Aisne et l’Oise (entre + 0,7 % + 2,7 %).

Le nombre de défaillances d’entreprises diminue à nouveau dans la région comme en France : 1 900 défaillances en un an, soit 5,5 % de moins que le cumul annuel observé au trimestre précédent. Tous les départements sont concernés, en particulier l’Oise (– 9,0 %) et l’Aisne (– 8,0 %). En raison des mesures de soutien mises en place par le gouvernement, cette baisse observée depuis le début de la crise sanitaire ne traduit pas une réduction du nombre d’entreprises en difficulté.

Figure 6Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Hauts-de-France hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Hauts-de-France y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 103,5 98,9 95,3 91,9
2ᵉ trim. 2011 96,4 98,7 94,3 92,4
3ᵉ trim. 2011 101,7 99,6 96,9 92,9
4ᵉ trim. 2011 105,1 99,2 101,6 93,3
1ᵉ trim. 2012 95,9 95,4 97,9 94,6
2ᵉ trim. 2012 92,5 92,3 96,9 93,5
3ᵉ trim. 2012 97,5 92,6 98,7 93,4
4ᵉ trim. 2012 91,5 92,6 91,2 90,5
1ᵉ trim. 2013 103,4 100,1 94,0 90,9
2ᵉ trim. 2013 105,9 101,7 93,5 91,6
3ᵉ trim. 2013 108,9 101,9 93,2 90,4
4ᵉ trim. 2013 108,4 103,4 94,6 92,3
1ᵉ trim. 2014 110,0 103,3 93,1 92,6
2ᵉ trim. 2014 112,2 104,4 95,3 92,8
3ᵉ trim. 2014 109,0 103,0 97,2 94,5
4ᵉ trim. 2014 110,4 102,2 92,5 93,8
1ᵉ trim. 2015 94,9 93,6 91,5 88,0
2ᵉ trim. 2015 90,9 94,3 87,7 88,5
3ᵉ trim. 2015 91,5 97,4 86,5 89,2
4ᵉ trim. 2015 95,1 97,6 86,8 89,9
1ᵉ trim. 2016 99,0 102,1 89,0 92,3
2ᵉ trim. 2016 103,3 103,6 93,4 95,2
3ᵉ trim. 2016 100,7 102,5 88,0 93,5
4ᵉ trim. 2016 105,4 104,1 89,7 92,6
1ᵉ trim. 2017 101,7 104,5 90,6 95,3
2ᵉ trim. 2017 104,2 104,8 92,1 96,2
3ᵉ trim. 2017 108,6 107,0 95,5 101,5
4ᵉ trim. 2017 110,1 111,5 101,9 107,9
1ᵉ trim. 2018 111,2 111,8 106,6 112,1
2ᵉ trim. 2018 109,2 113,4 106,5 116,9
3ᵉ trim. 2018 108,4 111,6 106,4 117,5
4ᵉ trim. 2018 110,6 112,7 114,2 121,8
1ᵉ trim. 2019 117,9 121,6 123,7 133,9
2ᵉ trim. 2019 118,3 120,1 128,7 134,7
3ᵉ trim. 2019 119,8 120,8 139,4 138,7
4ᵉ trim. 2019 121,5 121,8 144,8 146,6
1ᵉ trim. 2020 113,0 115,4 125,2 130,2
2ᵉ trim. 2020 85,5 84,6 108,9 110,3
3ᵉ trim. 2020 126,5 131,4 167,2 167,1
4ᵉ trim. 2020 124,2 131,6 165,9 168,9
1ᵉ trim. 2021 130,2 135,3 177,1 172,3
2ᵉ trim. 2021 128,9 140,0 172,7 169,6
3ᵉ trim. 2021 129,4 133,5 163,2 162,2
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Contexte international – Reprise mondiale sous contraintes

Au troisième trimestre 2021, la reprise économique s’est poursuivie en Europe, sous l’effet notamment d’une demande intérieure dynamique, sauf en Espagne. Les difficultés de production et les tensions inflationnistes se font cependant sentir de plus en plus. Aux États-Unis, ces contraintes déjà vives et la diminution de l’effet des aides aux ménages ont pesé sur la consommation, provoquant un ralentissement de l’activité. En Chine, des pénuries d’électricité ainsi que l’apparition de foyers épidémiques ont conduit à des fermetures de moyens de production. Fin 2021, la persistance des contraintes d’approvisionnement, auxquelles s’ajoute l’incertitude sanitaire, continuerait d’affecter la croissance mondiale.

Contexte national – En France, l’activité a retrouvé son niveau d’avant-crise au troisième trimestre 2021

L’activité a fortement progressé au troisième trimestre (+ 3,0 %), tirée par la réouverture des secteurs auparavant affectés par les restrictions sanitaires (hébergement-restauration, services de transport, services aux ménages…). La consommation des ménages a rebondi (+ 4,9 %) et les échanges extérieurs ont joué positivement sur la croissance, dans un contexte de reprise graduelle du tourisme international. Dans le même temps, les prix de l’énergie continuent de tirer l’inflation à la hausse et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se déclarer contraintes par des difficultés d’approvisionnement. Malgré ce contexte et l’incertitude sanitaire, la reprise se poursuivrait au quatrième trimestre, conduisant à une croissance du PIB de 6,7 % en 2021, après sa chute de 8,0 % en 2020.

Publication rédigée par :Noémie Cavan, Megan Courthial, Kévin Fusillier, Julien Marache, Caroline Victoor (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

En partenariat avec :


- le préfet de la région Hauts-de-France

                - le préfet de la région Hauts-de-France

- l' Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales

                - l' Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales

Pour en savoir plus

Tableau de bord de la conjoncture des Hauts-de-France sur insee.fr

« L’emploi dépasse son niveau d’avant-crise au 2e trimestre 2021 », Insee Conjoncture Hauts-de-France n° 28, octobre 2021

« Bilan économique 2020 – Hauts-de-France », Insee Conjoncture Hauts-de-France n° 26, juillet 2021

« Note de conjoncture nationale du 14 décembre 2021 », Insee Note de conjoncture, décembre 2021

« Ouvrir dans un nouvel ongletLes demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au 3e trimestre 2021 en Hauts-de-France », Dreets, Info Emploi en bref, octobre 2021

« Ouvrir dans un nouvel ongletEmploi salarié privé : la hausse se confirme mais ralentit au 3e trimestre 2021 », Urssaf, Stat’UR n° 27, janvier 2022