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Insee Analyses Grand Est · Décembre 2021 · n° 138
Insee Analyses Grand EstLe Grand Est, quatrième région française en matière de logement social

Audrey Eichwald, Perrine Kauffmann, Lola Lercari (Insee)

En 2019, 822 000 personnes habitent dans les 371 000 logements sociaux du Grand Est comptés par l’Insee. Ces derniers représentent 15,4 % des logements occupés de la région, faisant du Grand Est la quatrième région de France métropolitaine en matière de parc social. Dans la Marne et l’Aube, ainsi que dans les plus grandes unités urbaines, plus de 20 % des logements occupés relèvent du parc social. Les logements sociaux de la région sont majoritairement de grands appartements de 3 ou 4 pièces, mais la surface moyenne par habitant y est plus faible que dans le parc privé.

La part des familles monoparentales est deux fois plus importante dans le parc social que dans l’ensemble des logements. Le niveau de vie médian est plus faible chez les ménages locataires du parc social, et le taux de pauvreté plus élevé.

Insee Analyses Grand Est
No 138
Paru le :Paru le14/12/2021

En 2019, 405 000 sont occupés dans le Grand Est. À la même date, l’Insee dispose d’informations sur les occupants de 371 000 logements sociaux (Sources). Cela représente 15,4 % de l’ensemble des et 822 000 personnes, soit 15,5 % de la population régionale. En comparaison, en France de province, 13,7 % des résidences principales sont des logements sociaux, et 13,9 % de la population y réside.

Le Grand Est est la quatrième région de France métropolitaine où le poids du parc social est le plus important, derrière l’Île-de-France, les Hauts-de-France et la Normandie (23 %, 21 % et 19 %), et juste devant le Centre-Val de Loire (15 %).

Plus de logements sociaux dans les départements champardennais

Les logements sociaux ne sont pas répartis uniformément sur le territoire régional. Le degré d’urbanisation des territoires, le niveau de vie des qui y résident, mais aussi l’histoire des politiques publiques qui y ont été menées, sont autant d’éléments d’explication de cette répartition.

Dans le Grand Est, les départements de l’ancienne région Champagne-Ardenne se distinguent par une forte proportion de logements sociaux, notamment dans les départements plus urbanisés de la Marne et de l’Aube (figure 1). Dans ces départements, respectivement 25 % et 21 % des logements occupés relèvent du parc social. La Marne est le premier département de France de province où cette part est la plus élevée, et le quatrième de France métropolitaine derrière la Seine-Saint-Denis (32 %), les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne (27 %). L’Aube arrive en 11e position à l’échelle nationale.

Avec seulement 10 % de logements sociaux parmi les logements occupés, la Meuse, département majoritairement rural, affiche la plus faible proportion de la région. Il s’agit du 67ᵉ département métropolitain.

Figure 1Poids des logements sociaux par département en 2019

Poids des logements sociaux par département en 2019 - Lecture : en 2019, 25 % des logements occupés de la Marne sont des logement sociaux. Cela représente 63 000 logements.
Code département Nombre de logements sociaux occupés en 2019 Part du logement social dans les logements occupés en 2019 (en %)
01 40 860 15,5
02 36 054 16,1
03 16 657 10,3
04 6 241 8,4
05 6 819 10,6
06 48 675 9,2
07 11 551 8,1
08 21 028 17,7
09 3 201 4,6
10 28 066 20,7
11 15 143 9,0
12 7 181 5,7
13 144 842 16,4
14 51 959 16,9
15 5 408 8,0
16 14 153 8,8
17 25 128 8,2
18 17 800 12,7
19 7 966 7,2
21 30 923 12,9
22 18 775 6,8
23 4 574 8,1
24 12 429 6,5
25 32 690 13,7
26 23 146 10,4
27 37 269 15,1
28 28 112 15,5
29 43 446 10,3
2A 5 204 9,0
2B 6 474 9,5
30 35 338 10,7
31 75 909 12,2
32 4 978 5,8
33 95 560 13,1
34 55 363 10,4
35 63 999 13,7
36 14 917 14,5
37 48 853 17,4
38 76 859 14,3
39 12 643 10,8
40 12 043 6,5
41 18 052 12,2
42 49 319 14,8
43 6 733 6,6
44 77 277 12,4
45 44 925 15,4
46 4 276 5,3
47 9 514 6,4
48 2 486 7,3
49 60 136 17,1
50 34 635 15,3
51 62 754 25,0
52 13 262 16,8
53 13 893 10,5
54 46 843 14,4
55 7 958 10,0
56 33 662 9,8
57 66 017 14,9
58 9 935 10,1
59 240 607 22,3
60 62 868 19,0
61 17 482 13,9
62 142 474 23,4
63 36 272 12,0
64 31 755 10,1
65 10 404 9,8
66 20 034 9,1
67 60 132 12,3
68 43 811 13,6
69 149 118 18,4
70 10 368 10,0
71 36 308 14,6
72 35 430 14,3
73 29 560 15,3
74 42 677 12,2
75 219 141 20,5
76 129 951 23,9
77 90 064 16,6
78 119 852 20,8
79 14 252 8,7
80 35 242 14,4
81 13 108 7,6
82 7 404 6,7
83 43 076 8,8
84 31 764 12,9
85 21 539 7,1
86 22 881 11,6
87 22 083 12,7
88 21 238 12,8
89 18 000 12,0
90 12 038 19,5
91 108 854 21,4
92 186 937 27,1
93 192 907 32,0
94 151 191 26,6
95 114 415 24,6
  • Lecture : en 2019, 25 % des logements occupés de la Marne sont des logement sociaux. Cela représente 63 000 logements.
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Figure 1Poids des logements sociaux par département en 2019

  • Lecture : en 2019, 25 % des logements occupés de la Marne sont des logement sociaux. Cela représente 63 000 logements.
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Dans les grandes unités urbaines, un logement occupé sur cinq est un logement social

Dans quatre des cinq unités urbaines de plus de 200 000 habitants du Grand Est (Strasbourg, Metz, Nancy et Mulhouse), le logement social représente de 19 à 22 % des logements occupés (figure 2). Ce poids atteint 40 % dans l’unité urbaine de Reims.

De même, dans les unités de 50 000 à 199 999 habitants, au moins un cinquième des résidences principales sont des logements sociaux, sauf dans l’unité de Haguenau (11 %). Cette part dépasse 30 % dans les unités urbaines de Troyes, de Sarrebruck-Forbach (partie française) et de Charleville-Mézières et s’élève à 40 % dans l’unité urbaine de Châlons-en-Champagne.

La proportion de logements sociaux croît globalement avec la taille de l’unité urbaine. À taille égale, cette proportion est toujours plus importante dans la région qu’en moyenne en France de province, sauf dans les unités de moins de 5 000 habitants et en dehors des unités urbaines.

Figure 2Poids des logements sociaux selon la taille des unités urbaines dans le Grand Est et en France de province, en 2019

en %
Poids des logements sociaux selon la taille des unités urbaines dans le Grand Est et en France de province, en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, les logements sociaux représentent 24 % des logements occupés de l’ensemble des unités urbaines de plus de 200 000 habitants du Grand Est.
Zone Grand Est France de province
Unités urbaines de 200 000 à 1 999 999 habitants 24 20
Unités urbaines de 50 000 à 199 999 habitants 26 20
Unités urbaines de 20 000 à 49 999 habitants 20 18
Unités urbaines de 10 000 à 19 999 habitants 16 13
Unités urbaines de 5 000 à 9 999 habitants 15 11
Unités urbaines de 2 000 à 4 999 habitants 8 9
Hors unités urbaines 3 3
  • Lecture : en 2019, les logements sociaux représentent 24 % des logements occupés de l’ensemble des unités urbaines de plus de 200 000 habitants du Grand Est.
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Figure 2Poids des logements sociaux selon la taille des unités urbaines dans le Grand Est et en France de province, en 2019

  • Lecture : en 2019, les logements sociaux représentent 24 % des logements occupés de l’ensemble des unités urbaines de plus de 200 000 habitants du Grand Est.
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Une majorité d’appartements de 3 ou 4 pièces

Dans le Grand Est, 86 % des logements sociaux sont des appartements, contre 43 % de l’ensemble des logements occupés en 2019. Étant donné que les appartements sont largement majoritaires dans le parc social, nous restreignons l’analyse ci-dessous à ces derniers.

Parmi les appartements loués dans le parc social, les deux tiers sont des 3 ou 4 pièces (respectivement 37 % et 29 %). Le parc locatif social compte proportionnellement bien moins de petits logements que le parc locatif privé : 6 % de 1 pièce et 19 % de 2 pièces, soit à chaque fois 10 points de moins que dans le privé.

Les locataires d’un appartement du parc social disposent en moyenne de 40 m² par habitant, soit 4 m² de moins que les locataires du privé, mais surtout 15 m² de moins que les propriétaires (figure 3). La surface par personne diffère selon le type de ménage : dans le parc social, elle varie de 20 m² par habitant pour un couple avec enfants à 56 m² pour une personne vivant seule. Cette différence est moins marquée dans le privé, où les personnes seules disposent d’un peu moins d’espace (53 m²), et les couples avec enfants d’un peu plus (24 m² par personne). Dans le parc privé comme dans le parc social, les familles monoparentales disposent de 10 m² de plus par personne que les couples avec enfants, mais cet écart diminue avec le nombre d’enfants.

Figure 3Surface moyenne par habitant dans les appartements, selon le type de ménage et le statut d’occupation dans le Grand Est, en 2019

en m²
Surface moyenne par habitant dans les appartements, selon le type de ménage et le statut d’occupation dans le Grand Est, en 2019 (en m²) - Lecture : en 2019, les locataires du parc social vivant en appartement disposent en moyenne de 40 m² par habitant dans leur logement.
Personnes seules Couples sans enfant Couples avec enfants Familles monoparentales Autres Ensemble
Locataires du parc privé 53 35 24 34 27 44
Propriétaires 75 46 27 42 31 55
Locataires du parc social 56 34 20 30 24 40
Ensemble 59 39 24 33 27 46
  • Lecture : en 2019, les locataires du parc social vivant en appartement disposent en moyenne de 40 m² par habitant dans leur logement.
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Les familles monoparentales sont surreprésentées dans le parc social

Les familles monoparentales constituent 20 % des ménages du parc social, soit deux fois plus que parmi l’ensemble des ménages de la région (figure 4). Ce sont en particulier les plus grandes familles monoparentales qui sont le plus surreprésentées dans le parc social (2 enfants ou plus). Dans les familles monoparentales locataires d’un logement social, le parent est une femme dans 85 % des cas, contre 75 % tous statuts d’occupation confondus.

Plus de deux logements sociaux sur cinq sont occupés par des personnes seules (42 %). Ce type de ménage est lui aussi plus fréquent dans le parc social que dans l’ensemble du parc (35 %), mais moins que dans le parc locatif privé, où les personnes seules sont majoritaires (52 %), la taille des appartements du parc social favorisant l’accueil de familles.

En effet, les familles nombreuses (3 enfants ou plus) sont également surreprésentées parmi les locataires du parc social. À l’inverse, les couples sans enfant sont sous-représentés : 14 % des ménages locataires du parc social, contre 26 % de l’ensemble des ménages de la région.

Dans le parc social, l’âge moyen des et de leurs conjoint(e)s (lorsqu’ils en ont) est de 53 ans, contre 45 ans pour les ménages locataires du privé et 59 ans pour les propriétaires.

Les jeunes de moins de 25 ans sont plus nombreux dans le parc locatif privé. En particulier, parmi les personnes vivant seules, les moins de 25 ans représentent 17 % des locataires du privé, contre 4 % des locataires du parc social, soit quatre fois plus. En revanche, les ménages plus âgés (dont la moyenne d’âge du référent fiscal et de son ou sa conjointe éventuelle est supérieure ou égale à 60 ans) sont plus représentés dans le parc social : ils constituent 35 % des occupants du parc social, contre 22 % des ménages locataires du privé. Cette proportion reste cependant moins élevée que chez les propriétaires (49 %).

Figure 4Proportion de chaque catégorie de ménage selon le statut d’occupation dans le Grand Est en 2019

en %
Proportion de chaque catégorie de ménage selon le statut d’occupation dans le Grand Est en 2019 (en %) - Lecture : dans le Grand Est en 2019, 42 % des ménages locataires du parc social sont des personnes vivant seules.
Locataires du parc social Locataires du parc privé Propriétaires Ensemble
Personnes Seules 42 52 27 35
Couples Sans enfant 14 17 32 26
Couples Avec enfants 21 16 31 25
Familles Monoparentales 19 12 7 10
Autres 4 3 4 3
  • Lecture : dans le Grand Est en 2019, 42 % des ménages locataires du parc social sont des personnes vivant seules.
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Figure 4Proportion de chaque catégorie de ménage selon le statut d’occupation dans le Grand Est en 2019

  • Lecture : dans le Grand Est en 2019, 42 % des ménages locataires du parc social sont des personnes vivant seules.
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Un niveau de vie inférieur dans le parc social

La médiane du annuel des ménages locataires d’un logement social du Grand Est est bien inférieure à celle des ménages locataires du privé (15 000 € contre 18 800 €), et encore plus à celle des propriétaires (24 400 €) (figure 5).

La part des individus vivant dans un ménage dont le niveau de vie se trouve sous le seuil de pauvreté () atteint 40 % parmi les habitants du parc social de la région ; elle est deux fois plus élevée que celle des locataires du privé, et presque sept fois plus élevée que celle des propriétaires.

Alors que seulement 7 % de la population du Grand Est réside dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), 34 % des locataires d’un logement social habitent ces quartiers. De fait, près de 80 % des résidents d’un QPV occupent un logement social. Plus de la moitié des locataires du parc social habitant dans un QPV appartiennent à un ménage pauvre, contre un tiers hors QPV.

Pour les référents fiscaux des ménages occupant un logement social, la source de revenu principale la plus courante est le salaire (pour 43 % d’entre eux), mais dans une proportion inférieure de 10 points à celle des locataires du privé (54 %). La seconde source principale de revenu la plus fréquente est la retraite : 30 % des référents fiscaux du parc social, contre seulement 18 % des locataires du privé (44 % parmi les propriétaires). Enfin, dans 8 % des cas, ce sont les allocations chômage ou les préretraites qui constituent la source de revenu principale chez les locataires du parc social, contre 5 % chez ceux du privé et 2 % chez les propriétaires. Il s’agit de la troisième source dominante la plus fréquente.

Figure 5Distributions cumulées de niveau de vie selon le statut d’occupation dans le Grand Est en 2019

en %
Distributions cumulées de niveau de vie selon le statut d’occupation dans le Grand Est en 2019 (en %) - Lecture : dans le Grand Est en 2019, 30 % des ménages locataires du parc social ont un niveau de vie annuel inférieur à 12 000 €.
Niveau de vie du ménage (en euros) Locataires du parc social Locataires du parc privé Propriétaires
4 000 1 2 1
5 000 2 3 1
6 000 2 4 1
7 000 4 5 1
8 000 7 6 2
9 000 12 9 2
10 000 18 12 3
11 000 23 15 4
12 000 30 18 5
13 000 38 23 7
14 000 46 27 9
15 000 53 32 12
16 000 59 37 15
17 000 65 42 18
18 000 71 48 22
19 000 77 53 27
20 000 81 58 31
21 000 85 63 36
22 000 88 67 41
23 000 90 71 46
24 000 92 74 50
25 000 94 77 54
26 000 95 80 58
27 000 96 83 62
28 000 97 85 65
29 000 97 86 69
30 000 98 88 71
31 000 98 89 74
32 000 99 91 76
33 000 99 92 78
34 000 99 92 80
35 000 99 93 82
36 000 99 94 83
37 000 99 94 85
38 000 100 95 86
39 000 100 95 87
40 000 100 96 88
41 000 100 96 89
42 000 100 97 90
43 000 100 97 91
44 000 100 97 91
45 000 100 97 92
46 000 100 97 92
47 000 100 98 93
48 000 100 98 93
49 000 100 98 94
50 000 100 98 94
51 000 100 98 95
52 000 100 98 95
53 000 100 98 95
54 000 100 99 95
55 000 100 99 96
  • Lecture : dans le Grand Est en 2019, 30 % des ménages locataires du parc social ont un niveau de vie annuel inférieur à 12 000 €.
  • Champ : Grand Est, hors premier et trois derniers centiles de niveau de vie.
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Figure 5Distributions cumulées de niveau de vie selon le statut d’occupation dans le Grand Est en 2019

  • Lecture : dans le Grand Est en 2019, 30 % des ménages locataires du parc social ont un niveau de vie annuel inférieur à 12 000 €.
  • Champ : Grand Est, hors premier et trois derniers centiles de niveau de vie.
  • Source : Insee, Fidéli 2019.

Encadré partenaire - Une production de logements sociaux adaptée aux besoins des ménages

La connaissance fine du parc de logements sociaux et de son occupation ainsi que des caractéristiques de la demande et des attributions permettent d’orienter la production de l’offre sur les territoires en adéquation avec les besoins. L’analyse de ces données a notamment permis aux acteurs du logement social dans le Grand Est (services de l’État, collectivités délégataires des aides à la pierre, représentants des bailleurs, Action Logement et Caisse des Dépôts et Consignations notamment) de définir, dès 2017, un cadre d’intervention commun visant notamment à prioriser le développement de l’offre dans les zones les plus « tendues » et en particulier en communes SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) et à porter une attention particulière à l’accessibilité financière du parc HLM.

Ainsi, depuis plusieurs années, la programmation de l’offre de logements sociaux en région Grand Est intègre une part importante de logements très sociaux (PLAI) accessibles aux ménages les plus modestes grâce à des plafonds de ressources et des loyers adaptés à leur situation financière.

De même, la production est davantage orientée vers des petites typologies (T1/T2), toujours dans une optique de faire évoluer l’offre pour tenir compte de la taille des ménages et de la situation familiale des demandeurs de logement social (surreprésentation du nombre de T3/T4 par rapport au profil des demandeurs composé majoritairement de personnes seules).

Dreal Grand Est

Publication rédigée par :Audrey Eichwald, Perrine Kauffmann, Lola Lercari (Insee)

Sources

Le fichier démographique sur les logements et les individus (Fidéli) est une base de données statistiques, constituée par l’Insee, issue des fichiers d’imposition des personnes à l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation et la taxe foncière. Il regroupe une information quasi exhaustive sur les individus, les locaux et les mobilités résidentielles, ainsi que des éléments agrégés de revenus et de prestations sociales. En 2019, la base compte 371 000 logements sociaux occupés.

Le répertoire des logements locatifs des bailleurs sociaux (RPLS) est une base de données quasi exhaustive sur le parc social, gérée par le Service de la donnée et des études statistiques (SDES), pour le compte du ministère chargé du logement. Chaque année, les bailleurs sociaux transmettent au SDES, dans le cadre du décret n° 2009-1485 du 2 décembre 2009, des informations sur les caractéristiques de chacun des logements de leur parc (localisation, surface, mode d’occupation…). En 2019, le répertoire dénombre 405 000 logements sociaux.

Un appariement est effectué entre les fichiers Fidéli et la liste des bailleurs de RPLS afin de construire dans Fidéli un indicateur de logement social. Des traitements complémentaires sont effectués au moyen de variables d’exonération de la taxe foncière et des caractéristiques de l’occupant. Il reste cependant des écarts entre RPLS et Fidéli, expliqués notamment par la surestimation du nombre de logements vacants dans Fidéli.

Définitions

Le logement social comprend ici l’ensemble des logements détenus par les bailleurs d’habitat à loyer modéré (HLM) et les sociétés d’économie mixte (SEM). Aucune distinction n’est faite selon le conventionnement ou non des logements. Lors de la vente d’un logement social à un particulier, ce logement sort du parc social vers le parc des propriétaires occupants ou celui de la location dans le secteur libre.

Logement occupé : l’occupation d’un logement est ici conditionnée par le fait qu’un individu de la base Fidéli occupe effectivement ce logement au 1ᵉʳ janvier de l’année.

Ménage : ensemble des occupants d’un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation, par exemple) ou qu’elles mettent en commun leurs ressources. Un ménage peut être composé d’une seule personne.

Le référent fiscal d’un ménage fiscal est le membre du ménage identifié comme payeur de la taxe d’habitation au sein du ménage fiscal.

Niveau de vie : il est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage.

Le taux de pauvreté monétaire est défini comme la proportion d’individus ayant un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil est fixé à 60 % du niveau de vie médian de la population.

Pour en savoir plus

Baëhr A., Fusillier K., « Un logement occupé sur cinq est un logement social », Insee Analyses Hauts-de-France n° 110, mai 2020.

Delance P., « 11 millions de personnes sont locataires d’un logement social », Insee Première n° 1715, octobre 2018.

Ziegler B. « Ouvrir dans un nouvel ongletLe parc locatif social au 1er janvier 2019 », Repères et données n° 65, Dreal Grand Est, mai 2020.