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Insee Analyses Martinique · Décembre 2021 · n° 50
Insee Analyses MartiniqueEn 2019, une conjoncture économique favorable en Martinique

Philippe Clarenc (Insee)

En 2019, l’activité des unités légales martiniquaises est bien orientée avec une hausse du chiffre d’affaires de 3,2 %. Le commerce demeure l’activité majeure du territoire. La hausse des charges sociales oriente le partage de la valeur ajoutée en faveur des salariés. Les efforts d’investissement sont surtout réalisés dans l’énergie, les activités de location et location-bail ainsi que dans les activités immobilières.

Insee Analyses Martinique
No 50
Paru le :Paru le09/12/2021

En 2019, en Martinique, l’ensemble des secteurs marchands non agricoles et non financiers comptabilise près de 27 600  dont le siège social est localisé sur ce territoire. Leur chiffre d’affaires global s’élève à 13,8 milliards d’euros. Le climat des affaires est favorable avec une hausse du chiffre d’affaires de 3,2 %.

Le passage d’une définition purement juridique, niveau « unité légale » à une définition économique de l’entreprise modifie le tissu productif : la spécialisation est accentuée. Mais les performances financières des entreprises sont proches de celles des unités légales (encadré 2).

Le commerce, une activité prépondérante en Martinique

Le commerce est une activité prépondérante des unités légales en Martinique ; il pèse 46,4 % du chiffre d’affaires total en 2019, loin devant les services principalement marchands (figure 1). Les marges commerciales permettent de fixer le prix de vente d’un produit à partir du coût d’achat des marchandises vendues au cours de l’exercice. Elles s’élèvent à 1,5 milliards d’euros et représentent 22,4 % du chiffre d’affaires dans le secteur du commerce.

En Martinique, les entreprises du commerce achètent en grande quantité des produits importés destinés à la revente, sans transformation majeure. Contrairement à la France métropolitaine, les commerces martiniquais doivent faire face à des contraintes liées à l’éloignement géographique. Cet éloignement implique notamment une gestion adaptée des stocks ainsi que des coûts supplémentaires et inévitables, constitués de frais d’approche comme le transport maritime, l’octroi de mer et des taxes diverses. Ces contraintes expliqueraient en partie les écarts des prix entre la Martinique et la France métropolitaine.

Le taux de valeur ajoutée reste stable

La mesure la richesse créée par les unités légales. Sur ce territoire, elle est proche de 3,6 milliards d’euros cette année et progresse de 3,9 %. Ce résultat provient d’une hausse de production finale (2,6 %), plus élevée que celle de la consommation intermédiaire (2,2 %).

Le taux de valeur ajoutée mesure l'intégration de l'entreprise, c'est-à-dire l'importance des transformations qu'elle fait subir aux produits dans la filière de fabrication. Il permet aussi d’identifier des situations de surcoûts de production, liées par exemple à un éloignement géographique. Son évolution est également influencée, à intégration constante, par les différences d'évolution du prix des biens et services acquis et du prix de vente des biens produits. Le taux de valeur ajoutée reste stable, soit 25,9 % du chiffre d’affaires en 2019. Toutefois, les disparités sectorielles sont importantes : il est de 14 % dans le commerce où l’intégration est très faible, de 23 % dans l’industrie et de 30 % dans la construction. Dans le secteur très capitalistique des activités immobilières, il atteint 62 %. (figure 2).

Figure 1Distribution des unités légales et du chiffre d’affaires selon les secteurs économiques

Distribution des unités légales et du chiffre d’affaires selon les secteurs économiques - Lecture : 1 366 entreprises sont présentes dans l’industrie soit 17,0 % du chiffre d’affaires total.
Secteur Unité légales Chiffre d’affaires
En nombre En % En millions d’euros En %
Industrie 1 366 5,0 2 338 17,0
Construction 2 221 8,0 968 7,0
Commerce 3 259 11,8 6 387 46,4
Services principalement Marchands 20 706 75,2 4 078 29,6
Ensemble 27 552 100,0 13 771 100,0
  • Lecture : 1 366 entreprises sont présentes dans l’industrie soit 17,0 % du chiffre d’affaires total.
  • Champ : les unités légales dont le siège est en Martinique (hors micro-entreprises au sens fiscal).
  • Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.

Figure 2Indicateurs de création de richesse selon les secteurs économiques

Indicateurs de création de richesse selon les secteurs économiques - Lecture : 1 366 unités légales présentes dans l’industrie génèrent une valeur ajoutée de 536 millions d’euros et leur taux de valeur ajoutée est de 22,9 %.
Secteur Unité légale Chiffre d'affaires Valeur ajoutée Taux de valeur ajoutée
En nombre En millions d’euros En %
Industrie 1 366 2 338 536 22,9
Construction 2 221 968 288 29,7
Commerce 3 259 6 387 881 13,8
Transports et entreposage 1 055 839 236 28,1
Hébergement et restauration 1 353 463 174 37,5
Information et communication 420 653 263 40,2
Activités immobilières 1 159 447 275 61,5
Autres services principalement marchands 16 719 1 676 922 55,0
Ensemble 27 552 13 770 3 573 25,9
  • Lecture : 1 366 unités légales présentes dans l’industrie génèrent une valeur ajoutée de 536 millions d’euros et leur taux de valeur ajoutée est de 22,9 %.
  • Champ : les unités légales dont le siège est en Martinique (hors micro-entreprises au sens fiscal).
  • Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.

Le partage de la valeur ajoutée est favorable aux entrepreneurs 

La est l’indicateur privilégié pour mesurer le partage de la valeur ajoutée entre les secteurs institutionnels. Les unités légales génèrent une valeur ajoutée au coût des facteurs de 3,5 milliards d’euros en 2019. Elle augmente plus faiblement (3,5%) que la valeur ajoutée, en raison de la baisse de 5 % des subventions d’exploitation. Cet effet s’ajoute à la contribution négative des impôts et taxes de production.

Les s’élèvent à 2,2 milliards d’euros en 2019, soit + 2,4 % par rapport à 2018. Cette augmentation résulte davantage de la progression des salaires et traitements (2,8 %) que des cotisations sociales à la charge des employeurs (1,0 %).

La maîtrise des charges de personnel dépend de l’action du chef d’entreprise mais également de la politique économique du Gouvernement : ainsi, le CICE, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, a été transformé au 1er janvier 2019 par une réduction générale des cotisations patronales pour les salaires ne dépassant pas 1,6 SMIC par an. Ces deux dispositifs concernent plus particulièrement les entreprises employeuses. L’entrepreneur individuel, bien qu’il puisse comptabiliser une partie de ses revenus ou charges patronales obligatoires en charges de personnel, se rémunère le plus souvent sur le résultat de son entreprise sans retenir de charges de personnel.

Une évolution salariale plus faible que celle de la valeur ajoutée se traduit par un , en hausse de 6 % par rapport à 2018 (soit 1,3 milliard d’euros en 2019). Le taux de marge brut d’exploitation est le plus faible dans le commerce et le plus élevé pour les activités immobilières (figure 3).

Figure 3Indicateurs liés à l’excédent brut d’exploitation selon les secteurs économiques

Indicateurs liés à l’excédent brut d’exploitation selon les secteurs économiques - Lecture : les unités légales du commerce génèrent un excédent brut d’exploitation de 261 millions d’euros et dégagent un taux de marge de 15,5 %.
Secteur Valeur ajoutée au coût des facteurs Charges de personnel Excédent brut d'exploitation Taux de marge (en %) Taux de marge brute d'exploitation (en %)
Industrie 517 328 190 36,6 8,1
Construction 283 240 44 15,5 4,5
Commerce 840 579 261 31,1 4,1
Transports et entreposage 290 234 55 19,2 6,6
Hébergement et restauration 167 147 21 12,3 4,4
Information et communication 251 86 165 65,6 25,2
Activités immobilières 232 54 178 76,7 39,7
Autres services principalement marchands 907 548 360 39,6 21,5
Ensemble 3 487 2 215 1 272 36,5 9,2
  • Lecture : les unités légales du commerce génèrent un excédent brut d’exploitation de 261 millions d’euros et dégagent un taux de marge de 15,5 %.
  • Champ : les unités légales dont le siège est en Martinique (hors micro-entreprises au sens fiscal).
  • Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.

L’effort d’investissement domine dans les services marchands

L’investissement corporel qui regroupe les investissements en actifs physiques destinés à être utilisés durablement par l'entreprise comme moyens de production, est très dépendant de la politique des grandes entreprises, leur volume d’investissement fluctuant fortement d’une année sur l’autre. En Martinique, les unités légales ont dépensé 1,2 milliard d’euros en investissements corporels hors apports. Sans nouveaux grands projets en 2019, l’investissement corporel baisse de 16,1 %.

Le taux d’investissement qui mesure le poids des investissements dans la valeur ajoutée, suit la même tendance avec une baisse de 8,0 points en 2019, soit 33,6 %. Ce taux fluctue selon les secteurs mais, c’est dans les services principalement marchands qu’il culmine (44,6 %), tirés par les activités de location et location-bail, ainsi que les activités immobilières devant l’industrie (40,8 %), en lien principalement avec la production et la distribution d'électricité (figure 4). Cependant, un taux d’investissement faible ne traduit pas forcément une impossibilité pour les unités légales de se procurer de nouveaux moyens de production (encadré 1).

La atteint 1,3 milliards d’euros en 2019. Elle peut être notamment utilisée pour investir, se désendetter ou verser des dividendes aux actionnaires. Le taux d’autofinancement mesure la capacité de l'entreprise à financer elle-même ses investissements : en Martinique, ce ratio est égal à 107,3 % en 2019. Au niveau sectoriel, ce taux est faible lorsque le taux d’investissement est fort (figure 4). Dans ce cas, l’unité légale aura souvent besoin de financer ses investissements avec des capitaux extérieurs.

Figure 4Principaux indicateurs de gestion pour les unités légales martiniquaises

(en %)
Principaux indicateurs de gestion pour les unités légales martiniquaises ((en %)) - Lecture : le taux d’investissement est de 40,8 % dans l’industrie contre 33,6 % pour l’ensemble des unités légales.
Ratio Industrie Construction Commerce Service Ensemble
Taux de valeur ajoutée 22,9 29,7 13,8 45,8 25,9
Taux de marge Brute d'exploitation 8,1 4,5 4,1 19,1 9,2
Taux de marge 36,6 15,5 31,1 42,1 36,5
Taux d'investissement 40,8 10,7 13,4 44,6 33,6
Taux d'autofinancement 78,5 133,8 187,1 102,5 107,3
Rentabilité économique 7,0 8,7 15,0 8,5 9,1
  • Lecture : le taux d’investissement est de 40,8 % dans l’industrie contre 33,6 % pour l’ensemble des unités légales.
  • Champ : les unités légales dont le siège est en Martinique (hors micro-entreprises au sens fiscal).
  • Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.

Un taux de marge élevé qui ne se reflète pas forcément dans la rentabilité

Dans le partage de la valeur ajoutée au coût des facteurs, le taux de marge rend compte de ce qui reste aux unités légales, - l’excédent d’exploitation brut d’exploitation -, notamment pour rémunérer le capital et investir, une fois déduites les charges de personnel. Le taux de marge est de 36,5 % en 2019 en Martinique. Ce taux est très différent selon les secteurs : faible dans le secteur de l’hébergement et de la restauration et fort dans les activités immobilières (figure 3). Dans le secteur des activités immobilières, le taux de marge est élevé avec une forte présence d’unités légales sans salarié. En effet, le taux de marge des entreprises sans salarié atteint fréquemment 100 %, l’entrepreneur individuel se rémunérant la plupart du temps sur les bénéfices de son entreprise.

Un taux de marge élevé résulte en général de la mise en œuvre d’un important. Il n’implique pas nécessairement une rentabilité économique forte, mais il peut permettre de financer les investissements. Ainsi, l’industrie martiniquaise, avec un taux de marge de 36,6 % et un taux d’investissement de 40,8 %, a une de seulement  7,0 % (figure 4). A contrario, le commerce, avec un taux de marge et un taux d’investissement relativement faibles (respectivement 31,1 % et 13,4 %), a pourtant une rentabilité économique plus forte que la moyenne (15,0 contre 9,1 %).

Figure 5Distribution des entreprises et du chiffre d’affaires selon les secteurs économiques

Distribution des entreprises et du chiffre d’affaires selon les secteurs économiques - Lecture : 1 156 entreprises sont présentes dans l’industrie soit 8,7 % du chiffre d’affaires total.
Secteur Entreprises Chiffre d’affaires
En nombre En % En millions d’euros En %
Industrie 1 156 4,7 1 189 8,7
Construction 2 013 8,1 677 4,9
Commerce 2 778 11,2 8 744 63,8
Services principalement marchands 18 761 75,9 3 088 22,5
Ensemble 24 708 100,0 13 697 100,0
  • Lecture : 1 156 entreprises sont présentes dans l’industrie soit 8,7 % du chiffre d’affaires total.
  • Champ : les entreprises dont le siège est en Martinique (hors micro-entreprises au sens fiscal).
  • Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.

Figure 6Principaux indicateurs de gestion pour les entreprises martiniquaises

(en %)
Principaux indicateurs de gestion pour les entreprises martiniquaises ((en %)) - Lecture : le taux de valeur ajoutée est de 24,8 % dans l’industrie contre 24,0 % pour l’ensemble des entreprises.
Ratio Industrie Construction Commerce Service Ensemble
Taux de valeur ajoutée 24,8 30,3 15,9 42,2 24,0
Taux de marge brute d'exploitation 7,5 5,1 5,3 15,4 8,0
Taux de marge 31,8 17,0 35,0 37,1 34,3
Taux d'investissement 34,9 13,0 12,6 40,7 27,4
Taux d'autofinancement 86,3 121,6 235,8 96,8 120,4
Rentabilité économique 6,3 8,9 13,4 8,2 9,3
  • Lecture : le taux de valeur ajoutée est de 24,8 % dans l’industrie contre 24,0 % pour l’ensemble des entreprises.
  • Champ : les entreprises dont le siège est en Martinique (hors micro-entreprises au sens fiscal).
  • Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.

Encadré 1 - Les différents outils pour renouveler ses moyens de production

L’achat de biens n’est pas le seul moyen des entreprises pour renouveler ou accroître les moyens de production. Elles peuvent aussi avoir recours au crédit-bail ou à la location-exploitation d’actifs corporels. Le crédit bail est distribué par des sociétés financières alors que la location-exploitation est distribuée par des sociétés du secteur des activités de services administratifs et de soutien. Ce secteur regroupe en son sein l’ensemble des activités de location à des entreprises d'actifs corporels ou incorporels non financiers. Le financement locatif facilite la gestion de projets à court terme et l’utilisation d’équipements dont l’entreprise a réellement besoin sans avoir à investir massivement. Les loyers sont en général peu élevés et adaptés aux contraintes budgétaires des sociétés. Le risque d’obsolescence est minimisé puisque les matériels sont renouvelés régulièrement. Composé essentiellement de petites entreprises souvent sans salarié, ce secteur dispose d’un capital d’exploitation important et d’une masse salariale distribuée très faible.

Encadré 2 - Le passage à une comptabilité d’entreprise modifie le tissu productif

Le passage d’une définition purement juridique à une définition économique de l’entreprise permet d’établir les statistiques « entreprise ». Au niveau fin, une fois l’entreprise créée et son contour d’unités légales défini, les données sont consolidées en retirant du cumul les flux internes, c’est-à-dire ceux qui existent entre les unités légales de son contour.

Les données comptables des unités légales indépendantes locales sont ajoutées à celles des dont le siège social est situé en Martinique. Ainsi, 88,6 % des unités légales sont conservées, correspondant aux «unités légales indépendantes ».

Les 291 entreprises profilées martiniquaises sont des acteurs prépondérants dans l’économie martiniquaise. Elles contrôlent 8,5 % des unités légales martiniquaises soit 37,6 % du chiffre d’affaires total. Dans les comptes consolidés de certaines entreprises profilées martiniquaises, on intègre aussi des unités légales dont le siège social est hors de Martinique. Au final, le chiffre d’affaires consolidé des entreprises profilées, net des flux internes, s’élève à 9,4 milliards d’euros en 2019.

Les unités légales locales contrôlées par des entreprises profilées non martiniquaises ont un rôle économique important dans les statistiques « unités légales ». Comptant seulement pour 2,9 % des unités légales, leur chiffre d’affaires représente 31,3 % de chiffre d’affaires total des unités légales. Elles sont intégrées dans les statistiques « entreprise » d’un autre territoire.

Les 24 417 entreprises martiniquaises génèrent un chiffre d’affaires de 13,7 milliards d’euros, soit un niveau proche de celui des unités légales ( 13,8 milliards d’euros). Le poids économique des entreprises indépendantes n’a pas été affecté par ce passage : 31,3 % du chiffre d’affaires total dans les statistiques, « entreprises », soit autant que dans les autres statistiques. .

Un important effet de concentration est constaté. Ainsi, les dix plus grandes entreprises par le chiffre d’affaires pèsent 46 % dans les statistiques « entreprise » contre 20 % pour les statistiques « unité légale ». il existe aussi un effet de réallocation sectorielle. En effet, lors de l’opération de consolidation, certaines unités locales sont regroupées dans une entreprise profilée ayant une activité principale différente. La tertiarisation du tissu productif se trouve renforcée avec l’augmentation forte du poids du commerce (figure 1 et figure 5).

Le changement de concept statistique modifie faiblement les performances économiques des entreprises martiniquaise (figure 4 et figure 6). Toutefois, le taux d’autofinancement se démarque par des écarts bien plus forts, surtout dans la construction et le commerce.

Publication rédigée par :Philippe Clarenc (Insee)

Sources

Les résultats de l’étude sont issus du fichier « FARE 2019 méthode 2019 ». Les unités légales ainsi que les entreprises profilées ont toutes leur siège social situé en Martinique. Elles appartiennent toutes aux secteurs marchands non agricoles et non financiers et les micro-entreprises au sens fiscal sont exclues du champ d’étude.

Définitions

Entreprise profilée : l’entreprise profilée correspond à «la plus petite combinaison d’unités légales constituant une unité organisationnelle de production de biens et services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation des ressources courantes». Cette définition se différencie de celle de l’unité légale qui est une entité juridique de droit privé ou public. Cette entité peut être une personne physique ou une personne morale.

Valeur ajoutée : la valeur ajoutée est égale à la différence entre la production finale de l’entreprise et les consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes.

Valeur ajoutée au coût des facteurs : La valeur ajoutée brute au coût des facteurs se déduit de la valeur ajoutée brute en ajoutant les subventions d’exploitation et en retranchant les impôts sur la production.

Charges de personnel : les charges de personnel sont égales à la somme des rémunérations et traitements plus les cotisations sociales.

L’excédent brut d’exploitation (EBE) : L’EBE est égal à la valeur ajoutée au coût des facteurs diminuée des charges de personnel.

Capacité d'autofinancement : la capacité d’autofinancement est la somme du bénéfice net et des charges non décaissées par l’entreprise.

Capital d’exploitation : le capital d’exploitation est la somme des immobilisations brutes corporelles et incorporelles et du besoin de fonds de roulement

Rentabilité économique : la rentabilité économique est le rapport entre l’EBE et le capital d’exploitation.

Taux de valeur ajoutée : Le taux de valeur ajoutée est le rapport entre la valeur ajoutée et le chiffre d’affaires.

Le taux de marge : Le taux de marge est le rapport de l’EBE sur la valeur ajoutée aux coûts des facteurs de production (VACF)

Le taux de marge brut d’exploitation : Le taux de marge brut d’exploitation est le rapport de l’EBE sur le chiffre d’affaires

Taux d’autofinancement : Le taux d’autofinancement est le rapport de l'épargne brute à la formation brute de capital fixe (FBCF).

Taux d’investissement : Le taux d’investissement est le rapport entre l’investissement et la valeur ajouté.