Insee
Insee Conjoncture Corse · Octobre 2021 · n° 36
Insee Conjoncture CorseLa reprise peine à se dessiner Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2021

Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)

Au 2ᵉ trimestre 2021, l’emploi insulaire se replie légèrement par rapport au trimestre précédent. Il conserve toutefois un niveau supérieur à l’avant crise grâce aux mesures d’accompagnement aux entreprises. Le 3ᵉ confinement, instauré en avril, pèse encore sur le nombre d’heures rémunérées par les entreprises, essentiellement dans les secteurs-clés et saisonniers. Au seuil de la saison touristique, les embauches souffrent encore du manque de visibilité. Le nombre de demandeurs d’emploi augmente, signe d’un retour progressif sur le marché du travail. Freinées par le 3ᵉ confinement, les dépenses par cartes bancaires rebondissent avec la levée des mesures de restriction. Les créations d’entreprises s’orientent à la hausse. L’augmentation des permis de construire laisse entrevoir une reprise d’activité, mais les mises en chantier sont encore au ralenti. Le trafic de voyageurs demeure à un niveau inférieur à celui d’avant crise, y compris en juillet et août. Dans l’hôtellerie insulaire, les perspectives s’améliorent à partir de juillet.

Insee Conjoncture Corse
No 36
Paru le :Paru le12/10/2021

Le 2ᵉ trimestre 2021 débute par un troisième confinement généralisé dès avril dans une phase de rebond épidémiologique. Les mesures de soutien aux entreprises sont largement prorogées. Les incertitudes sont nombreuses et le manque de perspectives impacte l’économie du second trimestre.

En léger repli, l’emploi salarié insulaire peine à retrouver un dynamisme

Au 2ᵉ trimestre, dans un contexte économique encore fragilisé par la pandémie de Covid-19, l’emploi salarié régional faiblit légèrement par rapport au 1ᵉʳ trimestre 2021. Il se contracte de 0,2 % dans le privé comme dans le public et la région totalise ainsi 118 450 emplois ce trimestre. Cette légère inflexion contraste avec la progression des effectifs salariés au niveau national (+ 1,1 %) (figure 1).

Les effectifs sont plutôt stables dans la construction (+ 0,1 %). Ils progressent dans l’industrie mais plus timidement qu’aux cours des deux précédents trimestres (+ 0,2 %). En effet, l’emploi marque le pas dans le secteur de la fabrication de denrées alimentaires, boissons et tabac (- 0,1 %). Ce secteur reste sous le joug de nombreuses incertitudes dans une période traditionnellement propice aux embauches saisonnières.

Dans le tertiaire marchand hors intérim, les effectifs faiblissent à nouveau ce trimestre (- 0,3 %). Dans le transport & entreposage, la baisse s’accentue (- 2,2 %). Le recul est davantage marqué dans les activités immobilières (- 11 %). L’emploi se replie également de 0,9 % dans le commerce & réparations automobiles.

En dépit des mesures de soutien et des dispositifs d’activité partielle, l’emploi ne redémarre pas dans l’hébergement-restauration (0,0 %).

Parallèlement, l’emploi dans le tertiaire non marchand ralentit de 0,2 % par rapport au trimestre précédent. Si les activités de santé humaine et l’hébergement médico-social restent dynamiques, l’enseignement perd une centaine d’emplois (- 1,3 %). Enfin, l’intérim, dont l’effectif s’étoffait depuis plusieurs trimestres régresse sévèrement, de 10,3 %.

Par rapport au 2ᵉ trimestre 2019, l’emploi salarié total progresse toutefois de 0,9 %, avec 1 000 créations. Cependant, les effectifs demeurent en retrait de 7,4 % dans l’hébergement-restauration par rapport à leur niveau d'avant crise.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,1 100,2 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,6 100,3 101,0 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,8 100,2 101,0 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,8 100,3 100,9 100,4
1ᵉ trim. 2012 101,4 100,3 101,7 100,4
2ᵉ trim. 2012 101,4 100,3 101,6 100,3
3ᵉ trim. 2012 101,5 100,1 101,6 100,1
4ᵉ trim. 2012 101,9 100,0 101,9 99,9
1ᵉ trim. 2013 101,9 100,0 101,9 99,9
2ᵉ trim. 2013 102,0 99,9 101,7 99,7
3ᵉ trim. 2013 102,1 100,1 102,0 99,8
4ᵉ trim. 2013 102,7 100,4 102,4 99,9
1ᵉ trim. 2014 103,1 100,4 102,7 99,9
2ᵉ trim. 2014 103,3 100,4 102,8 99,9
3ᵉ trim. 2014 103,5 100,3 102,7 99,8
4ᵉ trim. 2014 103,5 100,4 102,5 99,8
1ᵉ trim. 2015 103,5 100,4 102,5 99,8
2ᵉ trim. 2015 103,9 100,6 103,0 100,0
3ᵉ trim. 2015 104,2 100,7 103,5 100,1
4ᵉ trim. 2015 104,4 100,9 103,4 100,3
1ᵉ trim. 2016 104,8 101,1 104,2 100,5
2ᵉ trim. 2016 105,4 101,3 105,0 100,8
3ᵉ trim. 2016 105,8 101,6 105,4 101,1
4ᵉ trim. 2016 105,4 101,7 105,4 101,3
1ᵉ trim. 2017 106,4 102,1 106,9 101,8
2ᵉ trim. 2017 107,3 102,4 107,9 102,2
3ᵉ trim. 2017 107,0 102,7 107,7 102,6
4ᵉ trim. 2017 107,5 103,1 108,5 103,2
1ᵉ trim. 2018 108,8 103,2 110,1 103,3
2ᵉ trim. 2018 110,4 103,3 112,4 103,5
3ᵉ trim. 2018 109,8 103,4 111,5 103,7
4ᵉ trim. 2018 109,6 103,7 111,4 104,1
1ᵉ trim. 2019 110,6 104,1 112,6 104,6
2ᵉ trim. 2019 111,8 104,3 113,9 104,8
3ᵉ trim. 2019 111,9 104,5 113,9 105,1
4ᵉ trim. 2019 111,2 104,9 112,9 105,5
1ᵉ trim. 2020 110,5 102,9 111,7 102,9
2ᵉ trim. 2020 104,3 102,0 103,6 102,1
3ᵉ trim. 2020 108,9 103,8 109,2 103,9
4ᵉ trim. 2020 112,4 103,7 113,9 103,8
1ᵉ trim. 2021 113,0 104,3 114,7 104,6
2ᵉ trim. 2021 112,8 105,5 114,5 106,0
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre d’heures rémunérées témoigne d’une faible activité en début de saison

Le niveau d’activité peut être estimé à partir du nombre d’heures de travail rémunérées et déclarées par les employeurs du secteur privé qui traduit à la fois le recul du nombre de contrats ou des heures réalisées par les contrats existants et le recours au chômage partiel.

Au niveau national l’activité économique du 2ᵉ trimestre reste bridée par la situation sanitaire, fragile depuis le début d’année.

En Corse, au 2ᵉ trimestre 2021, l’activité économique se contracte. Tous secteurs confondus, la perte s’établit à 11 % par rapport à la même période de 2019 (5 % au niveau national).

En avril, le déficit d’heures rémunérées s’établit à 17 %, soit le double du niveau national, positionnant à nouveau la Corse en tête des régions les plus impactées. La perte se résorbe ensuite pour atteindre - 4 % en juin.

Au 2ᵉ trimestre, le nombre d’heures travaillées dans l’hébergement-restauration est réduit de 39 % par rapport à son niveau de 2019. Dans ce secteur d’activité, le territoire reste le plus pénalisé en avril (- 70 %). Il ne fonctionne encore qu’à moitié de ses capacités d’avant crise en mai (figure 2).

Le recul atteint 12 % dans la fabrication des denrées alimentaires-boissons&tabac et 32 % dans la fabrication de matériel de transports. Le commerce cède également 10 % à son niveau 2019, soit le double de la moyenne nationale. Malgré un léger tassement, la construction conserve un niveau d’activité en progression de 4 % par rapport à 2019, et se démarque encore de la tendance nationale (+ 2 %) par sa tonicité.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Corse

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Corse (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Corse Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 3,6 6,2 6,9 0,7 4,0 2,7 1,9
févr. 2020 0,4 4,0 7,4 0,9 4,0 2,3 1,8
mars 2020 -22,1 -32,0 -36,4 -19,8 -8,6 -22,0 -13,3
avr. 2020 -45,7 -64,3 -86,1 -47,9 -19,4 -51,5 -33,2
mai 2020 -31,0 -19,6 -87,1 -34,9 -12,8 -38,6 -22,4
juin 2020 -17,7 -4,2 -60,7 -21,0 -4,6 -24,5 -10,3
juil. 2020 -12,1 1,1 -30,1 -13,0 -1,1 -13,7 -6,8
août 2020 -8,9 16,1 -21,6 -10,1 -1,6 -10,6 -4,5
sept. 2020 -8,0 -0,2 -21,3 -8,4 -0,4 -8,9 -4,4
oct. 2020 -6,6 0,1 -18,7 -6,3 -0,2 -6,2 -4,8
nov. 2020 -14,6 1,3 -59,3 -16,7 -1,5 -15,4 -9,8
déc. 2020 -13,2 -2,2 -64,1 -9,1 1,4 -11,6 -6,7
janv. 2021 -9,9 7,5 -52,4 -6,5 4,0 -6,8 -5,2
févr. 2021 -9,9 5,3 -55,0 -6,8 6,0 -7,2 -5,4
mars 2021 -9,6 5,4 -58,8 -7,6 5,7 -8,3 -5,1
avr. 2021 -10,1 3,5 -69,8 -15,2 2,7 -16,5 -7,8
mai 2021 -8,4 3,9 -49,3 -10,2 5,0 -12,8 -5,7
juin 2021 -4,0 4,7 -13,4 -4,5 6,1 -3,8 -0,5
juil. 2021 -3,8 4,2 -6,1 -3,5 5,4 -2,2 -1,5
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Corse

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Le recours à l’activité partielle en nette diminution

Ce dispositif, amortisseur des effets de la crise sanitaire sur le marché du travail, s’éteint progressivement. Le recours à l’activité partielle diminue nettement au 2ᵉ trimestre (-  24 %). Après une légère augmentation en avril, la baisse est nette en mai (- 21 %), et s’accélère au mois de juin (- 59 %) (figure 3).

Figure 3Nombre mensuel de salariés en activité partielle

Nombre mensuel de salariés en activité partielle
Corse
mars-2020 35 930
avr.-2020 42 260
mai-2020 34 515
juin-2020 16 750
juil.-2020 8 955
août-2020 4 655
sept.-2020 5 470
oct.-2020 7 870
nov.-2020 16 105
déc.-2020 12 480
janv.-2021 11 645
févr.-2021 11 715
mars-2021 13 035
avr.-2021 13 960
mai-2021 10 975
juin-2021 4 465
juil.-2021 520
  • Note : données mensuelles brutes provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-DARES; extraction du SI APART.

Figure 3Nombre mensuel de salariés en activité partielle

  • Note : données mensuelles brutes provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-DARES; extraction du SI APART.

Des recrutements encore hésitants au second trimestre

Hors contrats d’intérim, les Déclarations Préalables à l’Embauche (DPAE) reculent de 6,5 % ce trimestre, par rapport au 2ᵉ trimestre 2019 (figure 4). L’absence de perspectives saisonnières pèse encore dans les intentions d’embauches des entreprises.

Le repli est particulièrement sévère en avril dans les secteurs fortement saisonniers. Au cours de ce mois, les intentions de recrutements sont réduites de moitié par rapport à 2019 (- 51 %). L’amélioration de la situation sanitaire au mois de mai se confirme en juin et permet aux DPAE de se repositionner à + 26 %, indiquant un décalage dans le temps des recrutements saisonniers.

Au 2ᵉ trimestre, dans le secteur de l’hébergement&restauration, les DPAE sont inférieures de 13 % à leur niveau avant crise. En avril, elles représentent un quart de celles de 2019 mais l’allègement des contraintes sanitaires et l’élargissement de la couverture vaccinale ouvrent à nouveau des perspectives sur la saison estivale à partir du mois suivant. Ainsi, elles bondissent en mai et dépassent en juin de 30 % celles de juin 2019.

Dans le commerce, leur repli est plus modéré au second trimestre (- 1,5 %). Dans le secteur des transports & entreposage, les intentions d’embauche des mois de mai et juin, en forte progression par rapport à celles de mai et juin 2019, traduisent l’embellie sur le plan sanitaire. Au final au 2ᵉ trimestre, elles dépassent de 16 % celles de 2019.

Figure 4Nombre de déclarations préalables à l’embauche en 2019, 2020, 2021

Nombre de déclarations préalables à l’embauche en 2019, 2020, 2021
Mois 2019 2020 2021
Janv. 4 703 4 656 3 874
fév. 3 711 4 113 3 259
mars 5 690 4 229 4 303
avril 10 995 1 617 5 359
mai 10 353 2 801 11 136
juin 10 628 10 509 13 388
juil. 11 942 12 905 11 564
août 5 625 5 550
sept. 6 723 6 369
oct. 5 620 5 325
nov. 4 424 3 376
dec. 4 016 2 968
  • Source : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2019, 2020, 2021.

Figure 4Nombre de déclarations préalables à l’embauche en 2019, 2020, 2021

  • Source : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2019, 2020, 2021.

Forte augmentation des demandeurs d’emploi

En Corse, au 2ᵉ trimestre 2021, 23 090 personnes sont inscrites à pôle emploi et tenues de rechercher activement un emploi (catégorie A, B et C ; données corrigées des variations saisonnières). Par rapport au 1ᵉʳ trimestre 2021, le nombre de demandeurs d’emploi augmente nettement, de 10,5 % dans la région, dans un contexte de stabilité nationale (- 0,5 %). Contrairement au précédent trimestre, le nombre de demandeurs inscrits en catégorie A, sans emploi et tenus d'accomplir des actes positifs de recherche d’emploi, progresse de 9,6 % traduisant la reprise effective de recherches actives d’emploi.

La hausse trimestrielle des demandeurs d’emploi ABC concerne toutes les tranches d’âges et affecte davantage les femmes que les hommes. Plus marquée chez les moins de 25 ans, où elle atteint 13,7 %, elle s’établit à 8,7 % chez les 50 ans ou plus. Le nombre de personnes inscrites depuis moins d’un an progresse de 16 % ce trimestre, signe de leur retour progressif sur le marché du travail.

Par rapport à la situation d’avant crise (au 2ᵉ trimestre 2019), le nombre de demandeurs d’emploi ABC progresse plus rapidement sur l’île (+ 6,6 %) qu’au niveau national (+ 1,7 %). Celui de catégorie A augmente plus modérément de 1,1 % sur la même période.

Les dépenses par cartes bancaires gardent le bon cap

En Corse, les achats effectués par carte bancaire, pourtant bien orientés tout au long du 1ᵉʳ trimestre, reculent brutalement début avril (- 24 %) avec l’annonce d’un confinement généralisé à l’ensemble du territoire (figure 5).

Au cours de cette période, le déficit des dépenses se creuse plus nettement qu’au niveau national. Au moment du déconfinement, les perspectives à nouveau favorables à la consommation insulaire stimulent les dépenses par carte bancaire. La semaine du 17 mai, le montant des dépenses est supérieur de 26 % par rapport son niveau de 2019. L’écart avec la moyenne nationale reste largement favorable à la Corse tout au long de la saison estivale. Le démarrage de la saison touristique, bien que retardé, permet ainsi à la consommation régionale de retrouver un niveau élevé (avertissement).

Figure 5Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

en %
Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)
année semaine premier jour de la semaine Corse France entière
2020 2 06/01/2020 5,6 3,3
2020 3 13/01/2020 7,9 4,1
2020 4 20/01/2020 6,2 6,9
2020 5 27/01/2020 7,6 4,5
2020 6 03/02/2020 5,3 2,8
2020 7 10/02/2020 5,1 2,3
2020 8 17/02/2020 6,4 4,0
2020 9 24/02/2020 4,8 0,0
2020 10 02/03/2020 3,4 4,1
2020 11 09/03/2020 8,9 8,3
2020 12 16/03/2020 -32,5 -40,5
2020 13 23/03/2020 -54,4 -57,9
2020 14 30/03/2020 -52,7 -54,4
2020 15 06/04/2020 -46,4 -46,6
2020 16 13/04/2020 -53,9 -48,4
2020 17 20/04/2020 -51,1 -41,5
2020 18 27/04/2020 -53,5 -44,9
2020 19 04/05/2020 -44,6 -34,4
2020 20 11/05/2020 -6,6 3,9
2020 21 18/05/2020 -22,5 -1,2
2020 22 25/05/2020 -22,4 2,9
2020 23 01/06/2020 -22,3 2,5
2020 24 08/06/2020 -25,0 4,3
2020 25 15/06/2020 -14,4 7,2
2020 26 22/06/2020 -14,8 -4,2
2020 27 29/06/2020 -9,1 -1,5
2020 28 06/07/2020 -5,0 6,0
2020 29 13/07/2020 2,3 8,7
2020 30 20/07/2020 1,1 12,1
2020 31 27/07/2020 0,0 5,8
2020 32 03/08/2020 5,7 15,5
2020 33 10/08/2020 8,1 12,4
2020 34 17/08/2020 13,1 11,0
2020 35 24/08/2020 12,1 4,9
2020 36 31/08/2020 13,0 6,0
2020 37 07/09/2020 11,3 5,4
2020 38 14/09/2020 15,1 4,6
2020 39 21/09/2020 9,5 0,8
2020 40 28/09/2020 11,9 0,9
2020 41 05/10/2020 11,2 2,4
2020 42 12/10/2020 13,5 7,3
2020 43 19/10/2020 13,6 2,2
2020 44 26/10/2020 4,1 -2,4
2020 45 02/11/2020 -28,8 -33,5
2020 46 09/11/2020 -23,1 -29,7
2020 47 16/11/2020 -20,6 -28,4
2020 48 23/11/2020 -18,1 -27,0
2020 49 30/11/2020 17,0 4,7
2020 50 07/12/2020 10,4 -1,7
2020 51 14/12/2020 1,1 -7,7
2020 52 21/12/2020 0,4 -1,7
2020 53 28/12/2020 2,9 -3,3
2021 1 04/01/2021 3,5 -5,5
2021 2 11/01/2021 8,4 -6,3
2021 3 18/01/2021 14,9 4,4
2021 4 25/01/2021 16,8 3,0
2021 5 01/02/2021 7,0 -7,2
2021 6 08/02/2021 8,5 -6,3
2021 7 15/02/2021 10,2 -4,3
2021 8 22/02/2021 7,7 -6,6
2021 9 01/03/2021 12,1 0,1
2021 10 08/03/2021 10,0 -1,9
2021 11 15/03/2021 15,8 1,9
2021 12 22/03/2021 -4,3 -21,6
2021 13 29/03/2021 20,7 4,6
2021 14 05/04/2021 -23,9 -24,5
2021 15 12/04/2021 -19,2 -15,5
2021 16 19/04/2021 -21,3 -13,0
2021 17 26/04/2021 -32,9 -22,8
2021 18 03/05/2021 -13,3 -7,7
2021 19 10/05/2021 1,2 -10,2
2021 20 17/05/2021 25,7 11,5
2021 21 24/05/2021 16,5 12,0
2021 22 31/05/2021 7,2 9,4
2021 23 07/06/2021 15,4 17,4
2021 24 14/06/2021 22,2 14,5
2021 25 21/06/2021 12,7 -2,8
2021 26 28/06/2021 14,5 6,3
2021 27 05/07/2021 14,3 13,0
2021 28 12/07/2021 22,8 7,5
2021 29 19/07/2021 20,6 15,1
2021 30 26/07/2021 16,0 6,4
2021 31 02/08/2021 18,7 15,6
2021 32 09/08/2021 21,8 15,3
2021 33 16/08/2021 26,2 10,2
2021 34 23/08/2021 28,4 5,3
2021 35 30/08/2021 22,3 9,6
2021 36 06/09/2021 22,9 10,0
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.

Figure 5Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

  • Note : transactions par carte bancaire CB en face-à-face qui n'incluent pas la vente à distance (internet). Les traits pointillés permettent d'identifier les périodes pendant lesquelles les commerces « non-essentiels » étaient fermés sur l'ensemble du territoire métropolitain. Le trait vertical plein indique la dernière semaine de 2020.
  • Champ : France
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.
Avertissement

Les données agrégées utilisées dans cette fiche proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l’essentiel des transactions par cartes bancaires, à l’exception des transactions CB en vente à distance (internet) . Elles sont issues d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.

Les créations d’entreprises repartent à la hausse

En Corse, au 2ᵉ trimestre 2021, 1 420 entreprises sont créées (données corrigées des variations saisonnières), en hausse de 3,3 % par rapport au trimestre précédent. Ce regain des créations inverse la tendance baissière amorcée fin 2020 et s’inscrit une nouvelle fois en sens contraire de la tendance nationale (- 1,3 %) (figure 6).

Pour autant, cette dynamique masque des disparités selon les secteurs d’activité.

Sur l’île, l’industrie maintient le bon cap avec une hausse de 16,8 % après 15,3 % au 1ᵉʳ trimestre. Les services progressent aussi très nettement de 11,8 % après deux trimestres consécutifs de baisse. En revanche, la construction enregistre un nouveau repli de 6,5 % ce trimestre. Le recul s’accentue également à 11 % dans le commerce-transport-hébergement-restauration. Cumulées sur un an, 5 660 créations d’entreprises sont enregistrées dans la région (données brutes), soit une hausse de 15,7 % par rapport au précédent trimestre.

Par rapport au 2ᵉ trimestre 2019 (avant crise), les créations d’entreprises augmentent encore de 18,7 % en Corse, mais moins rapidement qu’au niveau national (+ 26,2 %).

Les défaillances d’entreprises varient faiblement au 2ᵉ trimestre, bénéficiant encore des mesures de soutien à l’entrepreneuriat, allégées à partir de juin. En cumul sur 12 mois, la Corse enregistre 170 défaillances d’entreprises fin juin, très en deçà du niveau de juin 2019 (431). Les secteurs du commerce, de l’hébergement & restauration, et de la construction concentrent 6 liquidations sur 10.

Figure 6Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Corse hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Corse y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 101,6 98,9 91,1 91,9
2ᵉ trim. 2011 101,8 98,7 94,2 92,4
3ᵉ trim. 2011 108,1 99,6 95,8 92,9
4ᵉ trim. 2011 102,3 99,2 94,7 93,3
1ᵉ trim. 2012 94,5 95,4 95,0 94,6
2ᵉ trim. 2012 100,9 92,3 95,5 93,5
3ᵉ trim. 2012 91,0 92,6 94,4 93,4
4ᵉ trim. 2012 106,5 92,6 94,9 90,5
1ᵉ trim. 2013 114,5 100,1 91,0 90,9
2ᵉ trim. 2013 115,2 101,7 89,4 91,6
3ᵉ trim. 2013 119,9 101,9 94,4 90,4
4ᵉ trim. 2013 117,6 103,4 90,9 92,3
1ᵉ trim. 2014 112,5 103,3 91,1 92,6
2ᵉ trim. 2014 121,2 104,4 97,2 92,8
3ᵉ trim. 2014 122,9 103,1 95,4 94,5
4ᵉ trim. 2014 107,6 102,2 90,3 93,8
1ᵉ trim. 2015 92,6 93,6 84,6 88,0
2ᵉ trim. 2015 95,4 94,3 91,4 88,5
3ᵉ trim. 2015 95,8 97,4 87,0 89,2
4ᵉ trim. 2015 101,6 97,6 90,9 90,0
1ᵉ trim. 2016 108,3 102,1 95,4 92,3
2ᵉ trim. 2016 113,2 103,6 90,6 95,2
3ᵉ trim. 2016 104,8 102,5 89,6 93,5
4ᵉ trim. 2016 113,6 104,1 90,6 92,6
1ᵉ trim. 2017 108,5 104,5 91,3 95,2
2ᵉ trim. 2017 114,1 104,8 95,4 96,2
3ᵉ trim. 2017 120,1 107,0 94,5 101,5
4ᵉ trim. 2017 131,2 111,5 105,0 108,0
1ᵉ trim. 2018 128,4 111,8 107,7 112,1
2ᵉ trim. 2018 127,7 113,4 107,6 116,9
3ᵉ trim. 2018 124,9 111,6 104,5 117,6
4ᵉ trim. 2018 133,9 112,7 109,3 121,9
1ᵉ trim. 2019 162,4 121,5 119,9 133,9
2ᵉ trim. 2019 163,3 120,1 116,6 134,6
3ᵉ trim. 2019 172,7 120,8 128,4 138,8
4ᵉ trim. 2019 166,5 121,8 130,1 146,7
1ᵉ trim. 2020 154,7 115,3 114,0 130,0
2ᵉ trim. 2020 82,9 84,6 73,0 110,1
3ᵉ trim. 2020 178,8 131,5 144,9 167,4
4ᵉ trim. 2020 174,8 131,6 137,3 169,1
1ᵉ trim. 2021 161,4 135,3 134,0 172,0
2ᵉ trim. 2021 137,0 140,4 138,4 169,9
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Logements : une reprise poussive de l’activité

Au 2ᵉ trimestre, les autorisations de construire s’orientent à nouveau à la hausse dans l’île. En progression de 10 %, le nombre de logements autorisés à la construction s’établit , en cumul annuel, à un niveau de 3 400 permis validés fin juin (figure 7). Cependant, par rapport au 2ᵉ trimestre 2019, le nombre de permis de construire reste en retrait de 47 % en Corse tandis qu'il se rapproche de son niveau d'avant crise en France hors Mayotte au fil des trimestres (- 2,2 %).

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 98,5 101,6
févr. 2011 88,2 101,8
mars 2011 89,7 101,2
avr. 2011 89,7 101,0
mai 2011 89,7 102,6
juin 2011 92,6 102,9
juil. 2011 88,2 103,1
août 2011 86,8 104,3
sept. 2011 91,2 105,8
oct. 2011 91,2 106,5
nov. 2011 91,2 107,5
déc. 2011 89,7 108,6
janv. 2012 88,2 108,4
févr. 2012 86,8 108,6
mars 2012 89,7 108,5
avr. 2012 89,7 109,0
mai 2012 86,8 107,7
juin 2012 83,8 107,2
juil. 2012 88,2 106,4
août 2012 88,2 106,7
sept. 2012 86,8 104,5
oct. 2012 86,8 104,0
nov. 2012 86,8 102,9
déc. 2012 86,8 101,1
janv. 2013 88,2 101,3
févr. 2013 92,6 102,8
mars 2013 92,6 103,1
avr. 2013 92,6 101,4
mai 2013 91,2 99,4
juin 2013 89,7 97,7
juil. 2013 86,8 95,7
août 2013 83,8 92,5
sept. 2013 76,5 91,0
oct. 2013 70,6 90,4
nov. 2013 67,6 89,6
déc. 2013 64,7 88,7
janv. 2014 61,8 86,6
févr. 2014 57,4 83,5
mars 2014 48,5 82,6
avr. 2014 48,5 81,4
mai 2014 48,5 81,4
juin 2014 48,5 81,4
juil. 2014 50,0 81,8
août 2014 52,9 81,6
sept. 2014 52,9 81,8
oct. 2014 52,9 80,9
nov. 2014 52,9 80,0
déc. 2014 52,9 79,9
janv. 2015 50,0 79,6
févr. 2015 48,5 79,2
mars 2015 52,9 78,3
avr. 2015 52,9 79,2
mai 2015 52,9 78,6
juin 2015 52,9 79,5
juil. 2015 50,0 79,4
août 2015 51,5 80,3
sept. 2015 51,5 81,1
oct. 2015 55,9 81,7
nov. 2015 70,6 83,7
déc. 2015 107,4 84,9
janv. 2016 107,4 85,2
févr. 2016 114,7 86,7
mars 2016 114,7 87,0
avr. 2016 117,6 88,0
mai 2016 114,7 90,0
juin 2016 116,2 90,4
juil. 2016 113,2 91,4
août 2016 110,3 92,5
sept. 2016 111,8 94,6
oct. 2016 110,3 95,3
nov. 2016 95,6 96,2
déc. 2016 63,2 97,3
janv. 2017 69,1 98,0
févr. 2017 66,2 98,2
mars 2017 70,6 100,3
avr. 2017 67,6 100,2
mai 2017 72,1 101,0
juin 2017 76,5 102,1
juil. 2017 91,2 103,4
août 2017 91,2 103,8
sept. 2017 91,2 104,1
oct. 2017 89,7 104,5
nov. 2017 89,7 103,6
déc. 2017 88,2 103,3
janv. 2018 85,3 103,5
févr. 2018 82,4 104,0
mars 2018 77,9 102,7
avr. 2018 79,4 102,8
mai 2018 82,4 102,5
juin 2018 83,8 101,1
juil. 2018 72,1 99,8
août 2018 72,1 99,4
sept. 2018 82,4 98,5
oct. 2018 85,3 98,3
nov. 2018 92,6 98,1
déc. 2018 95,6 96,7
janv. 2019 95,6 96,4
févr. 2019 100,0 94,9
mars 2019 100,0 94,2
avr. 2019 101,5 94,5
mai 2019 97,1 93,8
juin 2019 94,1 93,7
juil. 2019 92,6 94,2
août 2019 94,1 93,2
sept. 2019 86,8 92,0
oct. 2019 83,8 92,6
nov. 2019 76,5 92,6
déc. 2019 73,5 94,2
janv. 2020 70,6 94,8
févr. 2020 67,6 95,8
mars 2020 66,2 95,5
avr. 2020 61,8 90,9
mai 2020 55,9 87,6
juin 2020 54,4 86,5
juil. 2020 52,9 84,3
août 2020 51,5 83,7
sept. 2020 51,5 83,9
oct. 2020 50,0 82,6
nov. 2020 48,5 82,8
déc. 2020 45,6 81,7
janv. 2021 45,6 80,9
févr. 2021 48,5 80,7
mars 2021 45,6 81,7
avr. 2021 50,0 86,1
mai 2021 51,5 89,8
juin 2021 50,0 91,6
juil. 2021 50,0 94,2
août 2021 51,5 95,0
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Après deux trimestres consécutifs de baisse, le nombre de logements commencés se stabilise. En région, il s’établit à 3 300 mises en chantier en cumul annuel fin juin. Toutefois, par rapport à la même période de 2019, il est inférieur de 25 %, et se démarque de la tendance nationale (- 0,2 %) qui retrouve progressivement son niveau d’avant crise (figure 8).

Figure 8Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 100,0 101,4
févr. 2011 100,0 102,4
mars 2011 102,4 103,5
avr. 2011 100,0 103,9
mai 2011 104,8 105,0
juin 2011 104,8 103,8
juil. 2011 100,0 103,4
août 2011 102,4 102,9
sept. 2011 104,8 102,4
oct. 2011 109,5 101,3
nov. 2011 119,0 102,9
déc. 2011 119,0 104,2
janv. 2012 116,7 103,7
févr. 2012 135,7 103,6
mars 2012 138,1 103,8
avr. 2012 135,7 102,3
mai 2012 131,0 99,9
juin 2012 131,0 100,0
juil. 2012 131,0 99,4
août 2012 133,3 98,8
sept. 2012 128,6 96,8
oct. 2012 126,2 96,1
nov. 2012 116,7 92,6
déc. 2012 116,7 92,6
janv. 2013 121,4 92,3
févr. 2013 102,4 92,5
mars 2013 102,4 91,4
avr. 2013 104,8 92,5
mai 2013 107,1 92,8
juin 2013 107,1 92,7
juil. 2013 104,8 92,4
août 2013 100,0 92,0
sept. 2013 97,6 92,1
oct. 2013 92,9 90,6
nov. 2013 95,2 89,6
déc. 2013 92,9 86,7
janv. 2014 95,2 86,4
févr. 2014 90,5 84,8
mars 2014 92,9 83,5
avr. 2014 88,1 83,2
mai 2014 85,7 82,5
juin 2014 83,3 81,7
juil. 2014 83,3 81,8
août 2014 83,3 81,4
sept. 2014 83,3 81,5
oct. 2014 85,7 81,4
nov. 2014 81,0 81,3
déc. 2014 81,0 81,6
janv. 2015 71,4 81,0
févr. 2015 69,0 81,1
mars 2015 64,3 81,1
avr. 2015 66,7 80,3
mai 2015 69,0 79,7
juin 2015 69,0 80,3
juil. 2015 71,4 79,8
août 2015 76,2 80,3
sept. 2015 73,8 80,6
oct. 2015 69,0 80,8
nov. 2015 66,7 81,9
déc. 2015 66,7 83,0
janv. 2016 69,0 83,2
févr. 2016 76,2 84,4
mars 2016 81,0 83,6
avr. 2016 78,6 84,4
mai 2016 78,6 86,6
juin 2016 81,0 86,8
juil. 2016 81,0 87,1
août 2016 78,6 87,2
sept. 2016 88,1 87,5
oct. 2016 111,9 88,6
nov. 2016 114,3 89,2
déc. 2016 114,3 90,1
janv. 2017 116,7 92,0
févr. 2017 111,9 92,8
mars 2017 114,3 95,8
avr. 2017 116,7 97,0
mai 2017 116,7 97,2
juin 2017 114,3 98,5
juil. 2017 114,3 100,3
août 2017 114,3 101,0
sept. 2017 107,1 101,6
oct. 2017 85,7 102,3
nov. 2017 92,9 103,7
déc. 2017 90,5 105,9
janv. 2018 95,2 105,4
févr. 2018 95,2 105,0
mars 2018 92,9 103,8
avr. 2018 90,5 103,3
mai 2018 88,1 102,8
juin 2018 90,5 102,4
juil. 2018 88,1 101,3
août 2018 88,1 100,7
sept. 2018 88,1 100,0
oct. 2018 90,5 100,0
nov. 2018 88,1 98,8
déc. 2018 92,9 96,7
janv. 2019 88,1 96,4
févr. 2019 92,9 96,1
mars 2019 97,6 95,6
avr. 2019 100,0 95,6
mai 2019 102,4 95,2
juin 2019 104,8 94,3
juil. 2019 109,5 94,6
août 2019 111,9 94,3
sept. 2019 111,9 94,4
oct. 2019 111,9 93,6
nov. 2019 109,5 93,7
déc. 2019 111,9 93,6
janv. 2020 111,9 94,1
févr. 2020 109,5 93,9
mars 2020 102,4 91,8
avr. 2020 100,0 87,6
mai 2020 100,0 86,3
juin 2020 100,0 86,6
juil. 2020 95,2 86,4
août 2020 92,9 87,1
sept. 2020 88,1 86,8
oct. 2020 83,3 86,6
nov. 2020 83,3 86,0
déc. 2020 83,3 85,2
janv. 2021 81,0 84,0
févr. 2021 78,6 84,1
mars 2021 81,0 87,7
avr. 2021 81,0 91,9
mai 2021 78,6 94,1
juin 2021 78,6 94,1
juil. 2021 81,0 93,6
août 2021 81,0 93,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le transport de marchandises retrouve du souffle

Au 2ᵉ trimestre 2021, le trafic total dans le transport maritime de fret s’établit à 525 770 tonnes transportées. En cumul annuel, par rapport au trimestre précédent, il augmente de 6 %. Les échanges progressent à la fois avec le continent (+ 5 %) et avec l’étranger (+ 12 %).

Malgré cette amélioration, le trafic trimestriel reste inférieur à celui de la même période de 2019 (- 11 %) (figure 9).

Le repli s’accentue avec l’étranger, passant de - 2 % à - 9 % et le transport maritime de fret est encore à - 12 % de son niveau de 2019 dans les échanges avec la France. Les trafics en fort repli d’avril (- 17 % ), et mai (- 16 %) témoignent des impacts de la crise sanitaire. Seul, le mois de juin offre une embellie (+ 2,3 %) de courte durée. Les baisses de juillet (- 9,4 %) et août (- 5,9 %) traduisent une instabilité persistante.

Figure 9Trafic trimestriel de marchandises de 2019 à 2021 en tonnage

Trafic trimestriel de marchandises de 2019 à 2021 en tonnage
Période Etranger Francais
1ᵉʳ trimestre 2019 89 747 444 443
2ᵉ trimestre 111 273 479 033
3ᵉ trimestre 100 969 467 352
4ᵉ trimestre 74 175 462 965
1ᵉʳ trimestre 2020 85 759 376 552
2ᵉ trimestre 62 562 346 792
3ᵉ trimestre 83 090 428 088
4ᵉ trimestre 97 977 396 654
1ᵉʳ trimestre 2021 87 632 384 810
2ᵉ trimestre 101 681 424 090
  • Note : Volume en tonnage du transport de marchandises – Échanges avec la France et avec l'étranger.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Figure 9Trafic trimestriel de marchandises de 2019 à 2021 en tonnage

  • Note : Volume en tonnage du transport de marchandises – Échanges avec la France et avec l'étranger.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Lueurs d’espoir dans le transport de voyageurs

Au 2ᵉ trimestre, le transport de passagers, toujours en deçà de son niveau d’avant crise, accuse une perte de 45 % de voyageurs par rapport à la même période de 2019. Sans espoir d’une belle avant-saison, le secteur est fragilisé par les contraintes sanitaires renforcées dès avril face à la 3ᵉ vague de Covid-19. En avril 2021, le trafic de passagers s’établit à un quart de son niveau 2019, et seulement aux deux tiers en mai et juin. Seul, l’aérien atteint un niveau supérieur à 2019 en juillet (7,4 %). Le transport maritime encore fragile, reste en repli de 11 % en juillet, et 19 % en août.

Néanmoins, les trafics de passagers sont bien supérieurs à ceux de 2020 (figure 10).

Figure 10Évolution du trafic de passagers

en nombres
Évolution du trafic de passagers (en nombres)
AIR 2019 MER 2019 AIR 2020 MER 2020 AIR 2021 MER 2021
Janv. 135 692 83 840 138 529 86 325 87 328 53 442
Fév. 121 552 77 079 134 468 89 908 76 404 52 418
Mars 152 302 105 141 65 948 42 283 77 705 58 831
Avril 336 602 239 918 5 048 3 774 81 311 58 485
Mai 401 360 260 949 12 196 22 095 264 531 170 430
Juin 551 325 474 185 113 112 149 670 402 494 275 746
Juil. 669 764 732 444 467 340 497 335 719 026 650 861
Août 766 412 1 044 542 673 248 798 058 794 477 844 095
Sept. 501 549 462 424 399 683 308 867
Oct. 317 182 226 388 240 762 176 450
Nov. 154 227 101 544 46 754 32 339
Déc. 153 265 112 752 109 237 70 246
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Figure 10Évolution du trafic de passagers

  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Hôtellerie insulaire, un début de saison difficile

Au 2ᵉ trimestre, après un mois d’avril calamiteux marqué par de nouvelles fermetures d’établissements, la saison touristique débute dans un climat d’incertitudes et d’hésitations. Entre autres, l’absence de clientèle étrangère sur l’ensemble de la saison, freinée par les contraintes sanitaires et administratives, pèse de fait sur la fréquentation des hébergements touristiques. Le nombre d’établissements ouverts en mai, inférieur de 17 % à celui de mai 2019, traduit la paralysie des professionnels du tourisme, et explique la faiblesse des recrutements saisonniers.

Ainsi, le nombre de nuitées passées dans les hôtels de Corse en mai est inférieur de 63 % à son niveau de mai 2019. Ce déficit s’atténue en juin, mais le nombre de nuitées reste 30 % en deçà de son niveau d’avant crise. La sortie du marasme se dessine véritablement en juillet où le repli est de 5 %.

Encadré 1 - Le taux de chômage insulaire en légère hausse

Au 2ᵉ trimestre 2021, en Corse, le taux de chômage au sens du BIT se réoriente à la hausse (+ 0,4 point) et s’établit à 7,2 % de la population active soit 0,9 point de moins qu’avant crise (2ᵉ trimestre 2019). En France hors Mayotte, il reste quasiment stable (8,0 %) par rapport au 1ᵉʳ trimestre, inférieur de 0,4 point à son niveau d’avant crise (figure 11).

Figure 11Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Corse France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 8,8 9,2
1ᵉ trim. 2011 8,9 9,2
2ᵉ trim. 2011 8,7 9,1
3ᵉ trim. 2011 8,9 9,2
4ᵉ trim. 2011 9,0 9,3
1ᵉ trim. 2012 9,0 9,5
2ᵉ trim. 2012 9,2 9,7
3ᵉ trim. 2012 9,2 9,8
4ᵉ trim. 2012 9,6 10,2
1ᵉ trim. 2013 9,8 10,3
2ᵉ trim. 2013 10,0 10,5
3ᵉ trim. 2013 10,0 10,3
4ᵉ trim. 2013 10,0 10,1
1ᵉ trim. 2014 9,9 10,1
2ᵉ trim. 2014 10,1 10,2
3ᵉ trim. 2014 10,4 10,3
4ᵉ trim. 2014 10,7 10,5
1ᵉ trim. 2015 10,7 10,3
2ᵉ trim. 2015 10,9 10,5
3ᵉ trim. 2015 10,6 10,4
4ᵉ trim. 2015 10,4 10,2
1ᵉ trim. 2016 10,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 10,2 10,0
3ᵉ trim. 2016 10,0 9,9
4ᵉ trim. 2016 10,2 10,0
1ᵉ trim. 2017 9,8 9,6
2ᵉ trim. 2017 9,6 9,5
3ᵉ trim. 2017 9,7 9,5
4ᵉ trim. 2017 9,1 9,0
1ᵉ trim. 2018 9,5 9,3
2ᵉ trim. 2018 9,0 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,7 9,0
4ᵉ trim. 2018 8,6 8,7
1ᵉ trim. 2019 8,8 8,7
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,0 8,5
4ᵉ trim. 2019 7,9 8,1
1ᵉ trim. 2020 7,7 7,8
2ᵉ trim. 2020 7,6 7,2
3ᵉ trim. 2020 9,6 9,1
4ᵉ trim. 2020 7,0 8,0
1ᵉ trim. 2021 6,8 8,1
2ᵉ trim. 2021 7,2 8,0
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 11Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
Avertissement sur le marché du travail

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi.

L'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge du dispositif.

Encadré 2 - Contexte international - Au printemps 2021, l’activité économique s’est redressée dans les pays occidentaux

Au deuxième trimestre 2021, l’activité économique a progressé dans les principales économies occidentales. Cette croissance a principalement été portée par la consommation des ménages, stimulée par l’allègement des restrictions sanitaires, ainsi que par les soutiens budgétaires, notamment aux États-Unis. La reprise se poursuivrait au second semestre, malgré des tensions inflationnistes et des perturbations dans certaines chaînes d’approvisionnement mondiales. En Chine, l’activité a nettement progressé au premier semestre 2021, mais s’essoufflerait d’ici la fin de l’année.

Encadré 3 - Contexte national – En France, l’activité a rebondi au deuxième trimestre 2021, à la faveur de la levée des restrictions sanitaires

Après une stabilité au premier trimestre, le PIB français a progressé au deuxième trimestre 2021 (+ 1,1 %), l’activité ayant rebondi en mai et en juin après le confinement d’avril. Ce rebond a été notamment tiré par celui de la consommation, avec l’allègement progressif des restrictions sanitaires, mais aussi par l’investissement, qui a dépassé son niveau d’avant-crise. L’emploi salarié, de son côté, a progressé fortement, dépassant fin juin son niveau de la fin 2019. Dans le même temps, l’inflation a nettement augmenté et les entreprises sont nombreuses à se déclarer contraintes par des difficultés d’approvisionnement. Malgré ce contexte, la reprise se poursuivrait au second semestre, l’activité rejoignant à la fin de l’année son niveau d’avant-crise. Au total, le PIB augmenterait de 6 ¼ % en 2021, après sa chute de 8,0 % en 2020.

Publication rédigée par :Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)