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Insee Conjoncture Corse · Juillet 2021 · n° 35
Insee Conjoncture CorseUn début d’année encore difficile, mais l’emploi reste préservé Note de conjoncture régionale - 1ᵉʳ trimestre 2021

Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)

Au 1er trimestre 2021, l’emploi insulaire toujours soutenu par l’ensemble des mesures d’accompagnement aux entreprises, demeure à un niveau supérieur à celui d’avant crise. Toutefois, le nombre d’heures rémunérées par les entreprises reste inférieur à son niveau de 2019, en particulier dans les secteurs-clés fragilisés par la crise, avant même le troisième confinement instauré en avril. Dans ce contexte, les embauches pâtissent encore du manque de visibilité sur le long terme et le nombre de demandeurs d’emploi augmente. En revanche, les dépenses par cartes bancaires restent bien orientées. Les créations d’entreprises régressent à nouveau et les permis de construire et les mises en chantier se stabilisent à un niveau historiquement faible. Les transports, notamment de passagers, restent très en dessous de leur niveau habituel.

Insee Conjoncture Corse
No 35
Paru le :Paru le08/07/2021

Le 1er trimestre 2021 apporte son lot d’incertitudes quant à la situation sanitaire. Le rebond épidémiologique devient effectif au niveau national et un troisième confinement généralisé s’applique à l’ensemble du territoire dès avril. Dans ce contexte, les mesures exceptionnelles déclenchées pour accompagner les entreprises sont reconduites au moins jusqu’en mai, en particulier le chômage partiel dont le recours se maintient à un niveau inédit.

L’emploi salarié insulaire encore préservé au 1er trimestre

Au 1er trimestre, les mesures de soutien à l’économie continuent de préserver l’emploi. La région totalise 118 170 emplois, un volume stabilisé par rapport au 4e trimestre 2020 (+ 0,1 %). Cette évolution contraste avec celles particulièrement marquées en Corse au cours des précédents trimestres et reste plus mesurée qu’au niveau national (+ 0,3 %) (figure 1).

Dans le privé, l’emploi insulaire évolue de + 0,2 % par rapport au dernier trimestre 2020. Bien orientée, la construction garde le cap avec + 2 % d’emplois. De même, l’industrie, dont certaines activités ont été davantage exposées aux effets de la crise, progresse à nouveau (+ 0,4 %). Les effectifs augmentent de 2 % dans le secteur de la fabrication de denrées alimentaires, boissons et tabac qui retrouve progressivement un niveau d’emploi d’avant crise.

En revanche, dans le tertiaire marchand hors intérim, les effectifs faiblissent légèrement ce trimestre (- 0,4 %). Malgré les mesures de soutien et le recours massif à l’activité partielle dans ces secteurs clés, l’emploi régresse de 3,9 % dans l’hébergement-restauration. Particulièrement malmené depuis le début de la crise sanitaire par les fermetures prolongées d’établissements le secteur s’essouffle et n’arrive plus à maintenir ses effectifs. La tendance trimestrielle est également baissière dans le transport & entreposage (- 0,8 %). À l’inverse, l’emploi croit de 0,5 % dans le commerce & réparation automobiles et progresse significativement, de 2 %, dans les activités immobilières.

Par ailleurs, l’emploi dans le tertiaire non marchand augmente de 0,4 % par rapport au trimestre précédent, les activités de santé humaine et d’enseignement restent particulièrement dynamiques. Enfin, l’intérim étoffe encore son effectif de quelques dizaines de postes supplémentaires.

L’emploi régional progresse de 1,7 % par rapport au 1er trimestre 2019 et reste ainsi supérieur à son niveau d’avant crise, les effectifs de l’hébergement-restauration demeurant néanmoins en retrait de 5,0 %.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,1 100,2 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,6 100,3 101,0 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,8 100,2 101,0 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,8 100,3 100,9 100,4
1ᵉ trim. 2012 101,4 100,3 101,7 100,4
2ᵉ trim. 2012 101,4 100,3 101,6 100,3
3ᵉ trim. 2012 101,5 100,1 101,6 100,1
4ᵉ trim. 2012 101,9 100,0 101,9 99,9
1ᵉ trim. 2013 101,9 100,0 101,9 99,9
2ᵉ trim. 2013 102,0 99,9 101,7 99,7
3ᵉ trim. 2013 102,2 100,1 102,0 99,8
4ᵉ trim. 2013 102,7 100,4 102,4 99,9
1ᵉ trim. 2014 103,1 100,4 102,7 99,9
2ᵉ trim. 2014 103,3 100,4 102,8 99,9
3ᵉ trim. 2014 103,5 100,3 102,7 99,8
4ᵉ trim. 2014 103,5 100,4 102,5 99,8
1ᵉ trim. 2015 103,6 100,4 102,5 99,8
2ᵉ trim. 2015 103,9 100,6 103,0 100,0
3ᵉ trim. 2015 104,3 100,7 103,5 100,1
4ᵉ trim. 2015 104,4 100,9 103,4 100,3
1ᵉ trim. 2016 104,8 101,1 104,2 100,5
2ᵉ trim. 2016 105,4 101,3 105,0 100,8
3ᵉ trim. 2016 105,8 101,6 105,5 101,1
4ᵉ trim. 2016 105,4 101,7 105,4 101,3
1ᵉ trim. 2017 106,4 102,1 106,9 101,8
2ᵉ trim. 2017 107,1 102,4 107,7 102,2
3ᵉ trim. 2017 107,0 102,7 107,7 102,6
4ᵉ trim. 2017 107,5 103,1 108,6 103,2
1ᵉ trim. 2018 108,8 103,2 110,2 103,3
2ᵉ trim. 2018 110,1 103,3 112,0 103,5
3ᵉ trim. 2018 109,9 103,4 111,6 103,7
4ᵉ trim. 2018 109,6 103,7 111,4 104,1
1ᵉ trim. 2019 110,7 104,1 112,7 104,6
2ᵉ trim. 2019 111,4 104,3 113,3 104,8
3ᵉ trim. 2019 112,1 104,5 114,1 105,1
4ᵉ trim. 2019 111,2 104,9 113,0 105,5
1ᵉ trim. 2020 110,5 102,9 111,8 102,9
2ᵉ trim. 2020 104,2 102,0 103,6 102,2
3ᵉ trim. 2020 108,9 103,8 109,1 103,9
4ᵉ trim. 2020 112,4 103,7 113,8 103,7
1ᵉ trim. 2021 112,5 104,0 114,0 104,2
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre d’heures rémunérées toujours inférieur à son niveau de 2019

Le niveau d’activité peut être estimé à partir du nombre d’heures de travail rémunérées et déclarées par les employeurs du secteur privé qui traduit à la fois le recul du nombre de contrats ou des heures réalisées par les contrats existants et le recours au chômage partiel.

Au niveau national, la situation sanitaire encore fragile en début d’année et les mesures d’endiguement toujours en vigueur brident l’activité économique jusqu’à fin avril. Au 1er trimestre 2021, l’activité économique française se situe encore à 95 % de son niveau au 1er trimestre 2019. L’industrie reste fragilisée essentiellement dans la production des matériels de transports dont l’activité est inférieure de 12 % par rapport au 1er trimestre 2019. Dans le secteur du commerce, le ralentissement s’établit à - 3 %. Mais c’est surtout dans l’hébergement&restauration, toujours impacté par les fermetures prolongées d’établissements, que les pertes d’activité sont les plus importantes (- 56 % par rapport au 1er trimestre 2019).

En région, la perte d’activité tous secteurs confondus s’élève à 7 % au 1er trimestre 2021, par rapport à la même période de 2019. Au cours de ce trimestre, le déficit d’heures rémunérées se creuse progressivement de 2 points entre janvier et mars où il atteint 8 % (figure 2). Le nombre d’heures travaillées dans l’hébergement-restauration dont la majeure partie des établissements sont fermés depuis fin octobre, est amputé de 56 % par rapport à son niveau 2019, déficit identique à celui du niveau national. Il en va de même dans la fabrication des denrées alimentaires-boissons&tabac, où le recul atteint 17 % (- 1 % au plan national) et 30 % dans la fabrication de matériel de transports. Le commerce cède également 6 % à son niveau 2019, soit le double de la moyenne nationale. À l’inverse, la construction renoue avec un meilleur niveau d’emploi, supérieur de 6 points à celui de 2019, l’écart est deux fois plus important qu’en France.

En avril, la perte s’accentue au niveau national (- 8 %) dans un contexte d’aggravation de l’épidémie. À partir du 5 avril, les limitations de déplacements inter-régionaux qui concernaient dix-neuf départements, s’étendent à l’ensemble du territoire métropolitain, ainsi que l’éventail de mesures de reconfinement, commerces « non essentiels » à nouveau fermés, télétravail systématique et couvre-feu. Le déficit s’accentue d’autant plus dans l’hébergement-restauration que le mois marque généralement l’avant-saison estivale.

Dans l’île, le nombre d’heures rémunérées chute de 16 % par rapport à avril 2019, positionnant une nouvelle fois la Corse en tête des régions les plus impactées loin devant PACA (5 points d’écart). La situation n’est guère plus favorable en mai (- 14 %) où le déficit régional est le double du national. Le territoire est à nouveau le plus pénalisé dans le secteur hébergement-restauration (- 70 % en avril). En mai, il ne fonctionnerait encore qu’à moitié de ses capacités d’avant crise.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Corse

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Corse (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchand Ensemble - Corse Ensemble - France hors Mayotte
janvier 20 3,6 6,2 6,9 0,7 4,0 2,7 1,9
février 20 0,4 4,0 7,4 0,9 4,0 2,3 1,8
mars 20 -22,1 -32,0 -36,4 -19,8 -8,6 -22,0 -13,3
avril 20 -45,7 -64,3 -86,1 -47,9 -19,4 -51,5 -33,2
mai 20 -31,0 -19,6 -87,1 -34,9 -12,8 -38,6 -22,4
juin 20 -17,7 -4,2 -60,7 -21,0 -4,6 -24,5 -10,3
juillet 20 -12,1 1,1 -30,1 -13,0 -1,1 -13,7 -6,8
août 20 -8,9 16,1 -21,6 -10,1 -1,6 -10,6 -4,5
septembre 20 -8,0 -0,2 -21,3 -8,4 -0,4 -8,9 -4,4
octobre 20 -6,6 0,1 -18,7 -6,3 -0,2 -6,2 -4,8
novembre 20 -14,6 1,3 -59,3 -16,7 -1,5 -15,4 -9,8
décembre 20 -13,2 -2,2 -64,1 -9,1 1,4 -11,6 -6,7
janvier 21 -9,9 7,5 -52,4 -6,5 4,0 -6,8 -5,2
février 21 -9,9 5,3 -55,0 -6,8 6,0 -7,2 -5,4
mars 21 -9,6 5,4 -58,8 -7,6 5,7 -8,3 -5,1
avril 21 -10,4 3,5 -69,8 -14,7 2,7 -16,3 -7,9
mai 21 -8,6 2,7 -50,3 -11,1 4,4 -13,7 -6,3
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Corse

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Baisse modérée du recours à l’activité partielle

Le dispositif d’activité partielle joue un rôle d’amortisseur des effets de la crise sanitaire sur le marché sur travail. Les déclarations sociales nominatives des entreprises permettent d’en mesurer précisément le degré d’utilisation et confirment que le dispositif est un outil privilégié en Corse pour résister à la crise. Par rapport au 4e trimestre 2020, le recours à l’activité partielle s’atténue en ce début d’année. Le nombre de salariés concernés par le dispositif diminue de 14 % en région. Bien que nette, cette baisse est deux fois moins rapide qu’au niveau national (- 30 %) (figure 3).

Figure 3Nombre mensuel de salariés en activité partielle en corse

Nombre mensuel de salariés en activité partielle en corse
Corse
mars-2020 35 770
avr.-2020 41 965
mai-2020 34 195
juin-2020 16 480
juil.-2020 8 910
août-2020 4 650
sept.-2020 5 460
oct.-2020 7 815
nov.-2020 15 770
déc.-2020 12 135
janv.-2021 11 180
févr.-2021 10 745
mars-2021 8 645
  • Note : données mensuelles brutes provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-DARES; extraction du SI APART

Figure 3Nombre mensuel de salariés en activité partielle en corse

  • Note : données mensuelles brutes provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-DARES; extraction du SI APART

Les embauches restreintes par le contexte sanitaire

Hors contrats d’intérim, les Déclarations Préalables à l’Embauche (DPAE) reculent de 19,4 % ce trimestre, par rapport au 1er trimestre 2019 (figure 4). L’incertitude liée au contexte sanitaire pèse encore lourdement sur les perspectives d’embauches des entreprises. Le repli est très net en janvier et février par rapport aux mêmes mois d’avant crise (- 18 % et - 13 %). En mars, les déclarations d’embauche baissent de 25 % par rapport à 2019. Sur ce mois, la situation reste quasiment aussi dégradée qu’en 2020 (+ 1 %).

Dans l’hébergement&restauration, la fermeture prolongée des établissements impacte encore lourdement les DPAE. Par rapport au 1er trimestre 2019, elles se situent au tiers de leur niveau. Dans le secteur du commerce, le repli des DPAE est bien plus modéré tout comme dans le transport&entreposage (- 7 % par rapport à 2019).

En avril, les intentions d’embauches sont réduites de moitié par rapport à leur niveau de 2019. Dans l’hébergement-restauration, elles retrouvent à peine un quart de leur niveau d’avant crise. Parallèlement, par rapport à 2019, le recul s’accentue dans le commerce. Il atteint 47 % en raison du nouveau confinement et des fermetures qui en découlent. Dans ces deux secteurs, le retrait reste toutefois moins fort qu’en 2020 davantage touché par les mesures d’endiguements de la pandémie.

Figure 4Nombre de déclarations préalables à l’embauche en 2019, 2020, 2021

Nombre de déclarations préalables à l’embauche en 2019, 2020, 2021
Mois 2019 2020 2021
Janv. 4 703 4 656 3 858
fév. 3 711 4 113 3 244
mars 5 690 4 229 4 266
avril 10 995 1 617 5 197
mai 10 353 2 801
juin 10 628 10 509
juil. 11 942 12 905
août 5 625 5 550
sept. 6 723 6 369
oct. 5 620 5 325
nov. 4 424 3 376
dec. 4 016 2 966
  • Source : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2019, 2020, 2021

Figure 4Nombre de déclarations préalables à l’embauche en 2019, 2020, 2021

  • Source : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2019, 2020, 2021

Les demandeurs d’emploi plus nombreux

Au 1er trimestre 2021 en Corse, 20 900 personnes sont inscrites à pôle emploi et tenues de rechercher activement un emploi (catégorie A, B et C ; données corrigées des variations saisonnières). Dans la région, le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 1,5 % ce trimestre (- 0,1 % au national). Cependant le nombre de demandeurs inscrits en catégorie A, sans emploi et tenus d'accomplir des actes positifs de recherche d’emploi, continue de reculer (- 2 % au 1er trimestre).

La hausse trimestrielle des demandeurs d’emploi ABC concerne toutes les tranches d’âges et plus particulièrement les hommes (+ 2,6 % contre + 0,6 % chez les femmes). Plus marquée chez les moins de 25 ans, où elle atteint 3,8 %. La hausse s’établit à 0,8 % chez les 50 ans ou plus et à 1,4 % parmi les demandeurs des âges intermédiaires. Le nombre de personnes inscrites depuis un an ou plus, déjà orienté à la hausse par le passé progresse encore de 3,3 % soulignant la difficulté dans ce contexte de renouer avec l’emploi.

Par rapport à la situation d’avant crise, le nombre de demandeurs d’emploi ABC régresse sur l’île de 4,9 % contrairement à la tendance nationale orientée à la hausse (+ 1,7 %). Pour les demandeurs d’emploi de catégorie A, le recul par rapport à la situation d’avant crise (au 1er trimestre 2019) est de 10,5 %.

Les dépenses par cartes bancaires dynamiques

En Corse, les achats effectués par carte bancaire restent bien orientés tout au long du 1er trimestre et au-delà. Ils gardent le cap depuis le déconfinement généralisé et la période des fêtes de fin d’année (figure 5). Ainsi, en glissement annuel par rapport à 2019, ce mode de consommation progresse en Corse entre 3 % et 16 % au cours des 12 premières semaines de 2021. À l’échelon national, les dépenses restent fluctuantes et peinent à retrouver leur niveau de 2019. En effet, dès mars, dix-neuf départements sont déjà concernés par la fermeture de commerces « non essentiels ».

En avril, l’annonce d’un confinement généralisé à l’ensemble du territoire met ponctuellement un terme à l’embellie régionale. Le déficit des dépenses se creuse alors de façon plus prononcée qu’au niveau national. Au moment du déconfinement (la semaine du 10 mai), les dépenses réalisées par carte bancaire se redressent à nouveau et progressent jusqu’à 25 % la dernière semaine du mois. Le gain est encore de 15 % à la mi-juin par rapport à la même période de 2019.

Figure 5Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)

Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)
année semaine premier jour de la semaine Corse France entière
2020 2 06/01/2020 5,6 3,3
2020 3 13/01/2020 7,9 4,1
2020 4 20/01/2020 6,2 6,9
2020 5 27/01/2020 7,6 4,5
2020 6 03/02/2020 5,3 2,8
2020 7 10/02/2020 5,1 2,3
2020 8 17/02/2020 6,4 4,0
2020 9 24/02/2020 4,8 0,0
2020 10 02/03/2020 3,4 4,1
2020 11 09/03/2020 8,9 8,3
2020 12 16/03/2020 -32,5 -40,5
2020 13 23/03/2020 -54,4 -57,9
2020 14 30/03/2020 -52,7 -54,4
2020 15 06/04/2020 -46,4 -46,6
2020 16 13/04/2020 -53,9 -48,4
2020 17 20/04/2020 -51,1 -41,5
2020 18 27/04/2020 -53,5 -44,9
2020 19 04/05/2020 -44,6 -34,4
2020 20 11/05/2020 -6,6 3,9
2020 21 18/05/2020 -22,5 -1,2
2020 22 25/05/2020 -22,4 2,9
2020 23 01/06/2020 -22,3 2,5
2020 24 08/06/2020 -25,0 4,3
2020 25 15/06/2020 -14,4 7,2
2020 26 22/06/2020 -14,8 -4,2
2020 27 29/06/2020 -9,1 -1,5
2020 28 06/07/2020 -5,0 6,0
2020 29 13/07/2020 2,3 8,7
2020 30 20/07/2020 1,1 12,1
2020 31 27/07/2020 0,0 5,8
2020 32 03/08/2020 5,7 15,5
2020 33 10/08/2020 8,1 12,4
2020 34 17/08/2020 13,1 11,0
2020 35 24/08/2020 12,1 4,9
2020 36 31/08/2020 13,0 6,0
2020 37 07/09/2020 11,3 5,4
2020 38 14/09/2020 15,1 4,6
2020 39 21/09/2020 9,5 0,8
2020 40 28/09/2020 11,9 0,9
2020 41 05/10/2020 11,2 2,4
2020 42 12/10/2020 13,5 7,3
2020 43 19/10/2020 13,6 2,2
2020 44 26/10/2020 4,1 -2,4
2020 45 02/11/2020 -28,8 -33,5
2020 46 09/11/2020 -23,1 -29,7
2020 47 16/11/2020 -20,6 -28,4
2020 48 23/11/2020 -18,1 -27,0
2020 49 30/11/2020 17,0 4,7
2020 50 07/12/2020 10,4 -1,7
2020 51 14/12/2020 1,1 -7,7
2020 52 21/12/2020 0,4 -1,7
2020 53 28/12/2020 2,9 -3,3
2021 1 04/01/2021 3,5 -5,5
2021 2 11/01/2021 8,4 -6,3
2021 3 18/01/2021 14,9 4,4
2021 4 25/01/2021 16,8 3,0
2021 5 01/02/2021 7,0 -7,2
2021 6 08/02/2021 8,5 -6,3
2021 7 15/02/2021 10,2 -4,3
2021 8 22/02/2021 7,7 -6,6
2021 9 01/03/2021 12,1 0,1
2021 10 08/03/2021 10,0 -1,9
2021 11 15/03/2021 15,8 1,9
2021 12 22/03/2021 -4,3 -21,6
2021 13 29/03/2021 20,7 4,6
2021 14 05/04/2021 -23,9 -24,5
2021 15 12/04/2021 -19,2 -15,5
2021 16 19/04/2021 -21,3 -13,0
2021 17 26/04/2021 -32,9 -22,8
2021 18 03/05/2021 -13,3 -7,7
2021 19 10/05/2021 1,2 -10,2
2021 20 17/05/2021 25,7 11,5
2021 21 24/05/2021 16,5 12,0
2021 22 31/05/2021 7,2 9,4
2021 23 07/06/2021 15,4 17,4
2021 24 14/06/2021 22,2 14,4
  • Sources : Cartes bancaires CB, calculs Insee.

Figure 5Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)

  • Note : transactions par carte bancaire CB en face-à-face qui n'incluent pas la vente à distance (internet). Les traits pointillés permettent d'identifier les périodes pendant lesquelles les commerces « non-essentiels » étaient fermés sur l'ensemble du territoire métropolitain. Le trait vertical plein indique la dernière semaine de 2020.
  • Champ : France
  • Sources : Cartes bancaires CB, calculs Insee.

Les créations d’entreprises au ralenti

Au 1er trimestre 2021, 1 380 entreprises sont créées en Corse (données corrigées des variations saisonnières), en repli de 2,2 % par rapport au trimestre précédent. La baisse amorcée au 4e trimestre (- 5,5 %) s’atténue ainsi de plus de 3 points mais s’inscrit toujours en sens contraire de la tendance nationale (+ 1,8 %) (figure 6).

Sur l’île, la construction enregistre une nouvelle baisse de 11,5 % ce trimestre. Toutefois, dans le commerce-transport-hébergement-restauration, la diminution des créations s’atténue nettement (- 1,3 % après - 7,0 %). Le repli est fort également dans les services (- 1,9 % après - 4,7 %) et l’industrie maintient le bon cap avec une hausse de 15,3 %. Cumulées sur un an, 4 900 créations d’entreprises sont enregistrées dans la région (données brutes), soit une hausse de 4,3 % par rapport au précédent trimestre.

Par rapport au 1er trimestre 2019 (avant crise), les créations d’entreprises augmentent de 12,1 % en Corse, croissance nettement inférieure au niveau national (+ 28,8 %).

Figure 6Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Corse hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Corse y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 101,6 98,9 91,1 91,9
2ᵉ trim. 2011 101,8 98,7 94,2 92,4
3ᵉ trim. 2011 108,1 99,6 95,8 92,9
4ᵉ trim. 2011 102,1 99,2 94,7 93,3
1ᵉ trim. 2012 94,5 95,4 94,9 94,6
2ᵉ trim. 2012 100,9 92,3 95,5 93,5
3ᵉ trim. 2012 91,0 92,6 94,4 93,4
4ᵉ trim. 2012 106,5 92,6 94,9 90,5
1ᵉ trim. 2013 114,5 100,1 91,0 90,9
2ᵉ trim. 2013 115,2 101,7 89,4 91,6
3ᵉ trim. 2013 119,9 101,9 94,4 90,4
4ᵉ trim. 2013 117,6 103,4 91,0 92,3
1ᵉ trim. 2014 112,5 103,3 91,1 92,6
2ᵉ trim. 2014 121,2 104,4 97,2 92,8
3ᵉ trim. 2014 122,9 103,1 95,4 94,5
4ᵉ trim. 2014 107,6 102,2 90,3 93,8
1ᵉ trim. 2015 92,6 93,6 84,6 88,0
2ᵉ trim. 2015 95,4 94,3 91,4 88,5
3ᵉ trim. 2015 95,8 97,4 87,0 89,2
4ᵉ trim. 2015 101,6 97,6 90,9 90,0
1ᵉ trim. 2016 108,3 102,1 95,4 92,3
2ᵉ trim. 2016 113,2 103,6 90,6 95,2
3ᵉ trim. 2016 105,1 102,5 89,6 93,5
4ᵉ trim. 2016 113,4 104,1 90,6 92,6
1ᵉ trim. 2017 108,5 104,5 91,2 95,2
2ᵉ trim. 2017 114,1 104,9 95,4 96,2
3ᵉ trim. 2017 120,1 107,0 94,5 101,5
4ᵉ trim. 2017 131,2 111,5 105,0 108,0
1ᵉ trim. 2018 128,6 111,8 107,7 112,1
2ᵉ trim. 2018 127,5 113,4 107,6 116,9
3ᵉ trim. 2018 124,7 111,6 104,5 117,5
4ᵉ trim. 2018 133,9 112,7 109,3 121,9
1ᵉ trim. 2019 162,6 121,6 119,9 133,9
2ᵉ trim. 2019 163,3 120,1 116,5 134,5
3ᵉ trim. 2019 172,5 120,8 128,2 138,7
4ᵉ trim. 2019 166,5 121,8 130,3 146,9
1ᵉ trim. 2020 155,0 115,4 114,0 130,0
2ᵉ trim. 2020 82,7 84,6 73,0 110,1
3ᵉ trim. 2020 178,3 131,4 144,7 167,3
4ᵉ trim. 2020 174,8 131,6 137,5 169,2
1ᵉ trim. 2021 162,8 135,8 134,5 172,3
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Logements autorisés et commencés, un repli encore marqué

Au 1er trimestre 2021, les autorisations de construire régressent encore dans l’île, mais plus faiblement qu’au 4e trimestre. Le nombre de logements autorisés à la construction, en cumul annuel, décroît de 2,2 %, pour s’établir à un niveau de 3 100 permis validés fin mars (figure 7). Par rapport au 1er trimestre 2019, le nombre d’autorisations cumulées sur un an, reste en retrait de 54 % en Corse face à un repli de 14 % en France hors Mayotte.

Le nombre de logements commencés, également en régression de 2,9 % au 1er trimestre, s’établit à 3 400 mises en chantier en cumul annuel fin mars.

Par rapport à la même période de 2019, il recule de 17 %, traduisant encore une activité bien plus fragilisée qu’au niveau national (- 7 %) (figure 8).

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 98,5 101,6
févr. 2011 88,2 101,8
mars 2011 89,7 101,2
avr. 2011 89,7 101,0
mai 2011 89,7 102,6
juin 2011 92,6 102,9
juil. 2011 88,2 103,1
août 2011 86,8 104,3
sept. 2011 91,2 105,8
oct. 2011 91,2 106,5
nov. 2011 91,2 107,5
déc. 2011 89,7 108,6
janv. 2012 88,2 108,4
févr. 2012 86,8 108,6
mars 2012 89,7 108,5
avr. 2012 89,7 109,0
mai 2012 86,8 107,7
juin 2012 83,8 107,2
juil. 2012 88,2 106,4
août 2012 88,2 106,7
sept. 2012 86,8 104,5
oct. 2012 86,8 104,0
nov. 2012 86,8 102,9
déc. 2012 86,8 101,1
janv. 2013 88,2 101,3
févr. 2013 92,6 102,8
mars 2013 92,6 103,1
avr. 2013 92,6 101,3
mai 2013 91,2 99,4
juin 2013 89,7 97,7
juil. 2013 86,8 95,7
août 2013 83,8 92,5
sept. 2013 76,5 91,0
oct. 2013 70,6 90,4
nov. 2013 67,6 89,6
déc. 2013 64,7 88,7
janv. 2014 61,8 86,6
févr. 2014 57,4 83,5
mars 2014 48,5 82,6
avr. 2014 48,5 81,4
mai 2014 48,5 81,4
juin 2014 48,5 81,4
juil. 2014 50,0 81,8
août 2014 52,9 81,6
sept. 2014 52,9 81,8
oct. 2014 52,9 80,9
nov. 2014 52,9 80,0
déc. 2014 52,9 79,8
janv. 2015 50,0 79,6
févr. 2015 48,5 79,1
mars 2015 52,9 78,2
avr. 2015 52,9 79,1
mai 2015 52,9 78,6
juin 2015 52,9 79,5
juil. 2015 50,0 79,4
août 2015 51,5 80,3
sept. 2015 51,5 81,1
oct. 2015 55,9 81,7
nov. 2015 70,6 83,7
déc. 2015 107,4 84,9
janv. 2016 107,4 85,2
févr. 2016 114,7 86,6
mars 2016 114,7 86,9
avr. 2016 117,6 88,0
mai 2016 114,7 89,9
juin 2016 116,2 90,3
juil. 2016 113,2 91,3
août 2016 110,3 92,4
sept. 2016 111,8 94,5
oct. 2016 110,3 95,2
nov. 2016 95,6 96,1
déc. 2016 63,2 97,2
janv. 2017 69,1 97,9
févr. 2017 66,2 98,1
mars 2017 70,6 100,3
avr. 2017 67,6 100,1
mai 2017 72,1 100,9
juin 2017 76,5 102,0
juil. 2017 91,2 103,4
août 2017 91,2 103,7
sept. 2017 91,2 104,0
oct. 2017 89,7 104,5
nov. 2017 89,7 103,6
déc. 2017 88,2 103,3
janv. 2018 85,3 103,5
févr. 2018 82,4 104,0
mars 2018 77,9 102,7
avr. 2018 79,4 102,7
mai 2018 82,4 102,5
juin 2018 83,8 101,0
juil. 2018 72,1 99,7
août 2018 72,1 99,3
sept. 2018 82,4 98,4
oct. 2018 85,3 98,2
nov. 2018 92,6 98,0
déc. 2018 95,6 96,6
janv. 2019 97,1 96,3
févr. 2019 100,0 94,8
mars 2019 100,0 94,1
avr. 2019 101,5 94,4
mai 2019 97,1 93,8
juin 2019 94,1 93,6
juil. 2019 92,6 94,1
août 2019 94,1 93,2
sept. 2019 85,3 92,0
oct. 2019 82,4 92,6
nov. 2019 76,5 92,5
déc. 2019 72,1 94,1
janv. 2020 69,1 94,8
févr. 2020 66,2 95,8
mars 2020 66,2 95,4
avr. 2020 60,3 90,8
mai 2020 54,4 87,4
juin 2020 52,9 86,3
juil. 2020 51,5 84,0
août 2020 50,0 83,4
sept. 2020 50,0 83,6
oct. 2020 48,5 82,3
nov. 2020 47,1 82,5
déc. 2020 45,6 81,3
janv. 2021 45,6 80,5
févr. 2021 47,1 80,1
mars 2021 45,6 81,0
avr. 2021 50,0 85,1
mai 2021 51,5 88,5
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 100,0 101,4
févr. 2011 100,0 102,3
mars 2011 102,4 103,5
avr. 2011 100,0 103,9
mai 2011 104,8 105,0
juin 2011 104,8 103,8
juil. 2011 100,0 103,4
août 2011 102,4 102,9
sept. 2011 104,8 102,3
oct. 2011 109,5 101,3
nov. 2011 119,0 102,9
déc. 2011 119,0 104,2
janv. 2012 116,7 103,7
févr. 2012 135,7 103,5
mars 2012 138,1 103,8
avr. 2012 135,7 102,2
mai 2012 131,0 99,8
juin 2012 131,0 100,0
juil. 2012 131,0 99,5
août 2012 135,7 98,8
sept. 2012 128,6 96,8
oct. 2012 126,2 96,2
nov. 2012 116,7 92,7
déc. 2012 116,7 92,6
janv. 2013 121,4 92,3
févr. 2013 102,4 92,5
mars 2013 100,0 91,5
avr. 2013 104,8 92,4
mai 2013 107,1 92,7
juin 2013 107,1 92,6
juil. 2013 104,8 92,3
août 2013 100,0 91,9
sept. 2013 97,6 92,0
oct. 2013 92,9 90,5
nov. 2013 95,2 89,4
déc. 2013 92,9 86,6
janv. 2014 95,2 86,2
févr. 2014 90,5 84,7
mars 2014 92,9 83,4
avr. 2014 88,1 83,1
mai 2014 85,7 82,5
juin 2014 83,3 81,6
juil. 2014 83,3 81,7
août 2014 83,3 81,4
sept. 2014 83,3 81,4
oct. 2014 85,7 81,3
nov. 2014 81,0 81,4
déc. 2014 81,0 81,6
janv. 2015 71,4 80,9
févr. 2015 69,0 81,1
mars 2015 64,3 81,0
avr. 2015 66,7 80,2
mai 2015 69,0 79,6
juin 2015 69,0 80,2
juil. 2015 71,4 79,8
août 2015 76,2 80,2
sept. 2015 73,8 80,6
oct. 2015 69,0 80,8
nov. 2015 66,7 81,8
déc. 2015 66,7 82,9
janv. 2016 69,0 83,2
févr. 2016 76,2 84,4
mars 2016 81,0 83,7
avr. 2016 78,6 84,5
mai 2016 78,6 86,6
juin 2016 81,0 86,8
juil. 2016 81,0 87,1
août 2016 78,6 87,2
sept. 2016 88,1 87,6
oct. 2016 111,9 88,6
nov. 2016 114,3 89,3
déc. 2016 114,3 90,2
janv. 2017 116,7 92,1
févr. 2017 111,9 92,8
mars 2017 116,7 95,8
avr. 2017 119,0 97,0
mai 2017 119,0 97,2
juin 2017 114,3 98,5
juil. 2017 116,7 100,3
août 2017 116,7 100,9
sept. 2017 107,1 101,6
oct. 2017 88,1 102,3
nov. 2017 92,9 103,6
déc. 2017 92,9 105,8
janv. 2018 97,6 105,4
févr. 2018 95,2 105,0
mars 2018 92,9 103,8
avr. 2018 92,9 103,2
mai 2018 90,5 102,8
juin 2018 90,5 102,4
juil. 2018 88,1 101,3
août 2018 88,1 100,8
sept. 2018 88,1 100,0
oct. 2018 90,5 100,0
nov. 2018 88,1 98,8
déc. 2018 92,9 96,7
janv. 2019 88,1 96,4
févr. 2019 92,9 96,2
mars 2019 97,6 95,7
avr. 2019 102,4 95,7
mai 2019 102,4 95,3
juin 2019 104,8 94,5
juil. 2019 109,5 94,7
août 2019 111,9 94,5
sept. 2019 111,9 94,6
oct. 2019 111,9 93,8
nov. 2019 109,5 93,8
déc. 2019 111,9 93,7
janv. 2020 111,9 94,2
févr. 2020 109,5 94,0
mars 2020 102,4 91,9
avr. 2020 100,0 87,6
mai 2020 100,0 86,3
juin 2020 100,0 86,6
juil. 2020 92,9 86,5
août 2020 92,9 87,3
sept. 2020 88,1 86,9
oct. 2020 83,3 86,9
nov. 2020 83,3 86,5
déc. 2020 83,3 85,9
janv. 2021 81,0 84,9
févr. 2021 78,6 85,2
mars 2021 81,0 89,0
avr. 2021 81,0 93,1
mai 2021 78,6 94,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le transport maritime de marchandises…

Au 1er trimestre 2021, le trafic total dans le transport maritime de fret s’établit à 472 400 tonnes transportées. En cumul annuel, par rapport au 4e trimestre 2020, il augmente de 0,5 %. Les échanges progressent à la fois avec le continent (+ 0,5 %) et avec l’étranger (+ 0,6 %).

Toutefois le trafic trimestriel ne renoue pas avec celui de la même période de 2019 (- 12 %) (figure 9). En repli de 2 % avec l’étranger, le transport maritime de fret cède encore 13 % dans les échanges avec la France. Si les fluctuations des mois de janvier (- 11 % par rapport au même mois de 2019) et février (- 15 %) traduisent encore des incertitudes sur le plan sanitaire, le déficit se réduit en mars (- 9 %), en particulier grâce aux échanges avec l’étranger.

Figure 9Trafic trimestriel de marchandises de 2019 à 2021 en tonnage

Trafic trimestriel de marchandises de 2019 à 2021 en tonnage
Période Etranger Francais
1er trimestre 2019 89 747 444 443
2ème trimestre 2019 111 273 479 033
3ème trimestre 2019 100 969 467 352
4ème trimestre 2019 74 175 462 965
1er trimestre 2020 85 759 376 552
2ème trimestre 2020 62 562 346 792
3ème trimestre 2020 83 090 428 088
4ème trimestre 2020 97 977 396 654
1er trimestre 2021 87 632 384 810
  • Note:Volume en tonnage du transport de marchandises – Échanges avec la France et avec l'étranger.
  • Source: Observatoire régional des transports de la Corse.

Figure 9Trafic trimestriel de marchandises de 2019 à 2021 en tonnage

  • Note : Volume en tonnage du transport de marchandises – Échanges avec la France et avec l'étranger.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

…et surtout de voyageurs très impactés

Toujours fragilisé par un contexte sanitaire incertain, le transport de passagers reste toujours bien en deçà de son niveau d’avant crise. Au 1er trimestre, la perte est de 40,0 % de voyageurs par rapport à la même période de 2019. En janvier et février, les trafics restent très proches de ceux de 2019 comme de ceux de 2020 dans l’aérien et dans le maritime (figure 10).

En mars, avril et mai, le nombre de voyageurs est plus élevé que celui enregistré en 2020 et cette reprise plus rapide du transport augure une saison touristique sous de meilleurs auspices que l’an passé. Mais les flux de passagers restent en retrait de 76 % par rapport à avril 2019 et de 60 % par rapport à mai 2019.

Parallèlement, au 1er trimestre 2021, le nombre de nuitées passées dans les hôtels de Corse est réduit de moitié par rapport à son niveau d’avant crise. Le confinement d’avril intensifie ce repli (- 92 % par rapport à avril 2019).

Figure 10Évolution du trafic de passagers

en nombres
Évolution du trafic de passagers (en nombres)
AIR 2019 MER 2019 AIR 2020 MER 2020 AIR 2021 MER 2021
Janv. 135 692 83 840 138 529 86 325 87 328 53 442
Fév. 121 552 77 079 134 468 89 908 76 404 52 418
Mars 152 302 105 141 65 948 42 283 77 705 58 831
Avril 336 602 239 918 5 048 3 774 81 311 58 485
Mai 401 360 260 949 12 196 22 095 96 175 170 430
Juin 551 325 474 185 113 112 149 670
Juil. 669 764 732 444 467 340 497 335
Août 766 412 1 044 542 673 248 798 058
Sept. 501 549 462 424 399 683 308 867
Oct. 317 182 226 388 240 762 176 450
Nov. 154 227 101 544 46 754 32 339
Déc. 153 265 112 752 109 237 70 246
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Figure 10Évolution du trafic de passagers

  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse
Avertissement

Les données agrégées utilisées dans cette fiche proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l’essentiel des transactions par cartes bancaires. Elles sont tirées d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité. Ces informations sont sujettes à certaines limites et diffèrent des données nationales (voir Point de conjoncture du 7 mai 2020, p. 21).

Avertissement sur le marché du travail

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. Début 2021, la quasi-stabilité du taux de chômage résulte à la fois de celle du taux d’emploi et de la persistance d’un comportement de retrait d’activité, du fait de la crise et du maintien de restrictions sanitaires. L'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge du dispositif.

Encadré 1 - Nouvelle baisse « en trompe-l’œil » du taux de chômage insulaire

Au 1er trimestre 2021, en Corse, le taux de chômage au sens du BIT baisse légèrement (- 0,2 point) et atteint un niveau historiquement bas à 6,8 %. En France hors Mayotte, le taux de chômage se stabilise (8,1 %), la recherche active d’emploi est à nouveau pénalisée par les incertitudes du contexte sanitaire (figure 11). Lors des confinements successifs, des personnes sans emploi ont cessé de rechercher activement un emploi (par exemple parce que leur secteur d’activité privilégié était à l’arrêt), ce qui suffit à ne plus les classer comme chômeurs au sens du BIT. Il resterait à l’issue du 1er trimestre un potentiel de main-d’œuvre s’étant retirée du marché du travail, de l’ordre de 200 000 personnes.

Figure 11Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Corse France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 8,8 9,2
1ᵉ trim. 2011 8,9 9,2
2ᵉ trim. 2011 8,7 9,1
3ᵉ trim. 2011 8,9 9,2
4ᵉ trim. 2011 9,0 9,3
1ᵉ trim. 2012 9,0 9,5
2ᵉ trim. 2012 9,2 9,7
3ᵉ trim. 2012 9,2 9,8
4ᵉ trim. 2012 9,6 10,2
1ᵉ trim. 2013 9,8 10,3
2ᵉ trim. 2013 10,0 10,5
3ᵉ trim. 2013 10,0 10,3
4ᵉ trim. 2013 10,0 10,1
1ᵉ trim. 2014 9,9 10,1
2ᵉ trim. 2014 10,1 10,2
3ᵉ trim. 2014 10,4 10,3
4ᵉ trim. 2014 10,7 10,5
1ᵉ trim. 2015 10,7 10,3
2ᵉ trim. 2015 10,9 10,5
3ᵉ trim. 2015 10,7 10,3
4ᵉ trim. 2015 10,4 10,2
1ᵉ trim. 2016 10,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 10,2 10,0
3ᵉ trim. 2016 10,0 9,9
4ᵉ trim. 2016 10,2 10,0
1ᵉ trim. 2017 9,8 9,6
2ᵉ trim. 2017 9,6 9,5
3ᵉ trim. 2017 9,8 9,5
4ᵉ trim. 2017 9,1 9,0
1ᵉ trim. 2018 9,5 9,2
2ᵉ trim. 2018 9,0 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,7 9,0
4ᵉ trim. 2018 8,6 8,7
1ᵉ trim. 2019 8,8 8,7
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,5
4ᵉ trim. 2019 7,9 8,1
1ᵉ trim. 2020 7,7 7,8
2ᵉ trim. 2020 7,7 7,1
3ᵉ trim. 2020 9,6 9,1
4ᵉ trim. 2020 7,0 8,0
1ᵉ trim. 2021 6,8 8,1
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 11Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Encadré 2 - Défaillances d’entreprises

Les défaillances d’entreprises restent orientées à la baisse. Les mesures de soutien à l’économie, prolongées tout au long du 1er trimestre 2021 et au-delà préservent toujours l’entrepreneuriat et limitent les dépôts de bilan. En cumul sur 12 mois, la Corse enregistre 167 défaillances d’entreprises fin mars, soit une baisse de 59 % par rapport à la fin mars 2019. Les secteurs de la construction, de l’hébergement&restauration, et du commerce sont les plus concernés et représentent les deux tiers des liquidations.

Encadré 3 - Contexte international – En 2021, l’activité économique dépend encore largement des conditions sanitaires

Début 2021, la conjoncture économique est restée marquée par la crise sanitaire, avec des contrastes entre les pays. Aux États-Unis, le rebond économique a été porté par l’allègement des restrictions sanitaires et les plans de relance massifs, tandis que l’activité chinoise s’est appuyée sur la vigueur de ses exportations. À l’inverse en Europe, les restrictions ont pesé sur l’activité, en recul dans les principales économies et particulièrement en Allemagne et au Royaume-Uni, soumis à des confinements. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’activité économique se redresserait dans les principales économies européennes, sous l’hypothèse de stabilisation de la situation sanitaire.

Encadré 4 - Contexte national – En France, l’activité a stagné au premier trimestre 2021, marqué par un renforcement progressif des restrictions sanitaires

La dégradation de la situation sanitaire a conduit au premier trimestre à un renforcement progressif des mesures de restrictions (couvre-feu avancé à 18h, fermetures de centres commerciaux, confinements locaux). Dans ce contexte, l’activité a stagné (- 0,1 % par rapport au trimestre précédent, soit - 4,7 % par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019), se dégradant légèrement au mois le mois, notamment dans les services. La consommation des ménages a été quasi-stable elle aussi (+ 0,1 % par rapport au trimestre précédent, soit - 6,8 % sous son niveau d’avant-crise). En particulier, les restrictions ont pénalisé la consommation de biens, après son dynamisme de fin 2020, tandis que les fermetures d’activité mises en place à l’automne 2020 et maintenues tout l’hiver ont continué de plomber la consommation en hébergement-restauration et en services de transport ou de loisirs.

Publication rédigée par :Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)

Pour en savoir plus

« Retour en surface », Note de conjoncture - juillet 2021

Tableau de bord de conjoncture Corse

Ouvrir dans un nouvel ongletAcoss-Urssaf,publications de la région Corse