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Insee Conjoncture Occitanie · Juillet 2021 · n° 28
Insee Conjoncture OccitanieL’emploi se redresse au premier trimestre Note de conjoncture régionale – 1ᵉʳ trimestre 2021

Séverine Bertrand, Jean-Paul Héran, François Hild, Noémie Morénillas (Insee)

Au premier trimestre 2021, l’emploi salarié repart à la hausse en Occitanie comme en France, après avoir marqué le pas en fin d’année, et retrouve presque son niveau d’avant-crise. La région compte 11 000 emplois de plus qu’au trimestre précédent. L’emploi progresse notamment dans la construction, le commerce et les services aux entreprises et aux particuliers. Il se stabilise dans l’industrie malgré un nouveau repli dans la fabrication de matériels de transport. Il baisse encore dans l'intérim et dans l’hébergement-restauration.

Avec le troisième confinement, l’activité, approchée par le nombre d’heures de travail rémunérées, baisse de 7 % en avril par rapport au même mois de 2019. La baisse est proche de celle enregistrée au niveau national et beaucoup plus faible que celle induite par le premier confinement (- 34 %).

L’activité touristique, encore fortement ralentie au premier trimestre, pâtit des restrictions de déplacement lors de ce troisième confinement. En avril, la fréquentation des hôtels d’Occitanie est en baisse de 78 % par rapport à avril 2019.

Suite au déconfinement qui s’accompagne de la réouverture de l’ensemble des commerces, la consommation des ménages rebondit nettement à compter de la mi-mai.

Insee Conjoncture Occitanie
No 28
Paru le :Paru le08/07/2021

L’emploi salarié repart à la hausse

Au premier trimestre 2021, l’emploi salarié en Occitanie progresse, avec 11 000 emplois créés, après une stabilité au trimestre précédent. La hausse s’établit à 0,5 % sur le trimestre. Fin mars 2021, l’emploi salarié total s’approche de son niveau d’avant-crise (- 0,5 % par rapport à fin 2019). Pour la France hors Mayotte, la hausse est plus modérée : + 0,3 % sur le trimestre, et l’emploi salarié reste inférieur de 0,8 % à son niveau de fin 2019 (figure 1).

La croissance de l’emploi dans la région est essentiellement due à l’emploi privé avec 10 700 salariés supplémentaires par rapport au trimestre précédent (+ 0,7 %). L’emploi public est relativement stable sur la période (+ 0,1 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Occitanie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Occitanie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,0 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,5 100,3 100,6 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,4 100,2 100,6 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,4 100,3 100,6 100,4
1ᵉ trim. 2012 100,7 100,3 100,8 100,4
2ᵉ trim. 2012 100,8 100,3 100,9 100,3
3ᵉ trim. 2012 100,7 100,1 100,6 100,1
4ᵉ trim. 2012 100,6 100,0 100,6 99,9
1ᵉ trim. 2013 100,8 100,0 100,6 99,9
2ᵉ trim. 2013 100,7 99,9 100,4 99,7
3ᵉ trim. 2013 101,0 100,1 100,7 99,8
4ᵉ trim. 2013 101,3 100,4 100,8 99,9
1ᵉ trim. 2014 101,4 100,4 100,7 99,9
2ᵉ trim. 2014 101,5 100,4 100,8 99,9
3ᵉ trim. 2014 101,6 100,3 100,8 99,8
4ᵉ trim. 2014 101,8 100,4 101,0 99,8
1ᵉ trim. 2015 101,8 100,4 101,1 99,8
2ᵉ trim. 2015 102,2 100,6 101,4 100,0
3ᵉ trim. 2015 102,3 100,7 101,5 100,1
4ᵉ trim. 2015 102,7 100,9 102,0 100,3
1ᵉ trim. 2016 103,0 101,1 102,4 100,5
2ᵉ trim. 2016 103,4 101,3 102,8 100,8
3ᵉ trim. 2016 103,9 101,6 103,3 101,1
4ᵉ trim. 2016 104,4 101,7 103,8 101,3
1ᵉ trim. 2017 104,9 102,1 104,4 101,8
2ᵉ trim. 2017 105,4 102,4 105,0 102,2
3ᵉ trim. 2017 105,7 102,7 105,5 102,6
4ᵉ trim. 2017 106,2 103,1 106,1 103,2
1ᵉ trim. 2018 106,6 103,2 106,6 103,3
2ᵉ trim. 2018 106,8 103,3 106,9 103,5
3ᵉ trim. 2018 107,0 103,4 107,2 103,7
4ᵉ trim. 2018 107,4 103,7 107,6 104,1
1ᵉ trim. 2019 108,1 104,1 108,5 104,6
2ᵉ trim. 2019 108,5 104,3 108,9 104,8
3ᵉ trim. 2019 108,9 104,5 109,4 105,1
4ᵉ trim. 2019 109,2 104,9 109,7 105,5
1ᵉ trim. 2020 107,2 102,9 107,2 102,9
2ᵉ trim. 2020 106,4 102,0 106,4 102,2
3ᵉ trim. 2020 108,1 103,8 108,1 103,9
4ᵉ trim. 2020 108,1 103,7 108,2 103,7
1ᵉ trim. 2021 108,7 104,0 108,9 104,2
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au premier trimestre 2021, tous les départements d’Occitanie créent de l’emploi, à l’exception de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées où l’emploi reste stable (figure 2). La hausse est très marquée dans le Tarn (+ 1,1 %, soit + 1 200 emplois sur le trimestre), et dans le Gard (+ 0,8 %, soit + 1 700 emplois). Après la forte baisse du trimestre précédent, l’emploi progresse à nouveau en Haute-Garonne (+ 0,6 %, soit + 3 400 emplois). Dans l’Hérault, il augmente de 0,5 % au cours du trimestre (+ 2 000 salariés).

Fin mars 2021, l’emploi dans les Hautes-Pyrénées reste nettement en dessous de son niveau d’avant-crise (- 3,3 %). C’est aussi le cas en Ariège (- 1,3 %), en Haute-Garonne (- 1,1 %), et dans une moindre mesure dans le Lot (- 0,8 %) et dans le Gers (- 0,7 %). Il s’en approche dans l’Aude et l’Hérault (- 0,2 %). En revanche, dans les autres départements, l’emploi rattrape voire dépasse le niveau de fin 2019, en particulier dans le Gard (+ 0,8 %), la Lozère (+ 0,6 %) et le Tarn (+ 0,6 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2020T4 2021T1
Ariège 0,0 0,0
Aude 0,6 0,6
Aveyron 0,6 0,2
Gard 0,6 0,8
Haute-Garonne -0,9 0,6
Gers -0,3 0,2
Hérault 0,2 0,5
Lot 0,0 0,6
Lozère 0,7 0,3
Hautes-Pyrénées 0,4 0,0
Pyrénées-Orientales 0,5 0,5
Tarn 0,2 1,1
Tarn-et-Garonne 0,1 0,7
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Léger repli de l’emploi intérimaire

L’emploi intérimaire enregistre un repli de 0,8 % au premier trimestre, alors qu’il progressait depuis trois trimestres consécutifs (figure 3). L’intérim perd ainsi 400 emplois par rapport au trimestre précédent. En revanche, au niveau national, l’emploi intérimaire augmente légèrement (+ 0,3 %). En Occitanie, l’emploi intérimaire reste inférieur de 11 % à son niveau d’avant-crise, fin 2019. Au premier trimestre, l’intérim recule dans l’ensemble des secteurs utilisateurs : de 1,0 % dans la construction, de 0,6 % dans l’industrie, et de 0,4 % dans le tertiaire.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 103,5 101,1
2ᵉ trim. 2011 111,3 101,5
3ᵉ trim. 2011 106,5 100,1
4ᵉ trim. 2011 102,4 99,4
1ᵉ trim. 2012 98,5 95,0
2ᵉ trim. 2012 94,4 92,0
3ᵉ trim. 2012 90,9 88,0
4ᵉ trim. 2012 89,2 85,4
1ᵉ trim. 2013 90,1 88,2
2ᵉ trim. 2013 86,6 87,2
3ᵉ trim. 2013 89,4 89,8
4ᵉ trim. 2013 89,4 90,3
1ᵉ trim. 2014 89,0 89,3
2ᵉ trim. 2014 88,5 91,2
3ᵉ trim. 2014 89,3 88,9
4ᵉ trim. 2014 91,4 90,1
1ᵉ trim. 2015 90,3 89,7
2ᵉ trim. 2015 95,7 93,4
3ᵉ trim. 2015 98,4 97,0
4ᵉ trim. 2015 99,6 99,6
1ᵉ trim. 2016 96,9 99,3
2ᵉ trim. 2016 100,8 102,2
3ᵉ trim. 2016 104,8 105,5
4ᵉ trim. 2016 109,2 110,8
1ᵉ trim. 2017 114,5 115,4
2ᵉ trim. 2017 117,7 120,3
3ᵉ trim. 2017 121,5 124,4
4ᵉ trim. 2017 130,1 130,8
1ᵉ trim. 2018 130,2 129,6
2ᵉ trim. 2018 126,7 127,9
3ᵉ trim. 2018 129,3 127,8
4ᵉ trim. 2018 127,8 126,5
1ᵉ trim. 2019 129,0 127,4
2ᵉ trim. 2019 129,5 127,0
3ᵉ trim. 2019 129,0 126,5
4ᵉ trim. 2019 129,0 126,0
1ᵉ trim. 2020 73,0 75,3
2ᵉ trim. 2020 98,9 92,5
3ᵉ trim. 2020 113,2 113,5
4ᵉ trim. 2020 115,5 119,3
1ᵉ trim. 2021 114,5 119,6
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi accélère dans la construction et se stabilise dans l’industrie

Hors intérimaires, la croissance de l’emploi accélère dans la construction au premier trimestre (+ 1,6 %), avec 2 000 emplois supplémentaires. Le secteur crée de l’emploi dans tous les départements, et particulièrement dans le Tarn (+ 3,0 %). La construction reste ainsi le secteur où l’emploi a le plus progressé par rapport à fin 2019, avec un niveau d’emploi supérieur de 3,9 % (figure 4).

Dans l’industrie, l’emploi se stabilise ce trimestre après une baisse ininterrompue depuis le début de la crise en 2020. Au premier trimestre 2021, les pertes d’effectifs dans la fabrication de matériels de transports restent fortes (- 1,4 %, soit 700 emplois en moins), mais sont compensées en partie par les créations d’emploi dans le secteur agroalimentaire (+ 1,4 %, soit + 600 emplois) et dans les industries extractives (+ 0,6 %, soit + 200 emplois).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,2 99,9 100,2 99,8
2ᵉ trim. 2011 100,1 99,8 100,8 100,1
3ᵉ trim. 2011 99,4 100,2 100,9 99,9
4ᵉ trim. 2011 99,1 100,2 100,8 100,1
1ᵉ trim. 2012 98,5 100,9 101,3 100,3
2ᵉ trim. 2012 97,8 101,0 101,6 100,8
3ᵉ trim. 2012 97,0 101,5 101,7 100,9
4ᵉ trim. 2012 95,7 101,6 101,5 100,8
1ᵉ trim. 2013 94,9 102,0 101,8 101,1
2ᵉ trim. 2013 94,2 101,7 101,5 101,3
3ᵉ trim. 2013 93,8 102,0 101,7 101,8
4ᵉ trim. 2013 92,9 102,3 101,8 102,7
1ᵉ trim. 2014 92,1 102,6 101,8 102,9
2ᵉ trim. 2014 91,2 102,7 102,0 103,3
3ᵉ trim. 2014 90,4 102,7 101,9 103,7
4ᵉ trim. 2014 89,9 102,8 102,2 103,8
1ᵉ trim. 2015 89,5 102,8 102,4 103,7
2ᵉ trim. 2015 88,9 102,7 102,6 104,2
3ᵉ trim. 2015 88,4 102,7 103,2 104,1
4ᵉ trim. 2015 88,4 102,7 103,5 104,6
1ᵉ trim. 2016 88,1 102,9 104,3 104,5
2ᵉ trim. 2016 88,1 102,8 104,7 104,9
3ᵉ trim. 2016 88,2 102,8 105,3 105,3
4ᵉ trim. 2016 88,3 103,3 105,7 105,7
1ᵉ trim. 2017 88,6 103,3 106,1 105,9
2ᵉ trim. 2017 89,1 103,3 107,0 106,0
3ᵉ trim. 2017 89,4 103,9 107,3 106,1
4ᵉ trim. 2017 90,5 104,1 107,8 106,0
1ᵉ trim. 2018 91,3 104,2 108,5 106,2
2ᵉ trim. 2018 91,6 104,7 108,8 106,0
3ᵉ trim. 2018 92,2 105,2 109,1 106,1
4ᵉ trim. 2018 93,0 105,6 109,5 106,2
1ᵉ trim. 2019 94,0 106,2 110,5 106,6
2ᵉ trim. 2019 94,7 106,6 111,0 106,7
3ᵉ trim. 2019 95,3 106,6 111,5 106,7
4ᵉ trim. 2019 96,2 106,9 112,1 107,0
1ᵉ trim. 2020 96,0 106,6 110,9 106,7
2ᵉ trim. 2020 96,3 105,9 108,4 106,1
3ᵉ trim. 2020 97,7 105,7 110,4 107,5
4ᵉ trim. 2020 98,4 105,1 109,9 107,6
1ᵉ trim. 2021 99,9 105,1 110,7 108,1
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dynamisme des services marchands

Après avoir diminué au trimestre précédent (- 0,4 %), l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim renoue avec la croissance ce trimestre (+ 0,7 %, soit 6 500 emplois supplémentaires). Cette hausse est plus forte qu’au niveau national (+ 0,4 %). Dans ce secteur, l’emploi régional demeure cependant inférieur de 1,3 % à son niveau d’avant-crise.

Au premier trimestre, l’ensemble des sous-secteurs du tertiaire marchand gagnent de l’emploi, à l’exception de l’hébergement et de la restauration où les pertes sont encore massives (- 1,4 %, soit 1 100 emplois détruits), et du transport et de l’entreposage où la baisse est plus légère (- 0,1 %). Après les pertes enregistrées au trimestre précédent, les créations d’emploi sont nombreuses dans les activités de services aux entreprises (+ 2 800 salariés, soit + 1,3 %), les services aux ménages (+ 1 500, soit + 1,5 %) et l’information et la communication (+ 1 300, soit + 2,4 %). L’emploi progresse également de façon soutenue dans les activités financières et d’assurance (+ 1,1 %) et les activités immobilières (+ 1,0 %). Enfin, le commerce poursuit son rythme de croissance (+ 0,5 %) en créant 1 400 emplois supplémentaires au premier trimestre.

Dans le tertiaire non marchand, l’emploi salarié progresse de 0,4 % ce trimestre, après avoir été stable au trimestre précédent (+ 0,1 %). Les gains d’emploi se situent dans l’enseignement, la santé et l’action sociale (+ 0,8 %).

Avertissement

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Un impact relativement limité du troisième confinement

Le nombre d’heures de travail rémunérées par les entreprises privées (hors agriculture) est un indicateur précieux pour analyser l’impact de la crise. Les dispositifs d’activité partielle mis en place dès le début de la crise ont joué un rôle d’amortisseur, en indemnisant des salariés dont le nombre d’heures de travail rémunérées a baissé mais qui n’ont pas perdu leur emploi. L’analyse de l’évolution du volume de travail rémunéré peut alors mieux éclairer l’impact de la crise sur l’activité que l’évolution de l’emploi.

Ainsi, alors que l’emploi salarié régional se rapproche au premier trimestre de son niveau d’avant-crise, sur les deux premiers mois de 2021, le nombre d’heures rémunérées reste 6 % en deçà du volume de travail rémunéré sur la même période de 2020 et 4 % par rapport à celui de 2019. En mars 2021, les heures travaillées augmentent de 12 % en Occitanie par rapport à mars 2020, début de la crise sanitaire en France, mais restent en retrait de 4 % par rapport à mars 2019.

En avril, avec le troisième confinement de la population qui débute le 3 avril, le volume de travail diminue de 7 % dans la région en comparaison de 2019,une baisse proche de celle enregistrée au niveau national (figure 5). Mais ce volume est supérieur de 40 % à celui d’avril 2020.

C’est dans l’hébergement que le reconfinement a le plus d’impact sur le nombre d’heures travaillées avec une baisse de 58 % en avril, après une baisse de 47 % en mars par rapport aux mêmes mois de 2019. Dans la restauration, le nombre d’heures travaillées était déjà très faible en mars (- 60 % par rapport à mars 2019) et le reconfinement n’a qu’un faible impact en avril (baisse de 64 % des heures rémunérées). Le commerce de détail soumis à de nouvelles fermetures enregistre une diminution du volume de travail rémunéré de 9 % en avril après - 1 % en mars. Il est le troisième secteur, après l’hébergement et la restauration, qui contribue le plus à la baisse d’activité durant ce confinement, compte tenu de son poids dans l’économie.

Les disparités départementales sont un peu moins marquées en avril qu’au premier trimestre en raison de la détérioration de la situation dans les départements du littoral, qui étaient jusque-là un peu plus épargnés et où le tourisme pâtit des restrictions de déplacement. Dans l’Hérault et le Gard, la baisse des heures rémunérées est proche de la moyenne régionale. Dans les Pyrénées-Orientales et l’Aude, les heures travaillées diminuent respectivement de 9 % et 10 %. Les Hautes-Pyrénées (- 12 %) et le Lot (- 10 %) enregistrent également des baisses supérieures à la région alors que la Haute-Garonne est plus proche de la moyenne régionale (- 8 %).

Figure 5Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchand Ensemble - Occitanie Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 1,3 3,8 6,4 2,8 0,6 2,5 1,9
févr. 2020 1,3 2,3 6,1 3,2 1,1 2,6 1,8
mars 2020 -9,3 -31,1 -36,4 -12,0 -7,8 -14,2 -13,3
avr. 2020 -25,8 -57,6 -82,3 -30,8 -19,4 -34,0 -33,3
mai 2020 -19,7 -21,4 -73,8 -20,2 -12,3 -22,4 -22,5
juin 2020 -10,3 -6,1 -36,7 -8,6 -3,9 -9,9 -10,3
juil. 2020 -8,8 -4,6 -19,6 -5,9 -2,3 -6,8 -6,8
août 2020 -5,8 0,0 -14,5 -4,0 -1,5 -4,5 -4,5
sept. 2020 -6,7 -3,8 -14,3 -3,9 -0,8 -4,6 -4,4
oct. 2020 -7,1 -4,2 -20,5 -3,7 0,0 -4,8 -4,7
nov. 2020 -7,2 -2,8 -61,1 -10,0 -0,3 -10,1 -9,8
déc. 2020 -6,4 -5,1 -60,7 -4,5 1,7 -7,0 -6,7
janv. 2021 -6,6 5,0 -48,9 -1,5 2,1 -3,7 -4,8
févr. 2021 -5,3 1,0 -56,2 -0,9 3,5 -3,7 -5,0
mars 2021 -5,0 2,6 -57,1 -0,9 3,4 -3,7 -4,9
avr. 2021 -6,9 -0,5 -68,9 -4,7 0,5 -7,4 -7,9
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 5Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Repli de la demande d’emploi en mai

Sur le premier trimestre 2021, le taux de chômage est stable en Occitanie : 9,4 % de la population active. Il est de 0,1 point en dessous de son niveau d’avant-crise au quatrième trimestre 2019. En France (hors Mayotte), le taux de chômage s’établit à 8,1 % et retrouve son niveau d’avant-crise (figure 6). Du fait du maintien de restrictions sanitaires, effectuer des démarches actives de recherche d'emploi peut s'avérer difficile pour des demandeurs d'emploi alors que c'est une condition nécessaire pour être comptabilisé comme chômeur au sens du Bureau international du travail (BIT). Ces difficultés peuvent expliquer en partie la quasi-stabilité du taux de chômage.

Figure 6Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 10,3 9,2
1ᵉ trim. 2011 10,4 9,2
2ᵉ trim. 2011 10,3 9,1
3ᵉ trim. 2011 10,5 9,2
4ᵉ trim. 2011 10,7 9,3
1ᵉ trim. 2012 10,9 9,5
2ᵉ trim. 2012 11,1 9,7
3ᵉ trim. 2012 11,2 9,8
4ᵉ trim. 2012 11,6 10,2
1ᵉ trim. 2013 11,8 10,3
2ᵉ trim. 2013 12,0 10,5
3ᵉ trim. 2013 11,9 10,3
4ᵉ trim. 2013 11,8 10,1
1ᵉ trim. 2014 11,8 10,1
2ᵉ trim. 2014 11,8 10,2
3ᵉ trim. 2014 12,0 10,3
4ᵉ trim. 2014 12,2 10,5
1ᵉ trim. 2015 12,0 10,3
2ᵉ trim. 2015 12,3 10,5
3ᵉ trim. 2015 12,1 10,3
4ᵉ trim. 2015 11,9 10,2
1ᵉ trim. 2016 11,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,7 10,0
3ᵉ trim. 2016 11,5 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,7 10,0
1ᵉ trim. 2017 11,2 9,6
2ᵉ trim. 2017 11,0 9,5
3ᵉ trim. 2017 11,1 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,7 9,2
2ᵉ trim. 2018 10,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,5 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,2 8,7
1ᵉ trim. 2019 10,2 8,7
2ᵉ trim. 2019 9,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,9 8,5
4ᵉ trim. 2019 9,5 8,1
1ᵉ trim. 2020 9,1 7,8
2ᵉ trim. 2020 8,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,6 9,1
4ᵉ trim. 2020 9,4 8,0
1ᵉ trim. 2021 9,4 8,1
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) diminue très légèrement de 0,1 % au premier trimestre 2021, pour s’établir à 376 650 en Occitanie. Sur un an, ce nombre augmente de 7,2 % dans la région contre + 6,8 % en France métropolitaine.

Pour l’ensemble des catégories (A, B et C), la demande d’emploi est stable en Occitanie sur un trimestre et augmente de 4,8 % sur un an. Dans les départements, elle augmente entre le premier trimestre 2020 et 2021 dans une fourchette allant de + 1,7 % dans le Tarn à + 8,4 % en Haute-Garonne.

Les jeunes restent particulièrement affectés, le nombre de demandeurs de moins de 25 ans, pour les catégories A, B et C, progresse de 7,3 % sur un an dans la région.

En avril, le nombre de demandeurs sans activité dans la région progresse de 2 % par rapport au mois précédent. En mai, avec le déconfinement ce nombre chute de 3,6 % sur un mois. La demande d’emploi reste quasi stable en avril pour l’ensemble des catégories (A, B et C) puis diminue de 0,5 % en mai par rapport au mois précédent.

Les Hautes-Pyrénées se démarquent avec une hausse de la demande d’emploi de 4 % en avril, mois marquant habituellement le début de la haute saison touristique à Lourdes. En mai, la demande d’emploi y augmente encore légèrement de 0,3 %. Fin mai, par rapport à l’avant-crise (fin décembre 2019), le département enregistre la plus forte hausse de la région (+ 9 %), suivi par la Haute-Garonne (+ 8 %).

Le chiffre d’affaires de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale baisse de 32 % par rapport à l’avant-crise

En 2020, le chiffre d’affaires des entreprises régionales de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale en Occitanie (encadré) chute de 26 % (figure 7). C’est au cours du troisième trimestre 2020 qu’il a le plus diminué, avec une baisse 36 % par rapport au troisième trimestre 2019. Depuis, on assiste à une reprise progressive, même si le chiffre d’affaires reste très inférieur à son niveau d’avant-crise : - 32 % au premier trimestre 2021 par rapport au premier trimestre 2019. L’industrie est plus impactée que les services avec un chiffre d’affaires en baisse de 30 % en 2020 par rapport à 2019 contre 13 % pour les services.

Entre janvier 2020 et mars 2021, le nombre de salariés (hors intérim) baisse de 7 % dans les établissements de l’ensemble la filière aérospatiale en Occitanie (y compris donneurs d’ordres). Cela représente 8 200 salariés de moins.

Figure 7Évolution du chiffre d’affaires de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale en Occitanie

en %
Évolution du chiffre d’affaires de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale en Occitanie (en %)
Évolution du chiffre d’affaire
2019 par rapport à 2018 8
2020 par rapport à 2019 - 26
1ᵉʳ trimestre 2020 - 7
2ᵉ trimestre 2020 - 35
3ᵉ trimestre 2020 - 36
4ᵉ trimestre 2020 - 28
1ᵉʳ trimestre 2021 - 32
  • Note : à partir de 2020, les comparaisons portent par rapport à la situation avant-crise, c’est-à-dire à la même période de l’année 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales et quasi-monorégionales de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale en Occitanie.
  • Sources : Insee, enquête filière aéronautique et spatiale 2019 dans le Grand Sud-Ouest et données TVA

Figure 7Évolution du chiffre d’affaires de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale en Occitanie

  • Note : à partir de 2020, les comparaisons portent par rapport à la situation avant-crise, c’est-à-dire à la même période de l’année 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales et quasi-monorégionales de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale en Occitanie.
  • Sources : Insee, enquête filière aéronautique et spatiale 2019 dans le Grand Sud-Ouest et données TVA

Airbus prépare la reprise

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), le trafic de passagers augmente légèrement mais reste très inférieur au niveau observé avant la crise sanitaire. En avril 2021, la demande (mesurée en kilomètres-passagers payants) recule de 65 % par rapport à avril 2019, soit une baisse à peine moins importante que celle observée en mars 2021 (- 67 % par rapport à mars 2019). Le trafic de passagers intérieurs s’améliore : - 26 % en avril 2021 par rapport à avril 2019, contre - 32 % en mars 2021 par rapport à mars 2019. En revanche, le trafic de passagers internationaux évolue peu : en avril 2021, il est inférieur de 87 % à son niveau d’avril 2019.

Depuis janvier 2021, le transport de fret aérien a retrouvé son niveau d’avant-crise et continue de progresser. En avril 2021, la demande (mesurée en tonnes-kilomètres de chargement) augmente de 12 % par rapport à avril 2019.

Airbus accélère ses livraisons avec 72 appareils livrés durant le mois de mars 2021 (contre 32 en février), puis 45 en avril 2021 et 50 en mai 2021. Plus de 80 % de ces livraisons sont des appareils de la famille A320. En avril 2021, Airbus enregistre 48 nouvelles commandes, un record depuis mars 2020. Le total des commandes nettes depuis le début de l’année reste malgré tout négatif (- 31 commandes) en raison de la faillite de la compagnie Norwegian qui entraîne l’annulation d’une centaine d’A320.

Dans son planning de production, Airbus projette de retrouver un niveau équivalent à l’avant-crise entre 2023 et 2025 pour le marché des avions commerciaux, sous l’impulsion du segment des monocouloirs, notamment de la famille A320. Ainsi, dès 2023, Airbus pourrait produire davantage de monocouloirs qu’il n’en livrait avant le début de la crise.

Pour relancer la filière, l’État et Airbus France signent le 19 mai 2021 une convention de revitalisation de la Haute-Garonne, territoire impacté par le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de l’avionneur. L’avionneur s’engage à investir 2,6 millions d’euros dans le département sous forme de prêts ou de subventions pour soutenir des projets créateurs d’emplois dans le secteur aéronautique. L’objectif est la création de 677 emplois d’ici 2024.

Le dernier A380 quitte l’usine Jean-Luc Lagardère à Blagnac le 17 mars 2021. Airbus confirme la création d’une nouvelle chaîne d’assemblage de l’A321 en lieu et place de celle de l’A380. Cette nouvelle chaîne d’assemblage profitera notamment aux sous-traitants de proximité.

L’avionneur toulousain Aura Aéro inaugure le 22 mars 2021 sa chaîne d’assemblage située sur le site de Toulouse Francazal. Il officialise également le projet d’avion électrique régional (ERA) de 19 places qui devrait effectuer son premier vol en 2024 pour une entrée en service fin 2026. Ce projet s’inscrit dans l’appel à projets « Démonstrateur d’avion vert dans l’aviation légère » lancé en tout début d’année dans le cadre du plan de relance régional aéronautique, en lien avec l’initiative « Mobilité AErienne Légère et Environnementalement responsable » (MAELE) du Pôle Aerospace Valley. Ce projet est soutenu par la Région Occitanie.

En avril 2021, Boeing totalise 111 livraisons depuis le début de l’année et 97 commandes, nettes des annulations. Quatre mois après leur remise en service, un quart des Boeing 737 Max sont à nouveau immobilisés dès le 16 avril 2021 à cause d’un problème électrique. Ce nouvel incident est intervenu au moment où l’appareil enregistre plusieurs gros contrats : au total, 185 appareils commandés en mars dont une commande de 100 appareils, la plus importante depuis la levée d’interdiction de vol de l’appareil. La FAA, l’Agence gouvernementale de l’aviation civile aux États-Unis, valide le 12 mai 2021 les corrections proposées par Boeing, lui permettant ainsi de reprendre les livraisons des 737 Max.

Côté spatial, le premier exercice militaire en Europe « AsterX 2021 » organisé par le commandement de l’espace (CDE) s’est déroulé du 8 au 12 mars sur le site toulousain du centre national des études spatiales (Cnes). L’objectif est d’entraîner les troupes spatiales militaires et de permettre à la France d’évaluer ses capacités de surveillance et de protection de ses satellites, dans un espace de plus en plus militarisé.

Depuis le 24 avril 2021, l’astronaute Thomas Pesquet évolue au sein de la Station Spatiale Internationale (ISS). Sur les nombreuses expériences scientifiques qui seront menées au cours de cette mission, une douzaine seront suivies directement par le centre d’aide au développement des activités en micropesanteur et des opérations spatiales (Cadmos), basé sur le site du Cnes de Toulouse.

Un début d’année 2021 encore difficile dans l’hôtellerie et la restauration

En Occitanie, comme en France, en début d’année, l’hôtellerie et la restauration sont encore lourdement impactées par la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Au premier trimestre 2021, les hôtels d’Occitanie enregistrent 1,3 million de nuitées, soit une fréquentation en baisse de 38 % par rapport au même trimestre 2020. Toutefois, les hôtels sont moins affectés dans la région qu’au niveau national, où la fréquentation diminue de 57 % au premier trimestre. Cette évolution ne permet pas de mesurer complètement l’effet de la crise, car le premier trimestre 2020 était déjà affecté par le premier confinement, au mois de mars. Par rapport au premier trimestre 2019, le nombre de nuitées hôtelières est quasiment divisé par deux dans la région (- 47 %), alors qu’au niveau national il est réduit de près des deux tiers (- 64 %). Au mois d’avril, avec le reconfinement, la situation se détériore dans l’hébergement avec une fréquentation hôtelière en baisse de 78 % dans la région par rapport à avril 2019.

Dans l’ensemble de l’hôtellerie, les chiffres d’affaires réalisés en janvier et février diminuent respectivement de 60 % et 56 % sur un an. Au mois de mars, le recul est de 14 % par rapport à mars 2020, mois affecté par le début de la crise. En comparaison de mars 2019, la baisse est nettement plus marquée (- 59 % - figure 8).

Malgré les vacances scolaires d’hiver, la fermeture des remontées mécaniques dans les stations de ski contribue à une plus grande désaffection des hôtels en montagne. Dans les Hautes-Pyrénées, où le tourisme de montagne est majoritaire sur cette période, l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des hôtels reste ainsi important. Dans ce département, le chiffre d’affaires des hôtels baisse de 80 % en janvier et février, sur un an. En mars, le recul est de 79 % par rapport au même mois d’avant-crise (mars 2019). Par ailleurs, l’hôtellerie régionale reste pénalisée par le recul du tourisme d’affaires dans les métropoles. Le chiffre d’affaires de l’hôtellerie en Haute-Garonne est en baisse de 62 % en janvier et 58 % en février par rapport au même mois en 2020.

La situation est aussi très dégradée dans la restauration, où les mesures de protection sanitaire continuent de limiter l’activité en début d’année. Le chiffre d’affaires diminue de 63 % en janvier et de 61 % en février, par rapport au même mois en 2020. Au mois de mars, la baisse est de 18 % par rapport à mars 2020 et - 63 % par rapport à mars 2019.

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - Occitanie Restauration - Occitanie Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 0,0 1,9 4,5 5,4
févr. 2019 3,2 8,8 5,3 11,4
mars 2019 -5,0 5,3 2,8 7,5
avr. 2019 4,2 3,3 6,3 7,0
mai 2019 -3,2 0,7 -1,4 5,8
juin 2019 4,5 4,8 10,5 8,4
juil. 2019 6,2 1,1 2,3 5,3
août 2019 -1,2 5,0 4,8 9,0
sept. 2019 1,9 -1,2 3,5 4,4
oct. 2019 5,1 5,0 0,2 6,5
nov. 2019 2,4 6,3 0,8 8,7
déc. 2019 0,1 3,4 5,1 5,0
janv. 2020 6,2 6,2 7,8 8,5
févr. 2020 -3,5 -2,9 3,8 3,3
mars 2020 -52,2 -54,6 -59,0 -54,8
avr. 2020 -91,1 -92,4 -89,3 -90,0
mai 2020 -89,1 -73,4 -88,7 -73,0
juin 2020 -62,9 -22,1 -71,9 -28,9
juil. 2020 -32,5 -1,8 -44,5 -8,1
août 2020 -11,5 -5,9 -25,3 -5,9
sept. 2020 -32,0 -9,0 -44,6 -8,9
oct. 2020 -37,6 -18,6 -50,9 -18,8
nov. 2020 -74,3 -65,3 -77,6 -63,4
déc. 2020 -62,0 -58,8 -69,4 -55,3
janv. 2021 -57,0 -60,2 -67,9 -55,9
févr. 2021 -57,3 -62,3 -66,0 -57,9
mars 2021 -59,1 -62,9 -69,1 -59,0
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Avertissement : au niveau régional, les évolutions pour les campings ne sont disponibles que pour le cumul sur 12 mois. Elles ne sont pas disponibles au niveau départemental, ceci pour des raisons de fragilité des données lorsque l'on descend à un niveau géographique plus fin.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas bougé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Avertissement : au niveau régional, les évolutions pour les campings ne sont disponibles que pour le cumul sur 12 mois. Elles ne sont pas disponibles au niveau départemental, ceci pour des raisons de fragilité des données lorsque l'on descend à un niveau géographique plus fin.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas bougé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Les mesures de reconfinement impactent la consommation des ménages

En janvier 2021, en Occitanie, les dépenses par carte bancaire, qui permettent d’approcher l’évolution de la consommation des ménages, sont légèrement plus élevées qu’à la même période en 2019. Après avoir enregistré une baisse limitée en février (moins de 4 % par rapport à 2019), les transactions repartent à la hausse au mois de mars. En particulier durant la semaine du 15 mars où elles progressent de 10 %. L’annonce d’un reconfinement dans certaines régions a pu entraîner des achats de précaution en Occitanie. Les dépenses reculent légèrement la semaine suivante, avant de progresser à nouveau de façon soutenue la semaine de Pâques (+ 24 %, la semaine du 28 mars), juste avant l’instauration des restrictions de déplacement. Le troisième confinement, début avril, se traduit dans la région par un recul du montant des dépenses par carte bancaire de 18 % la semaine du 5 avril, par rapport à la même semaine de 2019 (figure 9). Cette baisse est cependant de moindre ampleur qu’en France (- 24 %) et que lors des précédents confinements, où elle avait dépassé - 50 % en mars 2020 et - 30 % en novembre 2020. Avec la réouverture de l’ensemble des commerces, le montant des transactions rebondit dans la semaine du 17 mai, de 18 % en Occitanie et de 11 % en France. Ce montant continue d’augmenter les deux semaines suivantes dans la région (+ 17 % puis + 10 %). Dans la semaine du 7 juin marquée par un nouvel assouplissement des restrictions sanitaires, la hausse des dépenses atteint 21 % dans la région et 17 % au niveau national.

Figure 9Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)

Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)
année semaine premier jour de la semaine Occitanie France entière
2020 2 06/01/2020 3,7 3,3
2020 3 13/01/2020 4,9 4,1
2020 4 20/01/2020 4,8 6,9
2020 5 27/01/2020 6,1 4,5
2020 6 03/02/2020 2,4 2,8
2020 7 10/02/2020 0,9 2,3
2020 8 17/02/2020 3,3 4,0
2020 9 24/02/2020 2,1 0,0
2020 10 02/03/2020 4,2 4,1
2020 11 09/03/2020 10,6 8,3
2020 12 16/03/2020 -38,4 -40,5
2020 13 23/03/2020 -55,8 -57,9
2020 14 30/03/2020 -51,9 -54,4
2020 15 06/04/2020 -44,4 -46,6
2020 16 13/04/2020 -45,6 -48,4
2020 17 20/04/2020 -41,4 -41,5
2020 18 27/04/2020 -41,9 -44,9
2020 19 04/05/2020 -30,8 -34,4
2020 20 11/05/2020 5,9 3,9
2020 21 18/05/2020 2,1 -1,2
2020 22 25/05/2020 5,4 2,9
2020 23 01/06/2020 3,0 2,5
2020 24 08/06/2020 7,2 4,3
2020 25 15/06/2020 11,2 7,2
2020 26 22/06/2020 -0,6 -4,2
2020 27 29/06/2020 0,4 -1,5
2020 28 06/07/2020 6,8 6,0
2020 29 13/07/2020 9,1 8,7
2020 30 20/07/2020 11,6 12,1
2020 31 27/07/2020 6,5 5,8
2020 32 03/08/2020 13,7 15,5
2020 33 10/08/2020 13,8 12,4
2020 34 17/08/2020 13,1 11,0
2020 35 24/08/2020 8,5 4,9
2020 36 31/08/2020 6,7 6,0
2020 37 07/09/2020 6,8 5,4
2020 38 14/09/2020 7,1 4,6
2020 39 21/09/2020 3,0 0,8
2020 40 28/09/2020 3,7 0,9
2020 41 05/10/2020 4,2 2,4
2020 42 12/10/2020 7,7 7,3
2020 43 19/10/2020 3,6 2,2
2020 44 26/10/2020 -2,6 -2,4
2020 45 02/11/2020 -32,9 -33,5
2020 46 09/11/2020 -27,9 -29,7
2020 47 16/11/2020 -25,6 -28,4
2020 48 23/11/2020 -24,6 -27,0
2020 49 30/11/2020 8,0 4,7
2020 50 07/12/2020 1,0 -1,7
2020 51 14/12/2020 -6,0 -7,7
2020 52 21/12/2020 -2,4 -1,7
2020 53 28/12/2020 1,3 -3,3
2021 1 04/01/2021 -2,7 -5,5
2021 2 11/01/2021 -0,4 -6,3
2021 3 18/01/2021 7,0 4,4
2021 4 25/01/2021 7,5 3,0
2021 5 01/02/2021 -4,7 -7,2
2021 6 08/02/2021 -1,7 -6,3
2021 7 15/02/2021 -2,4 -4,3
2021 8 22/02/2021 -4,5 -6,6
2021 9 01/03/2021 2,4 0,1
2021 10 08/03/2021 3,7 -1,9
2021 11 15/03/2021 10,6 1,9
2021 12 22/03/2021 -7,7 -21,6
2021 13 29/03/2021 24,5 4,6
2021 14 05/04/2021 -18,5 -24,5
2021 15 12/04/2021 -6,5 -15,5
2021 16 19/04/2021 -7,6 -13,0
2021 17 26/04/2021 -20,1 -22,8
2021 18 03/05/2021 -1,7 -7,7
2021 19 10/05/2021 -6,3 -10,2
2021 20 17/05/2021 18,0 11,5
2021 21 24/05/2021 16,9 12,0
2021 22 31/05/2021 9,9 9,4
2021 23 07/06/2021 21,2 17,4
2021 24 14/06/2021 18,1 14,4
  • Sources : Cartes bancaires CB, calculs Insee.

Figure 9Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)

  • Note : transactions par carte bancaire CB en face-à-face qui n'incluent pas la vente à distance (internet). Les traits pointillés permettent d'identifier les périodes pendant lesquelles les commerces « non-essentiels » étaient fermés sur l'ensemble du territoire métropolitain. Le trait vertical plein indique la dernière semaine de 2020.
  • Champ : France
  • Sources : Cartes bancaires CB, calculs Insee.
Avertissement

Les données utilisées proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l'essentiel des transactions par carte bancaire, à l'exception des transactions CB en vente à distance (internet). Elles sont issues d'une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l'échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.

Les permis de construire en légère baisse

Fin mars 2021, 42 500 logements sont autorisés au cours des douze derniers mois en Occitanie, soit une baisse de 0,9 % par rapport à la fin décembre 2020. Sur un an, le repli est de - 13,5 % dans la région et atteint - 15,2 % en France hors Mayotte.

Par département, sur le trimestre, le nombre de logements autorisés évolue très différemment. Il diminue de 16,2 % dans le Tarn-et-Garonne et augmente de + 10,7 % en Ariège. Parmi les trois départements les plus peuplés, la Haute-Garonne enregistre un recul de 0,8 %, alors que dans l’Hérault et le Gard, les permis de construire progressent de + 5,3 % et + 0,2 %.

De leur côté, les mises en chantier cumulées sur un an s’élèvent à 39 600 logements fin mars 2021, soit une hausse de 3,6 % par rapport à fin décembre 2020. Sur un an, cependant, les mises en chantier reculent plus nettement dans la région qu’au niveau national : - 5,1 % par rapport à fin mars 2020, contre - 3,2 % en France hors Mayotte.

Sur le trimestre, les logements commencés augmentent en Haute-Garonne (+ 8,5 %) et dans le Gard (+ 2,0 %) alors qu’ils diminuent dans l’Hérault (- 3,1 %).

Recul des créations sous le régime du micro-entrepreneur en Occitanie

Au premier trimestre 2021, 22 900  sont enregistrées en Occitanie. Le nombre de créations recule de 4,0 % par rapport au trimestre précédent en raison du repli des immatriculations de micro-entrepreneurs (- 7,0 % - figure 10). Mais par rapport à la situation avant-crise du quatrième trimestre 2019, les créations progressent au total de 11,7 %. France entière, en revanche, les créations augmentent de + 1,8 % sur le trimestre avec une hausse des immatriculations de micro-entrepreneurs (+ 1,3 %). Par rapport au quatrième trimestre 2019, les créations croissent de 17,4 %.

Dans la région, par secteur, les créations augmentent par rapport à l’avant-crise dans l’ensemble des activités économiques à l’exception de la construction où elles sont quasi stables. La progression est forte dans l’industrie (+ 17 %), le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration (+ 33 %), et plus modérée dans les autres services (+ 3 %).

En mars 2021, les créations des douze derniers mois progressent dans la totalité des départements, de + 5,9 % dans les Pyrénées-Orientales à + 19,2 % dans le Gers. La Haute-Garonne (+ 11,7 %) est dans la moyenne régionale, alors que l’Hérault est plus dynamique (+ 15,8 %).

Figure 10Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Occitanie hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Occitanie y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 98,3 98,9 89,2 91,9
2ᵉ trim. 2011 93,9 98,7 88,7 92,4
3ᵉ trim. 2011 97,4 99,6 88,7 92,9
4ᵉ trim. 2011 94,7 99,2 87,0 93,3
1ᵉ trim. 2012 91,3 95,4 90,8 94,6
2ᵉ trim. 2012 84,3 92,3 88,3 93,5
3ᵉ trim. 2012 86,5 92,6 87,7 93,4
4ᵉ trim. 2012 84,2 92,6 86,2 90,5
1ᵉ trim. 2013 88,5 100,1 83,7 90,9
2ᵉ trim. 2013 89,1 101,7 84,1 91,6
3ᵉ trim. 2013 88,2 101,9 85,4 90,4
4ᵉ trim. 2013 92,7 103,4 87,2 92,3
1ᵉ trim. 2014 91,4 103,3 87,6 92,6
2ᵉ trim. 2014 90,9 104,4 85,7 92,8
3ᵉ trim. 2014 88,9 103,1 86,9 94,5
4ᵉ trim. 2014 86,5 102,2 84,8 93,8
1ᵉ trim. 2015 80,8 93,6 80,4 88,0
2ᵉ trim. 2015 83,2 94,3 81,0 88,5
3ᵉ trim. 2015 84,2 97,4 80,7 89,2
4ᵉ trim. 2015 84,1 97,6 80,9 90,0
1ᵉ trim. 2016 88,7 102,1 84,6 92,3
2ᵉ trim. 2016 89,8 103,6 85,0 95,2
3ᵉ trim. 2016 90,1 102,5 82,7 93,5
4ᵉ trim. 2016 90,5 104,1 81,1 92,6
1ᵉ trim. 2017 89,1 104,5 82,7 95,2
2ᵉ trim. 2017 90,1 104,9 84,4 96,2
3ᵉ trim. 2017 91,7 107,0 90,0 101,5
4ᵉ trim. 2017 95,1 111,5 94,3 108,0
1ᵉ trim. 2018 96,9 111,8 96,7 112,1
2ᵉ trim. 2018 97,0 113,4 99,4 116,9
3ᵉ trim. 2018 95,6 111,6 100,2 117,5
4ᵉ trim. 2018 99,5 112,7 104,4 121,9
1ᵉ trim. 2019 105,7 121,6 115,1 133,9
2ᵉ trim. 2019 103,7 120,1 113,7 134,5
3ᵉ trim. 2019 108,0 120,8 123,6 138,7
4ᵉ trim. 2019 105,5 121,8 130,3 146,9
1ᵉ trim. 2020 99,9 115,4 112,1 130,0
2ᵉ trim. 2020 67,4 84,6 90,2 110,1
3ᵉ trim. 2020 109,9 131,4 148,3 167,3
4ᵉ trim. 2020 109,6 131,6 151,6 169,2
1ᵉ trim. 2021 112,6 135,8 145,6 172,3
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 10Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Encadré méthodologique – Le chiffre d’affaires de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale

L’évolution du chiffre d’affaires de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale en Occitanie est estimée à partir de l’enquête filière aéronautique et spatiale 2019 dans le Grand Sud-Ouest et d’une source fiscale, le formulaire « CA3 », que les entreprises (unités légales) remplissent pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ce formulaire comprend le chiffre d’affaires hors TVA, toutes activités confondues, de l’entreprise déclarante, classée selon son activité principale. Les unités légales appartenant à la chaîne d’approvisionnement aérospatiale en 2018 sont déterminées avec l’enquête. Seules les unités monorégionales (ayant tous leurs établissements en Occitanie) et quasi-monorégionales (ayant plus de 80 % de leur activité en Occitanie) sont retenues. Les données ne sont pas corrigées des variations saisonnières (CVS).

Contexte international – En 2021, l’activité économique dépend encore largement des conditions sanitaires

Début 2021, la conjoncture économique est restée marquée par la crise sanitaire, avec des contrastes entre les pays. Aux États-Unis, le rebond économique a été porté par l’allègement des restrictions sanitaires et les plans de relance massifs, tandis que l’activité chinoise s’est appuyée sur la vigueur de ses exportations. À l’inverse en Europe, les restrictions ont pesé sur l’activité, en recul dans les principales économies et particulièrement en Allemagne et au Royaume-Uni, soumis à des confinements. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’activité économique se redresserait dans les principales économies européennes, sous l’hypothèse de stabilisation de la situation sanitaire.

Contexte national – En France, l’activité a stagné au premier trimestre 2021, marqué par un renforcement progressif des restrictions sanitaires

La dégradation de la situation sanitaire a conduit au premier trimestre à un renforcement progressif des mesures de restrictions (couvre-feu avancé à 18 h, fermetures de centres commerciaux, confinements locaux). Dans ce contexte, l’activité a stagné (- 0,1 % par rapport au trimestre précédent, soit - 4,7 % par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019), se dégradant légèrement au mois le mois, notamment dans les services. La consommation des ménages a été quasi stable elle aussi (+ 0,1 % par rapport au trimestre précédent, soit - 6,8 % sous son niveau d’avant-crise). En particulier, les restrictions ont pénalisé la consommation de biens, après son dynamisme de fin 2020, tandis que les fermetures d’activité mises en place à l’automne 2020 et maintenues tout l’hiver ont continué de plomber la consommation en hébergement-restauration et en services de transport ou de loisirs.

Publication rédigée par :Séverine Bertrand, Jean-Paul Héran, François Hild, Noémie Morénillas (Insee)

en données CVS

Pour en savoir plus

« Bilan économique 2020 », Insee Conjoncture Occitanie n° 27, juillet 2021

« Retour en surface », Insee, Note de conjoncture nationale, juillet 2021

« Au premier trimestre 2021, l’emploi salarié progresse de 0,3 % », Insee, Informations Rapides n° 148, juin 2021

« Ouvrir dans un nouvel ongletAu 1ᵉʳ trimestre 2021, l’emploi intérimaire se stabilise et reste en deçà de son niveau d’avant-crise », Dares, juin 2021