Insee
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur · Juillet 2021 · n° 35
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurL’emploi poursuit son rétablissement Note de conjoncture régionale - 1ᵉʳ trimestre 2021

Kendal Masson, Étienne Perron-Bailly (Insee)

Début 2021, l’activité mondiale reprend sur des rythmes contrastés. Aux États-Unis et en Chine, le rebond est palpable, alors que l’Europe est marquée par de nouvelles restrictions. En France, l’activité stagne au premier trimestre et se dégrade notamment dans les services marchands. La consommation des ménages ne se redresse pas.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, malgré une activité toujours en deçà de son niveau d’avant-crise et les mesures de restrictions, l’emploi poursuit son rétablissement au premier trimestre 2021, comme au trimestre précédent. Dans la plupart des secteurs, les effectifs sont en légère hausse. L’emploi progresse dans tous les départements sauf les Alpes-Maritimes, lestées par une nouvelle dégradation dans l’hébergement-restauration. En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi est en hausse, et le taux de chômage bondit dans les Hautes-Alpes.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 35
Paru le :Paru le08/07/2021

L’emploi progresse depuis trois trimestres

Au premier trimestre 2021, les restrictions sanitaires ont été d’un ordre différent de celles de la fin de l’année 2020. Si aucun confinement généralisé comme celui de novembre 2020 n’a été mis en place, de nouvelles mesures s’appliquent. En particulier, l’horaire du couvre-feu fixé à 20 heures fin 2020 est avancé à 18 heures dès le 20 janvier, et de nouvelles mesures de freinage touchent localement la région dès la fin mars (Alpes-Maritimes notamment).

Dans ce contexte, la consommation des ménages au premier trimestre n’a pas subi de baisse marquée au niveau national par rapport au trimestre précédent. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’activité est moins affectée que lors des confinements précédents, mais reste toutefois à un niveau bas au premier trimestre (-7,7 % en mars par rapport au niveau d’avant-crise). La région est plus touchée que la moyenne nationale, du fait du poids important de l’hébergement-restauration dans l’activité locale, secteur au ralenti [Masson, Perron-Bailly, 2021].

Toutefois, l’emploi salarié résiste dans la région, toujours soutenu par les mesures d’activité partielle. Il poursuit son rétablissement au même rythme qu’au trimestre précédent (+0,3 %). La hausse est la même pour l’ensemble de la France hors Mayotte (figure 1).

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, au premier trimestre 2021, le nombre de salariés total (privé et public confondus) s’élève à 1 866 638. L’emploi privé accélère légèrement (+0,4 % après +0,2 %) tandis que l’emploi public se rétracte après deux trimestres de hausse (–0,3 %).

Malgré ce redressement, l’emploi salarié reste inférieur de 0,7 % (soit 12 460 postes) à son niveau du quatrième trimestre 2019, avant la crise sanitaire. L’écart est du même ordre au niveau national (0,8 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,2 100,2 100,3 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,2 100,3 100,3 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,1 100,2 100,0 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,4 100,3 100,4 100,4
1ᵉ trim. 2012 100,5 100,3 100,4 100,4
2ᵉ trim. 2012 100,4 100,3 100,3 100,3
3ᵉ trim. 2012 100,2 100,1 99,9 100,1
4ᵉ trim. 2012 100,3 100,0 100,1 99,9
1ᵉ trim. 2013 100,3 100,0 100,1 99,9
2ᵉ trim. 2013 100,3 99,9 100,0 99,7
3ᵉ trim. 2013 100,5 100,1 100,2 99,8
4ᵉ trim. 2013 100,8 100,4 100,3 99,9
1ᵉ trim. 2014 101,0 100,4 100,3 99,9
2ᵉ trim. 2014 100,9 100,4 100,3 99,9
3ᵉ trim. 2014 100,9 100,3 100,3 99,8
4ᵉ trim. 2014 101,1 100,4 100,4 99,8
1ᵉ trim. 2015 101,1 100,4 100,3 99,8
2ᵉ trim. 2015 101,5 100,6 100,8 100,0
3ᵉ trim. 2015 101,3 100,7 100,7 100,1
4ᵉ trim. 2015 101,8 100,9 101,2 100,3
1ᵉ trim. 2016 102,2 101,1 101,7 100,5
2ᵉ trim. 2016 102,6 101,3 102,1 100,8
3ᵉ trim. 2016 102,7 101,6 102,3 101,1
4ᵉ trim. 2016 102,9 101,7 102,4 101,3
1ᵉ trim. 2017 103,3 102,1 102,8 101,8
2ᵉ trim. 2017 103,6 102,4 103,1 102,2
3ᵉ trim. 2017 104,0 102,7 103,8 102,6
4ᵉ trim. 2017 104,3 103,1 104,4 103,2
1ᵉ trim. 2018 104,8 103,2 105,1 103,3
2ᵉ trim. 2018 104,9 103,3 105,2 103,5
3ᵉ trim. 2018 105,0 103,4 105,4 103,7
4ᵉ trim. 2018 105,1 103,7 105,6 104,1
1ᵉ trim. 2019 105,5 104,1 106,1 104,6
2ᵉ trim. 2019 105,9 104,3 106,6 104,8
3ᵉ trim. 2019 106,2 104,5 106,9 105,1
4ᵉ trim. 2019 106,4 104,9 107,2 105,5
1ᵉ trim. 2020 104,3 102,9 104,4 102,9
2ᵉ trim. 2020 103,0 102,0 103,0 102,2
3ᵉ trim. 2020 105,2 103,8 105,5 103,9
4ᵉ trim. 2020 105,4 103,7 105,7 103,7
1ᵉ trim. 2021 105,7 104,0 106,2 104,2
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Hors intérim, l’emploi tertiaire marchand redémarre lentement

Dans le tertiaire marchand (hors intérim), l’emploi salarié redémarre lentement ce trimestre (+0,2 %), après une contraction en fin d’année (–0,3 %) (figure 2). Les effectifs hors intérim progressent dans toutes les activités tertiaires, sauf l’hébergement-restauration, encore très touchée par la crise (–2,3 %), et les transports (–0,3 %). Le commerce progresse légèrement (+0,3 %). Les effectifs sont encore en hausse dans les services techniques, scientifiques et de soutien aux entreprises hors intérim (+0,5 %). L’emploi s’accroît plus vivement dans l’information-communication et dans les activités financières et d’assurance.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 99,7 100,5 100,4 100,0
2ᵉ trim. 2011 99,9 100,9 100,7 100,0
3ᵉ trim. 2011 98,6 100,5 100,3 100,4
4ᵉ trim. 2011 98,6 101,0 100,6 100,4
1ᵉ trim. 2012 98,1 100,8 100,9 100,8
2ᵉ trim. 2012 97,2 100,9 100,8 100,8
3ᵉ trim. 2012 96,3 101,1 100,8 101,0
4ᵉ trim. 2012 96,0 101,0 100,8 101,0
1ᵉ trim. 2013 94,8 101,0 100,9 100,9
2ᵉ trim. 2013 94,6 100,7 100,7 101,4
3ᵉ trim. 2013 94,6 100,7 101,0 101,5
4ᵉ trim. 2013 93,9 100,6 101,1 102,3
1ᵉ trim. 2014 93,6 100,4 101,1 102,9
2ᵉ trim. 2014 92,5 100,4 101,3 102,6
3ᵉ trim. 2014 91,8 100,0 101,3 103,0
4ᵉ trim. 2014 90,5 100,0 101,4 103,5
1ᵉ trim. 2015 89,9 99,7 101,5 103,6
2ᵉ trim. 2015 89,2 99,8 101,8 103,8
3ᵉ trim. 2015 88,8 99,8 101,9 103,5
4ᵉ trim. 2015 88,9 99,6 102,3 104,1
1ᵉ trim. 2016 89,0 99,7 103,0 104,1
2ᵉ trim. 2016 89,1 99,4 103,3 104,6
3ᵉ trim. 2016 89,0 99,2 103,5 104,7
4ᵉ trim. 2016 89,2 98,9 103,4 105,0
1ᵉ trim. 2017 89,5 98,7 103,7 105,1
2ᵉ trim. 2017 89,6 98,8 104,2 105,3
3ᵉ trim. 2017 89,9 98,9 105,0 104,9
4ᵉ trim. 2017 90,6 99,2 105,5 104,5
1ᵉ trim. 2018 91,2 99,6 106,3 104,7
2ᵉ trim. 2018 91,6 99,9 106,4 104,5
3ᵉ trim. 2018 92,7 100,1 106,7 104,2
4ᵉ trim. 2018 93,4 100,1 106,8 104,2
1ᵉ trim. 2019 94,8 100,1 107,4 104,1
2ᵉ trim. 2019 95,6 100,3 107,9 104,3
3ᵉ trim. 2019 95,8 100,3 108,2 104,5
4ᵉ trim. 2019 96,7 100,6 108,6 104,6
1ᵉ trim. 2020 95,9 100,1 106,9 104,6
2ᵉ trim. 2020 96,6 99,4 103,6 103,7
3ᵉ trim. 2020 98,7 99,8 106,2 105,0
4ᵉ trim. 2020 99,2 99,6 105,8 105,5
1ᵉ trim. 2021 100,7 100,2 106,0 105,6
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dans l’industrie (hors intérim), on compte 950 emplois en plus ce trimestre (+0,6 %).

La hausse s’intensifie pour l’emploi dans la construction (+1,5 % après +0,5 %), alors que les mises en chantier redémarrent (+2,8 % sur 12 mois, après –1,0 % au trimestre précédent). Toutefois, le nombre de permis de construire délivrés reste très en dessous de son niveau d’avant-crise (–20,3 % en cumulé sur les 12 derniers mois, par rapport aux 12 mois précédents). Les permis formant le réservoir des futures mises en chantier, les perspectives d’emploi pourraient s’assombrir dans ce secteur.

L’emploi est stable dans le tertiaire non marchand (+0,1 %). Il progresse dans le secteur agricole, à l’inverse de la tendance nationale (+1,2 % contre –1,1 %).

L’emploi intérimaire diminue de 0,5 % au premier trimestre, après trois trimestres de rattrapage suite à la saignée subie début 2020 (figure 3). L’intérim reste inférieur de 1,9 % à son niveau du quatrième trimestre 2019. Au niveau national, la remontée se poursuit très modestement (+0,3 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 99,1 101,1
2ᵉ trim. 2011 95,5 101,5
3ᵉ trim. 2011 97,2 100,1
4ᵉ trim. 2011 98,0 99,4
1ᵉ trim. 2012 92,9 95,0
2ᵉ trim. 2012 91,6 92,0
3ᵉ trim. 2012 90,8 88,0
4ᵉ trim. 2012 88,3 85,4
1ᵉ trim. 2013 90,0 88,2
2ᵉ trim. 2013 90,1 87,2
3ᵉ trim. 2013 89,5 89,8
4ᵉ trim. 2013 90,6 90,3
1ᵉ trim. 2014 89,8 89,3
2ᵉ trim. 2014 88,5 91,2
3ᵉ trim. 2014 87,4 88,9
4ᵉ trim. 2014 90,9 90,1
1ᵉ trim. 2015 87,3 89,7
2ᵉ trim. 2015 96,3 93,4
3ᵉ trim. 2015 97,1 97,0
4ᵉ trim. 2015 98,7 99,6
1ᵉ trim. 2016 100,7 99,3
2ᵉ trim. 2016 105,6 102,2
3ᵉ trim. 2016 107,0 105,5
4ᵉ trim. 2016 113,3 110,8
1ᵉ trim. 2017 117,5 115,4
2ᵉ trim. 2017 119,6 120,3
3ᵉ trim. 2017 124,3 124,4
4ᵉ trim. 2017 130,6 130,8
1ᵉ trim. 2018 130,6 129,6
2ᵉ trim. 2018 130,4 127,9
3ᵉ trim. 2018 132,4 127,8
4ᵉ trim. 2018 131,8 126,5
1ᵉ trim. 2019 131,7 127,4
2ᵉ trim. 2019 131,7 127,0
3ᵉ trim. 2019 134,3 126,5
4ᵉ trim. 2019 133,9 126,0
1ᵉ trim. 2020 77,9 75,3
2ᵉ trim. 2020 105,6 92,5
3ᵉ trim. 2020 123,7 113,5
4ᵉ trim. 2020 132,1 119,3
1ᵉ trim. 2021 131,4 119,6
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi recule dans les Alpes-Maritimes

Au premier trimestre, la baisse d’activité reste davantage marquée dans les Alpes-Maritimes et les Hautes-Alpes, conséquence de la forte présence des secteurs touristiques et d’une saison touristique bridée par les mesures adoptées en station [Masson, Perron-Bailly, 2021].

Dans les Alpes-Maritimes, l’emploi salarié recule ce trimestre (–0,2 %), du fait de la baisse dans le tertiaire marchand (figure 4). La situation se dégrade à nouveau fortement dans l’hébergement-restauration (–5,2 % après –1,4 %), alors que le niveau des embauches de mars-avril ne donne pas les meilleures perspectives pour la saison estivale. À l’inverse, l’emploi rebondit par rapport au trimestre précédent dans les Hautes-Alpes (+1,9 %), après une saison hivernale catastrophique pour l’emploi touristique en raison de la fermeture des remontées mécaniques. L’évolution sur un an y reste toutefois orientée à la baisse (-2,6 %).

Dans ces deux départements, la perte d’emploi salarié par rapport à l’avant-crise reste bien plus prononcée qu’en moyenne régionale : –2,3 % dans les Alpes-Maritimes et –5,0 % dans les Hautes-Alpes par rapport au quatrième trimestre 2019.

Dans les autres départements de la région, l’emploi progresse légèrement au premier trimestre, comme au trimestre précédent.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2020T4 2021T1
Alpes-de-Haute-Provence 0,1 0,4
Hautes-Alpes -4,3 1,9
Alpes-Maritimes 0,4 -0,2
Bouches-du-Rhône 0,3 0,3
Var 0,7 0,3
Vaucluse 0,5 0,5
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage en forte hausse dans les Hautes-Alpes

Après la baisse en trompe-l’œil du quatrième trimestre 2020, le taux de chômage progresse très faiblement au premier trimestre (+0,1 point), pour atteindre 9,1 % de la population active en Provence-Alpes-Côte d’Azur (figure 5).

Les dynamiques diffèrent entre départements. Dans les Hautes-Alpes, le taux de chômage bondit (+1,8 point), en particulier dans la zone d’emploi de Briançon (+2,9 points). Il progresse dans les Alpes-de-Hautes-Provence (+0,4 point) et dans le Var (+0,2 point). Le taux de chômage est stable dans les Bouches-du-Rhône et dans les Alpes-Maritimes, et recule même un peu en Vaucluse (–0,1 point).

Figure 5Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 10,2 9,2
1ᵉ trim. 2011 10,3 9,2
2ᵉ trim. 2011 10,3 9,1
3ᵉ trim. 2011 10,4 9,2
4ᵉ trim. 2011 10,5 9,3
1ᵉ trim. 2012 10,6 9,5
2ᵉ trim. 2012 10,8 9,7
3ᵉ trim. 2012 10,8 9,8
4ᵉ trim. 2012 11,2 10,2
1ᵉ trim. 2013 11,3 10,3
2ᵉ trim. 2013 11,5 10,5
3ᵉ trim. 2013 11,3 10,3
4ᵉ trim. 2013 11,2 10,1
1ᵉ trim. 2014 11,2 10,1
2ᵉ trim. 2014 11,2 10,2
3ᵉ trim. 2014 11,4 10,3
4ᵉ trim. 2014 11,6 10,5
1ᵉ trim. 2015 11,4 10,3
2ᵉ trim. 2015 11,7 10,5
3ᵉ trim. 2015 11,5 10,3
4ᵉ trim. 2015 11,4 10,2
1ᵉ trim. 2016 11,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,2 10,0
3ᵉ trim. 2016 11,1 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,4 10,0
1ᵉ trim. 2017 10,9 9,6
2ᵉ trim. 2017 10,8 9,5
3ᵉ trim. 2017 10,9 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,3 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,6 9,2
2ᵉ trim. 2018 10,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,3 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,0 8,7
1ᵉ trim. 2019 10,0 8,7
2ᵉ trim. 2019 9,7 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,7 8,5
4ᵉ trim. 2019 9,2 8,1
1ᵉ trim. 2020 8,8 7,8
2ᵉ trim. 2020 8,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,4 9,1
4ᵉ trim. 2020 9,0 8,0
1ᵉ trim. 2021 9,1 8,1
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

La demande d’emploi en hausse

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi dans les catégories A, B et C augmente de 0,5 % au premier trimestre 2021 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, alors qu’il était en baisse de 2,5 % au trimestre précédent (figure 6). Cette hausse est un peu plus marquée qu’en France métropolitaine (+0,1 %). Le nombre d’inscrits sur les listes s’établit à 502 080 (+4,1 % par rapport au quatrième trimestre 2019).

Pour la seule catégorie A (demandeurs d’emploi sans aucune activité), le nombre d’inscrits progresse de +0,6 % dans la région, alors qu’il fléchit légèrement en France métropolitaine (–0,3 %). Par rapport à l’avant-crise, la hausse est du même ordre dans la région (+7,9 %) et au niveau national (+7,8 %).

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 101,9 101,2
2ᵉ trim. 2011 103,7 102,2
3ᵉ trim. 2011 105,2 103,6
4ᵉ trim. 2011 106,9 105,3
1ᵉ trim. 2012 108,5 107,1
2ᵉ trim. 2012 109,7 108,9
3ᵉ trim. 2012 112,8 111,8
4ᵉ trim. 2012 115,5 114,8
1ᵉ trim. 2013 118,3 117,6
2ᵉ trim. 2013 120,5 119,5
3ᵉ trim. 2013 121,5 120,2
4ᵉ trim. 2013 123,1 121,8
1ᵉ trim. 2014 124,5 123,2
2ᵉ trim. 2014 126,3 124,9
3ᵉ trim. 2014 128,4 126,5
4ᵉ trim. 2014 130,6 128,9
1ᵉ trim. 2015 133,2 131,0
2ᵉ trim. 2015 136,5 133,7
3ᵉ trim. 2015 136,8 134,2
4ᵉ trim. 2015 138,3 135,3
1ᵉ trim. 2016 139,0 135,6
2ᵉ trim. 2016 138,7 134,7
3ᵉ trim. 2016 140,4 135,5
4ᵉ trim. 2016 141,2 135,7
1ᵉ trim. 2017 142,7 136,7
2ᵉ trim. 2017 144,0 137,7
3ᵉ trim. 2017 145,9 139,0
4ᵉ trim. 2017 147,0 139,4
1ᵉ trim. 2018 147,4 139,6
2ᵉ trim. 2018 147,8 139,7
3ᵉ trim. 2018 148,2 139,9
4ᵉ trim. 2018 147,4 139,2
1ᵉ trim. 2019 147,4 139,0
2ᵉ trim. 2019 146,4 138,3
3ᵉ trim. 2019 144,8 137,1
4ᵉ trim. 2019 142,3 135,1
1ᵉ trim. 2020 142,0 135,0
2ᵉ trim. 2020 153,5 143,7
3ᵉ trim. 2020 151,1 143,2
4ᵉ trim. 2020 147,4 141,3
1ᵉ trim. 2021 148,1 141,4
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
Avertissement

Depuis la publication de juillet 2018, portant sur le premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d’emploi publiées au niveau localisé (région et département) est étendu aux départements d’outre-mer (hors Mayotte) et à l’ensemble de l’emploi salarié. Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs. De plus, les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution. Enfin, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Encadré 1 - Contexte international – En 2021, l’activité économique dépend encore largement des conditions sanitaires

Début 2021, la conjoncture économique est restée marquée par la crise sanitaire, avec des contrastes entre les pays. Aux États-Unis, le rebond économique a été porté par l’allègement des restrictions sanitaires et les plans de relance massifs, tandis que l’activité chinoise s’est appuyée sur la vigueur de ses exportations. À l’inverse en Europe, les restrictions ont pesé sur l’activité, en recul dans les principales économies et particulièrement en Allemagne et au Royaume-Uni, soumis à des confinements. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’activité économique se redresserait dans les principales économies européennes, sous l’hypothèse de stabilisation de la situation sanitaire.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité a stagné au premier trimestre 2021, marqué par un renforcement progressif des restrictions sanitaires

La dégradation de la situation sanitaire a conduit au premier trimestre à un renforcement progressif des mesures de restrictions (couvre-feu avancé à 18h, fermetures de centres commerciaux, confinements locaux). Dans ce contexte, l’activité a stagné (- 0,1 % par rapport au trimestre précédent, soit  - 4,7 % par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019), se dégradant légèrement au mois le mois, notamment dans les services. La consommation des ménages a été quasi-stable elle aussi (+ 0,1 % par rapport au trimestre précédent, soit - 6,8 % sous son niveau d’avant-crise). En particulier, les restrictions ont pénalisé la consommation de biens, après son dynamisme de fin 2020, tandis que les fermetures d’activité mises en place à l’automne 2020 et maintenues tout l’hiver ont continué de plomber la consommation en hébergement-restauration et en services de transport ou de loisirs.

Publication rédigée par :Kendal Masson, Étienne Perron-Bailly (Insee)