Insee Flash Normandie · Avril 2021 · n° 102

Chômage au 4ᵉ trimestre 2020 : Le chômage recule à nouveau dans la majorité des zones d’emploi normandes

Au 4^e trimestre 2020, 7,7 % de la population active est au chômage en Normandie comme en France métropolitaine. Selon les régions, ce taux varie entre 6,5 % en Bretagne et 9,3 % dans les Hauts-de-France et en Occitanie (figure 1). En dehors de ces dernières, seule la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (8,9 %) est plus touchée par le chômage que la Normandie, qui se situe au même niveau que les régions Île-de-France et Grand Est.

Après la forte hausse du trimestre précédent (+ 1,6 %), le taux de chômage normand diminue de 1,2 point, comme en France métropolitaine, au 4^e trimestre 2020. Selon les régions, la baisse se situe entre 2,6 points (en Corse) et 0,7 point (en Île-de-France). Ce recul est attribuable à la tenue de l’emploi qui, en moyenne, a légèrement augmenté au cours du quatrième trimestre (+ 0,1 %) en Normandie. Il est amplifié par un comportement de retrait d’activité lié aux mesures de restrictions sanitaires du deuxième confinement. Pendant cette période, des personnes sans emploi ont cessé de rechercher activement un emploi (par exemple parce que leur secteur d’activité privilégié était à l’arrêt), ce qui suffit à ne plus les classer comme chômeurs au sens du BIT. Ce retrait d’activité, bien que significatif, a été néanmoins d’ampleur bien plus réduite que celui observé lors du premier confinement. Sur un an, le taux de chômage diminue de 0,3 point en Normandie (0,1 point au niveau national). À l’exception des régions Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes où il est stable, il baisse dans toutes les régions métropolitaines, de 0,1 point dans les Pays de la Loire à 0,9 point en Corse.

La Normandie est inégalement frappée par le chômage. Ainsi, la Manche est l’un des départements métropolitains les moins touchés par le chômage (5^e taux le plus bas sur 96 départements, avec un taux de 5,8 %).

À l’opposé, l’Eure et la Seine-Maritime sont parmi les plus impactés et se situent respectivement au 64^e et 77^e rang, avec des taux de chômage de 7,9 % et de 8,7 %. Avec un taux de 7,2 %, le Calvados et l’Orne occupent des positions médianes. Sur un an, le taux de chômage est en repli dans tous les départements normands : entre 0,1 point dans la Manche et 0,4 point en Seine-Maritime (figure 2).

Dans la région, les différences entre les taux de chômage d’une zone d’emploi à une autre sont encore plus prononcées. L’est de la Normandie, où le taux de chômage dépasse partout 7,0 %, demeure globalement toujours plus impacté que la partie ouest (figure 3). Mais c’est dans la zone d’emploi du Havre que le taux de chômage est le plus élevé (9,6 %), suivie de la zone d’emploi de Rouen (8,6 %). Le taux de chômage dépasse également 8 % dans celles de Vernon-Gisors, de la Vallée de la Bresle-Vimeu et d’Évreux. À l’inverse, avec un taux inférieur à 5,5 %, Saint-Lô et Avranches restent les deux zones d’emploi les moins touchées par le chômage dans la région mais également en France métropolitaine.

Sur un an, le taux de chômage recule dans de nombreuses zones d’emploi normandes (figure 4) : de 0,2 point à Cherbourg-en-Cotentin, Caen ou Évreux à 0,6 point à Coutances. Le chômage augmente principalement dans des zones moins touchées par le chômage qu’au niveau régional ou national comme Avranches (5,4 % et + 0,2 point), Beauvais (7,1 % et + 0,3 point) et Dreux (7,4 % et + 0,3 point). Il stagne ou est quasiment stable (± 0,1 point) dans les autres zones d’emploi.