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Insee Conjoncture Corse · Avril 2021 · n° 33
Insee Conjoncture CorseUn maintien sous perfusion de l’emploi malgré les pertes d’activité Note de conjoncture régionale – 4ᵉ trimestre 2020

Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)

Au 4ᵉ trimestre 2020, l’emploi insulaire reste bien orienté, soutenu par l’ensemble des mesures d’accompagnement aux entreprises, notamment le dispositif d’activité partielle qui est plus mobilisé en Corse qu’au niveau national. En effet, le nombre d’heures rémunérées par les entreprises, indicateur de leur niveau d’activité, baisse nettement sur l’île, en particulier dans les secteurs-clés. Dans ce contexte d’incertitude, les embauches reculent fortement par rapport au 4ᵉ trimestre 2019 ; le nombre de créations d’entreprises régresse ainsi que les permis de construire et mises en chantier. En fin d’année, les transports et l’hôtellerie restent parmi les secteurs les plus impactés avec une fréquentation en net retrait.

Insee Conjoncture Corse
No 33
Paru le :Paru le13/04/2021

Au 4ᵉ trimestre 2020, dans un contexte de rebond épidémiologique au niveau national, l’île vit un second confinement généralisé début novembre. Puis, mi-décembre un couvre-feu est instauré de 20 heures à 6 heures et avancé à 18 heures mi-janvier. S’ensuit fin janvier la fermeture des centres commerciaux non alimentaires de plus de 20 000 m² à l’exception des hypermarchés alimentaires présents dans ces galeries. Dans ce contexte, les mesures exceptionnelles déclenchées pour accompagner les entreprises sont reconduites au moins jusqu’en avril, notamment le chômage partiel dont le recours reste à un niveau inédit.

L’emploi salarié insulaire reste porté par les aides au 4ᵉ trimestre

Avertissement

Au 4ᵉ trimestre 2020, les estimations d’emploi, corrigées des variations saisonnières (cvs), rebondissent fortement par rapport au trimestre précédent notamment dans les secteurs touristiques. Toutefois ces estimations doivent être interprétées avec précaution. En effet, les coefficients saisonniers sont calculés à partir des séries trimestrielles d’emplois bruts passées. Or, les évolutions saisonnières de ces séries, régulières jusqu’à la crise, ont été particulièrement bouleversées par le contexte économique et sanitaire. De fait, les estimations corrigées des variations saisonnières accentuent fortement les tendances de baisse et de hausse de l’emploi d’un trimestre à l’autre. Les évolutions annuelles en adéquation avec les évolutions des séries brutes d’emplois salariés sont privilégiées pour les commentaires dans cette note.

Au 4ᵉ trimestre, malgré une seconde vague épidémique, l’emploi insulaire se redresse. En effet, les mesures de soutien à l’emploi jouent pleinement leur rôle en région, inversant une tendance à la baisse que la crise sanitaire pourrait avoir sur l’emploi. Les prolongations de contrats, la souplesse et le nombre des mesures en faveur des entreprises, ainsi qu’une reprise de la consommation avant les fêtes impulsent même une dynamique d’emploi en fin d’année.

La région totalise 118 100 emplois soit une hausse de 1,1 % par rapport à la fin d’année 2019, le niveau de l’emploi renouant ainsi avec celui d’avant crise (figure 1). La Corse fait ainsi davantage preuve de résilience qu’au niveau national (- 1,1 %). Dans le privé, l’emploi insulaire augmente de 0,8 % par rapport au 4ᵉ trimestre 2019.

La construction préserve sa tendance haussière avec + 3,5 % d’emplois par rapport au 4ᵉ trimestre 2019.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,13 100,2 100,39 100,27
T2 2011 100,63 100,31 101,02 100,4
T3 2011 100,81 100,25 101,04 100,4
T4 2011 100,75 100,3 100,88 100,42
T1 2012 101,38 100,32 101,72 100,4
T2 2012 101,37 100,29 101,59 100,33
T3 2012 101,5 100,14 101,63 100,06
T4 2012 101,92 100,03 101,95 99,94
T1 2013 101,91 100,04 101,92 99,91
T2 2013 101,97 99,92 101,73 99,66
T3 2013 102,15 100,09 101,99 99,81
T4 2013 102,69 100,37 102,36 99,95
T1 2014 103,14 100,41 102,72 99,9
T2 2014 103,31 100,44 102,82 99,93
T3 2014 103,48 100,33 102,69 99,76
T4 2014 103,46 100,43 102,54 99,82
T1 2015 103,55 100,38 102,52 99,78
T2 2015 103,9 100,61 103,03 99,99
T3 2015 104,27 100,69 103,52 100,11
T4 2015 104,39 100,88 103,44 100,34
T1 2016 104,78 101,06 104,18 100,54
T2 2016 105,43 101,31 104,97 100,84
T3 2016 105,84 101,59 105,48 101,15
T4 2016 105,38 101,69 105,43 101,28
T1 2017 106,37 102,08 106,84 101,76
T2 2017 107,13 102,41 107,65 102,16
T3 2017 107,03 102,7 107,72 102,61
T4 2017 107,53 103,08 108,59 103,18
T1 2018 108,86 103,19 110,17 103,33
T2 2018 110,19 103,25 111,98 103,5
T3 2018 109,89 103,4 111,67 103,72
T4 2018 109,66 103,7 111,44 104,09
T1 2019 110,63 104,09 112,7 104,58
T2 2019 111,34 104,33 113,25 104,83
T3 2019 112,04 104,5 114,09 105,04
T4 2019 111,24 104,87 112,99 105,51
T1 2020 110,43 102,87 111,66 102,94
T2 2020 104,21 102,04 103,63 102,17
T3 2020 108,88 103,79 109,15 103,95
T4 2020 112,45 103,71 113,93 103,8
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Les effectifs se maintiennent également dans le tertiaire marchand hors intérim (+ 0,3 %). Le recours massif au chômage partiel semble soutenir l’emploi dans les secteurs clés. Sur un an, l’emploi croît de 0,6 % dans le commerce et réparation automobiles. L’augmentation est de même ampleur dans l’hébergement-restauration, ce secteur bénéficiant au premier chef des mesures de soutien et de recours à l’activité partielle y compris en arrière saison et hors saison touristique.

Dans le transport et entreposage, l’emploi se stabilise (- 0,2 %). En revanche, il se replie dans les activités immobilières (- 0,9 %).

Toutefois, l’industrie semble rester plus exposée aux effets de la crise. Au 4ᵉ trimestre 2020, les effectifs reculent de 1 % par rapport à 2019. Le secteur de la fabrication de denrées alimentaires, boissons et tabac est particulièrement impacté (- 3,2 %).

L’emploi dans le tertiaire non marchand affiche une hausse de 1,6 %, en particulier grâce au dynamisme des activités de santé humaine et d’enseignement.

Enfin, avec un effectif supérieur à 500 emplois, l’intérim évolue favorablement.

L’activité insulaire reste cependant la plus pénalisée…

Au niveau national, la dégradation de la situation sanitaire mi-novembre et les mesures d’endiguement décrétées en fin d’année ont obéré une part de l’activité économique moins importante que prévu. En novembre l’économie française aurait fonctionné à 92 % de son niveau de 2019 et la perte serait ensuite de 4 % en décembre 2020 et janvier 2021. Les services, plus exposés aux mesures de restriction, ont davantage été affectés que l’industrie, même si cette dernière a pu pâtir en décembre d’un environnement international dégradé.

Au niveau régional, le niveau d’activité peut être estimé à partir du nombre d’heures de travail rémunérées et déclarées par les employeurs du secteur privé source DSN-traitement provisoire qui traduit à la fois le recul du nombre de contrats ou des heures réalisées par les contrats existants, et le recours au chômage partiel.

Sur l’ensemble du 4ᵉ trimestre 2020 la perte s’élève à 11 % par rapport à la même période un an avant (figure 2). Elle est la plus forte en novembre (- 15 %) et décembre (- 11 %), puis se contracte en début d’année (- 9 % en janvier 2021 par rapport janvier 2020). La région reste ainsi plus impactée au regard de ce critère qu’au niveau national, où la baisse est de 7 % au 4ᵉ trimestre.

Sur l’île, le nombre d’heures travaillées dans l’hébergement-restauration dont la majeure partie des établissements sont fermés depuis fin octobre, est amputé de 59 % en novembre et de 64 % en décembre par rapport à son niveau en 2019. C’est la plus forte baisse régionale après Auvergne-Rhône-Alpes.

En janvier 2021, tous les secteurs restent pénalisés par ces pertes d’activité. Les secteurs les plus ralentis restent l’hébergement-restauration (- 55 %), la fabrication de matériel de transport (- 28 %) et la fabrication de denrées alimentaires, boissons et tabac (- 18 %). La construction est l’unique secteur qui se stabilise.

Figure 2Évolution du nombre d'heures travaillées par rapport au même mois l'année d'avant

en %
Évolution du nombre d'heures travaillées par rapport au même mois l'année d'avant (en %)
Corse France
janv.-20 2,8 1,9
févr.-20 2,4 1,8
mars-20 -22,2 -13,3
avr.-20 -51,9 -33,3
mai-20 -38,8 -22,5
juin-20 -24,6 -10,3
juil.-20 -13,7 -6,8
août-20 -10,6 -4,5
sept.-20 -8,9 -4,4
oct.-20 -6,2 -4,7
nov.-20 -15,1 -9,8
déc.-20 -11,2 -6,8
janv.-21 -9,3 -7,5
  • Source : DSN 2020.

Figure 2Évolution du nombre d'heures travaillées par rapport au même mois l'année d'avant

  • Source : DSN 2020.

...et celle qui mobilise le plus le dispositif d’activité partielle

Le dispositif d’activité partielle joue un rôle d’amortisseur vis-à-vis des effets de la crise sanitaire sur le marché sur travail. Les déclarations sociales nominatives des entreprises permettent d’en mesurer précisément le degré d’utilisation et confirment qu’il est un outil privilégié en Corse pour résister à la crise.

Avec l’arrivée de nouvelles restrictions sanitaires fin octobre, 7 % des salariés insulaires sont en activité partielle soit 2 fois plus qu’en septembre et deux points de plus qu’au niveau national (figure 3). Ils sont encore plus nombreux en novembre (13 % contre 7 % en France). Avec la reprise d’une partie des activités mi-décembre, ce taux de recours redescend à 9 % fin décembre. La Corse reste en fin d’année la région ayant le plus recours à ce dispositif contre 5 % en moyenne national. Une partie de la baisse des heures rémunérées correspond donc à ce recours plus important au chômage partiel.

Le dispositif d’activité partielle est le plus utilisé dans le secteur marchand, il concerne encore 14 % des salariés insulaires en décembre, après avoir atteint 19 % fin novembre. Ces parts sont supérieures à celles du niveau national (8 % fin décembre) où elles varient moins d’un mois sur l’autre (10,5 % fin novembre).

Figure 3Part de salariés en chômage partiel

en %
Part de salariés en chômage partiel (en %)
Corse France
01/mars 0,4 0,3
02/mars 0,4 0,3
03/mars 0,4 0,3
04/mars 0,4 0,3
05/mars 0,4 0,3
06/mars 0,4 0,3
07/mars 0,4 0,3
08/mars 0,4 0,3
09/mars 0,8 0,4
10/mars 0,9 0,4
11/mars 0,9 0,4
12/mars 1,6 0,4
13/mars 1,7 0,5
14/mars 1,9 0,6
15/mars 3,2 2,2
16/mars 16,8 9,5
17/mars 27,3 16,0
18/mars 33,2 20,4
19/mars 34,1 21,8
20/mars 34,7 22,4
21/mars 34,1 20,4
22/mars 34,1 20,1
23/mars 37,3 25,1
24/mars 37,6 25,7
25/mars 37,9 26,0
26/mars 38,2 26,3
27/mars 38,3 26,5
28/mars 37,6 23,3
29/mars 37,4 22,9
30/mars 38,5 26,8
31/mars 38,6 27,0
01/avr. 41,6 28,7
02/avr. 41,7 29,0
03/avr. 41,9 29,1
04/avr. 40,7 25,1
05/avr. 40,5 24,6
06/avr. 41,6 28,7
07/avr. 41,7 28,8
08/avr. 41,9 29,0
09/avr. 41,9 29,2
10/avr. 41,9 28,6
11/avr. 40,6 24,0
12/avr. 40,1 23,5
13/avr. 38,4 21,4
14/avr. 41,3 28,2
15/avr. 41,3 28,4
16/avr. 41,2 28,5
17/avr. 41,3 28,6
18/avr. 39,9 24,1
19/avr. 39,6 23,7
20/avr. 40,7 27,9
21/avr. 40,7 27,9
22/avr. 40,6 28,0
23/avr. 40,2 28,0
24/avr. 40,1 27,9
25/avr. 38,7 23,5
26/avr. 38,4 23,1
27/avr. 39,0 27,3
28/avr. 39,0 27,3
29/avr. 38,9 27,3
30/avr. 38,8 27,2
01/mai 29,4 15,2
02/mai 32,0 18,0
03/mai 31,7 17,5
04/mai 36,7 25,8
05/mai 36,7 25,7
06/mai 36,6 25,6
07/mai 36,6 25,5
08/mai 33,3 18,1
09/mai 34,1 19,0
10/mai 33,6 18,2
11/mai 29,9 20,0
12/mai 29,2 19,4
13/mai 29,0 19,3
14/mai 28,9 19,3
15/mai 28,9 19,6
16/mai 27,6 15,1
17/mai 27,3 14,7
18/mai 27,9 17,6
19/mai 27,8 17,5
20/mai 27,6 17,5
21/mai 25,7 13,3
22/mai 27,3 16,8
23/mai 26,3 13,6
24/mai 26,0 13,3
25/mai 26,5 16,3
26/mai 26,5 16,2
27/mai 26,4 16,2
28/mai 26,4 16,3
29/mai 26,4 16,7
30/mai 25,2 12,4
31/mai 24,9 11,9
01/juin 13,8 5,7
02/juin 16,4 9,7
03/juin 16,5 9,7
04/juin 16,4 9,7
05/juin 16,4 10,3
06/juin 15,7 7,6
07/juin 15,4 7,3
08/juin 15,6 9,2
09/juin 15,6 9,0
10/juin 15,6 9,1
11/juin 15,5 9,1
12/juin 15,5 9,7
13/juin 14,9 7,1
14/juin 14,6 6,9
15/juin 13,9 8,4
16/juin 13,9 8,2
17/juin 13,8 8,2
18/juin 13,8 8,3
19/juin 13,8 8,8
20/juin 13,1 6,4
21/juin 12,9 6,2
22/juin 12,5 7,4
23/juin 12,4 7,2
24/juin 12,4 7,3
25/juin 12,3 7,3
26/juin 12,3 7,8
27/juin 11,7 5,7
28/juin 11,5 5,6
29/juin 11,2 6,7
30/juin 11,1 6,5
01/juil. 6,3 4,8
02/juil. 6,3 4,8
03/juil. 6,3 5,2
04/juil. 5,9 3,7
05/juil. 5,9 3,6
06/juil. 6,1 4,4
07/juil. 6,1 4,3
08/juil. 6,1 4,3
09/juil. 6,1 4,3
10/juil. 6,0 4,8
11/juil. 5,7 3,4
12/juil. 5,7 3,3
13/juil. 5,8 4,1
14/juil. 5,4 3,1
15/juil. 5,8 4,0
16/juil. 5,8 4,0
17/juil. 5,8 4,3
18/juil. 5,5 3,2
19/juil. 5,5 3,1
20/juil. 5,7 3,9
21/juil. 5,7 3,8
22/juil. 5,7 3,8
23/juil. 5,7 3,8
24/juil. 5,7 4,2
25/juil. 5,4 3,1
26/juil. 5,4 3,0
27/juil. 5,5 3,6
28/juil. 5,5 3,5
29/juil. 5,5 3,6
30/juil. 5,6 3,6
31/juil. 5,5 3,9
01/août 3,1 2,1
02/août 3,1 2,0
03/août 3,7 2,7
04/août 3,7 2,7
05/août 3,7 2,7
06/août 3,7 2,7
07/août 3,7 2,8
08/août 3,5 2,2
09/août 3,5 2,2
10/août 3,6 2,5
11/août 3,6 2,5
12/août 3,6 2,5
13/août 3,6 2,5
14/août 3,6 2,6
15/août 3,3 2,1
16/août 3,4 2,1
17/août 3,5 2,6
18/août 3,6 2,6
19/août 3,6 2,6
20/août 3,6 2,6
21/août 3,6 2,8
22/août 3,4 2,2
23/août 3,4 2,2
24/août 3,6 2,9
25/août 3,6 2,8
26/août 3,6 2,9
27/août 3,6 2,9
28/août 3,6 3,1
29/août 3,4 2,3
30/août 3,4 2,3
31/août 3,5 2,9
01/sept. 3,6 2,7
02/sept. 3,6 2,7
03/sept. 3,6 2,7
04/sept. 3,6 3,0
05/sept. 3,5 2,2
06/sept. 3,4 2,1
07/sept. 3,7 2,7
08/sept. 3,7 2,6
09/sept. 3,7 2,7
10/sept. 3,7 2,7
11/sept. 3,7 3,0
12/sept. 3,4 2,2
13/sept. 3,4 2,1
14/sept. 3,7 2,7
15/sept. 3,7 2,6
16/sept. 3,6 2,6
17/sept. 3,6 2,6
18/sept. 3,6 3,0
19/sept. 3,4 2,1
20/sept. 3,4 2,1
21/sept. 3,6 2,7
22/sept. 3,6 2,6
23/sept. 3,6 2,6
24/sept. 3,6 2,6
25/sept. 3,6 3,0
26/sept. 3,4 2,1
27/sept. 3,4 2,1
28/sept. 3,5 2,7
29/sept. 3,5 2,6
30/sept. 3,5 2,6
01/oct. 4,0 2,8
02/oct. 4,0 3,1
03/oct. 3,9 2,3
04/oct. 3,9 2,3
05/oct. 4,2 2,9
06/oct. 4,3 2,8
07/oct. 4,3 2,9
08/oct. 4,3 2,8
09/oct. 4,3 3,2
10/oct. 4,1 2,4
11/oct. 4,1 2,3
12/oct. 4,4 2,9
13/oct. 4,3 2,8
14/oct. 4,3 2,9
15/oct. 4,3 2,9
16/oct. 4,3 3,2
17/oct. 4,1 2,5
18/oct. 4,1 2,5
19/oct. 4,3 3,1
20/oct. 4,3 3,0
21/oct. 4,3 3,1
22/oct. 4,3 3,1
23/oct. 4,4 3,4
24/oct. 4,7 2,7
25/oct. 4,6 2,7
26/oct. 5,2 3,3
27/oct. 5,2 3,3
28/oct. 5,3 3,4
29/oct. 5,3 3,4
30/oct. 7,1 5,4
31/oct. 6,8 4,6
01/nov. 10,5 6,0
02/nov. 14,1 8,7
03/nov. 14,3 9,0
04/nov. 14,4 9,1
05/nov. 14,5 9,2
06/nov. 14,6 9,6
07/nov. 14,5 8,5
08/nov. 14,3 8,1
09/nov. 15,4 9,4
10/nov. 15,4 9,5
11/nov. 14,6 8,0
12/nov. 15,4 9,7
13/nov. 15,4 9,9
14/nov. 15,0 8,7
15/nov. 14,8 8,3
16/nov. 15,6 9,6
17/nov. 15,7 9,6
18/nov. 15,7 9,7
19/nov. 15,7 9,7
20/nov. 15,7 10,1
21/nov. 15,2 8,8
22/nov. 15,0 8,3
23/nov. 15,5 9,4
24/nov. 15,6 9,4
25/nov. 15,6 9,4
26/nov. 15,5 9,3
27/nov. 15,4 9,6
28/nov. 13,5 7,3
29/nov. 13,2 6,9
30/nov. 12,7 7,4
01/déc. 11,5 6,4
02/déc. 11,5 6,5
03/déc. 11,5 6,5
04/déc. 11,5 6,9
05/déc. 11,1 5,7
06/déc. 11,0 5,6
07/déc. 11,5 6,4
08/déc. 11,5 6,3
09/déc. 11,5 6,4
10/déc. 11,5 6,4
11/déc. 11,5 6,7
12/déc. 11,0 5,6
13/déc. 10,9 5,5
14/déc. 10,7 6,2
15/déc. 10,7 6,2
16/déc. 10,7 6,2
17/déc. 10,7 6,2
18/déc. 10,7 6,5
19/déc. 10,0 5,4
20/déc. 9,9 5,3
21/déc. 9,7 6,0
22/déc. 9,7 6,0
23/déc. 9,7 6,0
24/déc. 9,4 5,7
25/déc. 8,6 4,6
26/déc. 8,9 4,8
27/déc. 8,9 4,8
28/déc. 9,2 5,3
29/déc. 9,2 5,3
30/déc. 9,2 5,3
31/déc. 9,1 5,3
  • Note : Au 31 décembre 2020, 9 % des salariés de Corse sont en moyenne en activité partielle.
  • Source : DSN 2020.

Figure 3Part de salariés en chômage partiel

  • Note : Au 31 décembre 2020, 9 % des salariés de Corse sont en moyenne en activité partielle.
  • Source : DSN 2020.

Les embauches accusent le choc d’une nouvelle dégradation sanitaire

Hors contrats d’intérim, les Déclarations Préalables à l’Embauche (DPAE) reculent au 4ᵉ trimestre 2020 de - 17,2 % par rapport au même trimestre de 2019 (figure 4).

Figure 4Évolution des déclarations préalables à l’embauche par rapport au même mois de 2019

en nombre
Évolution des déclarations préalables à l’embauche par rapport au même mois de 2019 (en nombre)
2019 2020
Janv. 4 703 4 656
fév. 3 711 4 113
mars 5 690 4 229
avril 10 995 1 617
mai 10 353 2 801
juin 10 628 10 509
juil. 11 942 12 905
août 5 625 5 550
sept. 6 723 6 360
oct. 5 620 5 322
nov. 4 424 3 372
dec. 4 016 2 949
  • Sources : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2019, 2020.

Figure 4Évolution des déclarations préalables à l’embauche par rapport au même mois de 2019

  • Sources : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2019, 2020.

Ces derniers mois de l’année qui sont traditionnellement peu actifs en termes d’intentions d’embauches sont ainsi encore plus en retrait cette année. En effet, le léger repli du mois d’octobre (- 5,3 %) s’amplifie nettement en novembre et décembre où les intentions d’embauche chutent de 26,6 %. Dans le secteur de l’hébergement-restauration, la fermeture des établissements fin octobre, impacte directement les DPAE qui s’effondrent de 45,0 %. Le secteur du commerce est essentiellement affecté en novembre ( - 22,8 %), mais ce recul est moindre en décembre avec la réouverture des commerces (– 9,3 % par rapport à 2019) et la reprise de la consommation qui marque les fêtes de fin d’année. Dans le secteur des transports et entreposage, les intentions d’embauche se replient de - 14,2 % au 4ᵉ trimestre, en particulier en décembre (- 37,1 %).

Les incertitudes liées à l’évolution de la situation sanitaire pèsent encore lourdement sur les DPAE, toujours en net repli en janvier et février 2021 (respectivement - 18,3 % et - 25,1 %).

Néanmoins, les demandeurs d’emploi sont moins nombreux au 4ᵉ trimestre

Au 4ᵉ trimestre 2020 en Corse, 20 640 personnes sont inscrites à pôle emploi et tenues de rechercher activement un emploi (catégorie A, B et C ; données corrigées des variations saisonnières). Dans la région, le nombre de demandeurs d’emploi diminue de 15,0 % ce trimestre (- 1,3 % au national) prolongeant la forte décrue amorcée au trimestre précédent (- 11,4 % contre - 0,5 % au niveau national) (avertissement).

Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi régresse sur l’île de - 2,3 %, à contrario de la tendance France entière toujours orientée à la hausse avec + 4,5 %.

La baisse trimestrielle du nombre de demandeurs d’emploi concerne toutes les tranches d’âges. Chez les moins de 25 ans, elle s’accentue pour atteindre - 27,4 %, marquant des comportements de retrait du marché du travail dans un contexte de baisse des embauches et d’activité réduite. Elle s’établit à - 9,5 % chez les 50 ans ou plus. La situation des personnes inscrites depuis un an ou plus est en revanche moins favorable, leur nombre progresse encore de 1,8 %.

Avertissement sur le marché du travail

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi. L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge du dispositif.

Tassement du nombre de créations d’entreprises

Au 4ᵉ trimestre 2020, 1 380 entreprises sont créées en Corse (données corrigées des variations saisonnières), en repli de - 5,4 % par rapport au redressement spectaculaire du 3ᵉ trimestre (+ 90,1 %) (figure 5). Cette baisse mérite toutefois d’être observée à l’aune du redémarrage particulièrement fort de l’activité économique, tonifié par la saison touristique au trimestre précédent. Elle contraste néanmoins avec la stabilité des créations au niveau national (+ 0,1 %).

Figure 5Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Corse y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 89,64 91,91
T2 2011 93,63 92,61
T3 2011 94,39 92,92
T4 2011 90,87 92,9
T1 2012 94,49 95,21
T2 2012 90,87 92,78
T3 2012 89,73 92,73
T4 2012 91,16 90,48
T1 2013 88,12 90,89
T2 2013 85,36 91,17
T3 2013 91,44 90,45
T4 2013 90,11 92,06
T1 2014 86,03 92,55
T2 2014 94,49 92,68
T3 2014 94,49 93,81
T4 2014 88,97 93,97
T1 2015 79,85 87,89
T2 2015 88,78 88,04
T3 2015 84,7 88,76
T4 2015 88,5 90,04
T1 2016 92,59 91,37
T2 2016 90,97 96,3
T3 2016 87,36 93,07
T4 2016 86,69 92,49
T1 2017 90,11 95,38
T2 2017 97,43 96,2
T3 2017 88,59 100,33
T4 2017 102,09 107,32
T1 2018 106,94 111,68
T2 2018 105,51 117,93
T3 2018 98,48 116,63
T4 2018 103,04 121,47
T1 2019 115,4 132,37
T2 2019 115,87 137
T3 2019 121,86 138,52
T4 2019 126,24 144,15
T1 2020 108,84 128,85
T2 2020 74,52 111,8
T3 2020 138,5 166,36
T4 2020 130,99 166,49
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Dans le commerce-transport-hébergement-restauration, les créations diminuent de 6,6 % sur l’île. La construction enregistre une baisse de 11,1 % ce trimestre. Le repli concerne aussi les créations dans les services (- 4,7 %), contrairement à l’industrie en hausse de 11,5 %.

Par rapport au 4ᵉ trimestre 2019, les créations d’entreprises croissent de 3,8 % en Corse, nettement moins qu’au niveau national (+ 15,5 %).

La situation sanitaire instable impacte à nouveau, dès le mois d’octobre, les autorisations de construire qui se replient encore nettement. Le nombre de logements autorisés à la construction, en cumul annuel, régresse de - 10,2 % au 4ᵉ trimestre, pour s’établir à un niveau de 3 100 permis validés fin décembre (figure 6). Sur un an, le nombre d’autorisations chute de 37,3 % en Corse face à un repli de 14,4 % en France hors Mayotte.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,53 101,57
févr. 2011 88,24 101,78
mars 2011 89,71 101,19
avril 2011 89,71 100,98
mai 2011 89,71 102,6
juin 2011 92,65 102,87
juil. 2011 88,24 103,08
août 2011 86,76 104,27
sept. 2011 91,18 105,82
oct. 2011 91,18 106,51
nov. 2011 91,18 107,5
déc. 2011 89,71 108,57
janv. 2012 88,24 108,36
févr. 2012 86,76 108,57
mars 2012 89,71 108,54
avril 2012 89,71 109,05
mai 2012 86,76 107,69
juin 2012 83,82 107,18
juil. 2012 88,24 106,41
août 2012 88,24 106,68
sept. 2012 86,76 104,46
oct. 2012 86,76 103,96
nov. 2012 86,76 102,89
déc. 2012 86,76 101,09
janv. 2013 88,24 101,26
févr. 2013 92,65 102,76
mars 2013 92,65 103,06
avril 2013 92,65 101,34
mai 2013 91,18 99,35
juin 2013 89,71 97,65
juil. 2013 86,76 95,66
août 2013 83,82 92,48
sept. 2013 76,47 90,99
oct. 2013 70,59 90,41
nov. 2013 67,65 89,61
déc. 2013 64,71 88,69
janv. 2014 61,76 86,6
févr. 2014 57,35 83,54
mars 2014 48,53 82,64
avril 2014 48,53 81,4
mai 2014 48,53 81,42
juin 2014 48,53 81,42
juil. 2014 50 81,8
août 2014 52,94 81,55
sept. 2014 52,94 81,7
oct. 2014 52,94 80,8
nov. 2014 52,94 79,87
déc. 2014 52,94 79,77
janv. 2015 50 79,54
févr. 2015 48,53 79,04
mars 2015 52,94 78,14
avril 2015 52,94 79,08
mai 2015 52,94 78,55
juin 2015 52,94 79,46
juil. 2015 50 79,29
août 2015 51,47 80,25
sept. 2015 51,47 81,11
oct. 2015 55,88 81,74
nov. 2015 70,59 83,69
déc. 2015 107,35 84,94
janv. 2016 107,35 85,24
févr. 2016 114,71 86,64
mars 2016 114,71 86,95
avril 2016 117,65 87,96
mai 2016 114,71 89,93
juin 2016 116,18 90,32
juil. 2016 113,24 91,31
août 2016 110,29 92,4
sept. 2016 111,76 94,49
oct. 2016 110,29 95,18
nov. 2016 95,59 96,06
déc. 2016 63,24 97,15
janv. 2017 69,12 97,86
févr. 2017 66,18 98,05
mars 2017 70,59 100,19
avril 2017 67,65 100,06
mai 2017 72,06 100,86
juin 2017 76,47 101,95
juil. 2017 91,18 103,31
août 2017 91,18 103,71
sept. 2017 91,18 104
oct. 2017 89,71 104,48
nov. 2017 89,71 103,6
déc. 2017 88,24 103,27
janv. 2018 85,29 103,46
févr. 2018 82,35 104
mars 2018 77,94 102,68
avril 2018 79,41 102,72
mai 2018 82,35 102,43
juin 2018 83,82 101,01
juil. 2018 72,06 99,69
août 2018 72,06 99,27
sept. 2018 82,35 98,35
oct. 2018 85,29 98,18
nov. 2018 92,65 97,95
déc. 2018 95,59 96,57
janv. 2019 97,06 96,23
févr. 2019 100 94,72
mars 2019 100 94,09
avril 2019 101,47 94,39
mai 2019 97,06 93,82
juin 2019 94,12 93,65
juil. 2019 92,65 94,14
août 2019 94,12 93,17
sept. 2019 86,76 91,87
oct. 2019 82,35 92,46
nov. 2019 76,47 92,44
déc. 2019 72,06 93,99
janv. 2020 70,59 94,68
févr. 2020 67,65 95,6
mars 2020 66,18 95,18
avril 2020 60,29 90,53
mai 2020 54,41 87,1
juin 2020 52,94 85,95
juil. 2020 51,47 83,64
août 2020 50 82,89
sept. 2020 50 83,1
oct. 2020 48,53 81,68
nov. 2020 47,06 81,82
déc. 2020 45,59 80,5
janv. 2021 44,12 79,56
févr. 2021 47,06 78,95
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le nombre de logements commencés, également en régression de - 6,8 % au 4ᵉ trimestre, s’établit à 3 500 mises en chantier en cumul annuel fin décembre. Sur un an, il recule de 24,8 %, soit une activité plus perturbée qu’au niveau national (- 7,8 %) (figure 7).

Figure 7Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100 101,4
févr. 2011 100 102,35
mars 2011 102,38 103,49
avril 2011 100 103,88
mai 2011 104,76 105,04
juin 2011 104,76 103,8
juil. 2011 100 103,39
août 2011 102,38 102,88
sept. 2011 104,76 102,35
oct. 2011 109,52 101,31
nov. 2011 119,05 102,88
déc. 2011 119,05 104,21
janv. 2012 116,67 103,71
févr. 2012 135,71 103,54
mars 2012 138,1 103,8
avril 2012 135,71 102,23
mai 2012 130,95 99,83
juin 2012 130,95 100,02
juil. 2012 130,95 99,47
août 2012 135,71 98,81
sept. 2012 128,57 96,8
oct. 2012 126,19 96,17
nov. 2012 116,67 92,66
déc. 2012 116,67 92,61
janv. 2013 121,43 92,3
févr. 2013 102,38 92,52
mars 2013 100 91,45
avril 2013 104,76 92,44
mai 2013 107,14 92,73
juin 2013 107,14 92,61
juil. 2013 104,76 92,35
août 2013 100 91,91
sept. 2013 97,62 91,96
oct. 2013 92,86 90,51
nov. 2013 95,24 89,39
déc. 2013 92,86 86,61
janv. 2014 95,24 86,24
févr. 2014 90,48 84,67
mars 2014 92,86 83,41
avril 2014 88,1 83,12
mai 2014 85,71 82,47
juin 2014 83,33 81,64
juil. 2014 83,33 81,71
août 2014 83,33 81,35
sept. 2014 83,33 81,42
oct. 2014 85,71 81,25
nov. 2014 80,95 81,3
déc. 2014 80,95 81,47
janv. 2015 71,43 80,82
févr. 2015 69,05 80,94
mars 2015 64,29 80,87
avril 2015 66,67 80,07
mai 2015 69,05 79,49
juin 2015 69,05 80,14
juil. 2015 71,43 79,66
août 2015 76,19 80,14
sept. 2015 73,81 80,5
oct. 2015 69,05 80,7
nov. 2015 66,67 81,76
déc. 2015 66,67 82,97
janv. 2016 69,05 83,24
févr. 2016 76,19 84,4
mars 2016 80,95 83,68
avril 2016 78,57 84,48
mai 2016 78,57 86,63
juin 2016 80,95 86,9
juil. 2016 80,95 87,12
août 2016 78,57 87,21
sept. 2016 88,1 87,58
oct. 2016 111,9 88,62
nov. 2016 114,29 89,3
déc. 2016 114,29 90,19
janv. 2017 116,67 92,1
févr. 2017 111,9 92,88
mars 2017 116,67 95,91
avril 2017 119,05 97,14
mai 2017 119,05 97,31
juin 2017 114,29 98,55
juil. 2017 116,67 100,44
août 2017 116,67 101,07
sept. 2017 109,52 101,72
oct. 2017 88,1 102,47
nov. 2017 92,86 103,83
déc. 2017 92,86 106,03
janv. 2018 97,62 105,62
févr. 2018 95,24 105,21
mars 2018 92,86 103,95
avril 2018 92,86 103,39
mai 2018 90,48 102,95
juin 2018 90,48 102,57
juil. 2018 88,1 101,48
août 2018 88,1 100,92
sept. 2018 88,1 100,19
oct. 2018 90,48 100,15
nov. 2018 88,1 98,96
déc. 2018 92,86 96,88
janv. 2019 90,48 96,51
févr. 2019 95,24 96,32
mars 2019 100 95,83
avril 2019 102,38 95,76
mai 2019 104,76 95,4
juin 2019 107,14 94,57
juil. 2019 111,9 94,84
août 2019 111,9 94,62
sept. 2019 111,9 94,72
oct. 2019 114,29 93,97
nov. 2019 111,9 94,04
déc. 2019 111,9 93,82
janv. 2020 114,29 94,33
févr. 2020 111,9 94,16
mars 2020 104,76 92,06
avril 2020 100 87,79
mai 2020 102,38 86,46
juin 2020 100 86,7
juil. 2020 95,24 86,58
août 2020 92,86 87,41
sept. 2020 90,48 87,24
oct. 2020 85,71 87,41
nov. 2020 83,33 86,87
déc. 2020 83,33 86,46
janv. 2021 80,95 85,35
févr. 2021 80,95 85,23
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le transport maritime de marchandises recule

Au 4ᵉ trimestre 2020, le trafic total dans le transport maritime de fret s’établit à 494 600 tonnes transportées. En cumul annuel, par rapport au 3ᵉ trimestre, la baisse s’établit à - 2,2 % (figure 8). En octobre et novembre, elle se situe autour de - 11 % et se stabilise à - 0,1 % en décembre. Ce repli est principalement imputable au recul des échanges avec le continent (- 4,1 % en cumul annuel) alors que le trafic avec l’étranger progresse nettement (7,8 %).

Par rapport au 4ᵉ trimestre 2019, le transport maritime de fret régresse de - 7,9 %. Les échanges avec la France se contractent de 14,3 %, mais progressent avec l’étranger de 32,1 %. Toutefois, cette évolution marquée est essentiellement due à une interruption ponctuelle, en décembre 2019, de l'approvisionnement en produits pétroliers avec l’Espagne. Les échanges, amputés de cette provenance, s’étaient alors limités à la France et l’Italie, contrairement à décembre 2020.

Figure 8Évolution du trafic de marchandises en 2020

en %
Évolution du trafic de marchandises en 2020 (en %)
France étranger ensemble
janv. -35,7 27,0 -26,0
fév. 11,6 0,4 9,4
mars -21,5 -37,0 -24,0
avril -37,8 -57,8 -42,0
mai -25,7 -48,6 -29,6
juin -18,5 -21,2 -19,0
juil. -30,2 -41,2 -31,9
août 0,2 -7,3 -1,1
sept. 15,9 -3,0 11,8
oct. -15,5 14,2 -10,9
nov. -15,2 8,3 -11,3
décembre -12,02 125,1 -0,1
  • Notes : données mensuelles 2020, chaque point représente l'évolution par rapport à 2019.
  • En décembre 2019, l'approvisionnement en produits pétroliers s'est limité à la France et l'Italie, (amputé de la provenance espagnole) contrairement à 2020, expliquant l'évolution marquée sur le mois de décembre 2020.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Figure 8Évolution du trafic de marchandises en 2020

  • Notes : données mensuelles 2020, chaque point représente l'évolution par rapport à 2019.
  • En décembre 2019, l'approvisionnement en produits pétroliers s'est limité à la France et l'Italie, (amputé de la provenance espagnole) contrairement à 2020, expliquant l'évolution marquée sur le mois de décembre 2020.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Le tourisme d’arrière saison est anéanti par les mesures de restrictions sanitaires

La dégradation de la situation sanitaire et les effets du second confinement fragilisent à nouveau le transport de passagers qui chute de 36,6 % au 4ᵉ trimestre. En novembre, le recul s’établit à - 69,1 %. Mi-décembre, la reprise des liaisons régulières avec le continent en lien avec les fêtes de fin d’année se traduisent par une amélioration en particulier dans le trafic aérien qui retrouve 70 % de son niveau antérieur, le maritime restant toutefois davantage en retrait (60 % de son niveau antérieur). Cette phase de relative accalmie en fin d’année prolongée en janvier, se détériore brutalement au mois de février : le maritime régresse de 43,9 % et l’aérien de - 69,8 % (figure 9).

Figure 9Évolution du trafic de passagers

en %
Évolution du trafic de passagers (en %)
aérien maritime ensemble
Janv. 2,1 3,0 2,4
Fév. 10,6 16,6 13,0
Mars -56,7 -59,8 -58,0
Avril -98,5 -98,4 -98,5
Mai -97,0 -91,5 -94,8
Juin -79,5 -68,4 -74,4
Juil. -30,2 -32,1 -31,2
Aout -12,2 -23,6 -18,8
Sept. -20,3 -33,2 -26,5
Oct. -24,1 -22,1 -23,2
Nov. -69,7 -68,2 -69,1
Dec. -28,7 -37,7 -32,5
  • Note : Évolution par rapport au même mois de l’année précédente.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Figure 9Évolution du trafic de passagers

  • Note : Évolution par rapport au même mois de l’année précédente.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Ainsi, dès septembre, l’espoir d’une arrière-saison salvatrice pour l’hôtellerie insulaire est anéanti, la Corse se trouvant classée en zone d’alerte. Le nombre de nuitées décroît alors de plus de 23,5 % par rapport à septembre 2019. Ce recul s’intensifie au cours des mois d’octobre et novembre pour atteindre - 40 % en décembre 2020.

Encadré 1 - Nouvelle baisse « en trompe-l’œil » du taux de chômage insulaire

Au 4ᵉ trimestre 2020, le taux de chômage au sens du BIT recule de 2,6 points en Corse. A l’image de la France hors Mayotte, où le taux de chômage baisse également de 1,1 point, la recherche active d’emploi est à nouveau pénalisée par les contraintes liées au second confinement (figure 10).

Parallèlement, le halo autour du chômage, qui regroupe les personnes sans emploi qui souhaitent travailler mais qui ne satisfont pas les critères du BIT en matière de recherche d’emploi ou de disponibilité pour être considérés comme chômeurs, augmente nettement en 2020. En France, il concerne 4,6 % des personnes âgées de 15 à 64 ans soit le taux le plus haut depuis la création en 2003 de cet indicateur.

Figure 10Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Corse France hors Mayotte
T4 2010 8,8 9,2
T1 2011 8,9 9,1
T2 2011 8,7 9,1
T3 2011 8,9 9,2
T4 2011 9 9,4
T1 2012 9 9,5
T2 2012 9,2 9,7
T3 2012 9,2 9,8
T4 2012 9,6 10,1
T1 2013 9,8 10,3
T2 2013 10 10,5
T3 2013 10 10,3
T4 2013 10 10,1
T1 2014 9,9 10,1
T2 2014 10,1 10,2
T3 2014 10,4 10,3
T4 2014 10,7 10,4
T1 2015 10,7 10,3
T2 2015 10,9 10,5
T3 2015 10,6 10,4
T4 2015 10,4 10,2
T1 2016 10,4 10,2
T2 2016 10,2 10
T3 2016 10 9,9
T4 2016 10,2 10
T1 2017 9,8 9,6
T2 2017 9,6 9,5
T3 2017 9,8 9,5
T4 2017 9,1 9
T1 2018 9,5 9,2
T2 2018 9 9,1
T3 2018 8,7 9
T4 2018 8,6 8,7
T1 2019 8,7 8,7
T2 2019 8,1 8,4
T3 2019 8 8,4
T4 2019 7,9 8,1
T1 2020 7,6 7,8
T2 2020 7,6 7,1
T3 2020 9,6 9,1
T4 2020 7 8
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 10Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Encadré 2 - Défaillances d’entreprises

Les défaillances d’entreprises restent orientées à la baisse pour le sixième trimestre consécutif. Les mesures de soutien à l’économie ( le « quoi qu’il en coûte ») semblent amortir les effets délétères de la crise sanitaire sur l’économie et limitent les dépôts de bilan. En cumul sur 12 mois, la Corse enregistre 207 défaillances d’entreprises fin décembre, soit une baisse de 21,6 % par rapport à la fin septembre. Les secteurs de la construction, de l’hébergement-restauration, et du commerce sont les plus concernés et représentent les deux tiers des liquidations.

Encadré 3 – Contexte international – La reprise économique reste tributaire de la situation sanitaire

En 2020, la crise sanitaire a affecté l’ensemble des économies occidentales, en particulier les secteurs du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration, provoquant un recul inédit de la consommation privée. Au quatrième trimestre, la production industrielle s’est maintenue, tandis que la consommation a davantage été affectée par le renforcement des mesures de restrictions (confinements et couvre-feux notamment). Le maintien de ces mesures en Europe depuis le début de l’année 2021 fait craindre une nouvelle baisse de l’activité dans les pays les plus touchés.

Encadré 4 – Contexte national – En France, la baisse d’activité économique liée au deuxième confinement a été plus limitée que prévu

Au quatrième trimestre 2020, le deuxième confinement a conduit à une baisse du PIB d’ampleur plus limitée que le premier (– 1,4 % par rapport au troisième trimestre), affectant surtout les secteurs les plus exposés aux mesures de restrictions (hébergement-restauration, transports, loisirs…). La consommation des ménages a davantage diminué (– 5,4 %), du fait de la fermeture des commerces « non-essentiels » en novembre et malgré le net rebond observé en décembre. Au total, en moyenne annuelle, le PIB français a diminué de 8,2 % en 2020.

Début 2021, le renforcement des mesures de restrictions (couvre-feu avancé à 18 h, fermetures de centres commerciaux, confinements locaux…) aurait limité la reprise de la consommation. La production industrielle a quant à elle à nouveau progressé en janvier, accentuant le contraste avec les services les plus affectés.

Publication rédigée par :Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)