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Insee Conjoncture Martinique · Avril 2021 · n° 13
Insee Conjoncture MartiniqueL’emploi salarié reste stable en Martinique Note de conjoncture régionale – 4ᵉ trimestre 2020

Eric Mével, Matthieu Cornut, Marion Lauvaux (Insee)

Au quatrième trimestre 2020, les effectifs salariés en Martinique progressent légèrement, principalement sous l’impulsion du secteur tertiaire non marchand. Le mécanisme du chômage partiel, encore utilisé ce trimestre, permet de préserver l’emploi salarié. L’emploi intérimaire atteint un niveau supérieur à celui d’avant la crise sanitaire. Le nombre de demandeurs d’emploi baisse, tout comme le taux de chômage. Les immatriculations de nouvelles entreprises sont une nouvelle fois bien orientées. En revanche, la période est plus délicate pour le secteur touristique : en décembre 2020, les hôtels perdent deux tiers de chiffre d’affaires par rapport à décembre 2019.

Insee Conjoncture Martinique
No 13
Paru le :Paru le12/04/2021
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Les emplois salariés en Martinique progressent de 0,2 % au quatrième trimestre 2020. Avec 270 créations d’emploi par rapport au troisième trimestre, la région compte désormais 119 300 emplois salariés. La baisse sur l’année se limite ainsi à 0,4 %.

Le nombre d’emplois salariés baisse de 0,1 % en France (hors Mayotte) par rapport au troisième trimestre 2020 et de 1,1 % par rapport au quatrième trimestre 2019.

L’emploi salarié privé augmente de 0,2 % avec 170 emplois supplémentaires ce trimestre. Il reste cependant en retrait par rapport à la fin de l’année 2019 (– 0,8 %). Le secteur public emploie 40 500 salariés, soit 100 de plus qu’au troisième trimestre 2020 (+ 0,3 %).

Figure 1 – Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Martinique Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Martinique Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,12 100,2 98,89 100,27
T2 2011 99,84 100,31 99,88 100,4
T3 2011 99,23 100,25 99,55 100,4
T4 2011 97,9 100,3 97,05 100,42
T1 2012 97,04 100,32 97,01 100,4
T2 2012 97,35 100,29 97,61 100,33
T3 2012 97,07 100,14 97,29 100,06
T4 2012 96,91 100,03 97,15 99,94
T1 2013 97,27 100,04 97,98 99,91
T2 2013 96,07 99,92 96,08 99,66
T3 2013 95,06 100,09 94,52 99,81
T4 2013 95,11 100,37 94,38 99,95
T1 2014 95,47 100,41 94,45 99,9
T2 2014 95,19 100,44 94,29 99,93
T3 2014 96,11 100,33 95,29 99,76
T4 2014 95,52 100,43 94,39 99,82
T1 2015 95,53 100,38 94,49 99,78
T2 2015 96 100,61 95,01 99,99
T3 2015 96,03 100,69 95,42 100,11
T4 2015 96,8 100,88 95,96 100,34
T1 2016 96,93 101,06 96,91 100,54
T2 2016 96,42 101,31 96,22 100,84
T3 2016 95,28 101,59 94,17 101,15
T4 2016 95,76 101,69 95,32 101,28
T1 2017 94,5 102,08 93,36 101,76
T2 2017 94,93 102,41 93,79 102,16
T3 2017 94,41 102,7 93,46 102,61
T4 2017 94,72 103,08 93,64 103,18
T1 2018 94,61 103,19 93,37 103,33
T2 2018 93,43 103,25 92,26 103,5
T3 2018 92,54 103,4 91,46 103,72
T4 2018 93,03 103,7 91,83 104,09
T1 2019 94,16 104,09 93,02 104,58
T2 2019 94,95 104,33 94,56 104,83
T3 2019 95,45 104,5 95,18 105,04
T4 2019 95,36 104,87 95,19 105,51
T1 2020 94,34 102,87 93,78 102,94
T2 2020 92,85 102,04 91,92 102,17
T3 2020 94,77 103,79 94,21 103,95
T4 2020 94,99 103,71 94,42 103,8
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1 – Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Hausse des effectifs salariés dans le secteur tertiaire

Au quatrième trimestre 2020, les effectifs salariés du secteur tertiaire non marchand progressent pour le deuxième trimestre consécutif. Ils augmentent de 0,5 %, ce qui représente 230 emplois supplémentaires. Avec 49 500 salariés, l’emploi dans ce secteur progresse de 0,7 % en un an. Le tertiaire non marchand concentre 42 % des salariés en Martinique.

Le secteur de l’industrie perd 50 emplois ce trimestre (– 0,6 %) mais reste à un niveau supérieur à celui de la fin d’année 2019 (+ 0,7 %, soit 60 créations d’emploi).

Dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim), qui emploie autant de salariés que le secteur tertiaire non marchand, les effectifs sont stables par rapport au troisième trimestre 2020. Ils baissent de 1,8 % par rapport au quatrième trimestre 2019 : cela représente une perte de 930 emplois. En particulier, la branche de l’hébergement et de la restauration perd 440 emplois en un an (– 8,4 %). Dans le même temps, le commerce perd 370 salariés (– 2,7 %) et la branche des transports et de l’entreposage en perd 300 (– 4,9 %).

Les effectifs salariés dans le secteur de la construction sont stables (– 0,2 %) par rapport au trimestre précédent. Ils progressent de 1,5 % par rapport au quatrième trimestre 2019, soit 80 emplois créés.

Figure 2 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 101,24 100,66 99,26 99,42
T2 2011 98,37 100,36 99,29 99,99
T3 2011 100,29 99,6 100,18 98,99
T4 2011 95,15 96,94 98,59 98,82
T1 2012 94,79 97,33 98,46 96,26
T2 2012 95,4 97,44 98,67 96,16
T3 2012 94,98 96,4 98,46 95,76
T4 2012 94,79 95,73 98,15 95,33
T1 2013 96,34 98,23 99,24 94,59
T2 2013 93,25 96,94 97,8 94,4
T3 2013 89,38 95,84 96,78 94,5
T4 2013 88,43 94,97 96,68 94,82
T1 2014 88,7 96,83 96,34 95,48
T2 2014 89,35 95,7 96,44 95,05
T3 2014 87,61 94,67 96,71 96,01
T4 2014 85,99 93,99 96,89 96,08
T1 2015 87,69 94,54 96,46 95,98
T2 2015 88,84 94,87 96,97 96,09
T3 2015 87,96 95,04 96,6 95,67
T4 2015 86,85 95,78 97,3 96,93
T1 2016 86,74 96,92 98,14 95,77
T2 2016 87,03 95,82 97,67 95,59
T3 2016 84,22 94,27 95,24 95,97
T4 2016 83,17 94,07 97,15 95,43
T1 2017 82,52 93,18 95,04 95,13
T2 2017 81,54 93,19 95,37 95,68
T3 2017 81,86 93,08 94,99 95,11
T4 2017 82,87 93,58 95,24 95,58
T1 2018 82,22 93,5 94,38 95,59
T2 2018 81,23 93,78 92,92 94,13
T3 2018 79,93 92,86 92,32 93,06
T4 2018 80,7 93,4 92,46 93,72
T1 2019 82,94 93,9 93,65 94,79
T2 2019 83,46 94,08 95,56 94,36
T3 2019 84,75 94,1 96,11 95,01
T4 2019 84,13 94,47 96,03 94,89
T1 2020 81,63 94,75 95,82 94,22
T2 2020 84,03 94,01 92,19 93,6
T3 2020 85,6 95,65 94,28 95,12
T4 2020 85,4 95,11 94,25 95,56
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Hausse modérée de l’emploi intérimaire

L’emploi intérimaire continue de progresser au quatrième trimestre 2020 (+ 1,7 %, soit 35 emplois supplémentaires), malgré le confinement en novembre, mais dans une moindre mesure que les deux trimestres précédents. La forte baisse des effectifs (– 32 %) due à la raréfaction des missions d’intérim durant le premier confinement a été largement rattrapée lors des deuxième (+ 28,9 %) et troisième (+ 20,1 %) trimestres.

Le nombre d’intérimaires progresse de 7 % en un an et s’élève à 2 130.

Au niveau national, l’emploi intérimaire suit la même tendance : une forte baisse durant le premier confinement, puis deux trimestres de forte hausse, suivis d’une augmentation plus modérée (+ 5,1 %) au quatrième trimestre. Le nombre d’intérimaires reste cependant inférieur à celui de la fin d’année 2019.

Figure 3 – Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Martinique France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 69,12 101,1
T2 2011 113,21 101,55
T3 2011 62,86 100,12
T4 2011 49,65 99,38
T1 2012 71,7 94,99
T2 2012 88,66 91,98
T3 2012 102,97 88,02
T4 2012 117,44 85,4
T1 2013 113,53 88,18
T2 2013 82,88 87,16
T3 2013 72,01 89,79
T4 2013 64,27 90,3
T1 2014 59,66 89,35
T2 2014 59,66 91,19
T3 2014 119,86 88,91
T4 2014 57,94 90,14
T1 2015 66,15 89,76
T2 2015 84,05 93,41
T3 2015 120,56 96,99
T4 2015 110,32 99,62
T1 2016 129,79 99,29
T2 2016 120,17 102,21
T3 2016 116,03 105,52
T4 2016 124,39 110,82
T1 2017 113,6 115,43
T2 2017 120,25 120,29
T3 2017 114,15 124,32
T4 2017 120,95 130,82
T1 2018 143,86 129,61
T2 2018 144,33 127,85
T3 2018 149,57 127,77
T4 2018 152,85 126,5
T1 2019 153,87 127,43
T2 2019 166,54 126,92
T3 2019 158,17 126,51
T4 2019 155,51 126,02
T1 2020 105,71 75,23
T2 2020 136,28 92,46
T3 2020 163,72 113,52
T4 2020 166,46 119,31
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3 – Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le recours à l’activité partielle se poursuit

Au quatrième trimestre 2020, l’activité partielle concerne encore 6,3 % des salariés en Martinique et reste plus élevée qu’en début d’année. Après être descendu à 2,9 % au mois de septembre, le taux de recours au dispositif d’activité partielle est remonté à 8 % en novembre, durant le deuxième confinement. Au mois de décembre, il est retombé à 3,6 %.

Neuf salariés sur dix placés en chômage partiel au quatrième trimestre sont employés par les entreprises du secteur tertiaire marchand. Dans ce secteur, le recours au chômage partiel est 15 fois plus fréquent qu’avant la crise et concerne encore 9 % des effectifs.

Les entreprises du secteur de la construction recourent quatre fois plus au chômage partiel qu’en début d’année : 1,1 % de leurs salariés sont concernés au quatrième trimestre. Dans l’industrie, le taux de recours au dispositif d’activité partielle est de 2,2 %.

Durant le premier confinement, la part des salariés en chômage partiel augmentait progressivement. La première semaine, 22 % des salariés ont bénéficié du dispositif. Cette proportion atteignait 33 % en avril. Trois quarts des employés concernés au mois d’avril appartenaient au secteur tertiaire marchand.

Figure 4 – Part des salariés en activité partielle par secteur dans le total des effectifs salariés de la Martinique

en %
Part des salariés en activité partielle par secteur dans le total des effectifs salariés de la Martinique (en %) - Note de lecture : en semaine 19, un tiers des salariés sont en activité partielle en Martinique. Parmi eux, 70 % travaillent dans le secteur des services marchands.
Semaine Services marchands Industrie Construction Services non marchands Agriculture
S10 0,38 0,01 0,02 0,04 0,00
S11 0,44 0,02 0,03 0,04 0,00
S12 15,34 1,81 2,20 2,10 0,11
S13 19,56 2,53 2,96 2,53 0,15
S14 22,81 2,89 3,10 2,78 0,14
S15 24,22 3,02 2,96 2,70 0,14
S16 24,44 2,97 2,92 2,73 0,14
S17 24,83 2,97 2,80 2,94 0,15
S18 22,79 2,62 2,19 2,70 0,12
S19 22,41 2,55 1,94 2,71 0,16
S20 16,64 1,86 1,35 2,04 0,15
S21 14,70 1,62 0,99 1,70 0,12
S22 14,24 1,57 0,99 1,62 0,12
S23 8,68 0,80 0,49 0,63 0,08
S24 8,58 0,75 0,43 0,63 0,10
S25 7,99 0,71 0,29 0,58 0,09
S26 6,93 0,65 0,25 0,49 0,10
S27 4,94 0,44 0,15 0,30 0,09
S28 4,14 0,35 0,11 0,19 0,10
S29 3,86 0,32 0,11 0,18 0,10
S30 3,78 0,29 0,11 0,17 0,10
S31 3,41 0,27 0,11 0,15 0,07
S32 2,84 0,23 0,08 0,10 0,10
S33 2,74 0,22 0,08 0,10 0,11
S34 2,72 0,22 0,07 0,09 0,11
S35 2,68 0,20 0,06 0,09 0,11
S36 2,48 0,17 0,08 0,08 0,13
S37 2,47 0,18 0,07 0,08 0,13
S38 2,42 0,18 0,06 0,08 0,13
S39 2,36 0,17 0,05 0,08 0,13
S40 2,42 0,16 0,06 0,07 0,16
S41 2,50 0,15 0,06 0,07 0,16
S42 2,51 0,14 0,06 0,08 0,16
S43 2,57 0,13 0,06 0,08 0,15
S44 3,57 0,16 0,07 0,09 0,13
S45 7,47 0,38 0,10 0,22 0,10
S46 7,77 0,38 0,10 0,22 0,13
S47 7,73 0,36 0,10 0,22 0,13
S48 6,36 0,33 0,10 0,21 0,12
S49 4,59 0,24 0,11 0,15 0,08
S50 4,05 0,23 0,11 0,13 0,08
S51 3,02 0,18 0,11 0,12 0,08
S52 2,71 0,16 0,08 0,11 0,05
S53 2,68 0,15 0,07 0,10 0,07
  • Note de lecture : en semaine 19, un tiers des salariés sont en activité partielle en Martinique. Parmi eux, 70 % travaillent dans le secteur des services marchands.
  • Source : DSN.

Figure 4 – Part des salariés en activité partielle par secteur dans le total des effectifs salariés de la Martinique

  • Note de lecture : en semaine 19, un tiers des salariés sont en activité partielle en Martinique. Parmi eux, 70 % travaillent dans le secteur des services marchands.
  • Source : DSN.

L’emploi salarié progresse en Guadeloupe et en Guyane

En Guadeloupe, la progression de l’emploi salarié ralentit : + 0,4 %, contre + 2,5 % au troisième trimestre. Le niveau d’emploi reste inférieur de 0,5 % à celui de la fin d’année 2019. Le secteur tertiaire, principal pourvoyeur d’emplois salariés en Guadeloupe, perd 690 emplois en un an.

En Guyane, l’emploi salarié continue de progresser : 1,2 % d’emplois supplémentaires au quatrième trimestre, après + 2,2 % au troisième trimestre. Les secteurs tertiaire marchand et non marchand, principal pourvoyeurs d’emplois, sont bien orientés.

Figure 5 – Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2020T3 2020T4
Guadeloupe 2,47 0,39
Martinique 2,07 0,23
Guyane 2,21 1,18
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5 – Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur le marché du travail

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi. L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge du dispositif.

Baisse du nombre de demandeurs d’emploi

La Martinique comptabilise 48 600 demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) tenus d’effectuer des recherches d’emploi (catégories A, B, C) au quatrième trimestre 2020. Ce nombre recule de 3,4 % par rapport au troisième trimestre. Cette baisse est plus marquée qu’en France entière (– 1,3 %).

Le nombre d’inscrits à Pôle emploi n’ayant exercé aucune activité (catégorie A) recule de 4,5 % et s’établit à 38 440. En revanche ceux ayant exercé une activité partielle (catégorie B ou C) sont un peu plus nombreux (+ 1,2 %). Cette hausse fait suite à un bond de 23 % au cours du troisième trimestre.

Figure 6 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Martinique France entière
T4 2010 100 100
T1 2011 103,66 101,13
T2 2011 104,93 102,11
T3 2011 103,98 103,58
T4 2011 106,14 105,3
T1 2012 106,99 107,09
T2 2012 108,35 108,83
T3 2012 109,48 111,79
T4 2012 110,86 114,77
T1 2013 112,16 117,57
T2 2013 113,8 119,46
T3 2013 113,83 120,18
T4 2013 115,06 121,78
T1 2014 115,12 123,2
T2 2014 114,21 124,87
T3 2014 115,17 126,48
T4 2014 114,67 128,82
T1 2015 114,84 130,96
T2 2015 116,42 133,7
T3 2015 115,9 134,15
T4 2015 115,21 135,26
T1 2016 113,7 135,55
T2 2016 112,01 134,68
T3 2016 111,19 135,45
T4 2016 110,32 135,64
T1 2017 111,96 136,64
T2 2017 113,2 137,65
T3 2017 114,67 138,88
T4 2017 115,64 139,41
T1 2018 115,53 139,54
T2 2018 115,77 139,7
T3 2018 114,41 139,77
T4 2018 113,74 139,18
T1 2019 112,79 139,03
T2 2019 111,08 138,34
T3 2019 111,03 137
T4 2019 107,66 135,05
T1 2020 105,67 135
T2 2020 109,04 143,73
T3 2020 108,85 143,04
T4 2020 105,15 141,18
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 6 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Légère baisse du taux de chômage

Au quatrième trimestre 2020, le taux de chômage en Martinique s’établit à 14,0 % de la population active. Il recule de 1,5 point par rapport au troisième trimestre. Le taux de chômage s’élève à 8 % en France entière (hors Mayotte). Le taux de chômage en Martinique est inférieur à la période précédant la crise sanitaire : au quatrième trimestre 2019 il était à 14,9 %.

Cette baisse est à nuancer car un second confinement a été instauré en Martinique du 30 octobre au 7 décembre 2020. Comme lors du premier confinement, mais dans une moindre mesure, la recherche active d’un emploi a pu être compliquée par les restrictions de circulation. Cette recherche active étant un des critères fixés par le BIT pour être considéré comme chômeur, certaines personnes souhaitant travailler ne sont pas comptabilisées comme chômeuses mais comme inactives.

Figure 7 – Taux de chômage lissé

en %
Taux de chômage lissé (en %)
Martinique Taux de chômage « lissé » - Martinique France hors Mayotte
T1 2014 19,5 19,7 10,1
T2 2014 19,8 19,6 10,2
T3 2014 19,2 19,3 10,3
T4 2014 18,9 18,9 10,4
T1 2015 18,7 18,4 10,3
T2 2015 17,7 18 10,5
T3 2015 17 17,8 10,4
T4 2015 18,3 17,7 10,2
T1 2016 18,5 17,7 10,2
T2 2016 18,3 17,7 10
T3 2016 17,5 17,8 9,9
T4 2016 16,6 17,8 10
T1 2017 18,5 17,8 9,6
T2 2017 18,6 17,8 9,5
T3 2017 17,5 17,8 9,5
T4 2017 16,7 17,8 9
T1 2018 15,9 17,8 9,2
T2 2018 18,2 17,6 9,1
T3 2018 16,9 17,2 9
T4 2018 18,1 16,6 8,7
T1 2019 16 15,9 8,7
T2 2019 14,6 15,2 8,4
T3 2019 13,7 14,5 8,4
T4 2019 14,9 13,8 8,1
T1 2020 11,5 13,1 7,8
T2 2020 8,5 12,5 7,1
T3 2020 15,5 12,1 9,1
T4 2020 14 12 8
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 7 – Taux de chômage lissé

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
Avertissement

Dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données.

Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.

Le nombre de logements commencés chute

En 2020, 2 800 logements ont été autorisés à la construction en Martinique, soit une hausse de 2,4 % par rapport à l’année 2019. En revanche, le nombre de logements dont le chantier est commencé baisse d’un tiers : 1 600 logements commencés en 2020 contre 2 400 en 2019.

Figure 8 – Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Martinique France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100 101,57
févr. 2011 102,17 101,78
mars 2011 97,83 101,19
avril 2011 91,3 100,98
mai 2011 89,13 102,6
juin 2011 84,78 102,87
juil. 2011 82,61 103,08
août 2011 82,61 104,27
sept. 2011 82,61 105,82
oct. 2011 78,26 106,51
nov. 2011 76,09 107,5
déc. 2011 71,74 108,57
janv. 2012 71,74 108,36
févr. 2012 69,57 108,57
mars 2012 78,26 108,54
avril 2012 78,26 109,05
mai 2012 76,09 107,69
juin 2012 73,91 107,18
juil. 2012 73,91 106,41
août 2012 71,74 106,68
sept. 2012 67,39 104,46
oct. 2012 69,57 103,96
nov. 2012 65,22 102,89
déc. 2012 63,04 101,09
janv. 2013 63,04 101,26
févr. 2013 63,04 102,76
mars 2013 60,87 103,06
avril 2013 60,87 101,34
mai 2013 67,39 99,35
juin 2013 67,39 97,65
juil. 2013 69,57 95,66
août 2013 69,57 92,48
sept. 2013 71,74 90,99
oct. 2013 73,91 90,41
nov. 2013 73,91 89,61
déc. 2013 76,09 88,69
janv. 2014 80,43 86,6
févr. 2014 82,61 83,54
mars 2014 80,43 82,64
avril 2014 82,61 81,4
mai 2014 78,26 81,42
juin 2014 78,26 81,42
juil. 2014 76,09 81,8
août 2014 76,09 81,55
sept. 2014 78,26 81,7
oct. 2014 73,91 80,8
nov. 2014 73,91 79,87
déc. 2014 69,57 79,77
janv. 2015 67,39 79,54
févr. 2015 67,39 79,04
mars 2015 67,39 78,14
avril 2015 76,09 79,08
mai 2015 73,91 78,55
juin 2015 76,09 79,46
juil. 2015 73,91 79,29
août 2015 73,91 80,25
sept. 2015 71,74 81,11
oct. 2015 71,74 81,74
nov. 2015 78,26 83,69
déc. 2015 78,26 84,94
janv. 2016 76,09 85,24
févr. 2016 73,91 86,64
mars 2016 71,74 86,95
avril 2016 60,87 87,96
mai 2016 63,04 89,93
juin 2016 60,87 90,32
juil. 2016 60,87 91,31
août 2016 63,04 92,4
sept. 2016 63,04 94,49
oct. 2016 60,87 95,18
nov. 2016 54,35 96,06
déc. 2016 56,52 97,15
janv. 2017 52,17 97,86
févr. 2017 52,17 98,05
mars 2017 56,52 100,19
avril 2017 54,35 100,06
mai 2017 54,35 100,86
juin 2017 56,52 101,95
juil. 2017 54,35 103,31
août 2017 54,35 103,71
sept. 2017 54,35 104
oct. 2017 56,52 104,48
nov. 2017 58,7 103,6
déc. 2017 56,52 103,27
janv. 2018 58,7 103,46
févr. 2018 54,35 104
mars 2018 54,35 102,68
avril 2018 54,35 102,72
mai 2018 54,35 102,43
juin 2018 56,52 101,01
juil. 2018 58,7 99,69
août 2018 63,04 99,27
sept. 2018 69,57 98,35
oct. 2018 71,74 98,18
nov. 2018 69,57 97,95
déc. 2018 69,57 96,57
janv. 2019 71,74 96,23
févr. 2019 71,74 94,72
mars 2019 71,74 94,09
avril 2019 69,57 94,39
mai 2019 71,74 93,82
juin 2019 67,39 93,65
juil. 2019 67,39 94,14
août 2019 65,22 93,17
sept. 2019 58,7 91,87
oct. 2019 56,52 92,46
nov. 2019 58,7 92,44
déc. 2019 58,7 93,99
janv. 2020 60,87 94,68
févr. 2020 63,04 95,6
mars 2020 58,7 95,18
avril 2020 56,52 90,53
mai 2020 54,35 87,1
juin 2020 56,52 85,95
juil. 2020 56,52 83,64
août 2020 54,35 82,89
sept. 2020 54,35 83,1
oct. 2020 54,35 81,68
nov. 2020 56,52 81,82
déc. 2020 60,87 80,5
janv. 2021 56,52 79,56
févr. 2021 58,7 78,95
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8 – Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 9 – Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Martinique France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100 101,4
févr. 2011 112 102,35
mars 2011 116 103,49
avril 2011 124 103,88
mai 2011 124 105,04
juin 2011 128 103,8
juil. 2011 128 103,39
août 2011 128 102,88
sept. 2011 132 102,35
oct. 2011 132 101,31
nov. 2011 128 102,88
déc. 2011 128 104,21
janv. 2012 132 103,71
févr. 2012 124 103,54
mars 2012 120 103,8
avril 2012 112 102,23
mai 2012 108 99,83
juin 2012 108 100,02
juil. 2012 112 99,47
août 2012 112 98,81
sept. 2012 112 96,8
oct. 2012 124 96,17
nov. 2012 120 92,66
déc. 2012 120 92,61
janv. 2013 112 92,3
févr. 2013 112 92,52
mars 2013 116 91,45
avril 2013 112 92,44
mai 2013 112 92,73
juin 2013 108 92,61
juil. 2013 100 92,35
août 2013 104 91,91
sept. 2013 100 91,96
oct. 2013 92 90,51
nov. 2013 100 89,39
déc. 2013 100 86,61
janv. 2014 100 86,24
févr. 2014 100 84,67
mars 2014 92 83,41
avril 2014 96 83,12
mai 2014 96 82,47
juin 2014 104 81,64
juil. 2014 100 81,71
août 2014 100 81,35
sept. 2014 100 81,42
oct. 2014 92 81,25
nov. 2014 92 81,3
déc. 2014 88 81,47
janv. 2015 84 80,82
févr. 2015 84 80,94
mars 2015 88 80,87
avril 2015 92 80,07
mai 2015 92 79,49
juin 2015 92 80,14
juil. 2015 88 79,66
août 2015 92 80,14
sept. 2015 88 80,5
oct. 2015 92 80,7
nov. 2015 92 81,76
déc. 2015 104 82,97
janv. 2016 108 83,24
févr. 2016 108 84,4
mars 2016 108 83,68
avril 2016 100 84,48
mai 2016 100 86,63
juin 2016 104 86,9
juil. 2016 108 87,12
août 2016 104 87,21
sept. 2016 108 87,58
oct. 2016 108 88,62
nov. 2016 108 89,3
déc. 2016 116 90,19
janv. 2017 116 92,1
févr. 2017 120 92,88
mars 2017 120 95,91
avril 2017 124 97,14
mai 2017 120 97,31
juin 2017 112 98,55
juil. 2017 116 100,44
août 2017 116 101,07
sept. 2017 108 101,72
oct. 2017 104 102,47
nov. 2017 100 103,83
déc. 2017 88 106,03
janv. 2018 84 105,62
févr. 2018 80 105,21
mars 2018 80 103,95
avril 2018 80 103,39
mai 2018 84 102,95
juin 2018 84 102,57
juil. 2018 84 101,48
août 2018 84 100,92
sept. 2018 84 100,19
oct. 2018 92 100,15
nov. 2018 96 98,96
déc. 2018 92 96,88
janv. 2019 96 96,51
févr. 2019 96 96,32
mars 2019 104 95,83
avril 2019 96 95,76
mai 2019 96 95,4
juin 2019 92 94,57
juil. 2019 92 94,84
août 2019 92 94,62
sept. 2019 96 94,72
oct. 2019 92 93,97
nov. 2019 88 94,04
déc. 2019 96 93,82
janv. 2020 92 94,33
févr. 2020 96 94,16
mars 2020 88 92,06
avril 2020 84 87,79
mai 2020 84 86,46
juin 2020 80 86,7
juil. 2020 76 86,58
août 2020 76 87,41
sept. 2020 76 87,24
oct. 2020 76 87,41
nov. 2020 72 86,87
déc. 2020 64 86,46
janv. 2021 64 85,35
févr. 2021 64 85,23
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 9 – Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Au niveau national, le nombre de logements autorisés à la construction sur un an baisse de 14,4 % par rapport à l’année précédente. Les mises en chantier de logements baissent de 7,8 %.

Pas de reprise pour le tourisme

En décembre 2020, les hôtels de Martinique perdent deux tiers de leur chiffre d’affaires par rapport au mois de décembre 2019. La situation était encore plus délicate à l’automne, avec une perte de chiffre d’affaires de 90 % en novembre. Le deuxième confinement, assorti à l’interdiction de quitter son département de résidence, instauré en France métropolitaine au mois de novembre a limité la venue des voyageurs.

Les restaurants subissent également une baisse de chiffre d’affaires, mais elle est plus modérée grâce à la clientèle résidente : – 9,5 % en octobre. Ils perdent tout de même un tiers de leur chiffre d’affaires en novembre par rapport à l’année 2019. En décembre, la baisse se limite à 13,3 %.

Si la situation est similaire pour les restaurateurs guadeloupéens, elle est un peu meilleure pour les hôteliers : les établissements perdent deux tiers de leur chiffre d’affaires en octobre et novembre et un tiers en décembre 2020.

Figure 10 – Evolution du chiffre d’affaires mensuel en 2020 par rapport au même mois de l’année précédente

en %
Evolution du chiffre d’affaires mensuel en 2020 par rapport au même mois de l’année précédente (en %)
Hôtels Restaurants
janv. -13,9 3,6
fév. 0,5 6,6
mars -44,8 -51,1
avril -89,6 -91,5
mai -88,5 -56,4
juin -75,1 -24,0
juil -62,6 -12,9
août -52,8 -6,9
sept. -57,5 5,0
oct. -56,2 -9,5
nov. -89,3 -36,1
déc. -67,8 -13,3
  • Sources : DGFIP, calculs Insee.

Figure 10 – Evolution du chiffre d’affaires mensuel en 2020 par rapport au même mois de l’année précédente

  • Sources : DGFIP, calculs Insee.

Les créations d’entreprises sont en hausse

Au quatrième trimestre 2020, 1 120 entreprises sont créées en Martinique. Après la forte reprise du trimestre précédent (+ 77,5 %) et un niveau inégalé depuis dix ans, les nouvelles immatriculations d’entreprises continuent d’augmenter au 4ᵉ trimestre (+ 3,4 %), malgré le reconfinement du mois de novembre. Seul le secteur des services ne profite pas de cette dynamique et reste en retrait ce trimestre (– 5,7 %).

Le secteur des services rassemble la moitié des immatriculations du 4ᵉ trimestre. Elles ne sont pas aussi nombreuses qu’au troisième trimestre 2020 mais restent à un niveau élevé (566 créations). Le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration représente un tiers des créations. Les immatriculations de ce secteur augmentent de 15,2 %. Les créations dans le secteur de la construction avaient plus que doublé au 3ᵉ trimestre. Elles continuent à croître au 4ᵉ trimestre (+ 6,1 %). Les immatriculations dans le secteur de l’industrie accusent la plus forte croissance (+ 34 %).

Le nombre de créations d’entreprises augmente de 16,9 % par rapport au 4ᵉ trimestre 2019. Tous les secteurs bénéficient de cette reprise. Dans le secteur de la construction, les immatriculations sont en pleine croissance (+ 71,6 %). Les créations du secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration augmentent de 23,8 %. Celles de l’industrie de 19,6 %. Les créations du secteur des services sont également en hausse (+ 4,6 %).

En Guyane, les créations augmentent de façon plus prononcée ce trimestre (+ 8,5 %). En Guadeloupe, la reprise du 3ᵉ trimestre ne se confirme pas et les immatriculations reculent de 11,2 %. En France, les immatriculations stagnent au 4ᵉ trimestre (+ 0,1 %) suite au reconfinement du mois de novembre. Elles sont en augmentation de 15,5 % sur un an.

Figure 11 – Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Martinique y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 75,81 91,91
T2 2011 85,54 92,61
T3 2011 81,3 92,92
T4 2011 81,05 92,9
T1 2012 77,47 95,21
T2 2012 82,79 92,78
T3 2012 77,06 92,73
T4 2012 79,97 90,48
T1 2013 78,3 90,89
T2 2013 72,32 91,17
T3 2013 73,32 90,45
T4 2013 67,25 92,06
T1 2014 63,67 92,55
T2 2014 64,51 92,68
T3 2014 68,08 93,81
T4 2014 62,51 93,97
T1 2015 66,33 87,89
T2 2015 66,42 88,04
T3 2015 63,01 88,76
T4 2015 62,76 90,04
T1 2016 67,75 91,37
T2 2016 65,59 96,3
T3 2016 67,17 93,07
T4 2016 64,75 92,49
T1 2017 63,51 95,38
T2 2017 66,42 96,2
T3 2017 60,27 100,33
T4 2017 69,24 107,32
T1 2018 73,73 111,68
T2 2018 65,25 117,93
T3 2018 60,68 116,63
T4 2018 74,81 121,47
T1 2019 74,4 132,37
T2 2019 80,3 137
T3 2019 85,04 138,52
T4 2019 79,63 144,15
T1 2020 75,23 128,85
T2 2020 50,71 111,8
T3 2020 90,02 166,36
T4 2020 93,1 166,49
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 11 – Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Encadré 1 – Contexte international – La reprise économique reste tributaire de la situation sanitaire

En 2020, la crise sanitaire a affecté l’ensemble des économies occidentales, en particulier les secteurs du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration, provoquant un recul inédit de la consommation privée. Au quatrième trimestre, la production industrielle s’est maintenue, tandis que la consommation a davantage été affectée par le renforcement des mesures de restrictions (confinements et couvre-feux notamment). Le maintien de ces mesures en Europe depuis le début de l’année 2021 fait craindre une nouvelle baisse de l’activité dans les pays les plus touchés.

Encadré 2 – Contexte national – En France, la baisse d’activité économique liée au deuxième confinement a été plus limitée que prévu

Au quatrième trimestre 2020, le deuxième confinement a conduit à une baisse du PIB d’ampleur plus limitée que le premier (– 1,4 % par rapport au troisième trimestre), affectant surtout les secteurs les plus exposés aux mesures de restrictions (hébergement-restauration, transports, loisirs…). La consommation des ménages a davantage diminué (– 5,4 %), du fait de la fermeture des commerces « non-essentiels » en novembre et malgré le net rebond observé en décembre. Au total, en moyenne annuelle, le PIB français a diminué de 8,2 % en 2020.

Début 2021, le renforcement des mesures de restrictions (couvre-feu avancé à 18 h, fermetures de centres commerciaux, confinements locaux…) aurait limité la reprise de la consommation. La production industrielle a quant à elle à nouveau progressé en janvier, accentuant le contraste avec les services les plus affectés.

Publication rédigée par :Eric Mével, Matthieu Cornut, Marion Lauvaux (Insee)