Insee Conjoncture CorseUne courte amélioration entre deux vagues Note de conjoncture régionale - 3ᵉ trimestre 2020

Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)

Au 3e trimestre 2020 l’économie corse retrouve un second souffle après la première vague épidémique. L’emploi salarié se redresse plus rapidement qu’en moyenne nationale (+ 4,4 % contre + 1,6 %), notamment dans le tertiaire marchand. Les créations d’entreprises rebondissent plus nettement qu’en France et le moindre recours aux dispositifs de soutien à l’emploi confirme la reprise économique. Mais le redémarrage est de courte durée comme le laissent entrevoir les intentions d’embauche, en repli dès septembre avec la nouvelle dégradation du contexte sanitaire. La Corse reste la plus pénalisée des régions en termes d’heures travaillées. Après l’embellie estivale, les autorisations de construire et les mises en chantier sont à nouveau fragilisées en fin d’année, tout comme les transports de marchandises et de passagers. La seconde vague épidémique se révèle malgré tout moins violente pour l’économie régionale, même si celle-ci demeure la plus impactée au niveau national. Toutefois, les dépenses par carte bancaire sont moins affectées et restent supérieures à leur niveau de 2019 jusqu’à fin octobre.

Insee Conjoncture Corse
No 32
Paru le :Paru le19/01/2021
Déborah Caruso, Marie-Pierre Nicolaï (Insee)
Insee Conjoncture Corse No 32- Janvier 2021

Sur le plan sanitaire, après une accalmie estivale, la circulation du virus rebondit à l’automne. Dès le 23 septembre 2020, la Corse est placée en zone d’alerte. Puis l’arrivée de la seconde vague épidémiologique génère début novembre un second confinement national.

Rebond de l’emploi en période estivale

Au 3e trimestre, dans un contexte d’accalmie sanitaire, la région totalise 114 620 emplois soit une hausse trimestrielle de 4 830 emplois. Cette reprise de l’emploi est bien plus marquée sur l’île (+ 4,4 %) qu’en France hors Mayotte (+ 1,6 %).

Le redémarrage des activités particulièrement impactées par les mesures sanitaires au printemps, est concomitant à une saison touristique retardée (pour en savoir plus) et explique ce rebond de l’emploi.

Cependant, sur un an, l’emploi insulaire paye le prix fort de la crise sanitaire, il diminue de 2,3 % alors que la baisse est trois fois moindre (- 0,8 %) au niveau national (figure 1). Dans le privé, l’emploi insulaire augmente de 5,3 % par rapport au 2e trimestre 2020 mais recule de - 3,7 % sur un an. En moyenne nationale, ces évolutions sont moins marquées (respectivement + 1,6 % et - 1,2 %).

Le tertiaire marchand contribue aux trois quarts de la hausse trimestrielle régionale avec 3 630 emplois supplémentaires (+ 7,6 %). La réouverture des établissements hôteliers et des restaurants, activités majeures de la saison estivale insulaire, impulse l’essor de l’emploi au 3e trimestre. Les effectifs dans l’hébergement-restauration progressent de 26,3 % et représentent 44 % des créations d’emploi du tertiaire marchand hors intérim. La hausse trimestrielle dans ce secteur est cinq fois plus importante qu’en moyenne nationale (+ 5,2 %). Néanmoins, sur l’année, la baisse reste quatre fois plus forte en région (- 20,2 %) qu’au niveau national (- 5,3 %).

L’emploi se redynamise également au 3ᵉ trimestre dans les activités immobilières (+ 7,4 %), les autres activités de services (+ 6,4 %), le commerce (+ 5,2 %) et le transport-entreposage (+ 5,6 %). Le secteur industriel emboîte aussi le pas (+ 3,0 %), en particulier grâce à l’emploi créé dans la fabrication de denrées alimentaires, boissons etc (+ 8,9 %). Le secteur de la construction reste bien orienté : l’emploi y progresse encore ce trimestre de 1,3 % en région comme au niveau national. L’intérim, avec 500 emplois mobilisés ce trimestre, retrouve son niveau de fin 2019.

Enfin le tertiaire non marchand affiche également une hausse de 2,1 % de ses effectifs régionaux (voir avertissement).

Figure 1Rebond de l’emploi 3 fois plus rapide en Corse qu’en FranceÉvolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Rebond de l’emploi 3 fois plus rapide en Corse qu’en France (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,13 100,2 100,39 100,27
T2 2011 100,64 100,31 101,02 100,41
T3 2011 100,82 100,25 101,04 100,41
T4 2011 100,75 100,3 100,88 100,42
T1 2012 101,38 100,32 101,72 100,4
T2 2012 101,37 100,29 101,59 100,33
T3 2012 101,5 100,14 101,63 100,06
T4 2012 101,92 100,03 101,94 99,94
T1 2013 101,91 100,04 101,92 99,91
T2 2013 101,97 99,93 101,73 99,66
T3 2013 102,15 100,09 101,99 99,81
T4 2013 102,7 100,37 102,35 99,95
T1 2014 103,15 100,41 102,72 99,9
T2 2014 103,31 100,44 102,82 99,94
T3 2014 103,47 100,33 102,68 99,76
T4 2014 103,46 100,43 102,53 99,82
T1 2015 103,56 100,38 102,53 99,78
T2 2015 103,9 100,61 103,03 99,99
T3 2015 104,25 100,69 103,51 100,11
T4 2015 104,39 100,88 103,44 100,34
T1 2016 104,79 101,06 104,18 100,55
T2 2016 105,44 101,32 104,97 100,84
T3 2016 105,83 101,59 105,47 101,15
T4 2016 105,38 101,7 105,43 101,29
T1 2017 106,35 102,09 106,8 101,78
T2 2017 107,28 102,4 107,83 102,17
T3 2017 106,92 102,69 107,51 102,62
T4 2017 107,56 103,09 108,5 103,2
T1 2018 108,9 103,23 109,89 103,36
T2 2018 110,54 103,3 112,04 103,51
T3 2018 109,85 103,45 111,09 103,72
T4 2018 110,03 103,76 111,25 104,09
T1 2019 110,79 104,16 112,19 104,57
T2 2019 111,71 104,41 113,09 104,82
T3 2019 111,76 104,58 113,07 105,04
T4 2019 111,71 104,94 112,98 105,51
T1 2020 110,93 102,92 111,65 102,91
T2 2020 104,54 102,08 103,47 102,12
T3 2020 109,14 103,72 108,93 103,79
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Rebond de l’emploi 3 fois plus rapide en Corse qu’en FranceÉvolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au niveau départemental, l’embellie trimestrielle profite autant à la Corse-du-Sud (+ 4,5 %) qu’à la Haute-Corse (+ 4,2 %). Sur un an , la perte d’emplois est toutefois plus faible dans le nord (- 2 %) que dans le sud de l’île (- 2,7 %).

Redressement du nombre de créations d’entreprises

Au 3e trimestre 2020, 1 470 entreprises sont créées en Corse (données corrigées des variations saisonnières), en net rebond par rapport au 2e trimestre (+ 90,1 % après - 39,9 %) (figure 2). Ce redressement est bien plus accentué au niveau régional qu’au niveau national (+ 48,9 %). Au premier rang, avec la reprise d’activité et la saison touristique, le commerce-transport-hébergement&restauration enregistre une hausse de 124,3 % des créations sur l’île. La construction sort du blocage lié aux effets administratifs du confinement et les créations reprennent massivement ce trimestre (+ 106,1 %). Mais le rebond concerne tous les secteurs. Ainsi, les créations augmentent de 73,6 % dans les services et de 64,8 % dans l’industrie. Par rapport au 3e trimestre 2019, les créations d’entreprises croissent de 14,4 % en Corse, soit un peu moins qu’au niveau national (+ 20,0 %).

Figure 2Rattrapage des créations d’entreprises insulairesCréations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Rattrapage des créations d’entreprises insulaires (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Corse y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 89,82 91,9
T2 2011 93,72 92,54
T3 2011 94,39 92,91
T4 2011 90,96 92,89
T1 2012 94,58 95,04
T2 2012 90,87 92,63
T3 2012 89,91 92,83
T4 2012 91,15 90,51
T1 2013 88,3 90,78
T2 2013 85,44 91,2
T3 2013 91,44 90,61
T4 2013 90,39 92,05
T1 2014 86,2 92,54
T2 2014 94,39 92,83
T3 2014 94,67 93,84
T4 2014 89,06 93,84
T1 2015 80,02 88,01
T2 2015 88,77 88,08
T3 2015 84,68 88,63
T4 2015 88,87 90
T1 2016 92,96 91,39
T2 2016 90,68 96,24
T3 2016 87,44 92,94
T4 2016 86,77 92,53
T1 2017 90,68 95,45
T2 2017 96,96 96,06
T3 2017 88,68 100,13
T4 2017 102,47 107,54
T1 2018 107,71 111,76
T2 2018 104,66 117,62
T3 2018 98,57 116,31
T4 2018 103,24 121,95
T1 2019 116,37 132,45
T2 2019 114,94 136,55
T3 2019 121,98 138,07
T4 2019 127,12 145,1
T1 2020 109,9 128,91
T2 2020 73,36 111,27
T3 2020 139,49 165,69
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Rattrapage des créations d’entreprises insulairesCréations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Moindre recours au chômage partiel

Le dispositif d’activité partielle permet d’amortir les effets néfastes liés à la crise sanitaire sur le marché du travail. Les déclarations sociales nominatives des entreprises permettent d’en mesurer précisément l’intensité. Fin juillet, 5,5 % des salariés insulaires sont toujours en activité partielle, la proportion étant réduite de moitié par rapport à juin. Ils sont encore moins nombreux les mois suivants (3,4 % en août et septembre) ce qui confirme la reprise estivale des activités. La Corse reste néanmoins parmi les régions les plus concernées par ce dispositif d’aide aux entreprises (2,6 % en moyenne nationale fin septembre) (figure 3).

Figure 3Moins de 5 % des salariés insulaires au chômage partiel

en %
Moins de 5 % des salariés insulaires au chômage partiel (en %)
Corse France
mars 38,6 27,0
avr. 38,8 27,2
mai 24,8 11,9
juin 11,1 6,5
juil. 5,5 3,8
août 3,4 2,8
sept. 3,4 2,6
  • Note : Au 30 septembre 2020, 3,5 % des salariés de Corse sont en moyenne en activité partielle.
  • Source : DSN 2020.

Figure 3Moins de 5 % des salariés insulaires au chômage partiel

  • Note : Au 30 septembre 2020, 3,5 % des salariés de Corse sont en moyenne en activité partielle.
  • Source : DSN 2020.

Les demandeurs d’emploi moins nombreux au 3ᵉ trimestre

Au 3e trimestre 2020 en Corse, 24 290 personnes sont inscrites à pôle emploi (catégorie A, B et C) et tenues de rechercher activement un emploi (données corrigées des variations saisonnières). Dans la région, le nombre de demandeurs d’emploi diminue de 11,4 % ce trimestre (- 0,5 % au national) après une hausse de 29,9 % au trimestre précédent (+ 6,7 % au niveau national).

Ainsi, sur un an, le nombre de demandeurs augmente 3 fois vite plus sur l’île (+ 14,7 %) qu’au niveau France entière (+ 4,4 %).

La baisse trimestrielle du nombre de demandeurs d’emploi concerne toutes les tranches d’âges. Les moins de 25 ans sont les plus concernés avec - 14,7 % ; chez les 50 ans ou plus, elle s’établit à - 7,8 %. Mais l’embellie ne profite pas aux personnes inscrites depuis un an ou plus, dont le nombre progresse encore de 2,4 %.

DPAE : une bonne inspiration avant la seconde vague

Au 3e trimestre 2020, hors contrats d’intérim, les Déclarations Préalables A l’Embauche (DPAE) progressent de 2,7 % par rapport à la moyenne observée à la même période en 2018 et 2019 (figure 4). La reprise des activités en saison estivale dynamise les intentions d’embauche qui augmentent de 7,7 % en juillet par rapport à la moyenne de 2018 et 2019. C’est en particulier le cas dans l’hébergement-restauration où les DPAE augmentent de 37,3 % ce mois-là. La progression dans ce secteur est encore très nette en août (+ 17,2 %), témoignant d’une reprise tardive et décalée des recrutements saisonniers.

Toutefois, dès septembre, le niveau des déclarations d’embauche retrouve celui de 2018 en léger retrait par rapport à 2019.

Figure 4Les DPAE retrouvent leur niveau de 2018

en nombre
Les DPAE retrouvent leur niveau de 2018 (en nombre)
2018 2019 2020
Janv. 4 545 4 703 4 654
fév. 3 738 3 711 4 109
mars 5 429 5 690 4 226
avril 11 044 10 995 1 617
mai 10 696 10 353 2 800
juin 10 696 10 628 10 503
juil. 11 996 11 942 12 891
août 5 623 5 625 5 528
sept. 6 260 6 723 6 312
oct. 5 153 5 618 5 025
nov. 4 323 4 419
dec. 3 437 4 014
  • Sources : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2018, 2019, 2020.

Figure 4Les DPAE retrouvent leur niveau de 2018

  • Sources : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche 2018, 2019, 2020.

L’île plus impactée en termes d’heures rémunérées

Le niveau d’activité peut aussi être estimé à partir du nombre d’heures de travail rémunérées et déclarées par les employeurs du secteur privé. L’activité insulaire est réduite sur l’ensemble du 3e trimestre 2020 avec 11,4 % d’heures en moins. La région reste la plus pénalisée sur ce critère malgré la reprise. En octobre, la baisse commence à s’atténuer, avec  7,0 % de moins par rapport à l’année précédente. La région se place alors derrière la Guadeloupe (- 8,9 %) et l’île de France (- 7,9 %) (source DSN - traitement provisoire).

Logements autorisés et commencés toujours ralentis

Le recul du nombre de logements autorisés à la construction, en cumul annuel, s’infléchit nettement au 3e trimestre (- 3,4 %), en lien avec la reprise de l’activité, pour s’établir à un niveau de 3 500 permis validés fin septembre (figure 5). Sur un an, le nombre d’autorisations chute de 41,0 % en Corse face à un repli de 10,4 % en France (hors Mayotte). En octobre et novembre, la situation sanitaire instable pèse sur les autorisations de construire qui se replient encore.

Figure 5La situation sanitaire pèse sur les autorisations délivréesÉvolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
La situation sanitaire pèse sur les autorisations délivrées (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,53 101,57
févr. 2011 88,24 101,78
mars 2011 89,71 101,19
avril 2011 89,71 100,98
mai 2011 89,71 102,6
juin 2011 92,65 102,87
juil. 2011 88,24 103,08
août 2011 86,76 104,27
sept. 2011 91,18 105,82
oct. 2011 91,18 106,51
nov. 2011 91,18 107,5
déc. 2011 89,71 108,57
janv. 2012 88,24 108,36
févr. 2012 86,76 108,54
mars 2012 89,71 108,52
avril 2012 89,71 109,05
mai 2012 86,76 107,69
juin 2012 83,82 107,16
juil. 2012 88,24 106,41
août 2012 88,24 106,66
sept. 2012 86,76 104,46
oct. 2012 86,76 103,96
nov. 2012 86,76 102,89
déc. 2012 86,76 101,09
janv. 2013 88,24 101,26
févr. 2013 92,65 102,74
mars 2013 92,65 103,04
avril 2013 92,65 101,34
mai 2013 91,18 99,33
juin 2013 89,71 97,63
juil. 2013 86,76 95,64
août 2013 83,82 92,48
sept. 2013 76,47 90,99
oct. 2013 70,59 90,39
nov. 2013 67,65 89,61
déc. 2013 64,71 88,69
janv. 2014 61,76 86,6
févr. 2014 57,35 83,54
mars 2014 48,53 82,62
avril 2014 48,53 81,4
mai 2014 48,53 81,4
juin 2014 48,53 81,4
juil. 2014 50 81,8
août 2014 52,94 81,55
sept. 2014 52,94 81,7
oct. 2014 52,94 80,8
nov. 2014 52,94 79,87
déc. 2014 52,94 79,75
janv. 2015 50 79,52
févr. 2015 48,53 78,99
mars 2015 52,94 78,07
avril 2015 52,94 79,02
mai 2015 52,94 78,51
juin 2015 52,94 79,39
juil. 2015 50 79,23
août 2015 51,47 80,19
sept. 2015 51,47 81,05
oct. 2015 55,88 81,68
nov. 2015 70,59 83,64
déc. 2015 107,35 84,86
janv. 2016 107,35 85,17
févr. 2016 114,71 86,62
mars 2016 114,71 86,93
avril 2016 117,65 87,94
mai 2016 114,71 89,91
juin 2016 116,18 90,3
juil. 2016 113,24 91,29
août 2016 110,29 92,38
sept. 2016 111,76 94,49
oct. 2016 110,29 95,18
nov. 2016 95,59 96,06
déc. 2016 63,24 97,17
janv. 2017 69,12 97,88
févr. 2017 66,18 98,07
mars 2017 70,59 100,21
avril 2017 67,65 100,06
mai 2017 72,06 100,88
juin 2017 76,47 101,97
juil. 2017 91,18 103,31
août 2017 91,18 103,73
sept. 2017 91,18 104
oct. 2017 89,71 104,48
nov. 2017 89,71 103,56
déc. 2017 88,24 103,25
janv. 2018 85,29 103,41
févr. 2018 83,82 103,98
mars 2018 77,94 102,64
avril 2018 79,41 102,66
mai 2018 82,35 102,37
juin 2018 83,82 100,96
juil. 2018 72,06 99,62
août 2018 72,06 99,2
sept. 2018 80,88 98,26
oct. 2018 83,82 98,07
nov. 2018 91,18 97,84
déc. 2018 94,12 96,52
janv. 2019 95,59 96,21
févr. 2019 98,53 94,76
mars 2019 100 94,14
avril 2019 101,47 94,45
mai 2019 95,59 93,82
juin 2019 92,65 93,61
juil. 2019 92,65 94,05
août 2019 92,65 93,09
sept. 2019 86,76 91,75
oct. 2019 83,82 92,31
nov. 2019 76,47 92,25
déc. 2019 72,06 93,7
janv. 2020 70,59 94,32
févr. 2020 66,18 95,08
mars 2020 66,18 94,64
avril 2020 60,29 89,95
mai 2020 54,41 86,51
juin 2020 52,94 85,4
juil. 2020 51,47 83,14
août 2020 51,47 82,43
sept. 2020 51,47 82,24
oct. 2020 50 80,84
nov. 2020 48,53 81,47
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5La situation sanitaire pèse sur les autorisations délivréesÉvolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le nombre de logements commencés, en régression de - 9,8 % au 3e trimestre, s’établit à seulement 4 000 mises en chantier en cumul annuel fin septembre. Sur un an, il régresse de 22,1 %, soit une activité plus perturbée qu’au niveau national (- 6,0 %). En octobre, la baisse insulaire perdure (- 7,3 %) (figure 6).

Figure 6Les mises en chantier encore en net repli en novembreÉvolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Les mises en chantier encore en net repli en novembre (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 102,44 101,4
févr. 2011 102,44 102,35
mars 2011 104,88 103,44
avril 2011 102,44 103,85
mai 2011 107,32 105,01
juin 2011 107,32 103,78
juil. 2011 102,44 103,37
août 2011 104,88 102,86
sept. 2011 107,32 102,32
oct. 2011 112,2 101,28
nov. 2011 121,95 102,81
déc. 2011 121,95 104,14
janv. 2012 119,51 103,66
févr. 2012 139,02 103,49
mars 2012 141,46 103,78
avril 2012 139,02 102,2
mai 2012 134,15 99,81
juin 2012 134,15 100
juil. 2012 134,15 99,44
août 2012 136,59 98,77
sept. 2012 131,71 96,76
oct. 2012 129,27 96,13
nov. 2012 119,51 92,64
déc. 2012 119,51 92,59
janv. 2013 124,39 92,28
févr. 2013 104,88 92,49
mars 2013 102,44 91,43
avril 2013 107,32 92,42
mai 2013 109,76 92,71
juin 2013 109,76 92,59
juil. 2013 104,88 92,32
août 2013 102,44 91,89
sept. 2013 100 91,91
oct. 2013 95,12 90,48
nov. 2013 97,56 89,37
déc. 2013 95,12 86,59
janv. 2014 97,56 86,22
févr. 2014 92,68 84,65
mars 2014 95,12 83,37
avril 2014 90,24 83,08
mai 2014 87,8 82,42
juin 2014 85,37 81,6
juil. 2014 85,37 81,67
août 2014 85,37 81,28
sept. 2014 85,37 81,4
oct. 2014 87,8 81,26
nov. 2014 82,93 81,31
déc. 2014 82,93 81,4
janv. 2015 73,17 80,75
févr. 2015 70,73 80,9
mars 2015 65,85 80,82
avril 2015 68,29 80,02
mai 2015 70,73 79,47
juin 2015 70,73 80,12
juil. 2015 73,17 79,64
août 2015 78,05 80,12
sept. 2015 75,61 80,48
oct. 2015 70,73 80,65
nov. 2015 68,29 81,72
déc. 2015 68,29 82,98
janv. 2016 70,73 83,29
févr. 2016 78,05 84,53
mars 2016 82,93 84
avril 2016 80,49 84,96
mai 2016 80,49 87,17
juin 2016 85,37 87,43
juil. 2016 85,37 87,72
août 2016 82,93 87,92
sept. 2016 92,68 88,18
oct. 2016 117,07 89,32
nov. 2016 119,51 90,12
déc. 2016 119,51 90,8
janv. 2017 121,95 92,37
févr. 2017 117,07 92,78
mars 2017 119,51 95,13
avril 2017 119,51 95,88
mai 2017 119,51 95,88
juin 2017 114,63 96,85
juil. 2017 114,63 98,52
août 2017 114,63 99,1
sept. 2017 107,32 99,73
oct. 2017 85,37 100,29
nov. 2017 90,24 101,48
déc. 2017 90,24 103,9
janv. 2018 92,68 103,87
févr. 2018 92,68 103,8
mars 2018 92,68 103,22
avril 2018 90,24 103,08
mai 2018 90,24 103
juin 2018 92,68 103,17
juil. 2018 90,24 102,49
août 2018 92,68 102,06
sept. 2018 92,68 101,72
oct. 2018 95,12 102,03
nov. 2018 95,12 101,33
déc. 2018 102,44 99,69
janv. 2019 97,56 99,56
févr. 2019 104,88 99,47
mars 2019 109,76 99,13
avril 2019 112,2 99,15
mai 2019 114,63 98,89
juin 2019 117,07 98,16
juil. 2019 121,95 98,55
août 2019 124,39 98,35
sept. 2019 124,39 98,69
oct. 2019 124,39 98,21
nov. 2019 121,95 98,33
déc. 2019 121,95 98,38
janv. 2020 121,95 98,86
févr. 2020 119,51 98,79
mars 2020 112,2 96,66
avril 2020 107,32 92,49
mai 2020 107,32 91,28
juin 2020 107,32 91,74
juil. 2020 102,44 91,96
août 2020 100 92,98
sept. 2020 97,56 92,74
oct. 2020 92,68 93,17
nov. 2020 92,68 92,47
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Les mises en chantier encore en net repli en novembreÉvolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

3ᵉ trimestre en demi-teinte dans le fret

Au 3e trimestre 2020, le trafic total dans le transport maritime de fret, s’établit à 511 180 tonnes transportées. En cumul annuel, par rapport au trimestre précédent, la baisse est modérée (- 2,9 %) (figure 7). Essentiellement imputable à l’effondrement du trafic en juillet (- 31,9 % dont - 41,2 % avec le fret étranger), la perte se résorbe en août (- 1,1 %). Le transport de fret se redresse en septembre de + 11,8 %, principalement grâce aux échanges avec le continent (15,9 %).

Néanmoins, sur un an, par rapport au 3e trimestre 2019, le transport maritime de fret régresse de - 10,1 %. Les échanges avec la France se contractent de 8,4 %, et le repli avec l’étranger atteint - 17,7 %.

Figure 7Trafic de marchandises : une fin d'année moins tourmentée

évolution en %
Trafic de marchandises : une fin d'année moins tourmentée (évolution en %)
France étranger ensemble
janv. -35,7 27,0 -26,0
fév. 11,6 0,4 9,4
mars -21,5 -37,0 -24,0
avril -37,8 -57,8 -42,0
mai -25,7 -48,6 -29,6
juin -18,5 -21,2 -19,0
juil. -30,2 -41,2 -31,9
août 0,2 -7,3 -1,1
sept. 15,9 -3,0 11,8
oct. -15,5 14,2 -10,9
nov. -15,2 8,3 -11,3
  • Notes : données mensuelles 2020, chaque point représente l'évolution par rapport à 2019.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Figure 7Trafic de marchandises : une fin d'année moins tourmentée

  • Notes : données mensuelles 2020, chaque point représente l'évolution par rapport à 2019.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Transport de passagers, une amélioration de courte durée

La reprise du trafic de passagers au 3e trimestre 2020 est réelle. Cependant, même au mois d’août, le nombre de passagers reste très en deçà de son niveau habituel (- 18,8 % par rapport à août 2019), malgré une nette amélioration de l’aérien qui retrouve 90 % de son niveau antérieur. La situation se dégrade à nouveau en septembre avec un recul du maritime de - 33,2 % et - 20,3 % dans l’aérien par rapport au même mois de 2019 (figure 8).

Figure 8Le transport de passagers très impacté par les confinements

en %
Le transport de passagers très impacté par les confinements (en %)
aérien maritime ensemble
Janv. 2,1 3,0 2,4
Fév. 10,6 16,6 13,0
Mars -56,7 -59,8 -58,0
Avril -98,5 -98,4 -98,5
Mai -97,0 -91,5 -94,8
Juin -79,5 -68,4 -74,4
Juil. -30,3 -32,1 -31,2
Aout -12,2 -23,6 -18,8
Sept. -20,5 -33,2 -26,6
Oct. -24,8 -22,1 -23,7
Nov. -70,0 -68,2 -69,2
  • Note : Évolution par rapport au même mois de l’année précédente.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Figure 8Le transport de passagers très impacté par les confinements

  • Note : Évolution par rapport au même mois de l’année précédente.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Après une relative accalmie en octobre où le repli du trafic se maintient à - 23,7 %, les nouvelles mesures d’endiguement face au rebond de la pandémie mises en place à la fin du mois provoquent une chute brutale du transport de passagers. En novembre, l’aérien perd 69,7 % et le maritime 68,2 %. L’impact du second confinement semble toutefois plus réduit que le premier.

Le second pic épidémique moins défavorable à l’économie

Au niveau national, la dégradation de la situation sanitaire début septembre et les mesures d’endiguement (fermeture de commerces non essentiels, confinement, couvre-feu, etc.) décrétées en octobre ont obéré une part importante de l’activité économique. Ainsi, en novembre l’économie française aurait fonctionné à environ 88 % de son niveau d’avant crise et la perte d’activité mesurée par rapport à une situation « normale » se situerait à - 8,2 % en décembre. L’impact économique de la seconde vague serait donc moindre que celui de la première (- 30 % en avril). L’hébergement-restauration (- 62,7 %), le transport-entreposage (- 22,7 %) et la fabrication de matériel de transport (- 18,8 %) demeurent les secteurs les plus impactés (figure 9).

En faisant l’hypothèse forte que la reprise d’activité dans chaque secteur se fait au même rythme dans tous les territoires, la perte d’activité en Corse serait de 10,7 % en décembre après - 14,2 % au mois de novembre. Ainsi la région demeurerait la plus impactée de France. Cela tient notamment au poids important dans l’économie régionale des activités présentant les plus fortes baisses telles que l’hébergement-restauration et le transport-entreposage.

Figure 9En France, une fin d’année sous le signe de la crise sanitaire

en %
En France, une fin d’année sous le signe de la crise sanitaire (en %) - Lecture : En novembre 2020, l’activité économique diminuerait de 12,3 % par rapport à une situation normale alors que la baisse était de 2,9 % en octobre 2020.
Agriculture Industrie Construction Services princip. Marchands Hébergement et restauration Services princip. Non marchands Total
mars -0,1 -2,2 -2,8 -9,0 -1,5 -2,6 -16,6
avril -1,8 -35,9 -58,6 -27,9 -69,8 -27,4 -30,2
mai -2,4 -22,4 -21,5 -17,0 -59,7 -15,0 -17,3
juin -1,4 -11,8 -13,5 -8,6 -28,5 -4,3 -8,2
juil. -0,9 -6,7 -8,0 -6,3 -17,8 -0,7 -5,1
août -2,2 -7,5 -0,7 -3,3 -7,7 1,1 -2,7
sept. -1,4 -6,0 -8,0 -4,4 -13,7 1,4 -3,5
oct. -1,2 -1,7 -5,3 -4,2 -21,3 0,0 -2,9
nov. -2,0 -11,8 -13,0 -15,1 -62,7 -6,2 -12,3
dec. -1,6 -7,1 -8,6 -10,7 -62,7 -3,1 -8,2
  • Lecture : En novembre 2020, l’activité économique diminuerait de 12,3 % par rapport à une situation normale alors que la baisse était de 2,9 % en octobre 2020.
  • Source : calculs Insee à partir de sources diverses.

Figure 9En France, une fin d’année sous le signe de la crise sanitaire

  • Lecture : En novembre 2020, l’activité économique diminuerait de 12,3 % par rapport à une situation normale alors que la baisse était de 2,9 % en octobre 2020.
  • Source : calculs Insee à partir de sources diverses.

Les dépenses par CB chutent avec le nouveau confinement mais se redressent en décembre

En Corse, les achats réglés par carte bancaire, bien orientés pendant la saison estivale, se maintiennent à un niveau plus élevé qu’en 2019 au cours des mois de septembre et octobre. Le volume des dépenses se situe en effet entre 10 % et 15 % supérieur à ce qu’il était entre septembre et octobre 2019 (figure 10). En France, le montant des dépenses effectuées par carte bancaire au cours des semaines de septembre et octobre dépasse aussi son niveau de 2019 mais plus faiblement. Cet excédent national se situe à + 7 % à la veille des vacances de la Toussaint.

Les effets du second confinement sont immédiats, et se traduisent par un recul des dépenses de 29 % la première semaine de novembre sur l’île. Ce repli s’atténue de 10 points en fin de mois. Le déconfinement concomitant aux achats de fin d’année fait rebondir les dépenses par cartes bancaires, qui dépassent de +17 % celles de 2019 dès la première semaine de décembre. Elles se maintiennent à + 2,9 % au cours de la dernière semaine de l’année 2020. Au niveau national, le recul est plus accentué (- 34 % début novembre) et peine à se redresser en décembre ( - 4,5 % fin décembre).

Figure 10La consommation moins affectée par le second confinement

en %
La consommation moins affectée par le second confinement (en %)
semaine Corse France
2 5,6 3,3
3 7,9 4,2
4 6,2 6,9
5 7,6 4,5
6 5,3 2,8
7 5,1 2,3
8 6,4 4,0
9 4,8 0,0
10 3,4 4,1
11 8,9 8,3
12 -32,5 -40,3
13 -54,4 -57,9
14 -52,7 -54,4
15 -46,4 -46,5
16 -53,9 -48,4
17 -51,1 -41,3
18 -53,5 -44,7
19 -44,6 -34,2
20 -6,6 3,9
21 -22,5 -1,3
22 -22,4 2,9
23 -22,3 2,5
24 -25,0 4,3
25 -14,4 7,2
26 -14,8 -4,1
27 -9,1 -1,5
28 -5,0 6,0
29 2,3 8,7
30 1,1 12,1
31 0,0 5,8
32 5,7 15,5
33 8,1 12,4
34 13,1 11,0
35 12,1 4,9
36 13,0 6,0
37 11,3 5,4
38 15,1 4,6
39 9,5 0,8
40 11,9 0,9
41 11,2 2,5
42 13,5 7,3
43 13,6 2,1
44 4,1 -2,3
45 -28,8 -33,3
46 -23,1 -29,6
47 -20,6 -28,3
48 -18,1 -26,9
49 17,0 4,7
50 10,4 -1,7
51 1,1 -7,7
52 0,4 -1,8
53 2,9 -4,5
  • Note : La semaine 53 (du 28 décembre en 2020), en Corse, les dépenses par CB ont progressé de 2,9 % par rapport à celles effectuées la même semaine de 2019 en Corse.
  • Source : Source : Cartes Bancaires CB, calculs Insee.

Figure 10La consommation moins affectée par le second confinement

  • Note : La semaine 53 (du 28 décembre en 2020), en Corse, les dépenses par CB ont progressé de 2,9 % par rapport à celles effectuées la même semaine de 2019 en Corse.
  • Source : Source : Cartes Bancaires CB, calculs Insee.

Encadré 1 – Le taux de chômage rebondit

Au 3e trimestre 2020, le taux de chômage au sens du BIT augmente de 1,6 point en Corse. Cette hausse met un terme à la baisse constante observée en Corse depuis le 3e trimestre 2015. En France (hors Mayotte), le taux de chômage au sens du BIT se réoriente également à la hausse, après une baisse en « trompe-l’œil » (+ 1,9 point).

Avertissement sur le marché du travail

Au troisième trimestre 2020, le taux de chômage au sens du BIT rebondit fortement après une baisse « en trompe-l'oeil » sur les deux premiers trimestres de l'année. En effet, pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d'emploi. Au cours des deux premiers trimestres de l'année 2020, la période de confinement a fortement affecté les comportements de recherche active d'emploi (en particulier pour les personnes sans emploi dont le secteur d'activité était à l'arrêt), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d'enfant par exemple). Au total, la nette baisse du chômage au sens du BIT début 2020 ne traduisait pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

L'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Encadré 2 – Défaillances d’entreprises

La baisse des défaillances d’entreprises se prolonge au 3e trimestre 2020. En cumul sur 12 mois, la Corse enregistre 270 défaillances d’entreprises fin septembre soit une baisse de 7 % par rapport à la fin juin.

Moins prononcé qu’au précédent trimestre, ce recul des défaillances ne reflète toujours pas la réalité économique liée à la crise sanitaire mais reflète principalement la suspension des procédures judiciaires ou les délais accordés. Les secteurs les plus impactés par les liquidations demeurent ceux de la construction, de l’hébergement-restauration, et du commerce, ils représentent les 2/3 des défaillances.

Encadré 3 - Contexte international – La fin d’année 2020 reste sous le signe de la crise sanitaire

Après le rebond du troisième trimestre 2020, la résurgence de l’épidémie a conduit à durcir les mesures de restrictions, pesant sur l'activité économique du quatrième trimestre en Europe et notamment sur la consommation des ménages. Les services sont a priori davantage affectés par ces mesures que l’industrie. La situation diffère cependant selon les pays, dépendant en Europe de la mise en place de confinements d’intensité variable, tandis qu’aux États-Unis la consommation des ménages aurait été moins affectée. De son côté, la Chine, épargnée par cette deuxième vague épidémique, poursuit sa reprise entamée au printemps 2020.

Encadré 4 - Contexte national – Un deuxième confinement moins pesant que le premier sur l’activité

Après le point bas atteint au deuxième trimestre, l’activité a rebondi de manière très vive au troisième trimestre (+ 18,7 % par rapport au trimestre précédent) et la consommation a quasiment retrouvé son niveau d’avant-crise. Par la suite, le renforcement des mesures de restrictions en octobre puis le confinement instauré en novembre auraient entraîné un nouveau recul de l’activité, de l’ordre de 4 % au quatrième trimestre par rapport au troisième. L’impact aurait cependant été moins fort qu’au printemps. Les secteurs les plus pénalisés auraient été ceux directement soumis aux mesures de restriction (services de transport, hébergement et restauration, activités de loisirs…) tandis que les autres secteurs, tirant parti de l’expérience acquise lors du premier confinement, auraient davantage maintenu leur activité (industrie et construction notamment).

Après une contraction du PIB d’environ 9 % en 2020, le début de l’année 2021 reste marqué par de forts aléas, liés à l’évolution à court terme de la situation sanitaire.

Pour comprendre

Estimer la baisse d’activité

La méthode consiste à appliquer les évolutions sectorielles nationales à la structure de chaque territoire, cette structure étant celle de la valeur ajoutée des économies régionales et départementales. Selon cette méthode, le fait qu’un territoire est fortement doté en une activité ayant subi un choc très brutal contribue mécaniquement à générer un impact élevé sur son économie. La somme des contributions de tous les secteurs permet d’estimer l’impact global sur l’économie régionale ou départementale.

Cette estimation, si éclairante soit-elle, comporte des limites : elle ne peut être réalisée à un niveau sectoriel fin et masque donc les disparités entre les activités d’un même secteur, elle ne peut intégrer les différences de comportement des entreprises dans les territoires, elle ne peut tenir compte des variations de la demande des résidents qui s’adresse à l’économie présentielle dans les territoires.

Sources

Données Cartes Bancaires : Les données agrégées utilisées dans cette note proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l’essentiel des transactions par cartes bancaires. Elles sont tirées d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité. Ces informations sont sujettes à certaines limites et diffèrent des données nationales (voir Point de conjoncture du 7 mai 2020, p. 21).

Définitions

La Déclaration Préalable à l'Embauche (DPAE) recense les intentions d’embauche de tout salarié au sens du droit du travail quelles que soient la nature et la durée du contrat. Est concerné par la DPAE tout employeur de salariés relevant du régime général de Sécurité sociale ou du régime des salariés agricoles à l'exception des particuliers employeurs de personnel de maison, des stagiaires avec convention de stage, des vendeurs à domicile et des salariés dont l'embauche est réalisée à l'étranger. Les données publiées proviennent des déclarations enregistrées uniquement pour le régime général par les URSSAF, hors intérim. Les DPAE correspondent à des flux d’intentions d'embauche et non à des embauches effectives ou à des stocks d'emploi.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM : Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à Pôle Emploi et ayant une demande en cours au dernier jour du mois. Les effectifs de demandeurs d’emploi inscrits sont ici comptabilisés selon les catégories statistiques suivantes :

  • catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois).

Activité partielle / Chômage partiel : Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel. Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile. Les données exploitées sont issues des DSN (Déclarations sociale nominatives) faîtes par les entreprises.

Nombre d’heures rémunérées : II correspond à la durée de travail pour laquelle le salarié est rémunéré par l’entreprise sur le mois. Ceci inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Les données sont estimées en glissement annuel. Les données exploitées sont issues des DSN (Déclarations sociale nominatives) faîtes par les entreprises.