Pays Midi-Quercy - Un territoire toujours attractif malgré le léger déclin de l’emploi

Territoire de transition entre Quercy et Rouergue, le pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays Midi-Quercy, dans le département du Tarn-et-Garonne , compte 50 060 habitants au 1^er janvier 2017. Il recouvre trois communautés de communes et ne comprend que deux communes de plus de 5 000 habitants : Caussade et Nègrepelisse (figure 1). Sa partie sud-ouest est sous l’influence directe de Montauban, dont elle est très proche. Depuis 40 ans, le Pays Midi-Quercy gagne des habitants, notamment depuis le début des années 2000, à un rythme proche de celui du Tarn-et-Garonne. Pourtant, si la croissance de la population reste dynamique, elle ralentit fortement sur la période récente, comme dans le département : + 0,6 % en moyenne chaque année entre 2012 et 2017, contre + 1,6 % entre 1999 et 2012. En effet, au cours des dernières années, l’excédent migratoire lié aux arrivées plus nombreuses que les départs, est plus faible et compense moins nettement le déficit des naissances sur les décès.

Au 1^er janvier 2016, le Pays Midi-Quercy compte 2 470 nouveaux arrivants, installés sur le territoire depuis un an ou moins et en provenance du reste du département, d’Occitanie ou d’autres régions. Mais le territoire perd dans le même temps 2 060 habitants partis vivre ailleurs. Les échanges de population se font principalement avec la proximité, notamment l’agglomération montalbanaise qui concentre le quart des échanges migratoires (arrivées comme départs). La croissance démographique est d’ailleurs portée par la partie sud-ouest du territoire, en grande partie par la couronne périurbaine de Montauban où s’installent davantage les nouveaux arrivants (encadré). Au final, le territoire gagne 400 habitants sur un an par le jeu des déménagements.

Ces mouvements contribuent pour partie au vieillissement de la population, déjà plus âgée que sur l’ensemble du département. Le territoire perd des jeunes adultes, comme souvent lorsqu’un territoire ne possède pas de pôle d’études supérieures. À l’inverse, il gagne de nombreux retraités et également des actifs, qu’ils aient ou non un emploi.

Après une hausse entre 2006 et 2011, le nombre d’emplois est à la baisse depuis 2011 dans le Pays Midi-Quercy (- 2,2 % en cinq ans). La croissance de l’emploi dans le secteur tertiaire ne compense pas le recul dans les autres secteurs, d’autant qu’ils ont ici un poids important. Avec des établissements comme Guipa Palfinger (fabrication de machines et équipements) ou APEM (fabrications d’équipements électriques) à Caussade, qui demeure le principal pôle économique du territoire, 14 % des emplois relèvent de l’industrie (contre 11 % dans l’ensemble du Tarn-et-Garonne). La construction rassemble 10 % des emplois (7 % dans le département) et l’agriculture représente encore 9 % des emplois (6 % au niveau départemental). Néanmoins, comme partout, le secteur tertiaire prédomine, avec deux emplois sur trois en 2016.

La situation du Pays Midi-Quercy permet à de nombreux habitants de travailler en dehors du PETR, avec des temps de trajets courts, tout en bénéficiant d’équipements courants bien implantés sur le territoire. Ainsi, malgré le recul de l’emploi sur la période récente, les actifs en emploi résidant dans le Pays Midi-Quercy sont de plus en plus nombreux (+ 3 % entre 2011 et 2016). C’est notamment le cas de ceux qui vont travailler ailleurs (+ 10 %). Parmi eux, trois sur dix se rendent dans l’agglomération de Montauban.

La population du Pays Midi-Quercy est confrontée à une certaine fragilité sociale : 16,7 % des habitants sont pauvres en 2017, soit une proportion quasi identique à celle du département, mais légèrement supérieure au niveau de la France métropolitaine. Sont particulièrement concernés les familles monoparentales (une sur trois est pauvre) et les hommes vivant seuls (un sur quatre également).

Du fait de cette précarité, les dépenses contraintes en énergie peuvent peser lourd sur le budget des ménages. Dans le Pays Midi-Quercy, 19 % des ménages se trouvent en situation de vulnérabilité énergétique (15 % dans le Tarn-et-Garonne). Dans ce territoire au climat tempéré et sans zone de montagne, la précarité énergétique découle principalement de l’état d’un parc immobilier caractéristique des territoires ruraux ou périurbains : maisons individuelles, logements anciens… La performance énergétique médiocre de nombreux logements impacte directement le budget des ménages qui consacrent en moyenne 1 400 euros par an à leur facture énergétique. L’utilisation accrue de la voiture pour se rendre au travail alourdit également la facture. En effet, en dix ans, le poids de la voiture dans les déplacements domicile-travail des actifs occupés du Pays Midi Quercy est passée de 80 à 85 %.