Insee Conjoncture NormandieForte dégradation de l’activité au 2ᵉ trimestre 2020 Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2020

Laura Le Mains, Bruno Mura, Jean-Louis Reboul, Étienne Silvestre (Insee)

L’économie, en Normandie comme en France entière, s’est fortement dégradée au 2e trimestre 2020. La reprise observée depuis la fin du confinement reste poussive et l’activité peine à revenir à son niveau d’avant-crise (encore 5 % de perte d’activité en août). Certains secteurs, comme la construction et l’hôtellerie-restauration, sont particulièrement touchés. L’impact sur l’emploi reste modéré au 2e trimestre, - 0,6 % après - 2,4 % au 1er trimestre, du fait d’un important recours à l’activité partielle, en particulier de mars à mai. L’intérim, première variable d’ajustement de l’emploi en période de crise, après une violente chute au 1er trimestre, affiche un rebond sensible (+ 27 % au 2e trimestre). Mais la situation du marché du travail n’est pas favorable : le nombre de demandeurs d’emploi sans activité augmente de 41 000 entre fin mars et fin juin en Normandie.

Insee Conjoncture Normandie
No 24
Paru le :Paru le19/10/2020
Laura Le Mains, Bruno Mura, Jean-Louis Reboul, Étienne Silvestre (Insee)
Insee Conjoncture Normandie No 24- Octobre 2020
Avertissement

Le contexte particulier lié à la crise sanitaire et économique actuelle amène plusieurs modifications de cette note de conjoncture régionale. D’une part, un certain nombre de données habituellement présentes ne le sont pas ce trimestre ; c’est le cas des indicateurs sur la fréquentation des structures d’hébergement, qui n’ont pu être mobilisés. D’autre part, il a paru nécessaire de dépasser la seule période du 2e trimestre pour évoquer les conséquences de la crise sur l’économie normande pendant et à l’issue du confinement.

La baisse d'activité s'atténue progressivement

L’impact de la crise sanitaire sur l’économie a été violent. Ainsi, dès le mois de mars, la baisse d’activité a atteint 17 % en Normandie, puis 31 % en avril, mois complet de confinement et de fermeture des établissements recevant du public et des commerces non essentiels. À partir du mois de mai et de la sortie du confinement, la perte d’activité se poursuit toujours mais son ampleur diminue, passant progressivement de - 22 % en mai à - 5 % en août (figure 1). Si les pertes d’activité tendent donc à diminuer depuis le mois de mai, la reprise reste poussive et, selon les prévisions de l’Insee, l’activité peinerait à revenir à son niveau d’avant-crise d’ici la fin de l’année.

Les replis observés mensuellement en Normandie ne se démarquent pas significativement des évolutions France entière. La structure de l’économie régionale explique des contributions différentiées des différents secteurs d’activité. Du fait de sa sur-représentation en Normandie, l’industrie contribue plus fortement aux pertes d’activité qu’au niveau national (c’est en particulier le cas pour la fabrication d’autres produits industriels, tels l’industrie chimique, la métallurgie et la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique). Une dynamique inverse est à l’œuvre pour le tertiaire marchand, sous-représenté dans la région, avec une contribution plus faible à la baisse d’activité (c’est particulièrement vrai pour les activités scientifiques et techniques - services administratifs et de soutien).

Figure 1Contributions mensuelles 2020 des différents secteurs aux pertes d’activité en Normandie

en %
Contributions mensuelles 2020 des différents secteurs aux pertes d’activité en Normandie (en %)
Agriculture Industrie Construction Services marchands Services non marchands Ensemble
Mars -0,1 -3,2 -2,9 -7,5 -3,0 -16,8
Avril -0,2 -7,4 -4,2 -11,9 -7,7 -31,5
Mai -0,1 -4,4 -1,3 -7,8 -4,3 -18,0
Juin -0,1 -2,3 -0,5 -4,2 -1,6 -8,7
Juillet -0,1 -1,8 -0,5 -3,8 -1,1 -7,3
Août -0,1 -1,2 -0,3 -3,0 -0,8 -5,5
Sept. 0,0 -0,9 -0,2 -2,5 -0,4 -4,0
  • Source : Insee, estimations au 8 septembre 2020 à partir de sources diverses.

Figure 1Contributions mensuelles 2020 des différents secteurs aux pertes d’activité en Normandie

  • Source : Insee, estimations au 8 septembre 2020 à partir de sources diverses.
Avertissement sur le marché du travail

Le taux de chômage au sens du BIT a diminué sur les deux premiers trimestres de 2020, mais il s’agit d’une baisse « en trompe-l’oeil ». En effet, pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. Au cours des deux premiers trimestres de l’année 2020, la période de confinement a fortement affecté les comportements de recherche active d’emploi (en particulier pour les personnes sans emploi dont le secteur d’activité était à l’arrêt), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d’enfants par exemple). Au total, la nette baisse du chômage au sens du BIT début 2020 ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

Le champ des taux de chômage localisés couvre à présent les DOM (hors Mayotte) sur une période débutant au premier trimestre 2014.

Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Net recul de la construction de logements

Deux secteurs sont plus spécifiquement concernés par la baisse de l’activité. C’est le cas du secteur de la construction. Après un recul de 5 % au 1er trimestre, le cumul sur 12 mois des logements commencés est à nouveau en diminution de 5 % au 2e trimestre 2020 en Normandie, comme au niveau national (figure 2). Les mises en chantier reculent dans tous les départements normands, de 3 % dans l’Orne et la Seine-Maritime à 14 % dans la Manche. Les mois de juin et juillet semblent amorcer un retournement de cette tendance baissière mais celui-ci devra être confirmé. Cela d’autant plus que le nombre de logements, sur 12 mois, autorisés à la construction, qui augure des futurs chantiers, est également en repli dans la région, avec une baisse de 6 % au 2e trimestre.

Figure 2Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Normandie France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 104,21 101,4
févr. 2011 102,63 102,35
mars 2011 104,74 103,46
avril 2011 105,79 103,85
mai 2011 105,79 105,01
juin 2011 102,63 103,78
juil. 2011 103,16 103,36
août 2011 102,63 102,86
sept. 2011 103,68 102,32
oct. 2011 103,68 101,28
nov. 2011 105,26 102,86
déc. 2011 106,84 104,16
janv. 2012 104,74 103,68
févr. 2012 103,68 103,51
mars 2012 102,63 103,8
avril 2012 100,53 102,23
mai 2012 99,47 99,81
juin 2012 100,53 99,98
juil. 2012 100,53 99,44
août 2012 101,05 98,77
sept. 2012 97,89 96,76
oct. 2012 97,37 96,13
nov. 2012 93,68 92,59
déc. 2012 88,42 92,54
janv. 2013 87,89 92,23
févr. 2013 88,95 92,45
mars 2013 88,95 91,38
avril 2013 88,95 92,37
mai 2013 88,95 92,69
juin 2013 88,42 92,57
juil. 2013 88,95 92,3
août 2013 87,89 91,87
sept. 2013 86,84 91,91
oct. 2013 84,21 90,46
nov. 2013 84,21 89,35
déc. 2013 86,84 86,56
janv. 2014 86,84 86,23
févr. 2014 86,32 84,63
mars 2014 84,21 83,37
avril 2014 83,16 83,08
mai 2014 81,58 82,43
juin 2014 80,53 81,6
juil. 2014 79,47 81,68
août 2014 80,53 81,31
sept. 2014 82,11 81,41
oct. 2014 81,05 81,29
nov. 2014 79,47 81,34
déc. 2014 76,84 81,46
janv. 2015 75,79 80,8
févr. 2015 76,32 80,92
mars 2015 76,84 80,85
avril 2015 75,79 80,08
mai 2015 75,26 79,47
juin 2015 73,16 80,13
juil. 2015 72,63 79,67
août 2015 71,58 80,15
sept. 2015 69,47 80,49
oct. 2015 71,58 80,66
nov. 2015 73,16 81,75
déc. 2015 75,79 82,98
janv. 2016 75,79 83,3
févr. 2016 76,84 84,53
mars 2016 73,68 84,02
avril 2016 74,74 85,04
mai 2016 75,26 87,24
juin 2016 75,79 87,53
juil. 2016 75,26 87,85
août 2016 74,21 88,07
sept. 2016 74,74 88,38
oct. 2016 73,68 89,52
nov. 2016 74,21 90,41
déc. 2016 72,11 91,19
janv. 2017 72,11 92,76
févr. 2017 71,58 93,17
mars 2017 75,26 95,5
avril 2017 74,74 96,22
mai 2017 74,74 96,22
juin 2017 75,79 97,14
juil. 2017 77,89 98,77
août 2017 77,89 99,3
sept. 2017 82,63 99,85
oct. 2017 82,11 100,31
nov. 2017 81,58 101,36
déc. 2017 84,21 103,7
janv. 2018 84,21 103,63
févr. 2018 84,74 103,61
mars 2018 84,21 103,03
avril 2018 87,89 102,9
mai 2018 88,95 102,81
juin 2018 89,47 103,05
juil. 2018 87,37 102,42
août 2018 88,42 102,06
sept. 2018 84,21 101,72
oct. 2018 85,26 102,11
nov. 2018 85,79 101,5
déc. 2018 82,11 99,93
janv. 2019 82,11 99,85
févr. 2019 81,05 99,78
mars 2019 81,05 99,47
avril 2019 77,89 99,52
mai 2019 79,47 99,25
juin 2019 78,42 98,5
juil. 2019 78,42 98,96
août 2019 78,95 98,81
sept. 2019 83,68 99,15
oct. 2019 83,16 98,77
nov. 2019 81,05 98,86
déc. 2019 81,58 98,93
janv. 2020 82,11 99,3
févr. 2020 81,05 99,3
mars 2020 78,42 97
avril 2020 75,79 92,93
mai 2020 73,16 91,6
juin 2020 74,21 92,04
juil. 2020 74,74 91,89
août 2020 74,74 92,06
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 2Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Sombre trimestre pour l’hôtellerie

Un second secteur en berne est celui de l’hôtellerie. Au 2e trimestre 2020, les nuitées en hôtel ont chuté de 81 % en Normandie comparativement au 2e trimestre 2019, soit légèrement moins que France entière (- 86 %). L’activité hôtelière a été quasiment à l’arrêt en avril et mai (avec un recul du nombre de nuitées de respectivement 96 % et 91 % par rapport à l’an dernier), en lien notamment avec le confinement puis jusqu’à fin mai avec l’interdiction de circuler à plus de 100 km de son domicile. La baisse reste encore très prononcée au mois de juin (- 61 % sur un an) avec seulement 359 000 nuitées contre 934 000 en 2019, année record avec trois événements marquants qui se sont déroulés en Normandie (commémoration du 75e anniversaire du débarquement, armada de Rouen et coupe du monde féminine de football au Havre).

Effondrement des créations d’entreprises

L’effet de la crise sanitaire se répercute sur les créations d’entreprises qui diminuent de 14 %, en Normandie comme France entière au 2e trimestre 2020 par rapport au trimestre précédent (figure 3). La baisse est très importante pour les entreprises classiques (- 21 %). Pour les micro-entreprises, le recul est nettement moindre (- 5 %). Les créations d’entreprises reculent dans tous les secteurs, le plus touché étant celui de la construction (- 23 %), devant les services (- 15 %) et l’hébergement-restauration (- 11 %). Après près de quatre ans de hausse quasi-continue, le nombre de créations d’entreprises sur un an a stagné au cours du 1er trimestre puis a nettement fléchi au 2e trimestre en Normandie (- 17 %) et France entière (- 19 %).

Du fait de la fermeture des tribunaux pendant le confinement et l’adoption d’ordonnances permettant aux entreprises en difficulté de reporter après le 24 juin leurs demandes d’ouverture de procédure collective, l’impact de la crise sur les défaillances d’entreprises ne se fait pas encore sentir au 2e trimestre. Sur un an, le nombre de défaillances d’entreprises est même en baisse de 26 % en Normandie au 2e trimestre (- 25 % en France).

Figure 3Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Normandie y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 93,36 91,74
T2 2011 92,29 92,46
T3 2011 92,63 92,78
T4 2011 92,06 92,88
T1 2012 93,55 94,94
T2 2012 93,48 92,64
T3 2012 91,39 92,7
T4 2012 89,65 90,43
T1 2013 86,72 90,79
T2 2013 90,63 91,03
T3 2013 88,79 90,42
T4 2013 88,04 91,92
T1 2014 91,2 92,46
T2 2014 91,75 92,52
T3 2014 93,28 93,76
T4 2014 92,94 93,78
T1 2015 84,45 87,81
T2 2015 83,09 87,93
T3 2015 83,95 88,71
T4 2015 79,78 89,91
T1 2016 84,06 91,2
T2 2016 89,52 96,11
T3 2016 86,84 93,04
T4 2016 85,21 92,44
T1 2017 89,4 95,2
T2 2017 85,75 95,9
T3 2017 89,78 100,49
T4 2017 95,39 107,45
T1 2018 100,31 111,28
T2 2018 107,19 117,15
T3 2018 109,89 117,24
T4 2018 112,95 122,05
T1 2019 122,75 131,47
T2 2019 126,17 135,46
T3 2019 130,51 139,9
T4 2019 135,62 145,3
T1 2020 121,73 127,42
T2 2020 104,5 110,25
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Ralentissement de la baisse de l’emploi grâce à la reprise dans l’intérim

Déjà en ralentissement lors du 1er trimestre, l’emploi subit un nouveau recul au 2e trimestre 2020, avec une baisse de - 0,6 % en Normandie et de - 0,9 % France entière hors Mayotte (figure 4). Bien que la période de confinement (17 mars au 11 mai) ait essentiellement porté sur le 2e trimestre, la baisse apparaît moins prononcée qu’au 1er trimestre (- 2,4 % en Normandie).

L’emploi dans l’intérim a subi en premier les effets de la crise sanitaire mais s’améliore à nouveau au 2e trimestre, même si son niveau est encore loin d’atteindre celui d’avant la crise (31 800 emplois au 2e trimestre contre 43 100 au 4e trimestre 2019). En Normandie comme au niveau national, l’emploi dans l’intérim augmente nettement au 2e trimestre (respectivement + 27 % et + 23 % par rapport au trimestre précédent ; figure 5). Hors intérim, l’emploi recule dans tous les secteurs, à l’exception de l’agriculture. C’est notamment le cas dans le tertiaire marchand (- 1,8 % par rapport au trimestre précédent ; figure 6), en particulier dans l’hébergement-restauration (- 8 %).

Sur un an, l’emploi salarié ralentit plus en Normandie (- 2,7 %) qu’au niveau national (- 2,3 %). Les évolutions sont plus défavorables en région Normandie dans la quasi-totalité des secteurs, à l’exception de l’industrie (respectivement - 1,1 % et - 1,0 % en Normandie et en France) et surtout de l’agriculture (+ 1,6 % contre - 1,0 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Normandie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Normandie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,12 100,2 100,26 100,27
T2 2011 100,02 100,31 100,15 100,4
T3 2011 99,91 100,25 100,06 100,4
T4 2011 99,99 100,3 100,15 100,42
T1 2012 99,86 100,32 99,9 100,4
T2 2012 99,68 100,29 99,55 100,33
T3 2012 99,5 100,14 99,35 100,07
T4 2012 99,23 100,03 98,92 99,95
T1 2013 99,24 100,04 98,92 99,91
T2 2013 98,76 99,92 98,29 99,66
T3 2013 98,86 100,09 98,34 99,81
T4 2013 98,78 100,37 98,18 99,95
T1 2014 98,72 100,41 98,04 99,9
T2 2014 98,88 100,44 98,24 99,93
T3 2014 98,67 100,33 97,89 99,77
T4 2014 98,58 100,43 97,66 99,83
T1 2015 98,42 100,38 97,45 99,78
T2 2015 98,37 100,61 97,3 99,99
T3 2015 98,25 100,7 97,21 100,12
T4 2015 98,31 100,88 97,3 100,34
T1 2016 98,28 101,06 97,2 100,54
T2 2016 98,25 101,32 97,18 100,84
T3 2016 98,48 101,6 97,38 101,15
T4 2016 98,47 101,7 97,39 101,29
T1 2017 98,56 102,09 97,54 101,79
T2 2017 98,86 102,43 97,89 102,21
T3 2017 99,01 102,7 98,14 102,63
T4 2017 99,17 103,08 98,45 103,18
T1 2018 99,16 103,25 98,43 103,39
T2 2018 99,17 103,31 98,53 103,54
T3 2018 99,05 103,44 98,43 103,7
T4 2018 99,29 103,73 98,69 104,05
T1 2019 99,49 104,1 98,97 104,51
T2 2019 99,6 104,35 99,03 104,76
T3 2019 99,46 104,55 99,04 104,99
T4 2019 99,79 104,93 99,43 105,49
T1 2020 97,43 102,88 96,45 102,86
T2 2020 96,87 101,99 96,03 102,01
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Normandie France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 101,83 101,1
T2 2011 103,14 101,55
T3 2011 99,99 100,12
T4 2011 99,56 99,38
T1 2012 93,13 94,99
T2 2012 91,06 91,98
T3 2012 86,82 88,02
T4 2012 86,36 85,4
T1 2013 88,52 88,18
T2 2013 86,75 87,16
T3 2013 91,12 89,79
T4 2013 90,83 90,3
T1 2014 89,9 89,35
T2 2014 94,49 91,19
T3 2014 92,41 88,9
T4 2014 93,53 90,14
T1 2015 93,44 89,76
T2 2015 94,41 93,42
T3 2015 96,67 96,99
T4 2015 98,31 99,63
T1 2016 98,54 99,28
T2 2016 101,18 102,21
T3 2016 106,04 105,52
T4 2016 108,39 110,85
T1 2017 110,1 115,42
T2 2017 114,83 120,29
T3 2017 116,48 124,32
T4 2017 120,58 130,87
T1 2018 119,78 129,57
T2 2018 118,8 127,85
T3 2018 118,53 127,77
T4 2018 119,03 126,6
T1 2019 120,05 127,36
T2 2019 116,96 126,93
T3 2019 114,74 126,5
T4 2019 114,67 126,17
T1 2020 66,83 75,18
T2 2020 84,65 92,48
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur en Normandie

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Normandie (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100 100,03 100,35 99,7
T2 2011 99,22 99,76 100,14 99,73
T3 2011 98,92 99,92 100,13 99,71
T4 2011 99,09 99,73 100,54 99,62
T1 2012 98,4 99,69 100,53 99,91
T2 2012 98,07 99,29 100,28 100,2
T3 2012 98,07 99,26 100,16 100,38
T4 2012 96,89 98,73 99,83 100,3
T1 2013 95,76 98,56 99,8 100,45
T2 2013 94,96 97,89 99,3 100,25
T3 2013 94,31 97,59 99,18 100,64
T4 2013 93,35 97,52 99,01 100,71
T1 2014 92,75 97,11 99,09 100,84
T2 2014 91,9 96,79 99,28 100,93
T3 2014 90,7 96,13 99,24 101,21
T4 2014 89,86 95,89 99,1 101,27
T1 2015 88,53 95,63 98,95 101,36
T2 2015 87,51 95,27 98,9 101,53
T3 2015 86,72 94,9 99,06 101,17
T4 2015 86,11 94,72 99,22 101,23
T1 2016 85,58 94,21 99,32 101,36
T2 2016 85,39 93,92 99,28 101,28
T3 2016 84,59 93,99 99,5 101,48
T4 2016 84,35 93,75 99,42 101,38
T1 2017 84,47 93,7 99,5 101,29
T2 2017 84,58 93,86 99,81 101,26
T3 2017 84,29 94,4 99,96 101,15
T4 2017 84,65 94,69 100,09 100,82
T1 2018 84,5 94,78 100,23 100,74
T2 2018 84,93 94,97 100,49 100,36
T3 2018 84,95 94,86 100,56 100,08
T4 2018 85,37 95,1 100,95 100,15
T1 2019 85,97 95,34 101,27 99,99
T2 2019 86,22 95,49 101,54 100,17
T3 2019 86,71 95,54 101,64 99,73
T4 2019 87,08 95,67 102,22 99,87
T1 2020 86,74 95,23 100,76 99,35
T2 2020 86,29 94,45 98,93 98,52
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur en Normandie

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Un recul de l’emploi dans tous les départements

Ce trimestre encore, l’emploi salarié diminue dans tous les départements de la région (de - 0,3 % dans l’Eure jusqu’à - 0,8 % dans la Manche et le Calvados), mais moins fortement que lors du trimestre précédent.

Ce repli est atténué par l’amélioration notable de l’emploi dans l’intérim (entre + 19 % dans la Manche et + 33 % en Seine-Maritime par rapport au trimestre précédent).

L’emploi salarié baisse dans l’industrie, le tertiaire marchand et le tertiaire non marchand dans tous les départements normands. Dans l’agriculture, il augmente légèrement dans la Manche et le Calvados et est stable ailleurs. Il recule aussi dans la construction (de - 1,3 % dans la Manche à - 0,2 % dans la Seine-Maritime par rapport au trimestre précédent), sauf dans l’Eure où il se maintient.

Le recours à l’activité partielle au plus fort en avril 2020

En Normandie comme France entière, l’activité partielle est fortement mobilisée pour limiter les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire et en particulier l’impact sur l’emploi des importantes baisses d’activité passées. En effet, alors que moins de 0,5 % des salariés sont en activité partielle d'ordinaire (figure 7), près d'un quart des salariés ont été dans cette situation de mi-mars à fin avril 2020, tant en Normandie (24 %) qu’en France entière (26 %). Sur cette période, la construction est le secteur qui a eu le plus recours à ce dispositif (37 % des salariés en Normandie), suivie des services marchands (28 %). L'ampleur de l’activité partielle varie assez peu selon les départements, de 22 % des salariés dans l'Eure et l'Orne à 26 % dans le Calvados.

Avec le déconfinement, l’activité partielle diminue nettement. Elle ne concerne plus que 15 % des salariés en moyenne en mai puis 6 % en juin 2020. Le recul est particulièrement notable dans la construction, l’activité partielle tombant dans ce secteur à moins de 3 % des salariés en juin. Le recours reste plus important dans le secteur des services marchands (7 % en juin). La situation des différents départements normands est proche du niveau régional (de 4,7 % des salariés en activité partielle dans l'Eure à 6,4 % dans le Calvados).

Figure 7Évolution de la part de salariés en activité partielle

en %
Évolution de la part de salariés en activité partielle (en %)
Normandie France
01/03/20 0,28 0,25
02/03/20 0,30 0,29
03/03/20 0,29 0,29
04/03/20 0,29 0,29
05/03/20 0,31 0,30
06/03/20 0,30 0,32
07/03/20 0,30 0,29
08/03/20 0,30 0,29
09/03/20 0,36 0,38
10/03/20 0,37 0,38
11/03/20 0,37 0,39
12/03/20 0,38 0,42
13/03/20 0,46 0,51
14/03/20 0,55 0,59
15/03/20 1,81 2,15
16/03/20 8,06 9,42
17/03/20 14,81 15,94
18/03/20 19,67 20,35
19/03/20 21,28 21,74
20/03/20 21,87 22,35
21/03/20 19,08 20,37
22/03/20 18,73 20,06
23/03/20 24,48 25,02
24/03/20 25,00 25,56
25/03/20 25,39 25,96
26/03/20 25,69 26,23
27/03/20 25,86 26,40
28/03/20 21,66 23,28
29/03/20 21,18 22,85
30/03/20 25,98 26,73
31/03/20 26,16 26,96
01/04/20 27,24 28,66
02/04/20 27,68 28,99
03/04/20 27,25 29,09
04/04/20 22,79 25,04
05/04/20 22,23 24,55
06/04/20 27,10 28,63
07/04/20 27,25 28,80
08/04/20 27,20 28,94
09/04/20 27,48 29,11
10/04/20 26,62 28,60
11/04/20 21,70 24,01
12/04/20 21,06 23,46
13/04/20 18,89 21,34
14/04/20 26,08 28,19
15/04/20 26,17 28,33
16/04/20 26,29 28,48
17/04/20 25,70 28,56
18/04/20 21,33 24,10
19/04/20 20,82 23,63
20/04/20 25,41 27,81
21/04/20 25,48 27,91
22/04/20 25,50 27,92
23/04/20 25,56 27,96
24/04/20 24,97 27,86
25/04/20 20,73 23,51
26/04/20 20,27 23,08
27/04/20 25,21 27,27
28/04/20 25,13 27,26
29/04/20 24,95 27,23
30/04/20 24,59 27,19
01/05/20 12,92 15,13
02/05/20 15,71 17,97
03/05/20 15,06 17,44
04/05/20 23,50 25,69
05/05/20 23,34 25,67
06/05/20 23,21 25,55
07/05/20 22,74 25,40
08/05/20 15,55 18,07
09/05/20 16,54 18,95
10/05/20 15,56 18,11
11/05/20 17,29 19,95
12/05/20 16,76 19,34
13/05/20 16,45 19,19
14/05/20 16,47 19,18
15/05/20 16,47 19,47
16/05/20 12,39 15,05
17/05/20 11,98 14,65
18/05/20 14,75 17,55
19/05/20 14,67 17,43
20/05/20 14,64 17,45
21/05/20 10,75 13,26
22/05/20 13,95 16,68
23/05/20 10,97 13,58
24/05/20 10,65 13,26
25/05/20 13,33 16,17
26/05/20 13,19 16,07
27/05/20 13,18 16,11
28/05/20 13,29 16,17
29/05/20 13,56 16,58
30/05/20 9,80 12,30
31/05/20 9,39 11,85
01/06/20 3,60 5,14
02/06/20 6,28 8,32
03/06/20 6,23 8,31
04/06/20 6,22 8,31
05/06/20 6,39 8,55
06/06/20 4,91 6,83
07/06/20 4,73 6,65
08/06/20 5,69 7,72
09/06/20 5,64 7,64
10/06/20 5,63 7,64
11/06/20 5,64 7,65
12/06/20 5,83 7,90
13/06/20 4,44 6,33
14/06/20 4,28 6,15
15/06/20 4,85 6,79
16/06/20 4,76 6,66
17/06/20 4,75 6,63
18/06/20 4,75 6,62
19/06/20 4,89 6,80
20/06/20 3,91 5,57
21/06/20 3,77 5,41
22/06/20 4,09 5,75
23/06/20 4,02 5,67
24/06/20 4,03 5,68
25/06/20 4,02 5,66
26/06/20 4,12 5,81
27/06/20 3,44 4,91
28/06/20 3,32 4,79
29/06/20 3,33 5,01
30/06/20 3,28 4,95
  • Source : DSN.

Figure 7Évolution de la part de salariés en activité partielle

  • Source : DSN.

Une forte hausse des demandeurs d’emploi

Malgré la crise, le taux de chômage continue de reculer au 2e trimestre 2020 pour s’établir à 7,3 % en Normandie et 7,1 % France entière hors Mayotte. Cette baisse du taux de chômage est cependant en « trompe-l’œil » : le confinement et, plus largement, la situation sanitaire ont fortement affecté les comportements de recherche active d’emploi (pour les personnes sans emploi dont le secteur privilégié est à l’arrêt par exemple) ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d’enfants par exemple). Au total, le taux de chômage se trouve donc plus faible sans que cela traduise une réelle amélioration du marché du travail. Les statistiques de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) inscrits à Pôle emploi montrent au contraire une dégradation sensible du marché du travail. Au 1er trimestre, avec le début du confinement mi-mars, le retournement de tendance du marché du travail se manifestait encore modérément. Le nombre de DEFM de catégorie A (demandeurs d’emploi sans activité) n’augmentait que de 0,9 % au 1er trimestre 2020, après deux ans de baisse continue, tandis que celui des DEFM de catégorie A, B et C (comprenant également les demandeurs d’emploi ayant une activité réduite) restait encore très légèrement orienté à la baisse (- 0,1 %).

Au 2e trimestre, le repli est plus marqué, avec une forte augmentation des DEFM de catégorie A (+ 26 % par rapport au trimestre précédent, soit 41 000 personnes de plus que fin mars 2020) et, pour la première fois depuis fin 2017, une hausse des DEFM de catégorie A, B et C (+ 5,9 % par rapport au trimestre précédent, soit + 16 000 personnes ; figure 8). Tous les départements normands sont concernés par cette hausse allant de + 4,7 % dans l’Eure à + 8,6 % dans la Manche. Les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans sont les plus touchés (+ 11,8 % par rapport au trimestre précédent). La progression du nombre de DEFM de catégorie A, B et C s'est poursuivie en juillet (1 300 demandeurs supplémentaires en Normandie pour ce seul mois). Outre une tendance à l’accroissement du chômage, ces évolutions traduisent aussi des mouvements internes aux stocks de demandeurs d’emploi : en premier lieu, avec la chute de l’intérim, un transfert des DEFM de catégorie B et C vers la catégorie A, puis avec la reprise de l’intérim, un retour de ces demandeurs d’emploi vers la catégorie B et C.

Figure 8Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Normandie France entière
T4 2010 100 100
T1 2011 100,82 101,13
T2 2011 102,01 102,11
T3 2011 103,19 103,58
T4 2011 104,81 105,3
T1 2012 106,57 107,09
T2 2012 107,73 108,83
T3 2012 110,59 111,79
T4 2012 112,83 114,77
T1 2013 115,15 117,57
T2 2013 117,04 119,46
T3 2013 117,5 120,18
T4 2013 118,72 121,78
T1 2014 120,08 123,2
T2 2014 121,59 124,87
T3 2014 122,79 126,48
T4 2014 124,48 128,82
T1 2015 126,07 130,96
T2 2015 128,39 133,7
T3 2015 128,87 134,15
T4 2015 130,29 135,26
T1 2016 130,54 135,55
T2 2016 129,64 134,68
T3 2016 130,62 135,45
T4 2016 130,07 135,64
T1 2017 130,8 136,64
T2 2017 131,9 137,65
T3 2017 133,09 138,88
T4 2017 132,97 139,41
T1 2018 132,47 139,54
T2 2018 131,97 139,7
T3 2018 131,51 139,77
T4 2018 130,69 139,18
T1 2019 129,98 139,03
T2 2019 129 138,34
T3 2019 126,64 137
T4 2019 125,38 135,05
T1 2020 125,22 135
T2 2020 132,61 143,73
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 8Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La consommation reprend après le confinement

Bon indicateur de la consommation des ménages, le montant des transactions par carte bancaire (cartes bleues) a chuté de 43 % en Normandie pendant la période de confinement par rapport à la même période de 2019 (figure 9). Il s’est ensuite nettement redressé, traduisant un phénomène de rattrapage, même si les montants de sur-consommation observés depuis la mi-mai ne compensent pas complètement les montants de sous-consommation enregistrés de la mi-mars à la mi-mai. Les prestations sociales ont fortement soutenu les revenus d’activité avec des disparités entre les ménages selon leur situation par rapport à l’emploi notamment. Un enjeu majeur de la reprise d’activité est de savoir si l’épargne ainsi constituée se traduira à court ou moyen terme par une croissance de la consommation.

Figure 9Évolution des montants des transactions par rapport à la même semaine l’année précédente

en %
Évolution des montants des transactions par rapport à la même semaine l’année précédente (en %)
Normandie France
Semaine 1 4,3 3,3
Semaine 2 5,2 4,2
Semaine 3 8,4 6,9
Semaine 4 5,9 4,5
Semaine 5 4,0 2,8
Semaine 6 5,9 2,3
Semaine 7 4,2 4,0
Semaine 8 -4,2 0,0
Semaine 9 2,5 4,1
Semaine 10 10,6 8,3
Semaine 11 -36,0 -40,3
Semaine 12 -54,7 -57,9
Semaine 13 -51,1 -54,4
Semaine 14 -41,8 -46,5
Semaine 15 -45,6 -48,4
Semaine 16 -38,1 -41,3
Semaine 17 -42,6 -44,7
Semaine 18 -31,5 -34,2
Semaine 19 12,6 3,9
Semaine 20 6,5 -1,3
Semaine 21 5,4 2,9
Semaine 22 8,2 2,5
Semaine 23 8,8 4,3
Semaine 24 12,2 7,2
Semaine 25 -1,1 -4,1
Semaine 26 2,8 -1,5
Semaine 27 12,5 6,0
Semaine 28 17,5 8,7
Semaine 29 16,6 12,1
Semaine 30 8,2 5,8
Semaine 31 17,7 15,5
Semaine 32 12,3 12,4
Semaine 33 11,9 11,0
Semaine 34 5,8 4,9
Semaine 35 7,5 6,0
Semaine 36 6,8 5,4
Semaine 37 6,8 4,6
  • Source : cartes bancaires CB - Calculs Insee.

Figure 9Évolution des montants des transactions par rapport à la même semaine l’année précédente

  • Source : cartes bancaires CB - Calculs Insee.

Encadré 1 - Contexte international – Une reprise progressive dans un contexte d’incertitudes

Dans les économies touchées au printemps par l’épidémie, l’activité se relève progressivement de sa chute du deuxième trimestre, liée à l’instauration des mesures de restrictions sanitaires. Ce rebond prend des configurations qui peuvent varier selon les pays. Dans les pays occidentaux, la demande intérieure s’est redressée avec l’allègement des restrictions et les mesures de soutien aux ménages. De son côté, l’activité chinoise est portée par le dynamisme de sa production et de ses exportations, mais la consommation intérieure reste en retrait. La reprise dans le monde pourrait toutefois ralentir à l’automne, dans un contexte d’incertitudes autour d’une résurgence de l’épidémie qui entraînerait de nouvelles mesures sanitaires, et de la tenue des élections américaines.

Encadré 2 - Contexte national – La reprise entamée à la levée du confinement pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année

Depuis la levée des mesures de restrictions, l’activité a entamé une reprise graduelle. Au troisième trimestre, la plupart des secteurs ont progressivement retrouvé un niveau d’activité proche de celui d’avant-crise, mais certains restent pénalisés par les effets de la crise sanitaire (transport aérien de voyageurs, hébergement et restauration, activités culturelles, …). La consommation des ménages, en net rebond dès la fin du confinement, se serait globalement maintenue durant l’été à un niveau proche de celui d’avant-crise.

Au quatrième trimestre, les incertitudes quant à la résurgence de l’épidémie conduiraient à un essoufflement de la reprise. Les secteurs les plus touchés par la crise pourraient voir leur activité se dégrader du fait des mesures de restrictions, et la consommation pourrait fléchir. En fin d’année, après un vif rebond au troisième trimestre (+ 16 % par rapport au deuxième), le PIB français resterait stable, 5 % environ en dessous de son niveau d’avant-crise. Sur l’année 2020, il se contracterait d’environ 9 %.

Pour en savoir plus

« Une économie diminuée », Note de conjoncture, octobre 2020

Tableaux de bord Conjoncture : Normandie