Insee Conjoncture Bretagne2ᵉ trimestre 2020 : l’emploi salarié chute moins qu’en France, l’intérim se redresse Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2020

Valérie Mariette, Agnès Palaric (Insee)

Au 2e trimestre 2020, le contexte économique est marqué par six semaines de confinement, suivies d’une reprise progressive de l’activité à partir de mi-mai.

En Bretagne, l’emploi salarié diminue de 0,4 % en trois mois, soit 4 500 destructions nettes d’emplois. Ce recul est toutefois le moins important des régions françaises, avec celui des Pays de la Loire. Après une chute historique au 1er trimestre, l’emploi intérimaire rebondit : 6 100 emplois sont créés (+ 21,1 %).

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim se contracte de nouveau (– 1,5 %). Dans la construction, il rebondit de 0,4 % en Bretagne alors qu’il est stable en France hors Mayotte. Depuis fin décembre 2019, 27 500 emplois ont été détruits dans la région (– 2,2 %).

Au 2e trimestre 2020, les demandeurs d’emploi de catégories A, B ou C sont plus nombreux en Bretagne qu’au trimestre précédent (+ 7,4 %). La baisse en trompe-l’œil du taux de chômage se poursuit : il s’établit à 6,3 % de la population active bretonne et demeure le plus bas des régions françaises.

Les perspectives de construction neuve et les mises en chantier fléchissent ce trimestre. Les créations d’entreprises se contractent de nouveau fortement.

Insee Conjoncture Bretagne
No 31
Paru le :Paru le13/10/2020
Valérie Mariette, Agnès Palaric (Insee)
Insee Conjoncture Bretagne No 31- Octobre 2020

L’emploi salarié breton moins touché par la crise sanitaire

Entre fin mars et fin juin 2020, l’emploi salarié total baisse de 0,4 % en Bretagne, soit 4 500 destructions nettes d’emplois en trois mois, après – 1,9 % au trimestre précédent (figure 1). La baisse au 2e trimestre touche davantage le secteur public (– 0,8 %) que le secteur privé (– 0,2 %). En effet, dans la fonction publique, la crise sanitaire a limité le renouvellement de contrats à durée déterminée (contractuels, vacataires…).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,59 100,2 100,64 100,27
T2 2011 100,62 100,31 100,64 100,4
T3 2011 100,39 100,25 100,39 100,4
T4 2011 100,52 100,3 100,58 100,42
T1 2012 100,58 100,32 100,57 100,4
T2 2012 100,4 100,29 100,38 100,33
T3 2012 100,31 100,14 99,99 100,07
T4 2012 100,2 100,03 99,99 99,95
T1 2013 100,05 100,04 99,68 99,91
T2 2013 99,39 99,92 98,83 99,66
T3 2013 100,19 100,09 99,38 99,81
T4 2013 100,48 100,37 99,86 99,95
T1 2014 100,69 100,41 99,86 99,9
T2 2014 100,8 100,44 100,01 99,93
T3 2014 100,61 100,33 99,76 99,77
T4 2014 100,78 100,43 99,93 99,83
T1 2015 100,92 100,38 100,18 99,78
T2 2015 101,27 100,61 100,52 99,99
T3 2015 101,44 100,7 100,77 100,12
T4 2015 101,62 100,88 101,19 100,34
T1 2016 102 101,06 101,55 100,54
T2 2016 102,3 101,32 101,9 100,84
T3 2016 102,47 101,6 102,16 101,15
T4 2016 102,66 101,7 102,37 101,29
T1 2017 103,2 102,09 103,09 101,79
T2 2017 103,7 102,43 103,78 102,21
T3 2017 103,86 102,7 104,05 102,63
T4 2017 104,44 103,08 104,77 103,18
T1 2018 104,65 103,25 104,95 103,39
T2 2018 104,8 103,31 105,11 103,54
T3 2018 104,85 103,44 105,24 103,7
T4 2018 105,3 103,73 105,7 104,05
T1 2019 105,74 104,1 106,3 104,51
T2 2019 106,04 104,35 106,61 104,76
T3 2019 106,34 104,55 106,9 104,99
T4 2019 106,92 104,93 107,69 105,49
T1 2020 104,93 102,88 104,98 102,86
T2 2020 104,54 101,99 104,74 102,01
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En Bretagne et dans les Pays de la Loire, le recul est moins élevé que dans les autres régions françaises. En France hors Mayotte, il s’établit à 0,9 % et concerne à la fois le secteur privé (– 0,8 %) et la fonction publique (– 1,0 %).

Entre fin décembre 2019 et fin juin 2020, 27 500 emplois sont détruits en Bretagne, soit une chute de 2,2 % sur six mois (– 2,8 % en France). Le recul de l’emploi enregistré en Bretagne depuis le début de la crise sanitaire efface plus de deux ans de hausse de l’emploi. En un an, l’emploi diminue de 1,4 % en Bretagne, moins qu’au niveau national (– 2,3 %).

L’emploi intérimaire rebondit nettement

Après un effondrement fin mars (– 35,4 % par rapport à fin 2019, soit – 15 900 emplois), l’intérim se redresse au 2e trimestre, en lien avec la reprise de l’activité après le confinement : + 21,1 % soit + 6 100 intérimaires en trois mois (figure 2). Fin juin 2020, l’emploi intérimaire reste toutefois inférieur de 21,8 % à son niveau de fin 2019, soit 9 800 emplois détruits en six mois. En un an, il chute de 21,0 % en Bretagne (– 27,1 % au niveau national).

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Bretagne France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 99,76 101,1
T2 2011 100,73 101,55
T3 2011 97,65 100,12
T4 2011 98,38 99,38
T1 2012 95,1 94,99
T2 2012 89,79 91,98
T3 2012 86,28 88,02
T4 2012 86,72 85,4
T1 2013 88,16 88,18
T2 2013 80,97 87,16
T3 2013 88,88 89,79
T4 2013 91,1 90,3
T1 2014 89,03 89,35
T2 2014 92,43 91,19
T3 2014 90,5 88,9
T4 2014 91,13 90,14
T1 2015 90,71 89,76
T2 2015 93,65 93,42
T3 2015 94,22 96,99
T4 2015 98,81 99,63
T1 2016 96,97 99,28
T2 2016 98,33 102,21
T3 2016 106,31 105,52
T4 2016 106,67 110,85
T1 2017 112,63 115,42
T2 2017 119,74 120,29
T3 2017 120,27 124,32
T4 2017 128,83 130,87
T1 2018 125,04 129,57
T2 2018 123,93 127,85
T3 2018 122,5 127,77
T4 2018 125,38 126,6
T1 2019 126,62 127,36
T2 2019 126,44 126,93
T3 2019 126,82 126,5
T4 2019 127,75 126,17
T1 2020 82,49 75,18
T2 2020 99,86 92,48
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Ventilé par secteurs utilisateurs, le rebond de l’emploi intérimaire breton entre fin mars et fin juin 2020 est très prononcé dans la construction. Il atteint + 81,8 % (+ 2 600 emplois), après la forte baisse au 1er trimestre (– 60,1 %, soit – 4 800 emplois). Dans l’industrie, l’intérim augmente de 14,9 % au 2e trimestre (+ 2 200 emplois) après – 30,9 % (– 6 700 emplois). L’agroalimentaire, qui concentre la majorité de l’intérim industriel breton, présente une hausse de 11,4 % (+ 1 100 emplois) après une baisse moins prononcée que dans les autres secteurs au 1er trimestre (– 16,7 % soit – 2 000 emplois). L’intérim progresse dans les autres sous-secteurs industriels, à l’exception de la fabrication de matériel de transport (– 30,7 % soit – 200 emplois) qui perd 1 200 emplois en six mois (– 69,4 %).

Dans le tertiaire marchand, l’intérim augmente de 11,3 % entre fin mars et fin juin (+ 1 100 emplois) après un recul de 28,8 % au 1er trimestre (– 3 800 emplois). Le rebond est plus marqué dans le sous-secteur du transport et de l’entreposage (+ 25,1 % soit + 600). Dans le commerce, l’hébergement-restauration et l’information-communication, l’intérim progresse d’environ 14 % en trois mois mais reste inférieur à son niveau de fin 2019. Dans les services aux entreprises, il se replie légèrement au 2e trimestre (– 3,9 %) comme au 1er (– 7,4 %).

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim se contracte de nouveau

Au 2e trimestre 2020, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim recule de nouveau fortement en Bretagne : – 1,5 %, après – 1,1 % le trimestre précédent, soit 7 400 emplois détruits (figure 3). En six mois, ce secteur a perdu 13 100 emplois (– 2,6 %). En un an, la baisse s’établit à 1,3 %. Néanmoins, en France hors Mayotte, le recul est plus marqué (– 1,9 % ce trimestre, – 3,1 % au 1er semestre et – 2,2 % en un an).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur en Bretagne

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Bretagne (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,71 100,16 100,77 100,53
T2 2011 100,02 100,24 100,81 100,5
T3 2011 99,95 100,52 101,04 100,35
T4 2011 99,76 100,6 101,23 100,35
T1 2012 99,25 100,23 101,56 100,55
T2 2012 98,85 100,08 101,44 100,66
T3 2012 98,06 99,92 101,51 101,1
T4 2012 97,9 99,51 101,42 100,72
T1 2013 97,1 99,24 101,18 100,77
T2 2013 96,34 98,43 100,69 100,81
T3 2013 96,08 98,59 100,95 102,12
T4 2013 95,1 98,34 101,21 102,15
T1 2014 94,37 97,99 101,46 102,83
T2 2014 93,63 98,12 101,58 102,85
T3 2014 92,66 98,16 101,42 102,76
T4 2014 91,86 98,19 101,78 103,04
T1 2015 91,29 98,02 101,98 103,41
T2 2015 90,75 98 102,34 103,69
T3 2015 90,55 98,29 102,83 103,53
T4 2015 90,66 98,23 103,14 103,38
T1 2016 90,65 98,66 103,82 103,5
T2 2016 90,62 98,73 104,19 103,74
T3 2016 90,6 98,57 104,47 103,43
T4 2016 90,49 98,62 104,86 103,45
T1 2017 91,12 98,76 105,34 103,53
T2 2017 91,87 99,21 106 103,43
T3 2017 91,6 99,23 106,6 103,35
T4 2017 92,47 99,27 107,11 103,45
T1 2018 93 99,45 107,52 103,65
T2 2018 93,26 99 108,17 103,59
T3 2018 93,81 99 108,57 103,49
T4 2018 94,34 99,42 108,88 103,8
T1 2019 95,23 99,74 109,72 103,72
T2 2019 95,85 99,93 110,19 103,9
T3 2019 96,46 100,26 110,58 104
T4 2019 97,34 100,38 111,65 104,04
T1 2020 96,98 99,98 110,37 103,94
T2 2020 97,33 99,35 108,72 103,28
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur en Bretagne

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi se contracte dans la totalité des sous-secteurs tertiaires au 2e trimestre 2020. Il chute particulièrement dans l’hébergement-restauration (– 7,9 % soit 3 700 emplois de moins que fin mars 2019), pénalisé par un report des réouvertures des hôtels, cafés et restaurants à début juin. L’emploi diminue également dans les services aux ménages (– 2,3 % soit – 1 300 emplois), le transport et entreposage (– 1,2 % soit – 700 emplois) et les services aux entreprises hors intérim (– 0,6 % soit – 600 emplois). Le recul de l’emploi sur trois mois est moins prononcé dans le commerce (– 0,3 % soit – 500 emplois), le secteur de l’information et la communication (– 1,4 % soit – 400 emplois) et les activités financières et d’assurance (– 0,4 % soit – 100 emplois). Dans les activités immobilières, l’emploi se replie de 0,3 %.

L’emploi dans le baisse de 0,6 % au 2e trimestre 2020, soit 2 600 emplois détruits, après une quasi-stabilité au 1er trimestre. Cette baisse provient principalement des 2 400 emplois perdus dans la fonction publique. Sur un an, l’emploi dans le secteur tertiaire non marchand recule moins en Bretagne (– 0,6 %) qu’en France hors Mayotte (– 1,0 %).

Rebond dans la construction, nouveau repli dans l’industrie

L’emploi salarié dans la construction rebondit de 0,4 % en Bretagne à la fin du 2e trimestre 2020. Il retrouve un niveau équivalent à celui de fin décembre 2019. En France hors Mayotte, l’emploi dans ce secteur est stable au 2e trimestre, après – 0,2 % au trimestre précédent. Sur un an, il demeure en progression dans la région (+ 1,5 %) comme au niveau national (+ 1,4 %).

Au 2e trimestre 2020, l’emploi dans l’industrie bretonne se contracte de 0,6 % (– 1 100 emplois), après – 0,4 % le trimestre précédent. En six mois, l’industrie a perdu 1 800 emplois (– 1,0 %) et 1 000 sur un an (– 0,6 %). Au niveau national, l’emploi industriel recule davantage (– 0,9 % ce trimestre et – 1,2 % sur un an).

Par sous-secteurs, l’industrie agroalimentaire perd 400 emplois au 2e trimestre 2020, en recul de 0,5 % sur trois mois comme sur un an. Dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines, l’emploi baisse de 0,8 % au 2e trimestre 2020 (– 200). Dans l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage, il diminue de 0,7 % (– 100). En un an, l’emploi recule de 1,3 % dans ces deux sous-secteurs. Dans la fabrication de matériels de transport, les effectifs se contractent de 1,3 % en trois mois (– 100) mais demeurent stables sur un an. Dans la fabrication d’autres produits industriels, l’emploi baisse de 0,6 % (– 300) au 2e trimestre 2020 et de 0,4 % en un an.

L’emploi recule moins dans les Côtes-d’Armor

Au 2e trimestre 2020, l’emploi salarié dans les Côtes-d’Armor est quasi stable (– 0,1 % soit – 100 emplois) (figure 4). Il recule de 0,4 % en Ille-et-Vilaine (– 1 700 emplois) et dans le Morbihan (– 1 100) et de 0,5 % dans le Finistère (– 1 600).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2020T1 2020T2
Côtes-d'Armor -1,87 -0,07
Finistère -1,57 -0,5
Ille-et-Vilaine -2 -0,37
Morbihan -2 -0,42
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Avec une chute de l’emploi de 2,4 % entre fin décembre 2019 et fin juin 2020, l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan présentent les plus fortes contractions depuis le début de la crise (respectivement – 10 700 et – 6 100 emplois). Le Finistère (– 2,1 %) perd 6 800 emplois et les Côtes-d’Armor (– 1,9 %) en perdent 3 800.

Dans les Côtes-d’Armor, le rebond de 1 300 emplois intérimaires au 2e trimestre 2020 (+ 21,6 %) compense la quasi-totalité des suppressions observées dans le tertiaire marchand hors intérim (– 1 200 soit – 1,7 %) et l’industrie (– 200 soit – 0,6 %). Dans le tertiaire non marchand, l’emploi baisse de 0,3 % (– 200). Dans la construction, il augmente de 0,4 % en trois mois.

Dans le Finistère, l’emploi intérimaire augmente de 32,5 % entre fin mars et fin juin 2020 (+ 2 000 emplois). Les pertes d’emplois s’élèvent à 2 700 dans le tertiaire marchand hors intérim (– 2,2 %), 700 dans le tertiaire non marchand (– 0,6 %) et 300 dans l’industrie (– 0,7 %). Dans la construction, l’emploi est stable sur trois mois.

En Ille-et-Vilaine, l’emploi intérimaire rebondit moins nettement que dans les autres départements bretons au 2e trimestre 2020 (+ 9,9 % soit + 1 100 emplois). L’emploi dans la construction progresse de 0,9 % en trois mois (+ 200). La baisse de l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim (– 1 900) est la moins élevée des départements (– 1,0 %). Le secteur tertiaire non marchand perd 900 emplois (– 0,6 %) et l’industrie 200 (– 0,4 %).

Dans le Morbihan, l’emploi intérimaire rebondit de 29,8 % au 2e trimestre 2020 (+ 1 700 emplois). Le domaine tertiaire concentre de fortes baisses d’emplois : – 1 500 dans le tertiaire marchand hors intérim (– 1,6 %) et – 800 dans le tertiaire non marchand (– 0,9 %). L’industrie se contracte plus qu’au niveau régional (– 1,0 % soit 400 emplois supprimés) et la construction ne crée pas d’emplois (– 0,2 %).

En un an, l’emploi diminue un peu moins dans les Côtes-d’Armor (– 1,1 % soit – 2 200 emplois). Le recul est proche de la moyenne régionale dans le Finistère (– 1,3 % soit – 4 100) et en Ille-et-Vilaine (– 1,4 % soit – 6 400). La contraction de l’emploi en un an reste la plus forte dans le Morbihan (– 1,8 % soit – 4 600 emplois), pénalisé par un plus fort repli de sa composante tertiaire.

Nouvelle hausse du nombre de demandeurs d’emploi

En Bretagne, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) augmente fortement en moyenne au 2e trimestre 2020. La hausse atteint 30,1 %, elle est supérieure à celle de la France hors Mayotte (+ 23,2 %). Sous les effets du confinement puis du déconfinement, l’évolution a été très contrastée entre les mois d’avril (+ 30,1 %), mai (– 5,2 %) et juin (– 6,9 %). En un an, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A augmente de 29,5 %, bien davantage qu’au niveau national (+ 21,2 %).

En intégrant les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C), dont le nombre recule de 20,0 % en trois mois, le nombre d’inscrits en catégorie A, B ou C à Pôle emploi au 2e trimestre 2020 croît de 7,4 % en Bretagne. Il augmente de 6,5 % en France. Sur un an, la hausse de la demande d’emploi est plus forte dans la région qu’en France (respectivement + 5,3 % et + 3,9 %).

Par classes d’âge, la hausse du nombre d’inscrits en catégories A, B ou C au 2e trimestre est plus marquée chez les jeunes de moins de 25 ans (+ 16,0 %) que dans les autres tranches d’âge (+ 7,1 % pour les 25 à 49 ans et + 3,4 % pour les 50 ans ou plus). En un an, l’augmentation du nombre de jeunes de moins de 25 ans inscrits à Pôle emploi atteint 10,6 % (+ 4,6 % pour les 25 à 49 ans et + 3,9 % pour les 50 ans ou plus). En parallèle, le nombre d’inscrits en catégories A, B ou C depuis plus d’un an, qui représentent près de la moitié des inscrits, augmente de 5,3 % au 2e trimestre 2020 (+ 2,2 % sur un an).

Au 2e trimestre 2020, la demande d’emploi en catégories A, B ou C augmente plus dans le Morbihan (+ 7,9 %) et en Ille-et-Vilaine (+ 7,7 %) que dans le Finistère (+ 6,9 %) et dans les Côtes-d’Armor (+ 6,7 %). Sur un an, la hausse est plus prononcée en Ille-et-Vilaine (+ 7,1 %) que dans les autres départements : + 5,2 % dans le Morbihan, + 4,7 % dans le Finistère et + 3,2 % dans les Côtes-d'Armor.

Chômage : la baisse en trompe-l’œil se poursuit

En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 6,3 % de la population active au 2e trimestre 2020 (figure 5). Il baisse de 0,2 point, après déjà – 0,2 au trimestre précédent, et demeure le plus faible taux régional, à égalité avec l’Île-de-France. En France hors Mayotte, le taux de chômage s’établit à 7,1 % de la population active ce trimestre, en baisse de 0,7 point après – 0,3 point au 1er trimestre. Cette baisse du taux de chômage, au sens du Bureau international du travail (BIT), ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un fort recul du nombre de personnes sans emploi disponibles et/ou en recherche active d’emploi (cf. Avertissement sur le marché du travail).

Au 2e trimestre 2020, l’Ille-et-Vilaine conserve le taux de chômage le plus bas des départements bretons (6,0 %). Il s’établit à 6,5 % dans le Morbihan et 6,4 % dans les Côtes-d'Armor et le Finistère.

Figure 5Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Bretagne France hors Mayotte
T4 2010 7,4 9,2
T1 2011 7,4 9,1
T2 2011 7,3 9,1
T3 2011 7,5 9,2
T4 2011 7,6 9,4
T1 2012 7,8 9,5
T2 2012 8,1 9,7
T3 2012 8,2 9,8
T4 2012 8,6 10,1
T1 2013 8,7 10,3
T2 2013 8,9 10,5
T3 2013 8,8 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,6 10,2
T2 2014 8,6 10,2
T3 2014 8,7 10,3
T4 2014 8,9 10,4
T1 2015 8,8 10,3
T2 2015 9 10,5
T3 2015 8,9 10,4
T4 2015 8,8 10,2
T1 2016 8,8 10,2
T2 2016 8,6 10
T3 2016 8,4 9,9
T4 2016 8,6 10
T1 2017 8,1 9,6
T2 2017 8 9,5
T3 2017 8 9,5
T4 2017 7,4 9
T1 2018 7,6 9,2
T2 2018 7,5 9,1
T3 2018 7,5 9
T4 2018 7,2 8,7
T1 2019 7,2 8,7
T2 2019 7 8,4
T3 2019 7 8,4
T4 2019 6,7 8,1
T1 2020 6,5 7,8
T2 2020 6,3 7,1
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Construction : perspectives et activité se contractent

En Bretagne, 24 900 logements ont été autorisés à la construction entre juillet 2019 et juin 2020. Ce cumul sur douze mois diminue de 6,2 % par rapport à celui d’avril 2019 à mars 2020 (figure 6). En France hors Mayotte, la tendance est également en baisse (– 9,9 %). Le nombre d’autorisations de construire diminue dans trois départements, particulièrement en Ille-et-Vilaine (– 11,4 %). Dans le Finistère, il est quasi stable. Ces résultats sont provisoires car affectés par la suspension des délais d’instruction et les difficultés d’acheminement des dossiers durant l’état d’urgence sanitaire. Sur un an, 1 000 permis de construire de plus ont été délivrés en Bretagne par rapport au cumul de juillet 2018 à juin 2019. Les autorisations de construction résistent dans la région (+ 4,0 %), dans un contexte de baisse au niveau national (– 9,5 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Bretagne France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 101,9 101,57
févr. 2011 101,9 101,78
mars 2011 100 101,19
avril 2011 101,52 100,98
mai 2011 102,28 102,58
juin 2011 101,9 102,87
juil. 2011 104,56 103,08
août 2011 106,84 104,27
sept. 2011 108,37 105,82
oct. 2011 110,27 106,51
nov. 2011 110,27 107,5
déc. 2011 110,65 108,57
janv. 2012 111,41 108,36
févr. 2012 112,93 108,54
mars 2012 114,07 108,52
avril 2012 112,55 109,05
mai 2012 110,27 107,69
juin 2012 108,37 107,16
juil. 2012 104,56 106,39
août 2012 102,66 106,66
sept. 2012 101,52 104,44
oct. 2012 99,24 103,94
nov. 2012 98,48 102,87
déc. 2012 101,14 101,07
janv. 2013 101,14 101,24
févr. 2013 101,9 102,74
mars 2013 102,66 103,04
avril 2013 102,28 101,34
mai 2013 100,76 99,33
juin 2013 100,38 97,63
juil. 2013 99,62 95,64
août 2013 97,34 92,46
sept. 2013 94,68 90,99
oct. 2013 93,92 90,39
nov. 2013 91,63 89,59
déc. 2013 85,93 88,67
janv. 2014 82,13 86,58
févr. 2014 77,57 83,52
mars 2014 73 82,6
avril 2014 72,24 81,38
mai 2014 71,86 81,38
juin 2014 70,72 81,38
juil. 2014 69,58 81,76
août 2014 69,58 81,53
sept. 2014 69,2 81,68
oct. 2014 66,54 80,77
nov. 2014 66,54 79,85
déc. 2014 66,92 79,75
janv. 2015 66,54 79,5
févr. 2015 65,78 78,95
mars 2015 66,54 78,05
avril 2015 67,3 78,99
mai 2015 68,44 78,47
juin 2015 70,34 79,37
juil. 2015 70,34 79,2
août 2015 72,62 80,17
sept. 2015 73 81,03
oct. 2015 73,76 81,65
nov. 2015 74,52 83,6
déc. 2015 75,29 84,84
janv. 2016 77,57 85,17
févr. 2016 82,13 86,62
mars 2016 84,41 86,93
avril 2016 86,31 87,92
mai 2016 87,45 89,91
juin 2016 86,31 90,3
juil. 2016 87,83 91,29
août 2016 87,83 92,36
sept. 2016 90,49 94,49
oct. 2016 93,16 95,18
nov. 2016 94,68 96,06
déc. 2016 95,82 97,19
janv. 2017 95,82 97,93
févr. 2017 93,54 98,09
mars 2017 95,44 100,23
avril 2017 93,92 100,1
mai 2017 94,3 100,9
juin 2017 96,58 101,99
juil. 2017 97,72 103,33
août 2017 100,38 103,73
sept. 2017 100,76 103,98
oct. 2017 101,52 104,46
nov. 2017 102,28 103,54
déc. 2017 102,28 103,16
janv. 2018 103,42 103,33
févr. 2018 103,42 103,87
mars 2018 102,66 102,51
avril 2018 103,04 102,53
mai 2018 104,18 102,22
juin 2018 103,8 100,77
juil. 2018 103,8 99,48
août 2018 99,62 99,04
sept. 2018 99,62 98,07
oct. 2018 98,48 97,91
nov. 2018 97,34 97,68
déc. 2018 97,72 96,4
janv. 2019 95,82 96,1
févr. 2019 96,58 94,66
mars 2019 94,68 94,07
avril 2019 93,54 94,39
mai 2019 92,78 93,8
juin 2019 90,87 93,57
juil. 2019 92,4 93,82
août 2019 94,3 92,73
sept. 2019 92,4 91,43
oct. 2019 95,06 92,02
nov. 2019 95,82 91,81
déc. 2019 97,72 93,17
janv. 2020 100 93,74
févr. 2020 99,62 94,37
mars 2020 101,14 93,91
avril 2020 98,86 89,17
mai 2020 96,2 85,74
juin 2020 94,68 84,65
juil. 2020 93,54 82,51
août 2020 92,78 81,86
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

De juillet 2019 à juin 2020, 22 300 logements ont été mis en chantier en Bretagne, soit un recul de 1,5 % par rapport au cumul d’avril 2019 à mars 2020. En France hors Mayotte, le recul est plus marqué (– 5,1 %). Dans le cadre du confinement, de nombreux chantiers ont été contraints à l’arrêt. Au 2e trimestre, l’activité fléchit d’environ 4 % en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes-d’Armor. La stabilité dans le Morbihan et la progression dans le Finistère (+ 2,0 %) atténuent la baisse régionale. Sur un an, les mises en chantier se contractent de 4,2 % dans la région par rapport au cumul de juillet 2018 à juin 2019, contre – 6,6 % en France hors Mayotte.

Baisse des créations mais aussi des défaillances

Au 2e trimestre 2020, 5 400 entreprises ont été créées en Bretagne (figure 7). Ce nombre chute de 15,9 % par rapport au trimestre précédent, à un rythme plus prononcé que celui observé en France (– 13,5 %). Comparé au même mois de l’année 2019, le nombre d’entreprises créées en avril 2020 s’effondre de 48 % en Bretagne (– 49 % en France). Le repli s’atténue en mai avec le déconfinement progressif (– 18 % en Bretagne, – 24 % en France). En juin, les créations présentent un rebond de 11 %, moins important qu’au niveau national (+ 20 %). Sur un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne chute de 17,7 % (– 18,6 % pour la France). Cette chute inédite s’observe dans tous les secteurs d’activité, particulièrement dans la construction (– 22,6 %) et le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration (– 22,4 %).

Figure 7Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Bretagne y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 88,83 91,74
T2 2011 91,94 92,46
T3 2011 96,1 92,78
T4 2011 94,8 92,88
T1 2012 95,46 94,94
T2 2012 90,24 92,64
T3 2012 91,75 92,7
T4 2012 89,21 90,43
T1 2013 91,91 90,79
T2 2013 91,48 91,03
T3 2013 90,15 90,42
T4 2013 90,01 91,92
T1 2014 90,18 92,46
T2 2014 94,13 92,52
T3 2014 95,87 93,76
T4 2014 94,2 93,78
T1 2015 87,43 87,81
T2 2015 88,6 87,93
T3 2015 89,25 88,71
T4 2015 90,97 89,91
T1 2016 90,07 91,2
T2 2016 92,65 96,11
T3 2016 89,21 93,04
T4 2016 88,27 92,44
T1 2017 91,37 95,2
T2 2017 92,38 95,9
T3 2017 93,07 100,49
T4 2017 97,34 107,45
T1 2018 104,08 111,28
T2 2018 110,29 117,15
T3 2018 113,53 117,24
T4 2018 113,01 122,05
T1 2019 125,49 131,47
T2 2019 126,37 135,46
T3 2019 134,23 139,9
T4 2019 140,16 145,3
T1 2020 123,77 127,42
T2 2020 104,06 110,25
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Entre juillet 2019 et juin 2020, 1 600 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Bretagne, contre 2 100 entre juillet 2018 et juin 2019. Cette diminution de 24,1 % s’observe dans tous les secteurs, en particulier dans l’industrie (– 37,2 %). En France, la baisse est plus prononcée (– 25,4 %). Alors que l’activité ralentit fortement à partir de mi-mars, la réduction brutale du nombre d’entreprises en difficulté est paradoxale. Elle est liée notamment à l’impact du confinement sur l’activité des tribunaux de commerce et à l’accord de délais supplémentaires pour les cessations de paiements.

Avertissement sur le marché du travail

Le taux de chômage au sens du BIT a diminué sur les deux premiers trimestres de 2020, mais il s’agit d’une baisse « en trompe-l’oeil ». En effet, pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. Au cours des deux premiers trimestres de l’année 2020, la période de confinement a fortement affecté les comportements de recherche active d’emploi (en particulier pour les personnes sans emploi dont le secteur d’activité était à l’arrêt), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d’enfant par exemple). Au total, la nette baisse du chômage au sens du BIT début 2020 ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

Le champ des taux de chômage localisés couvre à présent les DOM (hors Mayotte) sur une période débutant au premier trimestre 2014.

Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Encadré 1 - Contexte international – Une reprise progressive dans un contexte d’incertitudes

Dans les économies touchées au printemps par l’épidémie, l’activité se relève progressivement de sa chute du deuxième trimestre, liée à l’instauration des mesures de restrictions sanitaires. Ce rebond prend des configurations qui peuvent varier selon les pays. Dans les pays occidentaux, la demande intérieure s’est redressée avec l’allègement des restrictions et les mesures de soutien aux ménages. De son côté, l’activité chinoise est portée par le dynamisme de sa production et de ses exportations, mais la consommation intérieure reste en retrait. La reprise dans le monde pourrait toutefois ralentir à l’automne, dans un contexte d’incertitudes autour d’une résurgence de l’épidémie qui entraînerait de nouvelles mesures sanitaires, et de la tenue des élections américaines.

Encadré 2 - Contexte national – La reprise entamée à la levée du confinement pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année

Depuis la levée des mesures de restrictions, l’activité a entamé une reprise graduelle. Au troisième trimestre, la plupart des secteurs ont progressivement retrouvé un niveau d’activité proche de celui d’avant-crise, mais certains restent pénalisés par les effets de la crise sanitaire (transport aérien de voyageurs, hébergement et restauration, activités culturelles, …). La consommation des ménages, en net rebond dès la fin du confinement, se serait globalement maintenue durant l’été à un niveau proche de celui d’avant-crise.

Au quatrième trimestre, les incertitudes quant à la résurgence de l’épidémie conduiraient à un essoufflement de la reprise. Les secteurs les plus touchés par la crise pourraient voir leur activité se dégrader du fait des mesures de restrictions, et la consommation pourrait fléchir. En fin d’année, après un vif rebond au troisième trimestre (+ 16 % par rapport au deuxième), le PIB français resterait stable, 5 % environ en dessous de son niveau d’avant-crise. Sur l’année 2020, il se contracterait d’environ 9 %.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

Données complémentaires dans le « Tableau de bord Conjoncture : Bretagne »

Points de conjoncture 2020 / Insee Conjoncture (2020, oct.)

« Au deuxième trimestre 2020, l’emploi salarié baisse de nouveau nettement dans le secteur privé et chute dans la fonction publique » / Insee – Dans : Informations rapides, n° 227 (2020, sept.)

« Au deuxième trimestre 2020, un marché du travail sous l’influence du confinement » / Insee – Dans : Informations rapides, n° 203 (2020, août)