Économie régionale : un retour à la normale encore partiel Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2020
La reprise mondiale qui s’amorce au deuxième trimestre avec la levée des restrictions sanitaires pourrait ralentir à l’automne, dans un contexte d’incertitudes autour d’une résurgence de l’épidémie et de la tenue des élections américaines. En France, l’activité a entamé une reprise graduelle, mais certains secteurs restent pénalisés. Sur 2020, le PIB français se contracterait au final d’environ 9 % au total.
Après la chute brutale d’activité liée au confinement, l’économie régionale s’est rétablie progressivement dès le mois de mai, sans pour autant retrouver à la fin septembre le niveau d’avant-crise. Certains services marchands, surreprésentés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, restent largement en deçà de leur niveau habituel d’activité en septembre. Compte tenu de sa structure sectorielle, l’activité régionale serait encore en retrait de 4,5 % par rapport à la normale. Les déclarations préalables à l’embauche indiquent une reprise progressive des embauches hors intérim mais en août elles restent moins nombreuses que l’année précédente.
Fin juin, les mesures d’activité partielle bénéficient encore à plus de 7 % des salariés, ce qui limite la baisse de l’emploi. Cette baisse est un peu moins importante que lors du trimestre précédent, avec un rebond de l’emploi intérimaire. Elle reste marquée sur les activités dépendant de la fréquentation touristique .
- En dépit de la reprise post-confinement, le niveau d’activité reste à –5 % en septembre
- Les dépenses par carte bancaire revenues rapidement à leur niveau de 2019
- Les embauches se rétablissent progressivement
- La consommation d’électricité des entreprises reste réduite en juin
- Fin juin, l’activité partielle amortit encore les effets du choc sur l’emploi
- L’emploi baisse moins qu’au premier trimestre, grâce au rebond de l’intérim
- Forte hausse de la demande d’emploi au deuxième trimestre
- Tourisme : reprise timide jusqu’en juin
- Baisse continue des créations d’entreprises
- Encadré 1 - Contexte international – Une reprise progressive dans un contexte d’incertitudes
- Encadré 2 - Contexte national – La reprise entamée à la levée du confinement pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année
En dépit de la reprise post-confinement, le niveau d’activité reste à –5 % en septembre
Suite à la crise sanitaire due à l’épidémie de Covid-19, l’économie française s’est brutalement repliée durant la période de confinement. En avril 2020, l’activité économique dans la région était inférieure d’environ 30 % par rapport à une situation « normale » (figure 1), en faisant l’hypothèse que les branches d’activité ont été affectées avec la même intensité qu’au niveau national. Cette perte d’activité était encore estimée à 18 % en mai, puis s’est progressivement réduite et serait revenue à environ 5 % en septembre (pour comprendre).
À partir de juin, l’industrie, la construction et les services marchands se sont redressés. Au mois de septembre, la baisse d’activité par rapport à la normale y est inférieure à 5 % au niveau national. Toutefois, certains secteurs restent en difficulté : dans l’hébergement-restauration, la perte d’activité serait encore de 23 % au mois de septembre. Dans les transports et les services aux particuliers, les niveaux d’activité nationaux restent très diminués (respectivement –20 % et –17 % en septembre).
tableauFigure 1 – Contribution des secteurs à la baisse mensuelle totale d’activité entre mars et août 2020 en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Agriculture, sylviculture et pêche | Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Ensemble | |
---|---|---|---|---|---|---|
avril | -0,1 | -4,0 | -4,0 | -15,3 | -7,7 | -31,2 |
mai | -0,1 | -2,4 | -1,2 | -10,2 | -4,3 | -18,3 |
juin | 0,0 | -1,2 | -0,5 | -5,4 | -1,6 | -8,7 |
juillet | 0,0 | -1,0 | -0,5 | -4,9 | -1,1 | -7,6 |
août | -0,1 | -0,7 | -0,3 | -3,9 | -0,8 | -5,8 |
septembre | 0,0 | -0,5 | -0,2 | -3,3 | -0,4 | -4,5 |
- Source : calculs Insee à partir de sources diverses.
graphiqueFigure 1 – Contribution des secteurs à la baisse mensuelle totale d’activité entre mars et août 2020 en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Les dépenses par carte bancaire revenues rapidement à leur niveau de 2019
Après avoir fortement baissé pendant le confinement, les montants des transactions par carte bancaire (pour comprendre) en Provence-Alpes-Côte d’Azur dépassent ceux de 2019 dès la semaine du 1er juin, puis tout au long de l’été (figure 2). Cela reflète en partie le rebond des achats, mais également des changements de comportement, liés à l’augmentation du plafond des montants autorisés pour le paiement sans contact ou encore à l’application de « mesures barrières ». Depuis la fin du deuxième trimestre, la croissance des transactions par carte bancaire par rapport à 2019 est légèrement supérieure dans la région par rapport au niveau national, en particulier dans les départements alpins.
tableauFigure 2 – Évolution du montant hebdomadaire de transactions par carte bancaire entre 2019 et 2020 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en France métropolitaine
Provence-Alpes-Côte d’Azur | France Métropolitaine | |
---|---|---|
06/01/20 | 2,7 | 3,3 |
13/01/20 | 3,0 | 4,2 |
20/01/20 | 2,5 | 6,9 |
27/01/20 | 6,3 | 4,5 |
03/02/20 | 3,3 | 2,8 |
10/02/20 | 6,0 | 2,3 |
17/02/20 | 4,4 | 4,0 |
24/02/20 | -0,6 | 0,0 |
02/03/20 | 1,2 | 4,1 |
09/03/20 | 7,1 | 8,3 |
16/03/20 | -40,8 | -40,3 |
23/03/20 | -58,2 | -57,9 |
30/03/20 | -54,3 | -54,4 |
06/04/20 | -47,5 | -46,5 |
13/04/20 | -52,0 | -48,4 |
20/04/20 | -46,8 | -41,3 |
27/04/20 | -47,9 | -44,7 |
04/05/20 | -37,9 | -34,2 |
11/05/20 | 1,0 | 3,9 |
18/05/20 | -4,3 | -1,3 |
25/05/20 | -4,0 | 2,9 |
01/06/20 | 0,7 | 2,5 |
08/06/20 | 2,8 | 4,3 |
15/06/20 | 10,8 | 7,2 |
22/06/20 | 1,0 | -4,1 |
29/06/20 | 2,2 | -1,5 |
06/07/20 | 8,2 | 6,0 |
13/07/20 | 12,7 | 8,7 |
20/07/20 | 13,2 | 12,1 |
27/07/20 | 8,4 | 5,8 |
03/08/20 | 18,1 | 15,5 |
10/08/20 | 16,4 | 12,4 |
17/08/20 | 16,5 | 11,0 |
24/08/20 | 9,7 | 4,9 |
31/08/20 | 8,7 | 6,0 |
07/09/20 | 7,9 | 5,4 |
14/09/20 | 6,9 | 4,6 |
21/09/20 | 2,0 | 0,8 |
- Lecture : lors de la semaine 13 (du 23 au 29 mars) en 2020, la baisse des montants dépensés par rapport à la même semaine en 2019 atteint –58 %.
- Source : Cartes Bancaires CB. Calculs Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution du montant hebdomadaire de transactions par carte bancaire entre 2019 et 2020 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en France métropolitaine
Les embauches se rétablissent progressivement
Premier levier d’ajustement de l’emploi pour les employeurs, la réduction des embauches s’atténue au cours de l’été. Les embauches dans la région, au plus bas au mois d’avril, se rapprochent peu à peu du niveau de l’an dernier sans encore l’atteindre (figure 3). Au mois d’août, le nombre de déclarations préalables à l’embauche (pour comprendre) est encore inférieur à celui d’août 2019 (–11 %). La situation est encore plus défavorable dans les Alpes-Maritimes, où le nombre de déclarations était encore inférieur de 47 % en juin, habituellement période de fortes embauches saisonnières, par rapport à leur niveau de 2019. À l’inverse, dans les Hautes-Alpes, la situation est proche de celle de l’an dernier depuis le début de l’été.
tableauFigure 3 – Évolution du nombre de déclarations préalables à l’embauche mensuelles par rapport à l’année précédente
Alpes-de-Haute-Provence | Hautes-Alpes | Alpes-Maritimes | Bouches-du-Rhône | Var | Vaucluse | Provence-Alpes-Côte d’Azur | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
janvier | 7,2 | 5,6 | 5,8 | -1,2 | 8,0 | -0,5 | 2,3 |
février | 8,7 | 8,2 | 10,3 | 2,8 | 3,7 | -0,1 | 5,1 |
mars | -19,8 | -26,5 | -44,8 | -22,0 | -24,5 | -27,4 | -29,9 |
avril | -71,8 | -70,0 | -80,0 | -69,4 | -75,6 | -74,3 | -74,0 |
mai | -56,5 | -49,9 | -73,5 | -54,5 | -61,6 | -60,8 | -61,9 |
juin | -9,9 | -16,7 | -47,5 | -30,5 | -10,5 | -31,7 | -31,1 |
juillet | -8,3 | -2,3 | -27,6 | -23,5 | -11,8 | -26,9 | -21,6 |
août | -6,7 | -1,3 | -13,8 | -11,3 | -10,8 | -9,5 | -11,4 |
- Champ : Provence-Alpes-Côte d’Azur, régime général hors intérim.
- Source : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche.
graphiqueFigure 3 – Évolution du nombre de déclarations préalables à l’embauche mensuelles par rapport à l’année précédente
La consommation d’électricité des entreprises reste réduite en juin
À la fin du mois de juin, la consommation d’électricité des entreprises de Provence-Alpes-Côte d’Azur est inférieure de 5 % à son niveau habituel (figure 4). Au cours du mois de juin, leur consommation est en moyenne inférieure de 12 % au niveau prévu. Parmi les entreprises clientes d'Enedis ayant souscrit un contrat à forte puissance (pour comprendre), la consommation dans l'industrie remonte progressivement dès le début du mois d’avril, et atteint un niveau proche de la normale fin juin. Dans le secteur tertiaire, dont l’activité a été plus affectée par le confinement, la consommation reste inférieure sur le mois de juin (–17 %).
tableauFigure 4 – Écart de consommation d’électricité par rapport à un niveau moyen en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Hors résidentiel | Résidentiel | |
---|---|---|
30/12/19 | -5,4 | 1,3 |
06/01/20 | -4,4 | -7,8 |
13/01/20 | -4,4 | -8,6 |
20/01/20 | 3,3 | 11,7 |
27/01/20 | -2,0 | -7,4 |
03/02/20 | -0,8 | -3,0 |
10/02/20 | -1,7 | -2,5 |
17/02/20 | -2,9 | -2,9 |
24/02/20 | -2,4 | -0,1 |
02/03/20 | 0,5 | 6,4 |
09/03/20 | -3,3 | 6,0 |
16/03/20 | -19,2 | -2,0 |
23/03/20 | -21,8 | -1,3 |
30/03/20 | -20,1 | 11,7 |
06/04/20 | -24,0 | -8,3 |
13/04/20 | -22,3 | -3,6 |
20/04/20 | -22,2 | 1,3 |
27/04/20 | -19,9 | 6,3 |
04/05/20 | -17,0 | 5,3 |
11/05/20 | -12,9 | 15,4 |
18/05/20 | -12,9 | -0,3 |
25/05/20 | -11,5 | -3,1 |
01/06/20 | -17,3 | -0,1 |
08/06/20 | -15,6 | 5,6 |
15/06/20 | -11,1 | 3,6 |
22/06/20 | -5,2 | 2,8 |
- Note : données corrigées des températures, des jours ouvrés, et des mois. Les barres verticales représentent les dates de début et de fin du confinement.
- Source : données Enedis, calculs Insee.
graphiqueFigure 4 – Écart de consommation d’électricité par rapport à un niveau moyen en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Fin juin, l’activité partielle amortit encore les effets du choc sur l’emploi
Le dispositif de l’activité partielle a permis de limiter les destructions d’emplois. Le recours à ce dispositif diminue toutefois à partir du 1er juin (figure 5). Cette date marque la fin du financement complet des indemnités par l’État et l’Unédic dans la majorité des secteurs. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 7 % des salariés sont en activité partielle et 2 % en arrêt maladie à la fin du mois du juin, tous secteurs confondus. Le recours à l’activité partielle est plus fréquent dans les services marchands, plus touchés par la baisse d’activité (près de 10 % fin juin). En particulier, le secteur de l’hébergement-restauration est particulièrement touché et bénéficie du prolongement des mesures de soutien. En juin, près de la moitié des entreprises ont recours à ces mesures, et 25 % des salariés de ce secteur sont encore au chômage partiel.
Dans les Alpes-Maritimes, un salarié sur dix est en situation d’activité partielle à la fin du mois de juin, part plus importante que dans les autres départements de la région.
tableauFigure 5 – Part des salariés en activité partielle ou en arrêt maladie - garde d’enfant depuis le 1ᵉʳ mars 2020 en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Part des salariés en arrêt maladie – garde d’enfants | Part des salariés en activité partielle | |
---|---|---|
02/03/20 | 2,5 | 0,3 |
09/03/20 | 3,0 | 0,8 |
16/03/20 | 8,1 | 21,5 |
23/03/20 | 9,5 | 27,3 |
30/03/20 | 8,2 | 29,5 |
06/04/20 | 7,4 | 30,2 |
13/04/20 | 6,7 | 29,1 |
20/04/20 | 6,4 | 29,5 |
27/04/20 | 5,0 | 26,2 |
04/05/20 | 3,1 | 25,8 |
11/05/20 | 2,9 | 20,1 |
18/05/20 | 2,9 | 17,7 |
25/05/20 | 2,9 | 16,9 |
01/06/20 | 2,3 | 8,7 |
08/06/20 | 2,4 | 8,4 |
15/06/20 | 2,5 | 7,6 |
22/06/20 | 2,5 | 6,8 |
- Source : Insee – Déclarations sociales nominatives des mois de mars à juin 2020.
graphiqueFigure 5 – Part des salariés en activité partielle ou en arrêt maladie - garde d’enfant depuis le 1ᵉʳ mars 2020 en Provence-Alpes-Côte d'Azur
L’emploi baisse moins qu’au premier trimestre, grâce au rebond de l’intérim
La très forte baisse de l’activité ne s’est pas traduite par un repli de même ampleur de l’emploi. Au deuxième trimestre 2020, l’emploi salarié recule de 1,4 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur, contre –0,9 % au niveau national. La région perd 25 000 postes ce trimestre (après 38 000 au trimestre précédent) et atteint son niveau d’emploi le plus bas depuis la fin 2016 (figure 6). L’emploi salarié privé se replie moins fortement qu’au premier trimestre (–1,5 % après –2,6 %). À l’inverse, l’emploi est en net recul dans le secteur public (–1,1 % après –0,2 %).
tableauFigure 6 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
T4 2010 | 100 | 100 | 100 | 100 |
T1 2011 | 100,14 | 100,2 | 100,22 | 100,27 |
T2 2011 | 100,2 | 100,31 | 100,32 | 100,4 |
T3 2011 | 100,07 | 100,25 | 100,01 | 100,4 |
T4 2011 | 100,36 | 100,3 | 100,36 | 100,42 |
T1 2012 | 100,46 | 100,32 | 100,36 | 100,4 |
T2 2012 | 100,34 | 100,29 | 100,23 | 100,33 |
T3 2012 | 100,22 | 100,14 | 99,98 | 100,07 |
T4 2012 | 100,25 | 100,03 | 100,06 | 99,95 |
T1 2013 | 100,24 | 100,04 | 100,09 | 99,91 |
T2 2013 | 100,32 | 99,92 | 99,98 | 99,66 |
T3 2013 | 100,52 | 100,09 | 100,2 | 99,81 |
T4 2013 | 100,8 | 100,37 | 100,31 | 99,95 |
T1 2014 | 100,95 | 100,41 | 100,25 | 99,9 |
T2 2014 | 100,86 | 100,44 | 100,28 | 99,93 |
T3 2014 | 100,93 | 100,33 | 100,25 | 99,77 |
T4 2014 | 101,1 | 100,43 | 100,39 | 99,83 |
T1 2015 | 101,06 | 100,38 | 100,32 | 99,78 |
T2 2015 | 101,43 | 100,61 | 100,75 | 99,99 |
T3 2015 | 101,32 | 100,7 | 100,67 | 100,12 |
T4 2015 | 101,79 | 100,88 | 101,15 | 100,34 |
T1 2016 | 102,17 | 101,06 | 101,64 | 100,54 |
T2 2016 | 102,61 | 101,32 | 102,11 | 100,84 |
T3 2016 | 102,75 | 101,6 | 102,3 | 101,15 |
T4 2016 | 102,88 | 101,7 | 102,35 | 101,29 |
T1 2017 | 103,25 | 102,09 | 102,82 | 101,79 |
T2 2017 | 103,57 | 102,43 | 103,19 | 102,21 |
T3 2017 | 103,93 | 102,7 | 103,81 | 102,63 |
T4 2017 | 104,31 | 103,08 | 104,43 | 103,18 |
T1 2018 | 104,89 | 103,25 | 105,14 | 103,39 |
T2 2018 | 104,95 | 103,31 | 105,19 | 103,54 |
T3 2018 | 105 | 103,44 | 105,27 | 103,7 |
T4 2018 | 105,18 | 103,73 | 105,46 | 104,05 |
T1 2019 | 105,54 | 104,1 | 105,93 | 104,51 |
T2 2019 | 105,92 | 104,35 | 106,34 | 104,76 |
T3 2019 | 106,2 | 104,55 | 106,6 | 104,99 |
T4 2019 | 106,63 | 104,93 | 107,15 | 105,49 |
T1 2020 | 104,47 | 102,88 | 104,36 | 102,86 |
T2 2020 | 103,04 | 101,99 | 102,81 | 102,01 |
- Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 6 – Évolution de l'emploi salarié
Au deuxième trimestre, l’intérim est le seul secteur à rebondir significativement (figure 7). L’emploi se redresse nettement (+35 %), sans toutefois rattraper la chute historique du trimestre précédent (–41,4 %). On compte toujours 10 000 intérimaires de moins qu’avant la crise sanitaire.
tableauFigure 7 – Évolution de l'emploi intérimaire
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte | |
---|---|---|
T4 2010 | 100 | 100 |
T1 2011 | 99,11 | 101,1 |
T2 2011 | 95,41 | 101,55 |
T3 2011 | 97,1 | 100,12 |
T4 2011 | 98,02 | 99,38 |
T1 2012 | 92,85 | 94,99 |
T2 2012 | 91,52 | 91,98 |
T3 2012 | 90,79 | 88,02 |
T4 2012 | 88,34 | 85,4 |
T1 2013 | 89,99 | 88,18 |
T2 2013 | 90,05 | 87,16 |
T3 2013 | 89,42 | 89,79 |
T4 2013 | 90,66 | 90,3 |
T1 2014 | 89,75 | 89,35 |
T2 2014 | 88,46 | 91,19 |
T3 2014 | 87,34 | 88,9 |
T4 2014 | 90,93 | 90,14 |
T1 2015 | 87,28 | 89,76 |
T2 2015 | 96,12 | 93,42 |
T3 2015 | 97,06 | 96,99 |
T4 2015 | 98,72 | 99,63 |
T1 2016 | 100,69 | 99,28 |
T2 2016 | 105,48 | 102,21 |
T3 2016 | 106,93 | 105,52 |
T4 2016 | 113,28 | 110,85 |
T1 2017 | 117,53 | 115,42 |
T2 2017 | 119,45 | 120,29 |
T3 2017 | 124,11 | 124,32 |
T4 2017 | 130,58 | 130,87 |
T1 2018 | 130,75 | 129,57 |
T2 2018 | 130,4 | 127,85 |
T3 2018 | 131,88 | 127,77 |
T4 2018 | 131,72 | 126,6 |
T1 2019 | 131,94 | 127,36 |
T2 2019 | 131,8 | 126,93 |
T3 2019 | 133,48 | 126,5 |
T4 2019 | 133,95 | 126,17 |
T1 2020 | 78,55 | 75,18 |
T2 2020 | 105,94 | 92,48 |
- Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 7 – Évolution de l'emploi intérimaire
La construction fait également figure d’exception : les effectifs augmentent un peu au deuxième trimestre (+0,6 %), effaçant la faible baisse du premier trimestre (–0,6 %). Cela s’explique par le recours très important aux intérimaires dans ce secteur, qui ont largement absorbé le choc d’activité dans le bâtiment. Les destructions d’emplois en CDD ou CDI ont été limitées par les dispositifs d’activité partielle.
Dans tous les autres secteurs, la crise sanitaire produit pleinement ses effets sur l’emploi et la baisse des effectifs accélère au deuxième trimestre (figure 8).
Aussi, dans le tertiaire marchand (hors intérim), près de 28 000 postes sont supprimés (−3,1 %), une baisse beaucoup plus marquée qu’au niveau national (−1,9 %). Ce décrochage s’amplifie par rapport au premier trimestre (–1,6 %), notamment en raison de la forte diminution des effectifs dans l’hébergement-restauration (–12 500 emplois, soit –11,4 %).
Outre l’hébergement-restauration, la baisse des effectifs s’accentue dans la plupart des activités tertiaires (hors intérim). Le reflux atteint 4 500 postes dans le commerce, 3 700 postes dans les autres activités de service, 3 300 postes dans les activités scientifiques, techniques et les services administratifs et de soutien, ou encore 2 400 dans le transport-entreposage.
tableauFigure 8 – Évolution de l'emploi salarié par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
T4 2010 | 100 | 100 | 100 | 100 |
T1 2011 | 99,66 | 100,48 | 100,41 | 100,05 |
T2 2011 | 99,89 | 100,87 | 100,69 | 100,03 |
T3 2011 | 98,55 | 100,48 | 100,32 | 100,38 |
T4 2011 | 98,6 | 101,01 | 100,62 | 100,41 |
T1 2012 | 98,1 | 100,83 | 100,85 | 100,81 |
T2 2012 | 97,15 | 100,87 | 100,8 | 100,83 |
T3 2012 | 96,29 | 101,12 | 100,84 | 101,02 |
T4 2012 | 95,96 | 100,97 | 100,79 | 100,99 |
T1 2013 | 94,78 | 101,03 | 100,93 | 100,9 |
T2 2013 | 94,6 | 100,73 | 100,75 | 101,39 |
T3 2013 | 94,55 | 100,72 | 100,96 | 101,51 |
T4 2013 | 93,93 | 100,63 | 101,1 | 102,36 |
T1 2014 | 93,57 | 100,45 | 101,12 | 102,88 |
T2 2014 | 92,52 | 100,42 | 101,33 | 102,65 |
T3 2014 | 91,83 | 100,04 | 101,27 | 103,03 |
T4 2014 | 90,5 | 100,02 | 101,45 | 103,49 |
T1 2015 | 89,9 | 99,73 | 101,52 | 103,62 |
T2 2015 | 89,16 | 99,78 | 101,82 | 103,84 |
T3 2015 | 88,82 | 99,75 | 101,92 | 103,5 |
T4 2015 | 88,91 | 99,62 | 102,35 | 104,09 |
T1 2016 | 89,01 | 99,69 | 102,95 | 104,16 |
T2 2016 | 89,12 | 99,4 | 103,26 | 104,66 |
T3 2016 | 88,95 | 99,21 | 103,54 | 104,76 |
T4 2016 | 89,17 | 98,88 | 103,4 | 105,05 |
T1 2017 | 89,8 | 98,68 | 103,74 | 105,07 |
T2 2017 | 89,8 | 98,81 | 104,31 | 105,2 |
T3 2017 | 89,95 | 98,85 | 105 | 104,86 |
T4 2017 | 90,58 | 99,19 | 105,51 | 104,58 |
T1 2018 | 91,38 | 99,67 | 106,31 | 104,82 |
T2 2018 | 91,27 | 99,97 | 106,36 | 104,86 |
T3 2018 | 91,96 | 100,24 | 106,44 | 104,81 |
T4 2018 | 92,41 | 100,28 | 106,56 | 104,98 |
T1 2019 | 94,05 | 100,44 | 107,12 | 104,93 |
T2 2019 | 94,73 | 100,46 | 107,62 | 105,18 |
T3 2019 | 95,07 | 100,49 | 107,87 | 105,51 |
T4 2019 | 95,64 | 100,71 | 108,57 | 105,64 |
T1 2020 | 95,1 | 100,27 | 106,79 | 105,45 |
T2 2020 | 95,62 | 99,43 | 103,48 | 104,43 |
- Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 8 – Évolution de l'emploi salarié par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Dans l’industrie hors intérim, les destructions nettes d’emplois se poursuivent également (–0,8 % après –0,4 % au trimestre précédent), dans les mêmes proportions qu’au niveau national. Ce recul varie selon les activités industrielles. C’est dans la fabrication de denrées, boissons et tabacs qu’il est le plus fort (–2,0 %).
Le secteur non marchand, qui avait relativement bien résisté au premier trimestre (−0,1 %), réduit ses effectifs de façon beaucoup plus marquée (–1,0 %). Seul l’emploi dans le secteur des activités pour la santé humaine augmente (+0,8 %).
Au niveau départemental, les situations sont assez diverses (figure 9). Dans le Var et le Vaucluse, la baisse est similaire à celle du premier trimestre, alors que l’emploi diminue moins rapidement dans les Bouches-du-Rhône (–0,7 % après –1,9 %) et les Hautes-Alpes (–1,3 % après –2,2 %).
En revanche, dans les Alpes-Maritimes, la situation de l’emploi reste dégradée (–2,7 % après –2,4 %). C’est notamment le fait de l’emploi intérimaire, qui avait fortement chuté au premier trimestre (–47,2 %), et qui se rétablit beaucoup moins vite que dans les autres départements (+20,2 %, contre +34,9 % au niveau régional). De même, l’emploi tertiaire marchand est en baisse plus marquée qu’au niveau régional. En particulier, les effectifs dans l’hébergement-restauration se réduisent de 15 % au second trimestre, soit 5 100 postes en moins.
tableauFigure 9 – Évolution de l'emploi salarié total par département
2020T1 | 2020T2 | |
---|---|---|
Alpes-de-Haute-Provence | -4,89 | 0,1 |
Hautes-Alpes | -2,25 | -1,35 |
Alpes-Maritimes | -2,41 | -2,69 |
Bouches-du-Rhône | -1,87 | -0,69 |
Var | -1,57 | -1,6 |
Vaucluse | -1,86 | -1,49 |
- Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 9 – Évolution de l'emploi salarié total par département
Forte hausse de la demande d’emploi au deuxième trimestre
Dans ce contexte, le nombre de demandeurs d’emploi s’accroît vivement en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En moyenne, 520 350 personnes étaient inscrites chaque mois à Pôle emploi dans les catégories A, B ou C, en hausse de 8,1 % par rapport au trimestre précédent. En juillet, le nombre d’inscrits fléchit toutefois légèrement (–1,4 % sur un mois, figure 10).
Le nombre d’inscrits dans la catégorie A, qui regroupe les demandeurs n’ayant pas travaillé dans le mois, reflue depuis la fin du mois d’avril. Toutefois les inscrits en catégories B et C, qui ont travaillé dans le mois, sont plus nombreux depuis la fin du confinement. Entre avril et juillet, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A correspond exactement à la hausse des catégories B et C (54 000) .
Les départements des Alpes-Maritimes et du Var ont été particulièrement touchés par la hausse du nombre de demandeurs d’emploi depuis le début de la crise sanitaire : respectivement +16 % et +11 % d’inscrits à fin juin par rapport à fin février, contre +9,9 % au niveau régional. La tendance s’inverse en juillet : dans ces deux départements, la baisse est plus marquée (–1,9 % dans les Alpes-Maritimes pour les catégories A, B et C par rapport à fin juin et –2,3 % dans le Var).
En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits dans les catégories A, B et C augmente de 6,7 % au deuxième trimestre. Ce nombre commence à diminuer fin juillet (–0,9 % par rapport à fin juin).
tableauFigure 10 – Demandeurs d’emploi (A, et B, C) inscrits à Pôle emploi en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Catégorie A | Catégorie B ou C | ABC ensemble | |
---|---|---|---|
juil.-18 | 325 250 | 176 460 | 501 710 |
août-18 | 325 360 | 176 850 | 502 210 |
sept.-18 | 324 910 | 177 150 | 502 060 |
oct.-18 | 322 750 | 177 490 | 500 240 |
nov.-18 | 321 750 | 176 930 | 498 680 |
déc.-18 | 323 000 | 177 450 | 500 450 |
janv.-19 | 322 250 | 177 590 | 499 840 |
févr.-19 | 321 620 | 178 360 | 499 980 |
mars-19 | 320 310 | 179 470 | 499 780 |
avr.-19 | 319 610 | 177 680 | 497 290 |
mai-19 | 318 400 | 177 140 | 495 540 |
juin-19 | 316 870 | 180 020 | 496 890 |
juil.-19 | 316 480 | 176 660 | 493 140 |
août-19 | 313 550 | 177 180 | 490 730 |
sept.-19 | 310 450 | 177 130 | 487 580 |
oct.-19 | 309 130 | 176 390 | 485 520 |
nov.-19 | 306 240 | 175 530 | 481 770 |
déc.-19 | 304 620 | 175 270 | 479 890 |
janv.-20 | 302 610 | 173 900 | 476 510 |
févr.-20 | 300 300 | 174 960 | 475 260 |
mars-20 | 326 330 | 166 050 | 492 380 |
avr.-20 | 402 280 | 112 510 | 514 790 |
mai-20 | 393 290 | 130 650 | 523 940 |
juin-20 | 368 230 | 154 110 | 522 340 |
juil.-20 | 348 370 | 166 480 | 514 850 |
- Sources : Pôle emploi-Dares, STMT.
graphiqueFigure 10 – Demandeurs d’emploi (A, et B, C) inscrits à Pôle emploi en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Tourisme : reprise timide jusqu’en juin
Au point mort au cours des mois d’avril et mai, la fréquentation dans les hôtels de Provence-Alpes-Côte d’Azur reste limitée en juin, mais amorce une reprise (figure 11). La fréquentation est inférieure de 72 % en juin par rapport au même mois de 2019, soit 720 000 nuitées passées dans la région.
Près de quatre établissements sur cinq ont ouvert avant le début de la pleine saison. Les hôtels sont cependant peu remplis : le taux d’occupation est en moyenne de 35 % en juin. Ce taux est inférieur à 20 % dans un hôtel sur trois.
tableauFigure 11 – Taux d’ouverture et évolution des nuitées dans les hôtels au deuxième trimestre 2020 en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Avril | Mai | Juin | |
---|---|---|---|
Part des hôtels ouverts | 19,3 | 34,3 | 79,0 |
Évolution des nuitées par rapport à l’année précédente (mois m-12) | -97,4 | -93,5 | -72,4 |
- Source : Insee, enquête de fréquentation allégée, avril-juin 2020.
L’activité repart en juin dans les hôtels et restaurants, après avoir été quasiment à l’arrêt les deux mois précédents (figure 12). Néanmoins, le chiffre d’affaires des hôtels de la région reste très faible, à l’image de la fréquentation touristique. Dans les restaurants, la reprise est plus vive, même si l’activité demeure inférieure d’un tiers à son niveau de 2019. Les Alpes-Maritimes sont plus touchées que les autres départements : en juin, l’activité tarde à repartir aussi bien dans les hôtels (chiffre d’affaires inférieur de 85 % par rapport à l’an dernier) que dans les restaurants (–43 %).
tableauFigure 12 – Évolution mensuelle du chiffre d’affaires des hôtels et restaurants par rapport au même mois de l’année précédente en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Hôtels | Restaurants | |
---|---|---|
01/2019 | 0,8 | 3,2 |
02/2019 | 1,1 | 6,1 |
03/2019 | -0,6 | 6,1 |
04/2019 | 0,6 | 0,5 |
05/2019 | -3,9 | -1,8 |
06/2019 | 5,5 | 4,1 |
07/2019 | -2,0 | -1,7 |
08/2019 | 3,0 | 2,6 |
09/2019 | 7,8 | -0,5 |
10/2019 | 3,9 | 2,5 |
11/2019 | 5,4 | 4,8 |
12/2019 | 4,4 | 1,0 |
01/2020 | 6,3 | 2,1 |
02/2020 | 3,0 | -2,1 |
03/2020 | -62,5 | -60,0 |
04/2020 | -93,3 | -93,2 |
05/2020 | -93,6 | -81,1 |
06/2020 | -72,3 | -31,3 |
- Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l’activité principale n’a pas changé durant cette période.
- Sources : DGFiP, Insee.
graphiqueFigure 12 – Évolution mensuelle du chiffre d’affaires des hôtels et restaurants par rapport au même mois de l’année précédente en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Baisse continue des créations d’entreprises
Le nombre de créations d’entreprises diminue encore au deuxième trimestre, dans la région comme en France (figure 13). Depuis un an, 15 940 entreprises ont commencé une activité en Provence-Alpes-Côte d’Azur, une baisse de 15 % au deuxième trimestre et de 27 % par rapport à fin 2019.
tableauFigure 13 – Créations d'entreprises
Provence-Alpes-Côte d'Azur y compris micro-entrepreneurs | France entière y compris micro-entrepreneurs | |
---|---|---|
T4 2010 | 100 | 100 |
T1 2011 | 90,75 | 91,74 |
T2 2011 | 94,33 | 92,46 |
T3 2011 | 91,2 | 92,78 |
T4 2011 | 95 | 92,88 |
T1 2012 | 93,56 | 94,94 |
T2 2012 | 94,19 | 92,64 |
T3 2012 | 94,97 | 92,7 |
T4 2012 | 89,65 | 90,43 |
T1 2013 | 89,37 | 90,79 |
T2 2013 | 87,85 | 91,03 |
T3 2013 | 87,71 | 90,42 |
T4 2013 | 87,99 | 91,92 |
T1 2014 | 87,1 | 92,46 |
T2 2014 | 88,28 | 92,52 |
T3 2014 | 87,27 | 93,76 |
T4 2014 | 86,92 | 93,78 |
T1 2015 | 82,13 | 87,81 |
T2 2015 | 82,78 | 87,93 |
T3 2015 | 84,55 | 88,71 |
T4 2015 | 82,52 | 89,91 |
T1 2016 | 83,6 | 91,2 |
T2 2016 | 86,65 | 96,11 |
T3 2016 | 84,61 | 93,04 |
T4 2016 | 82,95 | 92,44 |
T1 2017 | 83,61 | 95,2 |
T2 2017 | 83,85 | 95,9 |
T3 2017 | 89,82 | 100,49 |
T4 2017 | 95,97 | 107,45 |
T1 2018 | 101,89 | 111,28 |
T2 2018 | 106,19 | 117,15 |
T3 2018 | 104,53 | 117,24 |
T4 2018 | 108,7 | 122,05 |
T1 2019 | 117,52 | 131,47 |
T2 2019 | 117,79 | 135,46 |
T3 2019 | 121,21 | 139,9 |
T4 2019 | 131,7 | 145,3 |
T1 2020 | 113,82 | 127,42 |
T2 2020 | 96,34 | 110,25 |
- Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 13 – Créations d'entreprises
Le taux de chômage au sens du BIT a diminué sur les deux premiers trimestres de 2020, mais il s’agit d’une baisse « en trompe-l’oeil ». En effet, pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. Au cours des deux premiers trimestres de l’année 2020, la période de confinement a fortement affecté les comportements de recherche active d’emploi (en particulier pour les personnes sans emploi dont le secteur d’activité était à l’arrêt), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d’enfant par exemple). Au total, la nette baisse du chômage au sens du BIT début 2020 ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.
Le champ des taux de chômage localisés couvre à présent les DOM (hors Mayotte) sur une période débutant au premier trimestre 2014.
Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.
Encadré 1 - Contexte international – Une reprise progressive dans un contexte d’incertitudes
Dans les économies touchées au printemps par l’épidémie, l’activité se relève progressivement de sa chute du deuxième trimestre, liée à l’instauration des mesures de restrictions sanitaires. Ce rebond prend des configurations qui peuvent varier selon les pays. Dans les pays occidentaux, la demande intérieure s’est redressée avec l’allègement des restrictions et les mesures de soutien aux ménages. De son côté, l’activité chinoise est portée par le dynamisme de sa production et de ses exportations, mais la consommation intérieure reste en retrait. La reprise dans le monde pourrait toutefois ralentir à l’automne, dans un contexte d’incertitudes autour d’une résurgence de l’épidémie qui entraînerait de nouvelles mesures sanitaires, et de la tenue des élections américaines.
Encadré 2 - Contexte national – La reprise entamée à la levée du confinement pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année
Depuis la levée des mesures de restrictions, l’activité a entamé une reprise graduelle. Au troisième trimestre, la plupart des secteurs ont progressivement retrouvé un niveau d’activité proche de celui d’avant-crise, mais certains restent pénalisés par les effets de la crise sanitaire (transport aérien de voyageurs, hébergement et restauration, activités culturelles, …). La consommation des ménages, en net rebond dès la fin du confinement, se serait globalement maintenue durant l’été à un niveau proche de celui d’avant-crise.
Au quatrième trimestre, les incertitudes quant à la résurgence de l’épidémie conduiraient à un essoufflement de la reprise. Les secteurs les plus touchés par la crise pourraient voir leur activité se dégrader du fait des mesures de restrictions, et la consommation pourrait fléchir. En fin d’année, après un vif rebond au troisième trimestre (+16 % par rapport au deuxième), le PIB français resterait stable, 5 % environ en dessous de son niveau d’avant-crise. Sur l’année 2020, il se contracterait d’environ 9 %.
Pour comprendre
Baisse d’activité
Pour calculer les baisses d’activités régionales, on applique les réductions d’activité sectorielles nationales à la structure de chaque territoire, cette structure étant celle de la valeur ajoutée des économies régionales et départementales en 2015 (en 17 postes de la nomenclature d’activité française). Selon cette méthode, le fait qu’un territoire est fortement doté en une activité ayant subi une forte réduction d’activité conduit à un impact élevé sur son économie. La somme des contributions de tous les secteurs permet d’estimer l’impact global sur l’économie régionale ou départementale. Toutefois, cette approche a plusieurs limites. La première est le niveau d’agrégation sectorielle utilisé qui pourrait masquer des spécificités sectorielles plus fines. Ainsi, opérer au niveau de l’ensemble de la construction néglige de distinguer les dynamiques propres au bâtiment et aux travaux publics. La seconde limite est que les différences territoriales d’activité entre les entreprises d’un même secteur sont souvent difficiles à estimer et ne sont pas prises en compte. Une troisième limite est que cette méthode ne tient pas compte des variations locales de la demande. Pourtant, la crise peut affecter plus fortement les revenus de certains actifs qui ne sont pas répartis de façon homogène sur le territoire.
Déclaration préalable à l’embauche
La déclaration préalable à l’embauche (DPAE) est obligatoire avant toute embauche et s’effectue auprès de l’Urssaf. Elle permet de déclarer la première embauche d’un salarié relevant du régime de la Sécurité sociale. Cette déclaration doit être effectuée dans les 8 jours qui précèdent une embauche. Toutefois, une DPAE pour un salarié ne garantit pas son embauche, dans certains cas celle-ci ne se concrétise pas.
Déclaration sociale nominative
La déclaration sociale nominative (DSN) est un fichier mensuel produit à partir des données de paie des salariés. Elle a notamment pour but de remplacer un grand nombre de déclarations administratives qui étaient adressées jusqu’alors à des acteurs différents (CPAM, Urssaf, AGIRC ARRCO, Organismes complémentaires, Pôle emploi, Centre des impôts, Caisses régimes spéciaux, etc.). La DSN regroupe des informations sur le salarié dans une déclaration unique pour communiquer ensuite les informations nécessaires à la gestion de la protection sociale des salariés aux organismes concernés.
Les données transmises dans la DSN mensuelle sont donc le reflet de la situation d’un salarié au moment où la paie a été réalisée ; elle relate les évènements survenus (activité partielle, maladie, maternité, fin de contrat de travail…) dans le mois ayant eu un impact sur la paie.
Données des cartes bancaires
L’évolution des achats opérés peut être appréciée par les données de transactions par carte bancaire. Les données utilisées concernent tout détenteur de Carte Bancaire CB sur le territoire français, ce qui, outre les ménages, peut recouvrir aussi des entreprises. Ces données ne recouvrent pas les transactions réalisées par d’autres moyens de paiement (espèces, chèque, ticket restaurant, etc.). De plus, à l’inverse des données utilisées à l’échelle nationale, notamment dans l’estimation de la perte de consommation des ménages, les données départementales intègrent certaines transactions non assimilables à de la consommation (dons à des associations, achat de timbres fiscaux, etc.). Enfin, les transactions à distance (notamment celles sur internet) ne sont pas prises en compte.
Données de consommation électrique
Enedis est le principal distributeur d’électricité (80 % de la consommation de France métropolitaine). Les données utilisées couvrent la période du 1er juillet 2018 au 31 mai 2020. Elles correspondent au profilage dynamique de la consommation de l’intégralité des clients du réseau d’Enedis. Ces données estiment de façon journalière l’électricité consommée par trois types d’utilisateurs, selon la puissance souscrite :
- résidentiels, inférieure à 36 kVA (usage résidentiel), correspondant à environ 45 % de la consommation ;
- hors résidentiel à faible puissance souscrite (contrats non résidentiels de puissance souscrite ≤36 kVA hors éclairage public), correspondant à environ 10 % de la consommation ;
- hors résidentiel à forte puissance souscrite (contrats non résidentiels de puissance souscrite > 36 kVA), correspondant à environ 45 % de la consommation.
Par ailleurs, des données de température issues de Météo France sont utilisées pour le calcul quotidien de « degrés-jours unifiés » (DJU), afin de corriger les données des variations de températures.
Les données de consommation par secteur (industrie/tertiaire) sont uniquement disponibles pour les client Enedis en hors résidentiel à forte puissance souscrite.
Définitions
L'unité légale est une entité juridique de droit public ou privé (société ou personne physique exerçant une activité économique). Une unité légale monorégionale est une unité légale dont tous les établissements sont situés dans la même région.
Pour en savoir plus
P. Rouaud, O. Sanzeri et R. Belle, « Les employeurs face à la crise sanitaire : arrêt des embauches et recours à l'activité partielle », Insee Analyses n° 85, Juillet 2020
Gidrol J.-C., Girard P. (Insee), « En juin 2020, 73 % de nuitées en moins dans les hôtels qu’en 2019 en France métropolitaine », Insee Focus n° 201, août 2020
Tableau de bord de la conjoncture – Provence-Alpes-Côte d’Azur