Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesUne activité régionale mitigée au troisième trimestre Note de conjoncture régionale – 3ᵉ trimestre 2019

Frédéric Lahi, Annelise Robert (Insee)

L’emploi salarié total poursuit sa légère croissance au troisième trimestre en Auvergne-Rhône-Alpes. Le secteur tertiaire augmente peu. L’emploi intérimaire reprend timidement et le secteur marchand est en hausse modérée. L’industrie, après deux ans et demi de croissance, marque un arrêt. L’emploi dans la construction redémarre après un trimestre en recul. Le chômage repart sur une légère hausse ce trimestre. Les créations d’entreprises continuent de battre de nouveaux records. La construction de logements neufs se fragilise. L’été 2019 est particulièrement favorable pour l’hôtellerie.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 21
Paru le :Paru le13/01/2020
Frédéric Lahi, Annelise Robert (Insee)
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes No 21- Janvier 2020

Croissance très limitée de l’emploi salarié total

L’emploi salarié total en Auvergne-Rhône-Alpes est en hausse de 0,1 % au troisième trimestre 2019, un rythme semblable au trimestre précédent (figure 1). Cela représente 4 400 salariés supplémentaires. Au niveau national, la croissance est à peine plus élevée (+ 0,2 %). L’augmentation régionale est portée par le secteur privé qui croît de 0,2 %, comme en France. Le secteur public est quasiment à l’arrêt.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,22 100,19 100,32 100,25
T2 2011 100,31 100,29 100,46 100,39
T3 2011 100,12 100,25 100,33 100,41
T4 2011 100,31 100,3 100,45 100,43
T1 2012 100,43 100,31 100,53 100,38
T2 2012 100,43 100,28 100,45 100,31
T3 2012 100,64 100,14 100,59 100,07
T4 2012 100,44 100,03 100,29 99,95
T1 2013 100,6 100,02 100,33 99,9
T2 2013 100,68 99,91 100,32 99,64
T3 2013 100,83 100,08 100,67 99,8
T4 2013 101,23 100,37 100,94 99,95
T1 2014 101,2 100,41 100,92 99,89
T2 2014 101,18 100,43 100,82 99,93
T3 2014 101 100,32 100,59 99,76
T4 2014 101,38 100,43 100,91 99,82
T1 2015 101,19 100,37 100,69 99,77
T2 2015 101,43 100,61 100,96 99,98
T3 2015 101,53 100,68 101,1 100,1
T4 2015 101,87 100,88 101,55 100,34
T1 2016 102,03 101,04 101,83 100,53
T2 2016 102,33 101,31 102,15 100,83
T3 2016 102,7 101,57 102,56 101,12
T4 2016 102,79 101,7 102,72 101,25
T1 2017 103,26 102,1 103,26 101,71
T2 2017 103,55 102,44 103,64 102,11
T3 2017 103,83 102,67 103,98 102,49
T4 2017 104,32 103,05 104,67 103,01
T1 2018 104,49 103,26 104,86 103,27
T2 2018 104,49 103,32 104,92 103,42
T3 2018 104,64 103,45 105,13 103,58
T4 2018 105,13 103,7 105,7 103,88
T1 2019 105,46 104,11 106,13 104,4
T2 2019 105,57 104,33 106,22 104,63
T3 2019 105,72 104,51 106,41 104,81
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Après deux ans de hausse, l’industrie fait une pause ce trimestre dans la région. La construction reprend de la vigueur (+ 0,4 %) après un trimestre de régression. Le tertiaire n’augmente que de 0,1 % malgré la reprise de l’intérim (+ 0,2 % après – 1,3 %) et un secteur marchand plutôt dynamique (+ 0,3 %). En revanche, le secteur non marchand marque le pas (– 0,1 %).

Sur un an, le salariat gagne 31 000 emplois en Auvergne-Rhône-Alpes, soit une hausse de 1,0 %, rythme identique au niveau national. Les salariés du privé tirent la croissance (+ 1,2 %). L’emploi public augmente modérément de 0,3 %. De tous les secteurs, seul l’intérim est en retrait.

Le Rhône stimule fortement l’emploi

Dans la région, au troisième trimestre 2019, cinq départements tirent leur épingle du jeu. Le Rhône représente 30 % de l’emploi régional. Il est particulièrement moteur grâce à une hausse de 0,5 %, soit un gain proche de 4 800 salariés. La Drôme, l’Isère, le Puy-de-Dôme et la Savoie connaissent une croissance proche de la tendance régionale. En revanche, l’Allier, l’Ardèche, le Cantal et la Loire sont en déclin, entre – 0,3 % et – 0,5 %.

En glissement annuel, seul l’Allier perd des emplois (– 0,4 %) alors que le Cantal se maintient. Les autres départements sont en hausse. La Drôme (+ 1,5 %) et le Rhône (+ 1,8 %) sont particulièrement dynamiques.

Reprise timide de l’intérim

Avec près de 110 000 salariés, la région représente 14 % des emplois intérimaires français. Après un deuxième trimestre morose, ce secteur reprend un peu de vitalité avec une hausse de 0,2 % (figure 2), alors que la tendance nationale reste à la baisse (– 0,4 %). La situation départementale est très variable. Alors que la Drôme, la Haute-Loire et le Rhône ont des croissances d’au moins 1,7 %, l’Ardèche et la Loire subissent de fortes pertes, d’au moins 2,5 %.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 102,22 101,11
T2 2011 100,07 101,55
T3 2011 98,35 100,12
T4 2011 96,28 99,38
T1 2012 92,6 94,99
T2 2012 88,93 91,98
T3 2012 85,94 88,02
T4 2012 81,94 85,39
T1 2013 85,76 88,19
T2 2013 87,67 87,15
T3 2013 89,84 89,8
T4 2013 90,09 90,29
T1 2014 89,95 89,36
T2 2014 90,95 91,18
T3 2014 88,08 88,92
T4 2014 89,52 90,06
T1 2015 88,9 89,79
T2 2015 92,89 93,4
T3 2015 98,32 97,02
T4 2015 98,3 99,41
T1 2016 98,56 99,34
T2 2016 102,14 102,2
T3 2016 104,37 105,56
T4 2016 110,69 110,36
T1 2017 115,84 115,52
T2 2017 120,75 120,32
T3 2017 123,68 124,38
T4 2017 129 130,06
T1 2018 130,45 129,69
T2 2018 127,6 127,92
T3 2018 127,73 127,83
T4 2018 125,87 125,59
T1 2019 127,11 127,47
T2 2019 125,44 127,02
T3 2019 125,74 126,55
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Sur un an, l’intérim reste un secteur en repli de 1,6 %, plus marqué qu’en France (– 1,0 %). Le nombre d’intérimaires augmente en Ardèche, dans l’Allier et le Puy-de-Dôme alors qu’il subit une baisse importante dans l’Ain, le Cantal et la Loire (– 4 % ou davantage).

L’industrie marque une pause, la construction repart

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’emploi industriel stagne (figure 3) pour la première fois depuis deux ans et demi, avec moins de 200 salariés supplémentaires au troisième trimestre 2019. Au niveau national, ce secteur est à l’arrêt depuis un semestre. Le Puy-de-Dôme se démarque par un repli de – 0,5 %. L’Ain et le Rhône, en progression de 0,2 % et 0,3 %, connaissent des gains significatifs. Les entreprises de fabrication de matériel de transport embauchent (+ 1,2 %) de même que celles d’autres produits industriels, mais à un rythme plus modéré (+ 0,1 %). Les autres secteurs sont en léger repli (– 0,1 % ou – 0,2 %).

En glissement annuel, le secteur industriel reste dynamique (+ 0,8 %) dans la région. Tous les secteurs sont en hausse, de + 0,2 % pour la fabrication d’équipement électronique et informatique à + 2,3 % pour la fabrication de matériel de transport. Seul le Puy-de-Dôme connaît un recul marqué de l’emploi dans l’industrie (– 1,0 %).

Figure 3Évolution de l’emploi salarié par secteur

Évolution de l’emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 3e trimestre 2019 Évolution par rapport au 2e trimestre 2019 Évolution sur un an (en %)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 25 500 100 0,3 0,6 3,1
Industrie 487 200 200 0,0 0,0 0,8
Construction 181 900 800 0,4 0,6 1,9
Tertiaire marchand hors intérim 1 302 000 3 700 0,3 0,2 1,8
Intérim 109 300 300 0,2 -0,4 -1,6
Tertiaire non marchand 931 300 -700 -0,1 0,1 0,2
Ensemble 3 037 100 4 400 0,1 0,2 1,0
  • Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitement par la MSA. L’Insee réalise une estimation, en prolongeant les tendances des trimestres précédents.
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee

Dans la région, 800 salariés ont rejoint le secteur de la construction ce trimestre, soit une hausse de 0,4 %, moins énergique qu’en France (+ 0,6 %). Cette croissance fait suite à un trimestre en repli. L’Ain, le Puy-de-Dôme et la Savoie perdent quelques emplois, alors que le Rhône, la Drôme et l’Isère en gagnent. Sur un an, 3 400 emplois sont créés dans la région, soit une croissance forte de 1,9 %, bien que moins rapide qu’en France (+ 3,1 %). Le Puy-de-Dôme est le seul département en légère régression (– 0,2 %). Le Rhône et la Drôme, avec des augmentations supérieures ou égales à 3 %, créent plus de 60 % des nouveaux emplois du secteur.

L’emploi dans les services marchands hors intérim progresse de 0,3 % en Auvergne-Rhône-Alpes, en légère accélération par rapport au trimestre précédent (+ 0,2 %, figure 4). En France, le secteur connaît un ralentissement (+ 0,2 % après + 0,3 %). Les 3 700 salariés supplémentaires travaillent essentiellement dans le Rhône, l’Isère et la Savoie, départements moteurs de la croissance (hausses supérieures à 0,4 %). Plus de la moitié des gains d’emplois sont concentrés dans les entreprises des activités techniques et scientifiques qui progressent de 0,7 %. Les autres activités dynamiques sont l’information et la communication (+ 1,4 %) ainsi que le transport et l’entreposage (+ 0,4 %). Les activités immobilières sont en repli (– 0,6 %).

Sur douze mois, le tertiaire marchand est un secteur porteur, en augmentation de 1,8 %, plus importante qu’en France (+ 1,5 %). Seul l’Allier perd des emplois.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,81 100,19 100,29 100,05
T2 2011 99,78 100,03 100,66 100,02
T3 2011 99,58 100,01 100,54 99,86
T4 2011 99,43 99,91 100,94 100,27
T1 2012 99,83 99,65 101,37 100,49
T2 2012 99,5 99,44 101,64 100,77
T3 2012 99,6 99,43 101,98 101,1
T4 2012 99,33 99,15 101,78 101,33
T1 2013 98,83 99 101,75 101,75
T2 2013 98,75 98,61 101,67 102,21
T3 2013 98,66 98,62 102,03 102,01
T4 2013 98,56 98,5 102,34 102,77
T1 2014 98,38 98,41 102,34 102,72
T2 2014 97,67 98,26 102,22 102,95
T3 2014 96,92 97,92 102,34 102,97
T4 2014 95,88 97,96 102,81 103,51
T1 2015 94,76 97,7 102,76 103,42
T2 2015 93,96 97,58 103,01 103,68
T3 2015 93,25 97,2 103,31 103,73
T4 2015 93,34 96,92 103,92 103,81
T1 2016 93,34 96,75 104,37 103,81
T2 2016 93,33 96,35 104,79 104,1
T3 2016 93,5 96,52 105,17 104,29
T4 2016 93,17 96,38 105,1 104,34
T1 2017 93,59 96,07 105,6 104,57
T2 2017 94,12 96,09 105,84 104,56
T3 2017 93,91 96,26 106,29 104,53
T4 2017 94,44 96,61 106,99 104,39
T1 2018 95,12 96,73 107,11 104,43
T2 2018 95,44 96,83 107,47 104,12
T3 2018 95,77 97,07 107,74 104,05
T4 2018 96,3 97,38 108,65 104,24
T1 2019 97,22 97,67 109,13 104,2
T2 2019 97,16 97,85 109,31 104,36
T3 2019 97,57 97,89 109,63 104,28
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur non marchand perd 700 emplois au troisième trimestre soit une décroissance de 0,1 %. Au niveau national, la tendance est légèrement positive (+ 0,1 %). Le Rhône et le Puy-de-Dôme gagnent des salariés, l’Isère et la Haute-Loire se maintiennent et les autres départements subissent des pertes allant jusqu’à – 1,2 %. En un an, le tertiaire non marchand est en hausse de 0,2 %, hausse plus lente qu’en France (+ 0,4 %). L’emploi de ce secteur recule d’environ 1 % dans la Loire, l’Allier, l’Ardèche et le Cantal alors qu’il augmente à des rythmes d’au moins 0,7 % en Isère et dans les deux Savoie.

Avertissement 

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Hausse contenue du chômage en région et en France

Pour la première fois depuis début 2018, le taux de chômage augmente dans la région. Il s’établit à 7,4 % de la population active, après une progression de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. Le chômage en France hors Mayotte suit la même hausse et s’élève à 8,6 % (figure 5). Sur un an, le taux de chômage régional recule de 0,4 point, notamment grâce à une fin 2018 dynamique.

Figure 5Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,7 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,4
T1 2012 8,1 9,5
T2 2012 8,4 9,7
T3 2012 8,4 9,8
T4 2012 8,7 10,1
T1 2013 8,8 10,3
T2 2013 8,9 10,5
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,6 10,1
T2 2014 8,7 10,2
T3 2014 8,8 10,3
T4 2014 8,9 10,4
T1 2015 8,9 10,3
T2 2015 9,1 10,5
T3 2015 9 10,4
T4 2015 8,9 10,2
T1 2016 8,9 10,2
T2 2016 8,7 10
T3 2016 8,6 9,9
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,3 9,6
T2 2017 8,2 9,5
T3 2017 8,3 9,6
T4 2017 7,6 8,9
T1 2018 7,9 9,2
T2 2018 7,8 9,1
T3 2018 7,8 9,1
T4 2018 7,5 8,8
T1 2019 7,4 8,7
T2 2019 7,3 8,5
T3 2019 7,4 8,6
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Dans les départements, les taux de chômage s’échelonnent de 5,0 % à 9,5 %. Les deux Savoie, l’Ain et le Cantal conservent des taux inférieurs à 6,5 %. Seul ce dernier reste stable sur le trimestre. Tous les autres départements subissent une hausse de 0,1 ou 0,2 point. La tendance est inversée en évolution annuelle (figure 6), où le chômage recule dans l’ensemble de la région. L’Ardèche enregistre la plus forte baisse (– 0,6 point).

Figure 6Taux de chômage et évolution sur un an par département

Taux de chômage et évolution sur un an par département - Note de lecture : au 3e trimestre 2019, le taux de chômage s’élève à 7,6 % dans le Rhône et son évolution sur un an est de – 0,5 point.
Département Taux de chômage au 3e trimestre 2019 Évolution sur un an (en %)
01 Ain 6,2 -0,3
03 Allier 9,2 -0,5
07 Ardèche 9,4 -0,6
15 Cantal 5 -0,4
26 Drome 9,5 -0,5
38 Isère 7 -0,5
42 Loire 8,5 -0,4
43 Haute-Loire 6,9 -0,3
63 Puy-de-Dôme 7,4 -0,5
69 Rhône 7,6 -0,5
73 Savoie 6,4 -0,3
74 Haute-Savoie 6,3 -0,3
  • Note : données provisoires pour le 3e trimestre 2019.
  • Note de lecture : au 3e trimestre 2019, le taux de chômage s’élève à 7,6 % dans le Rhône et son évolution sur un an est de – 0,5 point.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés

Figure 6Taux de chômage et évolution sur un an par département

  • Note : données provisoires pour le 3ᵉ trimestre 2019.
  • Note de lecture : au 3ᵉ trimestre 2019, le taux de chômage s’élève à 7,6 % dans le Rhône et son évolution sur un an est de – 0,5 point.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

La région passe le seuil des 25 000 créations d’entreprises

En Auvergne-Rhône-Alpes, 25 450 entreprises ont été créées durant le troisième trimestre 2019. En hausse de 4,8 % par rapport au trimestre précédent, la région continue de battre son record depuis deux ans (figure 7). Cette progression s’inscrit dans un contexte national à peine moins favorable (+ 4,1 %). Dans la région, tous les secteurs d’activité concourent à cette hausse, en particulier les services qui augmentent de 4,3 %. Ils représentent 56 % de l’ensemble des créations. La construction et l’industrie progressent plus nettement (respectivement + 16,4 % et + 6,3 %) mais sont sous-représentées, comptant pour 17 % de l’ensemble des créations. Les commerces progressent timidement (+ 1,1 %). Sur un an, les créations bondissent de 21,2 %, un rythme proche de la France (+ 19,8 %).

Après le coup d’arrêt du trimestre précédent, le micro-entrepreneuriat repart à la hausse avec + 1,6 % sur le troisième trimestre, un point de moins qu’au niveau national. Les services sont les premiers contributeurs (+ 3,0 %). Le secteur du commerce continue la baisse amorcée au dernier trimestre (– 4,0 %). Sur douze mois glissants, les immatriculations de micro-entreprises explosent de 25,7 %. Les créations d’entreprises classiques accélèrent aussi ce trimestre à un rythme plus rapide dans notre région qu’en France. Elles s’accroissent de 7,7 % sur le trimestre et de 17,6 % sur une année, portées par la construction et le commerce.

La région enregistre 6 050 défaillances d’entreprises sur les 12 derniers mois, soit une baisse de 1,1 % par rapport au deuxième trimestre. Après une première moitié d’année à la hausse, les défaillances en France repartent à la baisse (– 1,9 %).

Figure 7Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,42 99,22 91,51 91,61
T2 2011 97,85 98,31 89,57 91,9
T3 2011 97,87 99,01 90,56 91,77
T4 2011 100,27 99,04 91,68 92,68
T1 2012 96,9 94,78 92,71 94,07
T2 2012 92,11 91,65 92,12 91,79
T3 2012 92,25 92,2 91,11 91,47
T4 2012 95,57 93,15 88,95 89,93
T1 2013 102,61 100,2 89,97 90,71
T2 2013 104,72 101,2 91,5 90,09
T3 2013 104,48 101,64 88,42 89,37
T4 2013 107,08 104,08 93,02 91,65
T1 2014 106,68 103,7 94,3 92,21
T2 2014 106,66 103,21 93,31 91,82
T3 2014 105,91 101,93 96,07 93,11
T4 2014 106,72 103,47 94,39 93,41
T1 2015 111,18 111,01 87,01 87,71
T2 2015 114,53 115,48 87,2 87,28
T3 2015 119,14 118,22 89,36 87,91
T4 2015 122,85 120,38 90,25 89,44
T1 2016 122,75 122,71 89,06 90,92
T2 2016 129,19 127,97 93,56 95,17
T3 2016 129,97 130,02 91,25 92,1
T4 2016 124,37 126,89 91,27 92,09
T1 2017 129,78 130,04 95,05 95,3
T2 2017 130,88 130,81 96,2 94,94
T3 2017 134,69 135,46 100,46 99,45
T4 2017 141,54 142,15 105,65 107,32
T1 2018 145,78 143,59 109,81 111,52
T2 2018 147,93 149 113,57 115,52
T3 2018 147,04 147,66 118,37 115,71
T4 2018 152,34 151,03 122,1 121,83
T1 2019 154,07 156,95 134,41 131,96
T2 2019 160,5 160,83 136,92 133,23
T3 2019 172,92 169,41 143,47 138,63
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

La construction de logements à la peine

Sur les 12 derniers mois, 61 200 logements ont été autorisés à la construction. Par rapport à la période juillet 2018 – juin 2019, les autorisations progressent de 0,8 % (figure 8). En France, la tendance est à la baisse (– 1,4 %). Dans la région, seuls la Haute-Savoie et l’Ain déclinent, avec respectivement – 3,1 % et – 8,5 %. À l’inverse, la Drôme, le Puy-de-Dôme et la Savoie redressent la barre avec des hausses d’au moins 3,9 %.

En comparaison avec le cumul annuel de l’année précédente, les autorisations de construction dans la région baissent de 3,6 %. La France recule à un rythme plus marqué (– 5,8 %). Seuls le Puy-de-Dôme (+ 25 %), la Loire (+ 12,9 %) et l’Isère (+ 8,9 %) tirent leur épingle du jeu. L’Ain et le Rhône chutent, avec respectivement – 30 % et – 13 %.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100,46 101,59
févr. 2011 102,46 101,8
mars 2011 100,61 101,24
avril 2011 98 101,05
mai 2011 100,15 102,66
juin 2011 99,85 102,92
juil. 2011 100,31 103,1
août 2011 103,84 104,3
sept. 2011 104,92 105,87
oct. 2011 107,37 106,54
nov. 2011 107,22 107,57
déc. 2011 109,22 108,66
janv. 2012 110,75 108,45
févr. 2012 108,91 108,64
mars 2012 109,22 108,6
avril 2012 111,21 109,06
mai 2012 111,06 107,66
juin 2012 112,14 107,15
juil. 2012 109,83 106,38
août 2012 108,45 106,57
sept. 2012 106,76 104,34
oct. 2012 105,99 103,84
nov. 2012 107,53 102,77
déc. 2012 104,61 100,96
janv. 2013 104,15 101,07
févr. 2013 106,61 102,54
mars 2013 107,68 102,87
avril 2013 104,92 101,17
mai 2013 102,92 99,22
juin 2013 100,31 97,5
juil. 2013 99,39 95,53
août 2013 96,31 92,45
sept. 2013 94,78 90,96
oct. 2013 96,01 90,37
nov. 2013 95,24 89,57
déc. 2013 96,01 88,67
janv. 2014 94,93 86,6
févr. 2014 92,78 83,57
mars 2014 91,71 82,65
avril 2014 90,17 81,41
mai 2014 88,33 81,41
juin 2014 89,55 81,48
juil. 2014 90,17 81,85
août 2014 89,25 81,62
sept. 2014 89,71 81,75
oct. 2014 84,95 80,85
nov. 2014 83,1 79,9
déc. 2014 82,33 79,8
janv. 2015 81,41 79,55
févr. 2015 81,26 79,02
mars 2015 79,88 78,12
avril 2015 80,65 79,09
mai 2015 81,11 78,56
juin 2015 80,8 79,44
juil. 2015 80,18 79,27
août 2015 80,8 80,22
sept. 2015 81,57 81,08
oct. 2015 84,95 81,73
nov. 2015 85,71 83,7
déc. 2015 84,33 84,94
janv. 2016 84,79 85,27
févr. 2016 86,18 86,76
mars 2016 87,25 87,08
avril 2016 87,56 88,06
mai 2016 89,09 90,06
juin 2016 87,4 90,46
juil. 2016 89,25 91,42
août 2016 91,24 92,51
sept. 2016 93,39 94,67
oct. 2016 94,47 95,36
nov. 2016 96,16 96,27
déc. 2016 98,92 97,34
janv. 2017 99,39 98,03
févr. 2017 99,08 98,17
mars 2017 99,69 100,29
avril 2017 102 100,15
mai 2017 103,99 100,94
juin 2017 105,99 102,01
juil. 2017 105,53 103,38
août 2017 105,38 103,75
sept. 2017 106,45 103,99
oct. 2017 105,53 104,41
nov. 2017 104,15 103,46
déc. 2017 105,68 103,19
janv. 2018 105,22 103,34
févr. 2018 107,07 103,9
mars 2018 106,61 102,52
avril 2018 105,38 102,48
mai 2018 103,69 102,18
juin 2018 102,61 100,76
juil. 2018 100,92 99,37
août 2018 100,92 98,95
sept. 2018 97,54 98,01
oct. 2018 96,47 97,84
nov. 2018 97,39 97,67
déc. 2018 95,08 96,33
janv. 2019 95,24 96,04
févr. 2019 91,86 94,67
mars 2019 90,94 94,11
avril 2019 91,4 94,46
mai 2019 92,78 93,87
juin 2019 93,55 93,71
juil. 2019 94,16 94,13
août 2019 94,47 93,25
sept. 2019 95,08 92,07
oct. 2019 96,62 92,8
nov. 2019 96,31 92,7
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les mises en chantier de logements se contractent de 2,0 % dans la région par rapport au trimestre précédent. L’Ain, l’Isère, le Rhône, la Drôme et la Savoie faiblissent avec des baisses comprises entre – 6 % à – 2 %. Les autres départements se maintiennent. Par rapport à l’année précédente, les mises en chantier reculent de 8,8 %. La forte chute enregistrée dans le Rhône (– 23 %) explique principalement cette baisse.

Une saison estivale fructueuse pour l’hôtellerie

Au troisième trimestre, les hôtels de la région ont enregistré 7,1 millions de nuitées, soit + 1,3 % par rapport à l’été 2018 (figure 9). La fréquentation traditionnellement élevée en juillet et en août bat encore de nouveaux records. Seul septembre reste stable par rapport à 2018, mais se maintient nettement au-dessus des années précédentes. Le taux d’occupation des chambres est en hausse et s’élève à 63 %, 1,5 point de plus que l’année dernière.

Figure 9Evolution de la fréquentation dans les hôtels de la région

Nombre de nuitées en milliers
Evolution de la fréquentation dans les hôtels de la région (Nombre de nuitées en milliers)
Mois 2018 2019 Moyenne 2013-2018
Janvier 1 817 1 922 1 834
Février 2 213 2 226 2 212
Mars 2 436 2 392 2 294
Avril 1 738 1 830 1 670
Mai 1 725 1 682 1 649
Juin 1 985 2 080 1 938
Juillet 2 454 2 529 2 419
Août 2 609 2 635 2 539
Septembre 1 950 1 940 1 848
Octobre 1 632 1 563
Novembre 1 341 1 238
Décembre 1 744 1 697
  • Note : données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2019

Figure 9Evolution de la fréquentation dans les hôtels de la région

  • Note : données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2019

Par rapport à l’été 2018, la fréquentation augmente particulièrement dans la Loire (+ 8,6 %) et la Haute-Loire (+ 4,2 %). Le Rhône progresse de 3,8 % et passe pour la première fois la barre des 1,5 million de nuitées, faisant jeu égal avec la Haute-Savoie qui progresse de 2,5 %. À l’inverse, le Cantal et l’Isère reculent respectivement de 4,4 % et 3,8 %, tous deux en raison d’un mois d’août en baisse.

La clientèle d’affaires représente 38 % des nuitées dans la région. Logiquement moins élevée durant cette saison, elle est néanmoins en progression marquée par rapport aux années précédentes (3 points de plus que la moyenne 2013-2018). Le tourisme d’affaires représente au moins la moitié des nuitées dans l’Ain, la Loire et le Rhône.

Les nuitées des clients non résidents en France constituent le quart de la fréquentation hôtelière de la région. Elles sont en baisse pour la première fois depuis 2016. La part de la clientèle non résidente se maintient uniquement dans la Savoie (19 %) et recule partout ailleurs. Elle reste cependant élevée en Haute-Savoie, dans le Rhône et la Drôme, avec des taux supérieurs à 28 %.

Avertissement 

Fréquentation touristique – révision des séries concernant les hôtels à partir du 1er janvier 2019

À partir du 1er janvier 2019, les données des hôtels non répondants sont imputées au moyen d’une nouvelle méthode, en fonction de leurs caractéristiques. Cette nouvelle méthode d’imputation de la non-réponse tend à revoir légèrement à la baisse le nombre total de nuitées mais n’a pas d’impact sur les évolutions (en savoir plus).

Encadré contexte international : La crainte d’un retournement conjoncturel global s’atténue

L’année 2019 aura été marquée par les nombreuses incertitudes qui ont pesé sur la croissance mondiale. Les difficultés du secteur automobile et le ralentissement de l’économie chinoise ont par exemple contribué au ralentissement global. Mais certaines incertitudes qui ont pénalisé jusqu’ici le commerce international semblent se réduire un peu : la perspective d’un Brexit sans accord paraît s’éloigner et les signes d’apaisement dans la guerre commerciale sino-américaine laissent attendre un rebond du commerce mondial. Par ailleurs, les mesures budgétaires contribueraient à soutenir l’activité en zone euro.

Encadré contexte national : La croissance française garde son rythme, portée par la demande intérieure

Au troisième trimestre 2019, la croissance française s’est de nouveau établie à + 0,3 %, portée par l’investissement des entreprises, notamment en services, et par la consommation des ménages, du fait de gains élevés de pouvoir d’achat en début d’année. Le commerce extérieur a quant à lui pesé une nouvelle fois sur la croissance.

D’ici la mi-2020, la croissance française serait comprise entre + 0,2 % et + 0,3 % par trimestre, selon la Note de conjoncture nationale de l’Insee. La consommation des ménages garderait un rythme régulier, l’investissement des entreprises ralentirait tout en restant dynamique, tandis que le commerce extérieur pèserait à nouveau sur l’activité.

En moyenne annuelle, le PIB croîtrait de 1,3 % en 2019 et l’acquis de croissance s’élèverait à + 0,9 % mi-2020. Le chômage poursuivrait sa baisse progressive pour atteindre 8,2 % à l’horizon de prévision (mi-2020).

Pour en savoir plus

« Clair-obscur », Note de conjoncture nationale, Insee, décembre 2019