Insee Analyses Nouvelle-AquitaineCommerce de proximité : un souffle au coeur des villes intermédiaires de Nouvelle-Aquitaine

Gaëlle Génin, Marc Joubert (Insee)

En 2015, les centres-villes néo-aquitains concentrent le quart des commerces de proximité contre un tiers en moyenne nationale. Souvent regroupés en pôles, ces commerces dessinent des centralités principales ou secondaires au sein des villes. En Nouvelle-Aquitaine, les 36 villes de taille intermédiaire regroupent 76 de ces pôles ; la moitié d'entre eux se situent dans les 11 villes les plus peuplées. Dans ces villes intermédiaires, si le nombre de commerces de proximité progresse globalement (0,3 % par an depuis 2009), il recule dans les pôles du centre-ville (– 0,8 %). L’activité prépondérante diffère entre les pôles principaux plutôt dédiés au commerce d’équipement de la personne et les pôles secondaires où domine le commerce de bouche. Finalement, l’implantation des commerces répond, selon leurs activités, à des logiques de proximité ou d’attractivité. D’une part, leur évolution suit la baisse de population des centres-villes parfois compensée par la fréquentation touristique ; d’autre part, l’offre en centre-ville est concurrencée par le développement du commerce de périphérie, qui attire aussi une population plus éloignée.

Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine
No 82
Paru le :Paru le14/11/2019
Gaëlle Génin, Marc Joubert (Insee)
Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine No 82- Novembre 2019

Recul du commerce de proximité dans les centres-villes de taille intermédiaire

Si jadis le centre névralgique du commerce était le marché, le plus souvent au centre-ville, aujourd’hui les commerces se regroupent en pôles, que ce soit au centre ou en périphérie, ou encore le long d’axes, pour s’adapter aux nouvelles pratiques d’achat et de vente. Dans un contexte de développement des ventes par internet, le besoin de proximité, c'est-à-dire de disposer dans un espace proche de commerces variés pour la maison, la personne ou des services, soutient la pérennité de ce type d’établissement. Cependant, les affichent une certaine dévitalisation commerciale en leur centre avec une évolution de la population moins dynamique, une dépendance élevée à la voiture dans la vie quotidienne, des centres-villes parfois dégradés et/ou onéreux, des baisses d’emploi dans certains cas.

En Nouvelle-Aquitaine, comme en Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes, si le nombre de augmente globalement dans les villes de taille intermédiaire, il diminue dans leurs centres-villes (figure 1). Cette diminution touche 25 % de la population régionale qui réside au sein de ces villes de taille intermédiaire, alors qu’elle ne concerne que 15 % de la population en Pays de la Loire. Ce constat, qui peut se conjuguer avec un phénomène de vacance des logements ou d'habitat dégradé, a conduit à une politique spécifique visant à répondre à ces enjeux (encadré Action Coeur de ville).

Figure 1Commerces de proximité dans les centres-villes de taille intermédiaire : la Nouvelle-Aquitaine parmi les cinq régions les plus en reculÉvolution tendancielle du nombre d’établissements du commerce de proximité dans les villes de taille intermédiaire, par région sur la période 2009-2015

(en %)
Commerces de proximité dans les centres-villes de taille intermédiaire : la Nouvelle-Aquitaine parmi les cinq régions les plus en recul ((en %))
Région Évolution tendancielle annuelle 2009-2015
Dans les polarités commerciales de centres-villes Ensemble
La Réunion 0,6 1,4
Ile-de-France -0,2 0,9
Provence-Alpes-Côte d'Azur -0,1 0,4
Auvergne-Rhône-Alpes -0,5 0,4
Pays de la Loire -0,7 0,4
Nouvelle-Aquitaine -0,8 0,3
Corse -0,2 0,1
Occitanie -1,0 0,0
Normandie -0,4 -0,1
Bretagne -0,8 -0,1
Grand Est -0,7 -0,2
Centre-Val de Loire -1,0 -0,2
Hauts-de-France -0,9 -0,3
Bourgogne-Franche-Comté -1,0 -0,4
  • Note :
  • Source : Insee, Sirus, CLAP, effectifs non-salariés, FARE, Sirene géolocalisé

Plus la ville est peuplée, plus le poids des pôles commerçants de centre-ville est faible

Le nombre de commerces de proximité dans les des centres-villes est en moyenne de 7 pour 1 000 habitants dans les villes de taille intermédiaire de Nouvelle-Aquitaine, devant les Hauts-de-France et l’Île-de-France avec en moyenne 5 commerces de proximité pour 1 000 habitants et après Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse (10 pour 1 000 habitants). Il peut néanmoins varier fortement dans les villes les moins peuplées, entre 5 et 25 commerces pour 1 000 habitants : de 6 à Saint-Maixent-l’École à 12 à Saint-Jean-d’Angély, voire plus à Sarlat-la-Canéda et Capbreton qui captent une clientèle touristique.

Les centres-villes néo-aquitains regroupent en moyenne un quart des commerces de proximité de la ville contre presque un tiers en moyenne nationale (figure 2). Ce poids du centre-ville en Nouvelle- Aquitaine (resp. en France) est très différent selon la taille de la ville : 47 % (resp. 53 %) pour les grandes villes, 45 % (resp. 49 %) pour les villes de taille intermédiaire. La région ne se distingue pas de la moyenne nationale pour les petites villes, dont le centre porte en moyenne 44 % des commerces de proximité, ni pour les bourgs de l'espace rural (8 %). Ces écarts régionaux s’expliquent à la fois par un effet de répartition de la population entre les différentes tailles de ville, et par la croissance démographique de ces villes, en particulier dans leur périphérie.

Figure 2En Nouvelle-Aquitaine, l’étalement urbain caractérisé par une importance moindre des pôles commerçants de centre-villePart des pôles commerçants de centre-ville, dans le total des établissements de la ville, en 2015

En Nouvelle-Aquitaine, l’étalement urbain caractérisé par une importance moindre des pôles commerçants de centre-ville
Libellé unité urbaine Part des pôles commerçants de centre-ville en % Nombre d’établissements de ces pôles en 2015
La Rochelle 47,1 1 044
Angoulême 43,2 556
Périgueux 46,3 538
Agen 44,3 533
Royan 56,0 516
Poitiers 31,9 510
Brive-la-Gaillarde 41,2 489
La Teste-de-Buch - Arcachon 39,0 471
Dax 51,7 420
Bergerac 45,1 409
Niort 35,4 378
Libourne 50,4 321
Rochefort 50,1 305
Villeneuve-sur-Lot 46,8 303
Saintes 50,5 292
Mont-de-Marsan 42,5 274
Tulle 66,4 247
Sarlat-la-Canéda 65,2 221
Capbreton 46,7 219
Cognac 45,0 201
Châtellerault 40,0 199
Marmande 39,1 179
Oloron-Sainte-Marie 53,3 145
Bressuire 52,9 139
Langon 44,2 137
Guéret 43,9 118
Parthenay 44,8 117
Ussel 56,7 110
Orthez 51,7 109
Saint-Junien 57,8 107
Thouars 42,3 107
Saint-Jean-d'Angély 53,2 101
Saint-André-de-Cubzac 35,6 77
Biganos 28,5 69
Mourenx 46,3 63
Saint-Maixent-l'École 62,0 62
Bourges 42,4 515
Chartres 43,7 487
Blois 37,1 362
Châteauroux 40,1 337
Montargis 42,6 286
Dreux 31,8 175
Vendôme 52,9 173
Gien 62,9 151
Romorantin-Lanthenay 54,6 149
Vierzon 40,4 137
Saint-Amand-Montrond 56,9 124
Pithiviers 60,9 117
Nogent-le-Rotrou 62,4 113
Châteaudun 47,0 101
Loches 51,5 100
Chinon 49,5 91
Issoudun 48,1 78
Sully-sur-Loire 53,7 72
Les Sables-d'Olonne 53,7 454
Laval 39,4 369
La Roche-sur-Yon 41,9 343
Saumur 62,8 328
Cholet 34,2 306
Challans 48,6 220
Pornic 44,0 168
Saint-Hilaire-de-Riez 35,7 152
Mayenne 56,2 145
La Flèche 53,3 130
Châteaubriant 53,2 125
Fontenay-le-Comte 43,7 121
Château-Gontier-sur-Mayenne 44,2 115
Sablé-sur-Sarthe 49,8 109
Ancenis-Saint-Géréon 41,9 106
La Ferté-Bernard 53,7 94
Les Herbiers 36,7 90
Luçon 49,7 87
Segré-en-Anjou Bleu 44,4 75
Saint-Brevin-les-Pins 26,2 67
Saint-Julien-de-Concelles 58,2 64
Évron 59,4 60
Sèvremoine 21,6 36
Béziers 52,2 734
Sète 56,7 712
Narbonne 55,6 573
Alès 42,6 562
Albi 46,9 532
Carcassonne 53,3 529
Tarbes 45,6 474
Rodez 49,4 443
Saint-Cyprien 47,3 425
Montauban 35,7 418
Agde 51,1 407
Le Grau-du-Roi 56,6 358
Castres 43,3 356
Lourdes 71,2 294
Cahors 53,0 257
Millau 61,3 250
Auch 48,8 229
Figeac 68,3 211
Uzès 65,5 205
Castelsarrasin 58,4 185
Bagnols-sur-Cèze 59,2 181
Beaucaire 53,1 170
Pézenas 61,9 167
Saint-Gaudens 51,7 163
Saint-Girons 67,5 160
Villefranche-de-Rouergue 56,4 145
Foix 60,3 140
Lunel 26,7 136
Bagnères-de-Bigorre 58,4 136
Mauguio 39,8 135
Pamiers 32,2 133
Limoux 63,1 130
Mende 54,7 129
Gaillac 50,6 128
Lavaur 58,6 116
Castelnaudary 50,4 114
Bédarieux 53,8 106
Carmaux 61,3 103
Mazamet 35,6 90
Decazeville 48,0 84
  • Source : Insee, Sirus, CLAP, effectifs non-salariés, FARE, Sirene géolocalisé

Figure 2En Nouvelle-Aquitaine, l’étalement urbain caractérisé par une importance moindre des pôles commerçants de centre-villePart des pôles commerçants de centre-ville, dans le total des établissements de la ville, en 2015

  • Source : Insee, Sirus, CLAP, effectifs non-salariés, FARE, Sirene géolocalisé

76 pôles maillent le coeur des 36 villes de taille intermédiaire

Les pôles commerçants de centre-ville concentrent des établissements en proximité du centre des communes (méthodologie). Il peut en exister plusieurs en centre-ville pour la même commune, et a fortiori pour la même ville (figure 3).

Figure 311 villes de taille intermédiaire sur 36 hébergent la moitié des pôles commerçants de proximité en Nouvelle-AquitaineExemple d’emprise au sol des pôles commerçants de centre-ville dans une ville de taille intermédiaire, et répartition géographique de ces pôles

11 villes de taille intermédiaire sur 36 hébergent la moitié des pôles commerçants de proximité en Nouvelle-Aquitaine
Ville concernée Nombre de pôles commerciaux de centre-ville
La Rochelle 8
Angoulême , Poitiers 5
Capbreton , Royan 4
Agen , Dax , La Teste de Buch – Arcachon , Périgueux , Rochefort , Villeneuve-sur-Lot 3
Bergerac , Biganos , Châtellerault , Libourne , Mourenx , Oloron-Sainte-Marie , Thouars 2
Bressuire , Brive-la-Gaillarde , Cognac , Guéret , Langon , Marmande , Mont-de-Marsan , Niort , Orthez , Parthenay , Saint-André-de-Cubzac , Saint-Jean-d’Angély , Saint-Junien , Saint-Maixent-l’Ecole , Saintes , Sarlat-la-Canéda , Tulle , Ussel 1
Ensemble de la Nouvelle-Aquitaine (36 villes) 76
  • Source : Insee, Sirus, CLAP, effectifs non-salariés, FARE, Sirene géolocalisé

Figure 311 villes de taille intermédiaire sur 36 hébergent la moitié des pôles commerçants de proximité en Nouvelle-AquitaineExemple d’emprise au sol des pôles commerçants de centre-ville dans une ville de taille intermédiaire, et répartition géographique de ces pôles

  • Source : Insee, Sirus, CLAP, effectifs non-salariés, FARE, Sirene géolocalisé

Dans les villes avec plusieurs pôles, les commerces se répartissent entre un pôle principal (prépondérant) et des pôles secondaires. En moyenne, en Nouvelle-Aquitaine, le pôle principal regroupe 80 % des établissements du commerce de proximité en pôle : autant qu’en Bourgogne-Franche-Comté, plus qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Normandie avec 72 %, moins qu’en Pays de la Loire (84 %) et en région Centre-Val de Loire (89 %). Dans la région, ce poids varie de 50 % (Capbreton) à 92 % (Périgueux).

Les pôles principaux subissent davantage la baisse du nombre d’établissements que les pôles secondaires. Rochefort, Villeneuve-sur-Lot et Bergerac font toutefois exception avec une baisse plus forte au sein de leurs pôles secondaires qu’au sein du pôle principal.

La restauration est le seul secteur dont le nombre d’établissements augmente dans les pôles commerçants de centre-ville, les autres secteurs se développant plutôt en dehors.

Les activités des pôles principaux et secondaires : entre besoin de proximité et attractivité

Globalement, en centre-ville, le commerce d’équipement de la personne (composé de l’habillement de la tête au pied, des bijouteries, parfumeries et horlogeries, mais aussi des pharmacies, des magasins d’optique et d’orthopédie) est le plus fréquent (figure 4). Néanmoins, dans les seuls pôles secondaires, ce sont les commerces de bouche -restauration et de détail alimentaire- qui sont les plus représentés.

Figure 4L’équipement de la personne, activité la plus fréquente au cœur des pôles principauxRépartition des établissements du commerce de proximité dans les pôles commerçants de centre-ville, dans les villes dotées de plusieurs pôles en Nouvelle-Aquitaine, en 2015.

L’équipement de la personne, activité la plus fréquente au cœur des pôles principaux
Secteur d’activité Part du secteur d’activité en nombre d’établissements (en %)
Pôle principal Pôles secondaires
Commerce d’équipements de la personne 30 14
Restauration et débits de boissons 23 22
Commerce de détail alimentaire 11 18
Agences bancaires et immobilières 10 16
Services corporels (coiffure, beauté) 9 13
Commerce d'équipements de la maison 9 9
Autres services 6 6
Commerce et services automobiles 1 3
  • Source : Insee, Sirus, CLAP, effectifs non-salariés, FARE, Sirene géolocalisé

Figure 4L’équipement de la personne, activité la plus fréquente au cœur des pôles principauxRépartition des établissements du commerce de proximité dans les pôles commerçants de centre-ville, dans les villes dotées de plusieurs pôles en Nouvelle-Aquitaine, en 2015.

  • Source : Insee, Sirus, CLAP, effectifs non-salariés, FARE, Sirene géolocalisé

Cette diversité résulte de stratégies d’implantation variables d’un commerce à l’autre : pour les uns, ce choix résulte d’un besoin de proximité plus fort avec la population résidente ; pour les autres, il s’agit de se regrouper afin de bénéficier de la consommation liée à la population de passage. Les commerces de détail alimentaire, la restauration et les services corporels sont particulièrement liés à des questions de proximité. Ces implantations sont liées à l’histoire et conditionnées par l’offre immobilière, par son coût, par la concurrence existante et par l’affluence.

La taille du pôle contribue aussi à la répartition entre secteurs d’activité : plus les établissements sont nombreux, plus le secteur de l’équipement de la personne prend de l’importance. En effet, la rentabilité de certains commerces est directement liée à l’affluence générée par l’ensemble de l’offre commerciale.

Le commerce de proximité suit l’évolution de la population résidente et touristique

Les évolutions peuvent résulter de phénomènes qui se conjuguent ou non. Ainsi, une dynamique démographique négative, qui joue à la baisse sur les commerces de proximité, peut être compensée par une attractivité touristique. Dans les villes de taille intermédiaire, le nombre de commerces de proximité recule ainsi lorsque la population dans la commune centre diminue (figure 5). En Nouvelle-Aquitaine, ce phénomène concerne surtout les villes de Mont-de-Marsan, Thouars, Villeneuve-sur-Lot et Ussel, mais aussi Châtellerault, Guéret, Bergerac, Saintes, Orthez, Agen, Parthenay et Saint-Junien.

Figure 5Commerce de proximité : Une baisse concentrée dans les seuls pôles commerçants de centre-ville, ou généralisée à l’ensemble de la ville Évolution tendancielle du commerce de proximité dans les pôles commerçants de centre-ville, et dans l’ensemble de la ville, en pourcentage du nombre d’établissements, sur la période 2009-2015

Commerce de proximité : Une baisse concentrée dans les seuls pôles commerçants de centre-ville, ou généralisée à l’ensemble de la ville - Lecture : Le nombre de commerces de proximité, au sein des pôles commerçants de centre-ville, baisse dans les villes matérialisées par une cocarde bleue au centre. Cependant, à l'échelle de la ville, le nombre de commerces de proximité est stable (rond extérieur bleu clair), voire en croissance (rond extérieur violet clair et foncé). Trois villes connaissent une évolution inverse, c'est-à-dire une décroissance plus forte à l'échelle de la ville que dans les pôles commerçants de centre-ville : Marmande ; Saint-Maixent-l'École ; Tulle.
Libellé unité urbaine Nombre d’établissements du commerce de proximité en pôles commerçants de centre-ville Évolution tendancielle annuelle du nombre d’établissements du commerce de proximité entre 2009 et 2015 dans les pôles commerçants de centre-ville Nombre d’établissements du commerce de proximité dans l’unité urbaine en 2015 Évolution tendancielle annuelle du nombre d’établissements du commerce de proximité entre 2009 et 2015 dans la ville
La Rochelle 1 044 0,3 2 217 0,8
Angoulême 556 -1,3 1 286 -0,3
Périgueux 538 -0,6 1 161 0,0
Agen 533 -1,4 1 204 0,4
Royan 516 0,1 922 0,4
Poitiers 510 -1,5 1 600 0,1
Brive-la-Gaillarde 489 -0,9 1 187 0,4
La Teste-de-Buch - Arcachon 471 2,2 1 207 2,4
Dax 420 -1,2 812 -0,1
Bergerac 409 -1,8 907 -0,4
Niort 378 -1,4 1 068 0,7
Libourne 321 -1,3 637 -0,3
Rochefort 305 -0,7 609 0,4
Villeneuve-sur-Lot 303 -2,6 648 -1,0
Saintes 292 -1,5 578 0,1
Mont-de-Marsan 274 -2,3 644 0,6
Tulle 247 -0,2 372 -0,6
Sarlat-la-Canéda 221 1,8 339 2,3
Capbreton 219 1,3 469 1,6
Cognac 201 -1,3 447 -0,1
Châtellerault 199 -2,6 497 -1,5
Marmande 179 -0,1 458 -0,7
Oloron-Sainte-Marie 145 -0,5 272 0,1
Bressuire 139 -1,1 263 0,1
Langon 137 -1,3 310 0,8
Guéret 118 -3,7 269 -0,8
Parthenay 117 -1,1 261 0,0
Ussel 110 -1,7 194 0,4
Orthez 109 -2,5 211 -0,4
Thouars 107 -2,0 253 -0,3
Saint-Junien 107 -1,4 185 -0,5
Saint-Jean-d'Angély 101 -0,4 190 0,1
Saint-André-de-Cubzac 77 -2,1 216 0,8
Biganos 69 6,6 242 6,7
Mourenx 63 1,1 136 1,1
Saint-Maixent-l'École 62 -0,3 100 -1,5
Bourges 515 -1,3 1 215 -0,7
Chartres 487 -0,6 1 115 0,8
Blois 362 -0,6 975 0,0
Châteauroux 337 -0,5 840 0,1
Montargis 286 -0,3 671 -0,4
Dreux 175 -1,8 551 -0,3
Vendôme 173 -1,1 327 -0,5
Gien 151 -0,8 240 -0,8
Romorantin-Lanthenay 149 -0,5 273 -0,1
Vierzon 137 -3,7 339 -1,9
Saint-Amand-Montrond 124 -0,5 218 -0,3
Pithiviers 117 -0,5 192 0,7
Nogent-le-Rotrou 113 -1,4 181 -1,4
Châteaudun 101 -1,7 215 -0,9
Loches 100 -0,9 194 0,2
Chinon 91 -2,6 184 0,2
Issoudun 78 0,3 162 -0,5
Sully-sur-Loire 72 -0,9 134 -1,0
Les Sables-d'Olonne 454 -0,1 846 0,4
Laval 369 -0,8 937 0,1
La Roche-sur-Yon 343 -1,4 818 0,3
Saumur 328 0,1 522 0,8
Cholet 306 -0,6 895 0,4
Challans 220 -0,3 453 0,7
Pornic 168 0,0 382 1,1
Saint-Hilaire-de-Riez 152 -0,6 426 1,4
Mayenne 145 -1,3 258 -0,6
La Flèche 130 -0,6 244 -0,3
Châteaubriant 125 -1,7 235 0,0
Fontenay-le-Comte 121 -2,1 277 0,0
Château-Gontier-sur-Mayenne 115 0,4 260 0,6
Sablé-sur-Sarthe 109 -2,8 219 -0,6
Ancenis-Saint-Géréon 106 -1,1 253 2,7
La Ferté-Bernard 94 -1,2 175 0,2
Les Herbiers 90 -1,0 245 0,7
Luçon 87 -1,5 175 -0,1
Segré-en-Anjou Bleu 75 -2,4 169 -0,8
Saint-Brevin-les-Pins 67 1,0 256 0,0
Saint-Julien-de-Concelles 64 2,5 110 1,4
Évron 60 -2,7 101 -0,7
Sèvremoine 36 -1,2 167 0,1
Verrières-en-Anjou 0 0,0 82 -0,3
Champagné 0 0,0 62 -1,0
Béziers 734 -1,2 1 407 -0,2
Sète 712 -0,1 1 255 0,1
Narbonne 573 -0,6 1 030 0,4
Alès 562 -0,9 1 318 0,0
Albi 532 0,2 1 134 0,3
Carcassonne 529 -1,8 993 -0,1
Tarbes 474 -2,2 1 039 -0,8
Rodez 443 -0,9 896 0,2
Saint-Cyprien 425 1,0 899 0,7
Montauban 418 -2,1 1 170 0,9
Agde 407 0,0 797 0,6
Le Grau-du-Roi 358 0,7 633 0,2
Castres 356 -1,4 823 0,0
Lourdes 294 -0,5 413 -0,5
Cahors 257 -1,0 485 -0,3
Millau 250 -0,2 408 -0,4
Auch 229 -1,7 469 0,4
Figeac 211 -0,7 309 -0,5
Uzès 205 1,0 313 0,8
Castelsarrasin 185 -1,2 317 -0,7
Bagnols-sur-Cèze 181 -3,1 306 -1,2
Beaucaire 170 -1,7 320 -1,2
Pézenas 167 0,2 270 0,7
Saint-Gaudens 163 -3,6 315 -1,0
Saint-Girons 160 -1,4 237 -1,2
Villefranche-de-Rouergue 145 -3,6 257 -1,7
Foix 140 0,1 232 0,2
Lunel 136 -1,8 510 0,0
Bagnères-de-Bigorre 136 -1,5 233 -1,5
Mauguio 135 1,4 339 1,2
Pamiers 133 -3,4 413 0,8
Limoux 130 -0,6 206 0,1
Mende 129 -1,9 236 0,1
Gaillac 128 -0,6 253 0,8
Lavaur 116 0,7 198 1,3
Castelnaudary 114 -3,5 226 0,6
Bédarieux 106 -3,8 197 -1,6
Carmaux 103 -2,3 168 -1,2
Mazamet 90 -2,5 253 -1,5
Decazeville 84 -3,4 175 -3,0
  • Lecture : Le nombre de commerces de proximité, au sein des pôles commerçants de centre-ville, baisse dans les villes matérialisées par une cocarde bleue au centre. Cependant, à l'échelle de la ville, le nombre de commerces de proximité est stable (rond extérieur bleu clair), voire en croissance (rond extérieur violet clair et foncé). Trois villes connaissent une évolution inverse, c'est-à-dire une décroissance plus forte à l'échelle de la ville que dans les pôles commerçants de centre-ville : Marmande ; Saint-Maixent-l'École ; Tulle.
  • Source : Insee, Sirus, CLAP, effectifs non-salariés, FARE, Sirene géolocalisé

Figure 5Commerce de proximité : Une baisse concentrée dans les seuls pôles commerçants de centre-ville, ou généralisée à l’ensemble de la ville Évolution tendancielle du commerce de proximité dans les pôles commerçants de centre-ville, et dans l’ensemble de la ville, en pourcentage du nombre d’établissements, sur la période 2009-2015

  • Lecture : Le nombre de commerces de proximité, au sein des pôles commerçants de centre-ville, baisse dans les villes matérialisées par une cocarde bleue au centre. Cependant, à l'échelle de la ville, le nombre de commerces de proximité est stable (rond extérieur bleu clair), voire en croissance (rond extérieur violet clair et foncé). Trois villes connaissent une évolution inverse, c'est-à-dire une décroissance plus forte à l'échelle de la ville que dans les pôles commerçants de centre-ville : Marmande ; Saint-Maixent-l'École ; Tulle.
  • Source : Insee, Sirus, CLAP, effectifs non-salariés, FARE, Sirene géolocalisé

À l’inverse, la dynamique de Périgueux, Oloron-Sainte-Marie, Biganos, La-Teste-de-Buch - Arcachon et Capbreton conjugue augmentation de la population sur la commune centre et hausse (ou stabilité) des commerces de proximité dans les pôles commerçants de centre-ville ; Poitiers et Saint-André-de-Cubzac font exception avec une population stable dans leur commune centre, mais un recul du commerce de proximité.

À Sarlat-la-Canéda, capitale du Périgord noir, le nombre de commerces de proximité dans les pôles commerçants de centre-ville est en croissance malgré une démographie en recul, du fait de l’attractivité touristique. En effet, et de façon logique, les gains de commerce de proximité en centre-ville s'observent plus souvent dans les villes à forte attractivité touristique, et en particulier les mieux équipées en hébergement touristique. Sur le littoral, Capbreton et La-Teste-de-Buch – Arcachon sont typiques de cette situation.

Au-delà des évolutions démographiques et de l’attractivité touristique, d’autres facteurs non mesurés ici interviennent dans l'évolution des implantations de commerces de proximité. Ainsi, les logiques d’organisation commerciale basées sur la captation d’une clientèle parfois éloignée, ou la proximité d’autres villes qui peuvent exercer une forme de concurrence, jouent aussi un rôle important.

Encadré – Action Cœur de ville, un programme pour redynamiser les villes-centres

En 2018, 222 villes ont été sélectionnées par le Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, pour l’action nationale Action Cœur de ville. Ce plan quinquennal vise à améliorer l’attractivité économique et démographique de ces villes, via un financement de 5 Mds €. La vitalité commerciale constitue un des axes principaux de ce plan d’action, accompagné d’objectifs sur la réhabilitation de l’habitat ou le développement de l’accessibilité. En Nouvelle-Aquitaine, sur les 22 villes retenues pour le programme Action Cœur de ville, 19 font partie des 36 villes de taille intermédiaire sélectionnées dans le cadre de cette publication.

Pour comprendre

Cette étude identifie et caractérise les polarités commerciales de centre-ville. L’absence de définition établie sur les délimitations des centres-villes a donc nécessité des travaux méthodologiques supplémentaires. Une des contributions de cette étude consiste à distinguer les polarités commerciales de centre-ville des autres.

L’identification des polarités commerciales résulte de la recherche de zones à forte densité de magasins du commerce de proximité. L’algorithme utilisé détecte des pôles lorsque 20 établissements ou plus sont contenus dans un voisinage d’un rayon de 200 m maximum. Diverses valeurs de paramètres ont été testées, pour aboutir à des résultats stables, et cohérents avec la connaissance locale des directions régionales de l’Insee.

Un pôle commercial est qualifié de « centre-ville » en fonction de ses caractéristiques et de son environnement :

  • ses établissements doivent être de petite taille en moyenne ;
  • il doit être contenu ou être très proche du centre de la commune ;
  • il doit recouvrir une zone d’habitat conséquente.

Le choix des différents paramètres utilisés dans la caractérisation est susceptible de modifier marginalement les résultats, sans impacter les principaux messages de cette étude. Ils ont été déterminés en accord avec la connaissance fine du territoire des directions régionales de l’Insee.

Néanmoins, cette définition se base sur des critères statistiques nationaux et peut occasionnellement ne pas bien recouvrir des disparités régionales ou locales complexes à intégrer (notamment topographiques).

Définitions

Les villes de taille intermédiaire sont des unités urbaines, c’est-à-dire des agrégations de communes sur un critère de continuité du bâti. Elles occupent le centre ou les couronnes périurbaines des moyennes ou grandes aires urbaines, ainsi que les unités urbaines situées dans les couronnes périurbaines de ces moyennes ou grandes aires urbaines, dès lors qu’elles offrent plus de 5 000 emplois. Les unités urbaines de plus de 150 000 habitants, notamment Bayonne, Bordeaux, Limoges et Pau sont expressément exclues du champ de l’étude.

Le commerce de proximité est défini par un ensemble d’activités économiques répondant à des actes de consommation de la vie courante. Il regroupe des activités relevant du commerce d’équipements de la maison (équipement du foyer, livres, jouets, meubles, fleuristes, etc.), du commerce d’équipements de la personne (habillement, chaussure, optique, pharmacie), du commerce et services automobiles, du commerce et de l’artisanat de détail alimentaire (boulangeries, supérettes, supermarchés, charcuteries, etc.), de la restauration et des débits de boissons, des services corporels (coiffure, beauté), des agences bancaires et immobilières et autres services (auto-écoles, blanchisseries, cordonniers, agences de voyage, services funéraires, photographes, etc.).

L’évolution tendancielle correspond au pourcentage d’évolution annuel, après lissage par régression linéaire. Ce lissage permet de s’affranchir de certaines observations localement bruitées.

Un pôle commerçant est un groupe de 20 établissements ou plus et séparés de moins de 200 mètres. Un pôle commerçant est qualifié de « centre-ville » en fonction de ses caractéristiques et de son environnement : ses établissements doivent être de petite taille en moyenne, proches du centre de la commune, et coïncider avec une zone d’habitat.

Pour en savoir plus

Cazaubiel A., Guymarc G., « La déprise du commerce de proximité dans les centres-villes des villes de taille intermédiaire », Insee Première n°1782, novembre 2019

Bessière S., Trevien C., « Le commerce de centre-ville : une vitalité souvent limitée aux grandes villes et aux zones touristiques  », Les entreprises en France - Insee Références - Édition 2016