Une fracture générationnelle plus précoce et plus prononcée à La Réunion Technologies de l’information et de la communication
En 2017, 78 % des habitants de La Réunion ont un accès à internet à domicile, contre 85 % des résidents métropolitains. Le retard par rapport à la métropole s’est cependant réduit de moitié depuis 2009.
Près d’un Réunionnais sur quatre ne s’est jamais connecté à internet. Les plus âgés sont les plus éloignés du numérique, mais de façon plus prononcée et plus précoce à La Réunion. Ainsi, l’écart se creuse dès 45 ans, y compris avec les Antilles, en lien notamment avec un niveau de diplôme particulièrement bas à La Réunion. Le manque de compétences et les coûts d’accès élevés sont les freins les plus cités, mais les habitants des « Hauts » sont également pénalisés par une couverture numérique encore insuffisante. L’accès à l’emploi, qui favorise l’usage d’internet, est aussi un frein à La Réunion où le taux de chômage est élevé.
Conséquence du déficit d’équipement et d’un usage moins fréquent d’internet, la plupart des services disponibles en ligne sont moins utilisés, sauf les réseaux sociaux et les sites de recherche d’emploi. Les sites administratifs sont aussi moins fréquentés, beaucoup de Réunionnais préférant plutôt se rendre directement sur place. Le commerce en ligne est également peu développé : il souffre notamment de l’étroitesse de l’offre locale, ou de la difficulté voire de l’impossibilité à se faire livrer.
- Une fracture générationnelle plus précoce et plus prononcée à La Réunion
- L’équipement à domicile diminue nettement dès 45 ans
- Le coût et le manque de compétences sont les premiers freins
- Un Réunionnais sur quatre ne s’est jamais connecté à internet
- Les services disponibles en ligne sont moins utilisés
- Un tiers de Réunionnais ont déclaré leurs revenus en ligne
- Le commerce en ligne est encore peu développé dans les DOM
- Une loi pour une République numérique
- Partenariat
Une fracture générationnelle plus précoce et plus prononcée à La Réunion
À l’ère du numérique, La Réunion rattrape progressivement son retard d’équipement. En 2017, 78 % des Réunionnais âgés de 15 ans ou plus déclarent avoir accès à internet à leur domicile : c’est sept points de moins qu’en France métropolitaine. Ce niveau d’équipement est néanmoins équivalent à celui des Antilles (figure 1).
L’écart avec la métropole s’est toutefois réduit de moitié depuis 2009 : 54 % des Domiens et 68 % des Métropolitains se déclaraient alors équipés d’internet à domicile.
tableauFigure 1 – 78 % des Réunionnais disposent d’internet à domicilePart des personnes de 15 ans ou plus qui disposent d’internet à leur domicile en 2017
Connexion internet | dont haut débit | |
---|---|---|
La Réunion | 78 | 71 |
« Bas » | 78 | 71 |
« mi-pentes » | 84 | 78 |
« Hauts » | 70 | 58 |
Métropole | 85 | 78 |
Antilles | 77 | 70 |
- Source : Insee, enquêtes technologies de l’Information et de la Communication 2017.
graphiqueFigure 1 – 78 % des Réunionnais disposent d’internet à domicilePart des personnes de 15 ans ou plus qui disposent d’internet à leur domicile en 2017
Parmi les ménages réunionnais disposant d’une connexion internet à leur domicile, neuf sur dix disposent d’un accès haut débit. Seule une petite minorité d’entre eux (8 %) utilisent uniquement le réseau mobile 3G ou 4G pour se connecter chez eux en haut débit. Les autres foyers se connectent via l’ADSL ou la fibre optique. En effet, à la suite du déploiement de la fibre sur l’île, les deux tiers des foyers seraient raccordables au très haut débit. Mais certains territoires, notamment dans les « Hauts », n’y accèdent pas encore.
Les résidents des « Hauts » sont d’ailleurs moins bien équipés : seuls 70 % accèdent à internet à leur domicile et 58 % disposent du haut débit. Ces populations, plus modestes, ne disposent pas toujours d’une bonne couverture numérique. Sur les « mi-pentes » en revanche les populations en moyenne plus aisées et de catégories sociales plus élevées ont un niveau d’équipement identique à celui de la métropole.
L’équipement à domicile diminue nettement dès 45 ans
Le faible écart relatif de niveau d’équipement entre La Réunion et la métropole s’explique en partie par la jeunesse de la population réunionnaise : si la structure par âge était identique à celle de l’Hexagone, l’écart serait beaucoup plus important. En effet, les disparités d’équipement sont particulièrement fortes à La Réunion selon les générations.
Entre 15 et 44 ans, neuf Réunionnais sur dix disposent d’internet à leur domicile (figure 2). Ces générations ont acquis un niveau de compétences suffisant durant leur scolarité ou ailleurs pour bénéficier pleinement des atouts du numérique. Cette part est voisine de celle observée aux Antilles, mais reste inférieure de 6 points à celle de métropole.
tableauFigure 2 – Le retard d’équipement s’accentue aux âges élevésPart des personnes qui disposent d’internet à leur domicile par tranche d’âges
Métropole | Antilles | La Réunion | |
---|---|---|---|
15-44 ans | 96 | 92 | 90 |
45-59 ans | 91 | 83 | 79 |
60 ans ou + | 66 | 53 | 48 |
- Source : Insee, enquêtes technologies de l’Information et de la Communication 2017.
graphiqueFigure 2 – Le retard d’équipement s’accentue aux âges élevésPart des personnes qui disposent d’internet à leur domicile par tranche d’âges
À partir de 45 ans, le taux d’équipement d’internet à domicile baisse nettement dans les DOM, et plus fortement encore à La Réunion. Entre 45 et 59 ans, seuls 78 % des foyers sont équipés à La Réunion, contre 91 % en métropole. Ces populations, moins diplômées que les plus jeunes, ont plus de difficultés à s’adapter aux nouvelles technologies. La fracture s’accentue au-delà de 60 ans : 48 % des seniors disposent d’internet à leur domicile, contre 66 % en métropole.
Le coût et le manque de compétences sont les premiers freins
Le coût et le manque de compétences sont les principaux freins invoqués par ceux qui ne disposent pas d’internet à leur domicile : ils sont cités chacun par quatre Réunionnais sur dix non équipés. Le manque de compétences est un obstacle avancé un peu plus souvent qu’en métropole ou aux Antilles (figure 3). Les seniors de plus de 60 ans sont les plus concernés : 52 % invoquent leur manque de compétence, contre 22 % des moins de 45 ans.
tableauFigure 3 – Le coût est un premier obstacleMotifs invoqués par les personnes qui ne disposent pas d’internet à leur domicile en 2017
La Réunion | Métropole | |
---|---|---|
Coût de l’abonnement trop élevé | 42 | 26 |
Coût de matériel trop élevé | 41 | 31 |
Compétences insuffisantes | 40 | 37 |
Internet inutile ou inintéressant | 12 | 22 |
Haut débit non disponible | 12 | 6 |
Accès ailleurs | 12 | 8 |
Souci de sécurité ou de protection vie privée | 11 | 16 |
- Source : Insee, enquêtes technologies de l’Information et de la Communication 2017.
graphiqueFigure 3 – Le coût est un premier obstacleMotifs invoqués par les personnes qui ne disposent pas d’internet à leur domicile en 2017
Les compétences numériques des particuliers sont évaluées à travers des indicateurs basés sur des activités liées à l’utilisation d’internet ou de logiciels. À La Réunion comme aux Antilles, près de 30 % des personnes de 15 ans ou plus n’ont aucune compétence numérique ou ne se sont pas connectées à internet durant les trois derniers mois (20 % en métropole). C’est encore plus marqué chez les 60 ans ou plus (70 %). Cette part se situe déjà à un niveau élevé entre 45 et 59 ans (37 % contre 11 % en métropole).
Le coût de l’abonnement trop élevé est cité par 42 % des Réunionnais ne disposant pas d’internet chez eux, contre 26 % en métropole et 31 % aux Antilles. La faiblesse des niveaux de vie à La Réunion, cumulée à des tarifs plus élevés dans les DOM, expliquent cet écart. En effet, lors de la dernière enquête de comparaison spatiale des prix en 2015, les abonnements internet étaient environ 40 % plus chers à La Réunion et aux Antilles que dans l’Hexagone. Néanmoins, depuis l’arrivée d’un nouvel opérateur en 2017, les tarifs mobiles ont sensiblement diminué et l’écart de prix s’est réduit. Le coût d’abonnement est particulièrement mis en avant par les plus jeunes : avant 30 ans, il représente un frein pour 63 % des foyers non équipés.
Par ailleurs, les Réunionnais remettent peu en cause l’utilité d’internet : seuls 12 % des Réunionnais non équipés considèrent qu’il est inutile ou inintéressant, contre 22 % dans l’Hexagone. Les craintes liées à la sécurité ou à la protection de la vie privée sont aussi moins souvent citées à La Réunion.
À côté de l’équipement à domicile, l’internet est aujourd’hui disponible quasiment partout. Via un smartphone, 51 % des Réunionnais se sont connectés en dehors de chez eux au cours des trois derniers mois et 55 % ont utilisé l’internet mobile quel qu’il soit (smartphone, relais wifi, clé USB, etc.). Parmi ceux qui ont un emploi, 59 % se sont connectés sur leur lieu de travail. Les étudiants l’utilisent quant à eux très souvent sur leur lieu d’études : plus de huit sur dix s’y sont connectés durant les trois derniers mois.
Un Réunionnais sur quatre ne s’est jamais connecté à internet
Malgré l’étendue des réseaux sur l’île et un niveau d’équipement qui rattrape progressivement celui de la métropole, 23 % des Réunionnais déclarent ne s’être jamais connectés à internet, contre 16 % des métropolitains. Très peu de jeunes sont concernés, mais dès 45 ans, plus encore que pour l’équipement à domicile, le décrochage est très marqué. Ainsi, 28 % des 45-59 ans n’ont jamais utilisé internet à La Réunion, contre 7 % en métropole. La fracture s’accentue au-delà de 60 ans, avec 64 % des seniors totalement en marge du numérique.
Plus faible à La Réunion, le niveau de diplôme explique en partie ces disparités, l’illectronisme étant plus fréquent chez les non-diplômés. Entre 45 et 59 ans, plus de la moitié de la population n’a pas de diplôme qualifiant (25 % en métropole). Au-delà de 60 ans, les trois quarts des Réunionnais n’ont pas de diplôme. Les difficultés des non-diplômés sont par ailleurs accentuées à La Réunion : 43 % ne se sont jamais connectés à internet, contre 35 % en métropole.
Si près d’un Réunionnais sur quatre ne s’est jamais connecté à internet, ceux qui y accèdent l’utilisent aussi moins fréquemment qu’en métropole : 72 % se sont connectés au cours des trois derniers mois, contre 81 % des métropolitains. De même, 52 % des Réunionnais « surfent » sur internet tous les jours ou presque, contre 65 % en métropole. Là encore, l’âge est particulièrement discriminant : entre 15 et 44 ans, 71 % des Réunionnais utilisent internet presque quotidiennement, alors qu’ils ne sont plus que 40 % entre 45 et 59 ans et 22 % au-delà de 60 ans. Le diplôme est aussi clivant : seuls 32 % des non-diplômés utilisent internet quotidiennement, contre la quasi-totalité des diplômés du supérieur.
Les services disponibles en ligne sont moins utilisés
Les internautes réunionnais qui se sont connectés au cours des trois derniers mois à internet utilisent moins souvent la plupart des services courants disponibles en ligne. Comme dans l’Hexagone, l’envoi ou la réception de messages électroniques est l’activité la plus répandue. Cependant, elle est moins fréquente à La Réunion, citée par 70 % des internautes contre 87 % en métropole (figure 4).
tableauFigure 4 – Les internautes réunionnais sont plus connectés aux réseaux sociauxTaux d’usage d’internet pour les personnes s’étant connectées au cours des 3 derniers mois selon le motif
La Réunion | Métropole | |
---|---|---|
Envoyer et recevoir des e-mails | 70 | 87 |
Rechercher des informations sur des produits ou services | 63 | 77 |
Accéder à son compte bancaire | 57 | 70 |
Lire des journaux, des magazines ou consulter des sites d'actualité | 56 | 60 |
Rechercher des informations liées à la santé | 52 | 50 |
Créer un profil ou poster des messages sur les réseaux sociaux | 52 | 48 |
Téléphoner par internet ou conversations par webcam | 41 | 33 |
Consulter des sites de voyages (vacances, hébergement, transport, etc.) | 41 | 49 |
Mettre en ligne des documents personnels (photos, textes, vidéos) | 30 | 30 |
Vendre des produits et services sur des sites en ligne | 24 | 28 |
Chercher un emploi ou postuler à un emploi | 24 | 18 |
- Source : Insee, enquêtes technologies de l’Information et de la Communication 2017.
graphiqueFigure 4 – Les internautes réunionnais sont plus connectés aux réseaux sociauxTaux d’usage d’internet pour les personnes s’étant connectées au cours des 3 derniers mois selon le motif
La recherche d’informations sur des produits ou services (horaires de transport, catalogues en ligne, etc.), la lecture de journaux ou magazines ou encore la consultation de sites de voyages sont également moins répandues. Les Réunionnais accèdent aussi moins souvent à leur compte bancaire en ligne : 57 % des internautes contre 70 % dans l’Hexagone.
En lien avec la jeunesse de la population, les Réunionnais utilisent à l’inverse plus souvent les réseaux sociaux : 52 % des internautes ont posté des messages sur les réseaux sociaux contre 48 % des métropolitains. Téléphoner par internet ou converser par webcam est également plus courant à La Réunion (41 % contre 33 % en métropole). Les coûts plus élevés de la téléphonie « classique » pour certaines destinations, les échanges avec les îles voisines (Madagascar, Mayotte, etc.) ou l’éloignement entre La Réunion et la métropole peuvent expliquer en partie l’ampleur de cet usage. Les internautes réunionnais ont également plus souvent recherché un emploi ou répondu à une annonce d’emploi sur internet : 24 %, contre 18 % dans l’Hexagone. L’important chômage sur l’île, et notamment celui des jeunes, peut expliquer cet écart.
L’économie collaborative s’étant jusqu’ici moins développée à La Réunion qu’ailleurs en France, les applications dédiées aux hébergements entre particuliers sont également moins fréquentées. Ainsi, seulement 10 % des Réunionnais qui se sont connectés il y a moins d’un an ont utilisé un site ou une application dédiée pour fournir ou obtenir un hébergement, contre 18 % des métropolitains. De même, l’usage de sites spécialisés dans le covoiturage ou la location de véhicules entre particuliers est quasi inexistant à La Réunion en 2017.
Un tiers de Réunionnais ont déclaré leurs revenus en ligne
À La Réunion, 56 % des 15 ans ou plus ont utilisé internet au cours des 12 derniers mois pour contacter une administration ou un service public. Ce niveau est comparable à celui des Antilles, mais inférieur de six points à celui de métropole. Les services publics mettent en effet à disposition sur internet de nombreuses informations administratives, et de plus en plus de démarches sont réalisables en ligne.
Parmi les démarches administratives proposées en ligne, un tiers des Réunionnais, comme les Antillais, ont rempli leur propre déclaration de revenus en ligne, contre 41 % des Métropolitains. Pour les autres, cette déclaration a pu être effectuée en ligne par une autre personne : le conjoint ou les enfants pour les personnes plus âgées par exemple, ou avec l’aide d’un agent des services fiscaux. Un Réunionnais sur cinq a également rempli en ligne ou envoyé par internet d’autres formulaires administratifs (inscription dans l’enseignement supérieur par exemple), une proportion proche de celle des Antilles ou de l’Hexagone.
Les personnes connectées au cours des 12 derniers mois mais qui n’ont pas utilisé internet à des fins administratives invoquent en premier lieu leur préférence de se rendre directement sur place : 46 % à La Réunion comme aux Antilles, contre 36 % dans l’Hexagone. D’autres préfèrent envoyer un courrier : ils sont 37 %, comme dans l’Hexagone.
Le commerce en ligne est encore peu développé dans les DOM
À La Réunion, 35 % des personnes ont fait un achat sur internet au cours des douze derniers mois. Cette part est nettement plus faible qu’en métropole (61 %) mais comparable à celle des Antilles. L’étroitesse de l’offre locale, la possibilité de livraison fréquemment inexistante vers les DOM ou les difficultés liées au transport ou aux taxes douanières peuvent expliquer cet écart. Les problèmes liés à la réception ou au retour de produits, les délais de livraisons trop longs ou l’absence de carte bancaire sont ainsi des motifs cités chacun par 15 % des Réunionnais qui n’achètent pas en ligne, dans des proportions plus élevées qu’en métropole. Pour ceux qui ont acheté en ligne, 42 % ont constaté une livraison plus longue que prévue et 11 % ont subi un surcoût. Il y a un lien probable avec les taxes douanières (TVA, octroi de mer, etc.) appliquées à l’arrivée sur les produits achetés hors taxes en ligne.
Lorsqu’ils achètent sur internet, les Réunionnais le font moins souvent que les résidents en métropole et dépensent moins. Ce sont les vêtements ou les équipements sportifs que les Réunionnais achètent le plus fréquemment en ligne (22 %, contre 37 % en métropole, figure 5). Les autres achats sont plus rares, comme les billets de transport, l’équipement de la maison, les billets de manifestations sportives ou culturelles. L’achat de nourriture ou d’épicerie concerne aussi très peu de personnes en 2017 (moins de 2 %).
tableauFigure 5 – Les vêtements ou les équipements sportifs sont les plus achetés en lignePart des individus ayant fait un achat sur internet au cours des 12 derniers mois par type
La Réunion | Métropole | |
---|---|---|
Vêtements ou équipements sportifs | 22 | 37 |
Billets de transport | 11 | 27 |
Séjours de vacances (hôtels ou location) | 9 | 23 |
Équipement de la maison (meubles, jouets, électroménager) | 7 | 25 |
Billets pour manifestations sportives ou culturelles | 6 | 15 |
Livres, magazines, journaux | 6 | 17 |
Films ou musique | 5 | 10 |
Jeux vidéo | 4 | 9 |
Services de télécommunications (abo.TV, téléphone, etc.) | 4 | 10 |
Matériel électronique (GPS, appareil photo, Hi-Fi) | 3 | 10 |
Matériel informatique | 3 | 11 |
- Source : Insee, enquêtes technologies de l’Information et de la Communication 2017.
graphiqueFigure 5 – Les vêtements ou les équipements sportifs sont les plus achetés en lignePart des individus ayant fait un achat sur internet au cours des 12 derniers mois par type
Par ailleurs, parmi les personnes qui n’ont pas acheté en ligne au cours des douze derniers mois, 62 % déclarent préférer se déplacer dans les magasins et 49 % invoquent des raisons de sécurité ou de confidentialité.
Une loi pour une République numérique
La loi pour une République numérique a été promulguée en octobre 2016. Elle prépare le pays aux enjeux de la transition numérique et de l’économie de demain. Elle promeut l’innovation et le développement de l’économie numérique, une société numérique ouverte, fiable et protectrice des droits des citoyens. Elle vise également à garantir l’accès de tous, dans tous les territoires, aux opportunités liées au numérique.
Parallèlement, l’accès des populations à internet est un indicateur mesuré pour la réduction des inégalités au sein des objectifs de développement durable (ODD) définis par l’Organisation des Nations Unies.
Partenariat
Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un partenariat entre l’Insee et la Direction Générale des Outre-mer (DGOM).
Sources
Les enquêtes auprès des ménages sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont menées depuis 2009 en France métropolitaine et dans les quatre DOM historiques. En 2017, une extension d’échantillon est conduite dans ces quatre DOM, permettant pour la première fois d’exploiter les résultats pour chacun d’entre eux.
À La Réunion, 2 266 ménages ont été enquêtés, au sein desquels une personne de 15 ans ou plus, sélectionnée au hasard, a répondu.
Définitions
Zones géographiques : les « Hauts » correspondent aux territoires couverts par la zone maximale d’adhésion au Parc National de La Réunion. Les « mi-pentes » correspondent par convention aux territoires compris entre 150 mètres d’altitude et la zone maximale d’adhésion. Les « Bas » correspondent à la zone littorale (hors zone maximale d’adhésion) jusqu’à150 mètres d’altitude.
Compétences numériques : les indicateurs de compétences numériques sont des indicateurs composites basés sur des activités sélectionnées liées à l’utilisation d’Internet ou de logiciels dans quatre domaines spécifiques (information, communication, résolution de problèmes, compétences en logiciels).
Sur la base des indicateurs composites, un indicateur global des pratiques numériques est calculé comme un proxy des compétences numériques des individus : pas de compétences, faibles, basiques ou avancées.
Pour en savoir plus
DGOM, « Le numérique en Outre-mer », Dossier documentaire, octobre 2018 ;
Audoux L., Mallemanche C., « L’accès au numérique pour les ménages des DOM : les jeunes bien connectés », Insee Focus, juin 2019 ;
« L’usage des technologies de l’information et de la communication par les ménages entre 2009 et 2017 », Insee Résultats, mars 2018 ;
Besson L., « Un Réunionnais sur quatre vit dans les Hauts », Insee Flash Réunion n° 89, février 2017 ;
Brasset M., « Enquête Budget de famille 2011 : l’équipement des ménages progresse », Insee Flash Réunion n° 3, août 2014 ;
Gombault V., « L’internet de plus en plus prisé, l’internaute de plus en plus mobile », Insee Première n° 1 452, juin 2013.