Les effets de court terme sur la santé des perturbations dans les transports publics : pollution de l’air et transmission virale
Lorsque les transports publics ne sont pas disponibles, la santé des populations urbaines peut en être affectée. D’abord, la pollution de l’air augmente du fait d’un report vers les véhicules personnels : les pathologies respiratoires peuvent être exacerbées à court terme. Ensuite, des contacts interpersonnels moins nombreux peuvent donner lieu à une moindre propagation virale. Nous mettons en évidence ces deux canaux, par différence de différences, en considérant les grèves dans les transports publics des dix plus grandes aires urbaines françaises sur la période 2010-2015. Les deux jours suivant une grève, les admissions en urgence à l’hôpital pour les grippes, les gastro-entérites et pathologies associées sont moins nombreuses. Malgré l’existence de cet effet de moindre contagion, qui touche aussi des pathologies respiratoires comme la grippe, l’effet néfaste de la pollution de l’air reste substantiel. Un jour de grève, les admissions pour les pathologies aiguës des voies respiratoires supérieures sont plus fréquentes, et le jour suivant, il en est de même pour les anomalies de la respiration. Nos résultats suggèrent que les choix de mode de transport des populations urbaines sont importants puisqu’ils sont responsables d’effets mesurables sur leur santé le jour même et les quelques jours suivants. (Document en anglais)