Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les écarts de revenu salarial sont proches de la moyenne régionale Inégalités sociales femmes-hommes

En 2015, dans les Alpes-de-Haute-Provence, les femmes salariées du secteur privé ont perçu en moyenne un revenu salarial net annuel de 17 100 euros, soit 22 % de moins que les hommes (figure 1). En baisse de 2 points entre 2012 et 2015, cet écart se situe dans la moyenne régionale (- 24 %). Les revenus salariaux des femmes, et plus encore des hommes, sont parmi les plus faibles des départements de la région. Du fait de la moindre fréquence de hauts salaires, l’échelle des revenus salariaux féminins est plus resserrée qu’au niveau régional.

Les inégalités de revenu salarial entre les femmes et les hommes s’expliquent très majoritairement par des écarts de salaire à temps de travail équivalent sur une année. En 2015, à temps de travail égal sur l’année, les femmes ont perçu en moyenne un salaire net inférieur de 19 % à celui des hommes. Cet écart est important mais se situe dans la moyenne régionale. Même au sein de la catégorie des cadres, les femmes perçoivent des salaires annuels inférieurs de 20 % à ceux des hommes à temps de travail annuel identique.

Dans une moindre mesure, les différences de durée du travail sur l’année entre femmes et hommes contribuent aussi à accroître les écarts de rémunération. Dans le département, les femmes travaillent plus souvent à temps partiel que les hommes et sont davantage embauchées sous contrat à durée déterminée.

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, la proportion de femmes qui travaillent est légèrement supérieure à la moyenne régionale. Ainsi, en 2015, 60 % des femmes âgées de 15 à 64 ans dans le département ont un emploi contre 58 % en moyenne régionale. L’écart de participation à l’emploi entre les femmes et les hommes est légèrement moins prononcé qu’au niveau régional. Contrairement aux Hautes-Alpes où les taux d’emploi assez élevés limitent les situations de précarité financière, la pauvreté est aussi fréquente dans les Alpes-de-Haute-Provence qu’en moyenne régionale. Ainsi, en 2015, près de 17 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Les femmes les plus exposées à la précarité financière sont les mères élevant seules leurs enfants. Ainsi, 45 % des mères isolées et de leurs enfants vivent sous le seuil de pauvreté. Dans les 4 000 familles monoparentales ayant une femme à leur tête, vivent environ 2 500 enfants mineurs pauvres (figure 2). L’absence d’un second revenu fragilise le parent isolé, et ce davantage que dans les Hautes-Alpes voisines. L’exposition à la précarité financière est beaucoup plus prononcée pour les mères de famille monoparentale que pour les couples. Chez ces derniers, le taux de pauvreté est de 18 %.