Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesUne activité régionale en dents de scie au troisième trimestre 2018 Note de conjoncture régionale - 3ᵉ trimestre 2018

Annelise Robert, Frédéric Lahi, Insee

L’emploi salarié total croît faiblement au troisième trimestre 2018 en Auvergne-Rhône-Alpes. La réduction des effectifs dans le secteur public est compensée par un secteur privé assez vigoureux. L’emploi intérimaire continue son repli. Les secteurs de la construction et du tertiaire marchand hors intérim sont les plus dynamiques. Le taux de chômage repart légèrement à la hausse ce trimestre. Les créations d’entreprises atteignent un nouveau record. Les mises en chantier de logements se maintiennent mais les autorisations à la construction chutent. Les hôtels de la région profitent d’une saison estivale particulièrement propice.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 16
Paru le :Paru le11/01/2019
Annelise Robert, Frédéric Lahi, Insee
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes No 16- Janvier 2019

L’emploi salarié amorce une légère reprise

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’emploi salarié total reprend une croissance modérée au troisième trimestre 2018 (+ 0,1 %) après un trimestre de pause (figure 1). Ce rythme est similaire à celui de la France hors Mayotte. Dans la région, le secteur privé gagne 3 400 salariés. Cette légère hausse compense les pertes dans le secteur public, dues entre autres à la suppression de contrats aidés.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes emploi salarié total - France hors Mayotte emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,23 100,21 100,33 100,27
T2 2011 100,34 100,3 100,49 100,39
T3 2011 100,17 100,24 100,42 100,42
T4 2011 100,3 100,3 100,45 100,42
T1 2012 100,42 100,31 100,52 100,39
T2 2012 100,47 100,29 100,51 100,33
T3 2012 100,73 100,19 100,72 100,14
T4 2012 100,43 100,03 100,29 99,94
T1 2013 100,57 99,96 100,29 99,83
T2 2013 100,67 99,86 100,32 99,59
T3 2013 100,83 100,02 100,69 99,75
T4 2013 101,21 100,34 100,92 99,91
T1 2014 101,21 100,39 100,94 99,87
T2 2014 101,23 100,42 100,9 99,93
T3 2014 101,05 100,3 100,65 99,74
T4 2014 101,36 100,4 100,9 99,79
T1 2015 101,19 100,35 100,7 99,73
T2 2015 101,45 100,6 100,99 99,98
T3 2015 101,54 100,64 101,1 100,08
T4 2015 101,86 100,86 101,48 100,33
T1 2016 102,05 101,05 101,72 100,55
T2 2016 102,35 101,33 102,03 100,88
T3 2016 102,77 101,63 102,5 101,26
T4 2016 102,85 101,79 102,6 101,42
T1 2017 103,29 102,19 103,15 101,92
T2 2017 103,59 102,56 103,56 102,38
T3 2017 103,81 102,74 103,79 102,63
T4 2017 104,41 103,13 104,59 103,17
T1 2018 104,57 103,33 104,77 103,43
T2 2018 104,57 103,4 104,81 103,56
T3 2018 104,64 103,46 104,97 103,68
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur tertiaire, qui représente 77 % de l’emploi total, est stable. Pourtant les emplois du tertiaire marchand hors intérim augmentent de 0,2 % grâce à la création de 2 300 emplois. Cette hausse est neutralisée par le coup de rabot sur l’intérim (– 0,7 %) et le tertiaire non marchand (– 0,1 %). Pour le quatrième trimestre consécutif, l’industrie augmente légèrement (+ 0,1 %). La construction reprend un peu de couleurs avec une hausse de 0,4 %.

Sur un an, Auvergne-Rhône-Alpes gagne 23 900 emplois, soit une hausse de 0,7 %, similaire au niveau national. Le secteur public est en repli de 0,4 %, tant en France que dans la région. En revanche, le secteur privé est énergique avec une progression de 1,1 % en glissement annuel (plus rapide de 0,1 point que le rythme national).

Trois départements dopent l’économie régionale

Le Puy-de-Dôme, le Rhône et la Savoie contribuent au dynamisme de l’emploi total dans la région, avec des hausses comprises entre 0,2 % (Savoie) et 0,5 % (Rhône). La Haute-Savoie est stable. Les autres départements subissent des pertes s’échelonnant de – 0,1 % à – 0,4 %.

En glissement annuel, la Haute-Loire et l’Allier sont en repli (respectivement – 0,2 % et – 0,5 %). L’emploi est stable en Ardèche. Il augmente légèrement dans le Cantal, la Loire et le Puy-de-Dôme. Les autres départements connaissent des hausses conséquentes, comprises entre 0,5 % (Drôme) et 1,6 % (Rhône).

Dans l’intérim, un semestre de régression

Pour le second trimestre consécutif, le nombre d’intérimaires diminue. La baisse est de 800 emplois, soit – 0,7 %, un rythme plus modéré qu’avant l’été (– 1,6 %). Au niveau national, la perte d’emplois est plus rapide puisque ce secteur baisse de 1,2 % (figure 2). Le Puy-de-Dôme et le Rhône, en hausse de respectivement 1,5 % et 2,4 %, ne sont pas touchés par ce recul. L’Allier, le Cantal et la Savoie restent stables. Sur l’année, l’évolution du secteur demeure positive, avec un gain de 3 600 intérimaires, soit + 3,3 %.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 102,56 101,43
T2 2011 99,1 100,58
T3 2011 98,9 100,37
T4 2011 96,3 99,36
T1 2012 93,02 95,28
T2 2012 89,7 92,59
T3 2012 86,35 88,23
T4 2012 82,03 85,38
T1 2013 86,31 88,52
T2 2013 88,41 87,8
T3 2013 90,29 90,01
T4 2013 90,29 90,35
T1 2014 90,61 89,75
T2 2014 91,84 91,98
T3 2014 88,52 89,12
T4 2014 89,8 90,17
T1 2015 89,57 90,22
T2 2015 93,88 94,37
T3 2015 98,75 97,2
T4 2015 98,74 99,59
T1 2016 99,29 99,9
T2 2016 101,82 102,06
T3 2016 104,79 105,79
T4 2016 111,27 110,53
T1 2017 116,67 116,23
T2 2017 122,28 121,96
T3 2017 124,18 124,7
T4 2017 129,74 130,24
T1 2018 131,4 130,56
T2 2018 129,28 129,81
T3 2018 128,34 128,27
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Une croissance presque atone dans l’ensemble des secteurs

En Auvergne-Rhône-Alpes, le secteur de l’industrie reprend lentement sa hausse (+ 0,1 %) au troisième trimestre 2018, alors qu’il stagne au niveau national. L’Allier et le Puy-de-Dôme n’ont pas retrouvé de vigueur, l’Ardèche et le Rhône restent stables. L’Ain et l’Isère suivent le rythme régional. Les autres départements sont plus dynamiques, avec des progressions supérieures à 0,3 %. 87 % des créations d’emplois industriels concernent la fabrication d’équipements électroniques, de machines ou d’autres produits industriels, soit une hausse de 0,2 % pour ces secteurs. Seule l’industrie agroalimentaire est en berne.

Sur un an, l’industrie dans son ensemble augmente de 0,8 %, alors qu’elle ne croît que de 0,1 % en France. Tous les secteurs industriels sont dynamiques, notamment la fabrication de matériel de transport (+ 2,2 %). La hausse concerne tous les départements, à l’exception de l’Ardèche (– 0,5 %) et du Puy-de-Dôme (– 1,6 %).

Dans la région, le secteur de la construction accélère au troisième trimestre, avec une hausse de 0,4 % après + 0,1 %, et atteint le rythme national. Au total, près de 800 emplois ont été créés (figure 3), dont plus des quatre cinquièmes dans la Drôme ou le Rhône. En glissement annuel, la construction, en hausse de 2,0 %, est légèrement moins dynamique qu’en France (+ 2,2 %). Trois départements (l’Allier, l’Ardèche et la Haute-Loire) ont perdu des emplois dans ce secteur, alors que la Drôme, le Rhône et la Savoie ont des croissances supérieures à 3,0 %.

Figure 3Évolution de l’emploi salarié marchand par secteur (hors agriculture)

Évolution de l’emploi salarié marchand par secteur (hors agriculture)
Secteur d’activité Effectif au 3ᵉ trimestre 2018 Évolution par rapport au 2ᵉ trimestre 2018 Évolution sur un an (en %)
En effectif En % France métropolitaine (en %)
Agriculture 25 800 300 1,0 0,6 1,6
Industrie 481 800 700 0,1 0,0 0,8
Construction 177 000 800 0,4 0,4 2,0
Tertiaire marchand hors intérim 1 276 600 2 300 0,2 0,2 1,3
Intérim 110 900 -800 -0,7 -1,2 3,3
Tertiaire non marchand 931 300 -1 100 -0,1 -0,1 -0,4
Ensemble 3 003 300 2 100 0,1 0,1 0,8
  • Champ : emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee

Les services marchands hors intérim progressent de 0,2 %, rythme constant depuis un semestre et identique au niveau national. L’essentiel des gains d’emplois se situent dans l’Isère, le Rhône et la Savoie. L’emploi dévisse dans le transport et l’entreposage, ainsi que dans les autres activités de services (respectivement – 0,3 % et – 0,5 %), avec la suppression de près de 1 150 emplois pour ces deux secteurs. À l’inverse, l’information et la communication (+ 1,7 % et + 1 200 emplois), ainsi que les activités scientifiques et techniques (+ 0,7 % et + 2 000 emplois), sont particulièrement porteuses. En douze mois, le tertiaire marchand hors intérim augmente de 1,3 %, soit 16 000 emplois créés. Seuls le Cantal et l’Allier perdent des salariés dans ce secteur. À l’exception des activités immobilières et des autres activités de service, qui sont en recul, les autres services marchands hors intérim sont en expansion.

Le secteur tertiaire non marchand continue de perdre des emplois, mais à un rythme un peu moins marqué (– 0,1 % ce trimestre après – 0,2 %) (figure 4). Ce sont près de 1 000 emplois qui ont disparu en trois mois. Ces suppressions s’expliquent en partie par la fin des contrats aidés. Alors que le Rhône et le Puy-de-Dôme créent des emplois (1 200 à eux deux, correspondant à des hausses de 0,3 % et 0,5 %), les deux Savoie suivent la moyenne régionale. Les autres départements sont en fort repli, jusqu’à – 0,6 %. Sur un an, le non-marchand est la seule branche à reculer (– 0,4 %).

Avertissement

Auparavant, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis la publication de juin 2018, le champ des ETE localisé est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveaux).

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,82 100,1 100,26 100,13
T2 2011 99,79 100 100,71 100,11
T3 2011 99,57 99,96 100,57 99,86
T4 2011 99,43 99,89 100,94 100,26
T1 2012 99,83 99,58 101,33 100,49
T2 2012 99,52 99,42 101,65 100,79
T3 2012 99,59 99,39 102,04 101,08
T4 2012 99,33 99,11 101,78 101,32
T1 2013 98,84 98,94 101,64 101,75
T2 2013 98,78 98,59 101,58 102,19
T3 2013 98,65 98,58 102,01 101,97
T4 2013 98,55 98,45 102,35 102,76
T1 2014 98,38 98,36 102,39 102,71
T2 2014 97,69 98,24 102,32 102,93
T3 2014 96,9 97,88 102,38 103,01
T4 2014 95,87 97,9 102,83 103,49
T1 2015 94,77 97,65 102,77 103,44
T2 2015 94,01 97,55 103,05 103,68
T3 2015 93,27 97,16 103,31 103,73
T4 2015 93,33 96,85 103,95 103,78
T1 2016 93,2 96,67 104,4 103,9
T2 2016 93,05 96,25 104,87 104,27
T3 2016 93,01 96,4 105,26 104,5
T4 2016 92,44 96,19 105,19 104,64
T1 2017 92,88 95,93 105,69 104,77
T2 2017 93,31 95,87 105,97 104,69
T3 2017 93,03 96,05 106,29 104,75
T4 2017 93,73 96,42 107,17 104,65
T1 2018 94,39 96,57 107,23 104,71
T2 2018 94,51 96,64 107,46 104,49
T3 2018 94,94 96,77 107,65 104,37
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Hausse réduite du taux de chômage régional sur le trimestre

Au troisième trimestre, le taux de chômage s’élève à 7,9 % de la population active en Auvergne-Rhône-Alpes, soit 1,2 point de moins qu’en France (figure 5). Contrairement au chiffre national qui reste stable, le taux de chômage de la région augmente (+ 0,1 point), à l’instar de six autres régions. Sur les 12 derniers mois, le taux de chômage régional recule de 0,4 point, contre – 0,5 point en France.

Figure 5Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,8 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,3
T1 2012 8,1 9,5
T2 2012 8,4 9,7
T3 2012 8,4 9,8
T4 2012 8,7 10,1
T1 2013 8,8 10,3
T2 2013 8,9 10,5
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,6 10,2
T2 2014 8,7 10,2
T3 2014 8,8 10,3
T4 2014 8,9 10,4
T1 2015 8,9 10,3
T2 2015 9,1 10,5
T3 2015 9 10,4
T4 2015 8,9 10,2
T1 2016 8,9 10,2
T2 2016 8,7 10
T3 2016 8,7 10
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,3 9,6
T2 2017 8,1 9,4
T3 2017 8,3 9,6
T4 2017 7,6 8,9
T1 2018 7,9 9,2
T2 2018 7,8 9,1
T3 2018 7,9 9,1
  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Au niveau départemental, les taux de chômage varient de 5,5 % pour le Cantal à 10,1 % pour l’Ardèche et la Drôme. Ces deux départements, avec l’Allier (9,7 %), dépassent le niveau national. Hormis le Puy-de-Dôme et la Savoie qui restent stables, tous les départements de la région connaissent une augmentation du chômage sur le trimestre, jusqu’à + 0,3 point pour l’Ain et le Rhône.

Sur un an, à l’inverse, le taux de chômage est en retrait sur l’ensemble des départements, avec des réductions de – 0,5 point pour l’Allier, l’Isère et la Savoie et jusqu’à – 0,6 point pour la Loire (figure 6).

Figure 6Taux de chômage et évolution sur un an par département

Taux de chômage et évolution sur un an par département - Lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,4 point.
Département Taux de chômage au 3ᵉ trimestre 2018 Évolution sur un an (en %)
01 Ain 6,6 -0,3
03 Allier 9,7 -0,5
07 Ardèche 10,1 -0,3
15 Cantal 5,5 -0,3
26 Drome 10,1 -0,4
38 Isère 7,5 -0,5
42 Loire 8,9 -0,6
43 Haute-Loire 7,3 -0,3
63 Puy-de-Dome 7,9 -0,4
69 Rhône 8,2 -0,4
73 Savoie 6,7 -0,5
74 Haute-Savoie 6,6 -0,3
  • Note : données provisoires pour le 3ᵉ trimestre 2018.
  • Lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,4 point.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données provisoires pour le 3ᵉ trimestre 2018.
  • Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,4 point.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Nouveau record des créations d'entreprises

Au troisième trimestre 2018, plus de 21 000 entreprises ont été créées dans la région, soit une hausse de 4,1 % par rapport au trimestre précédent. Le rythme est nettement plus appuyé qu’au niveau national (+ 0,3 %). Sur un an, la hausse atteint 18,2 % (figure 7). Tous les secteurs d’activité contribuent à cet accroissement, en particulier le commerce (+ 8,9 %) et l’industrie (+ 6,2 %). La construction et les services augmentent plus timidement (aux environs de + 2 %), mais représentent à eux seuls près de six créations d’entreprises sur sept dans la région. La France compte 173 000 nouvelles entreprises. Auvergne-Rhône-Alpes y contribue à hauteur de 12 %.

Figure 7Créations d'entreprises

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,41 99,21 91,27 91,3
T2 2011 97,85 98,3 88,8 91,71
T3 2011 97,85 99,06 90,94 91,64
T4 2011 100,29 99,04 91,62 92,67
T1 2012 96,89 94,75 92,37 93,94
T2 2012 92,09 91,7 92,42 91,88
T3 2012 92,19 92,25 91,39 91,37
T4 2012 95,66 93,16 89,02 89,76
T1 2013 102,49 100,22 90,26 90,63
T2 2013 104,66 101,27 92,37 90
T3 2013 104,51 101,66 88,22 89,06
T4 2013 107,14 104,08 93,19 91,42
T1 2014 106,53 103,73 94,92 92,07
T2 2014 106,71 103,23 94,1 91,47
T3 2014 105,92 101,92 95,67 92,85
T4 2014 106,89 103,46 93,97 93,2
T1 2015 111,08 111,02 87,59 87,49
T2 2015 114,49 115,51 87,17 87,1
T3 2015 119,16 118,18 88,75 87,74
T4 2015 123,08 120,42 89,71 89,28
T1 2016 122,68 122,69 89,43 90,9
T2 2016 128,92 128,03 92,82 95,01
T3 2016 130,06 129,95 91,34 91,84
T4 2016 124,89 126,88 90,8 91,83
T1 2017 129,57 130,16 95,1 95,39
T2 2017 130,22 130,88 96,37 94,87
T3 2017 135,01 135,36 100,4 99,13
T4 2017 142,35 142,1 105,18 106,94
T1 2018 145,38 143,99 110,77 111,9
T2 2018 146,77 149,16 113,93 115,46
T3 2018 148,09 148,13 118,64 115,77
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les immatriculations de micro-entreprises dans la région enregistrent une forte hausse (+ 8,5 %), avec 9 400 créations sur le trimestre. Sur une année, les immatriculations augmentent de 31 %. Au niveau national, l’augmentation est moins nette (+ 1,5 % sur le trimestre et + 28 % sur l’année). Les créations d’entreprises classiques s’accroissent plus modérément, à + 0,9 % sur le trimestre. À l'inverse, et pour la première fois en deux ans, les créations d’entreprises classiques diminuent au niveau national (– 0,7 %). Dans la région, la tenaille se resserre entre les immatriculations d’entreprises classiques (55 %) et celles de micro‑entreprises (45 %).

Auvergne-Rhône-Alpes compte 6 100 défaillances d’entreprises sur les 12 derniers mois et reste sur la tendance du trimestre précédent, soit un recul de 7,3 % sur une année (– 2,9 % en France).

Les autorisations de construction de logements s’affaissent mais les mises en chantier conservent leur niveau

Entre octobre 2017 et septembre 2018, 66 500 logements ont été autorisés à la construction dans la région, soit une baisse de 3,8 % par rapport au cumul annuel du deuxième trimestre (figure 8). Comparé à l’année précédente, les autorisations sont en repli de 5,5 %, tant au niveau national que régional. Les autorisations de construction d’Auvergne-Rhône-Alpes représentent près de 15 % du total national.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en décembre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100,46 101,59
févr. 2011 102,46 101,8
mars 2011 100,61 101,22
avril 2011 98 101,05
mai 2011 100,15 102,64
juin 2011 99,85 102,92
juil. 2011 100,31 103,1
août 2011 103,84 104,28
sept. 2011 104,92 105,85
oct. 2011 107,37 106,54
nov. 2011 107,22 107,57
déc. 2011 109,22 108,66
janv. 2012 110,75 108,43
févr. 2012 108,91 108,64
mars 2012 109,22 108,6
avril 2012 111,21 109,06
mai 2012 111,06 107,66
juin 2012 112,14 107,15
juil. 2012 109,83 106,36
août 2012 108,29 106,54
sept. 2012 106,76 104,34
oct. 2012 105,99 103,84
nov. 2012 107,53 102,77
déc. 2012 104,61 100,96
janv. 2013 104,15 101,07
févr. 2013 106,61 102,54
mars 2013 107,68 102,85
avril 2013 105,07 101,17
mai 2013 103,07 99,22
juin 2013 100,46 97,5
juil. 2013 99,54 95,55
août 2013 96,47 92,43
sept. 2013 94,78 90,96
oct. 2013 96,16 90,35
nov. 2013 95,39 89,49
déc. 2013 96,16 88,57
janv. 2014 95,08 86,49
févr. 2014 92,78 83,47
mars 2014 91,71 82,55
avril 2014 90,02 81,29
mai 2014 88,17 81,29
juin 2014 89,4 81,35
juil. 2014 90,02 81,71
août 2014 89,25 81,5
sept. 2014 89,55 81,64
oct. 2014 84,79 80,74
nov. 2014 82,95 79,84
déc. 2014 82,18 79,76
janv. 2015 81,41 79,53
févr. 2015 81,11 78,98
mars 2015 80,03 78,12
avril 2015 80,65 79,09
mai 2015 81,11 78,58
juin 2015 80,95 79,46
juil. 2015 80,18 79,3
août 2015 80,8 80,22
sept. 2015 81,41 81,06
oct. 2015 84,64 81,69
nov. 2015 85,56 83,7
déc. 2015 84,02 84,92
janv. 2016 84,49 85,25
févr. 2016 85,71 86,7
mars 2016 86,48 86,95
avril 2016 86,64 87,87
mai 2016 88,33 89,8
juin 2016 86,64 90,16
juil. 2016 88,33 91,11
août 2016 90,48 92,2
sept. 2016 92,78 94,36
oct. 2016 93,86 95,07
nov. 2016 95,55 95,89
déc. 2016 98,62 97,21
janv. 2017 99,23 98,01
févr. 2017 99,39 98,24
mars 2017 100,15 100,48
avril 2017 103,07 100,5
mai 2017 105,38 101,45
juin 2017 107,53 102,62
juil. 2017 107,07 104,05
août 2017 107,07 104,53
sept. 2017 107,83 104,8
oct. 2017 107,53 105,37
nov. 2017 106,3 104,62
déc. 2017 107,83 104,22
janv. 2018 107,22 104,36
févr. 2018 109,37 104,99
mars 2018 109,06 103,55
avril 2018 107,99 103,57
mai 2018 106,45 103,38
juin 2018 105,84 101,97
juil. 2018 104,15 100,55
août 2018 104,3 100,19
sept. 2018 101,84 99,39
oct. 2018 101,08 99,18
nov. 2018 102,61 99,22
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Cette tendance baissière s’explique par les replis assez marqués du Rhône, de la Haute-Loire, du Cantal, de l’Ardèche et de l’Allier, avec des baisses supérieures à 10 % sur un an. Les autres départements sont en outre assez atones. Seules la Loire et la Savoie se démarquent avec respectivement 7 % et 10 % de hausse par rapport à l’année dernière.

Sur les 12 derniers mois, le nombre d’autorisations grimpe en flèche en Savoie et dans le Puy-de-Dôme, avec respectivement + 36 % et + 26 %. À l'opposé, il recule de près de 19 % en Ardèche et en Haute-Savoie. Le Rhône rassemble près du quart de l'ensemble des autorisations régionales.

À l’inverse, les mises en chantier de logements augmentent de 3,4 % sur un an, une progression similaire à celle de la France (+ 2,5 %). En comparaison du cumul annuel du deuxième trimestre 2018, la région reste stable (+ 0,7 %) tandis que le niveau national enregistre un léger retrait (– 1,3 %). Le repli du Rhône (– 4,7 % sur un an) est compensé notamment par les hausses de la Savoie, du Puy-de-Dôme, des deux Loire et de l’Isère.

Un mois d’août record pour l’hôtellerie

L’activité hôtelière du troisième trimestre garde le rythme soutenu de l’année précédente, avec 7,1 millions de nuitées. Après un mois de juillet caniculaire en léger retrait, le mois d’août se démarque par une fréquentation sans précédent de 2 650 000 nuitées (figure 9). L’été a réussi aux départements alpins, qui enregistrent les plus fortes hausses avec + 1,8 % pour la Haute-Savoie, + 2,8 % pour l’Isère et + 4,8 % pour la Savoie. À l’inverse, l’Ain, l’Allier, l’Ardèche, le Cantal et la Haute-Loire sont en repli (de – 2,8 % à – 4,9 %). La fréquentation en Haute-Loire continue sa baisse amorcée au début de l’année (– 9,2 % sur les 12 derniers mois). Le taux d’occupation des chambres de la région atteint 62 %.

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels de la région

Nombre de nuitées en milliers
Évolution de la fréquentation dans les hôtels de la région (Nombre de nuitées en milliers) - Avertissement : Le champ de l’enquête Hôtellerie a évolué en 2017 : seize hôtels de montagne de taille importante ont quitté l’enquête, minorant le nombre de nuitées enregistrées notamment en Savoie et Haute-Savoie.
Mois 2017 2018 Moyenne 2013-2017
Janvier 1 929 1 851 1 867
Février 2 346 2 246 2 244
Mars 2 232 2 484 2 307
Avril 1 814 1 777 1 674
Mai 1 667 1 732 1 642
Juin 2 006 2 007 1 934
Juillet 2 559 2 491 2 423
Août 2 593 2 645 2 547
Septembre 1 931 1 958 1 827
Octobre 1 617 1 646 1 548
Novembre 1 327 1 212
Décembre 1 725 1 681
  • Note : données mensuelles brutes.
  • Avertissement : Le champ de l’enquête Hôtellerie a évolué en 2017 : seize hôtels de montagne de taille importante ont quitté l’enquête, minorant le nombre de nuitées enregistrées notamment en Savoie et Haute-Savoie.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2018

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels de la région

  • Note : données mensuelles brutes.
  • Avertissement : Le champ de l’enquête Hôtellerie a évolué en 2017 : seize hôtels de montagne de taille importante ont quitté l’enquête, minorant le nombre de nuitées enregistrées notamment en Savoie et Haute-Savoie.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2018

La clientèle d’affaires chute dans la région (– 8 % en glissement annuel). L’Ain, la Drôme et les deux Loire notent des baisses de leur fréquentation professionnelle comprises entre – 10 % et – 19 %. L’Isère, le Rhône et la Haute-Savoie, qui cumulent la moitié de cette clientèle dans la région, enregistrent une baisse proche de la moyenne régionale. Au niveau national, la fréquentation hôtelière d’affaires diminue plus modérément (– 3 %).

La clientèle de résidents étrangers progresse légèrement et représente 28 % de la fréquentation régionale. Seuls les quatre départements auvergnats connaissent un déclin de leur fréquentation de non-résidents français.

Contexte national : en France, le soutien apporté au pouvoir d’achat des ménages limiterait le ralentissement de l’activité

Au troisième trimestre 2018, l’activité a progressé de 0,3 % en France après deux trimestres de croissance plus modérée (+ 0,2 % par trimestre). La reprise de la consommation des ménages est principalement à l’origine de ce rebond.

Le contexte international, mais également le mouvement des gilets jaunes, pèserait sur la croissance française en fin d’année 2018. L’activité économique ne progresserait que de 0,2 % au quatrième trimestre avant de se redresser au premier semestre 2019 (+ 0,4 % puis + 0,3 % par trimestre). Les gains de pouvoir d’achat des ménages prévus fin 2018 et début 2019 soutiendraient la consommation au premier semestre 2019.

En moyenne annuelle, l’acquis de croissance pour la France en 2019 serait de + 1,0 % à mi-année (après + 1,5 % prévu pour l’ensemble de l’année 2018). L’acquis de croissance du pouvoir d’achat (mesuré au niveau global) serait de + 2,0 % à la mi-2019 (après + 1,4 % sur l’ensemble de l’année 2018).

Contexte international : la croissance européenne s’essouffle un peu

Les climats des affaires sont globalement en baisse à l’automne 2018, suggérant un ralentissement économique, dans un contexte de tensions commerciales. L’activité des États-Unis résisterait un peu grâce à des dépenses publiques vigoureuses, mais ralentirait tout de même à l’horizon de la prévision (mi-2019). La Chine, comme d’autres pays émergents, présenterait des signes d’essoufflement. Les économies de la zone euro, soumises à des incertitudes persistantes (modalités du Brexit, situation budgétaire italienne, tensions sociales en France) ralentiraient même si les stimuli budgétaires programmés en 2019 soutiendraient la consommation des ménages.

Pour en savoir plus

« Du pouvoir d’achat dans un contexte de ralentissement européen », Note de conjoncture nationale, Insee, décembre 2018