La génération 1950 : une retraite plus longue et une pension plus élevée que celles des assurés nés en 1944 et 1956
La pension de retraite reflète le parcours professionnel, car elle est la contrepartie de cotisations versées sur la base des salaires perçus. Les transformations rapides du monde du travail, conjuguées à des évolutions législatives relatives au système de retraite, impliquent des différences importantes de conditions de retraite entre des générations nées à une douzaine d’années d’intervalle : les générations 1944, 1950 et 1956. Si les profils d’hommes à carrière continue et à salaires élevés deviennent légèrement moins fréquents, les profils de femmes à l’activité professionnelle interrompue diminuent nettement. Les parcours de ces trois générations sont mis en regard sous l’angle de l’âge de départ à la retraite, du montant de la pension, du taux de remplacement par rapport au dernier salaire de l’assuré et de la durée de la retraite. La génération 1950, qui bénéficie des retraites anticipées pour carrière longue avant 60 ans et n’est pas impactée par la hausse de l’âge d’ouverture des droits, est un point bas des âges moyens de départ à la retraite. Il en découlerait une durée moyenne de la retraite plus importante pour cette génération. A contrario, la génération 1956 se distinguerait par une durée moyenne de retraite et une pension moyenne plus basses que la génération 1950. Pour les trois générations, les écarts entre femmes et hommes sont marqués. Si la durée de la retraite des femmes est supérieure, en lien avec leur meilleure espérance de vie, les hommes bénéficient d’une pension globale et d’un taux de remplacement plus favorables, et partent en moyenne à la retraite plus tôt.