Insee Conjoncture CorseIndicateurs au vert pour l’emploi Note de conjoncture régionale – 2e trimestre 2018

Déborah Caruso, Insee

Au 2nd trimestre 2018, la progression de l’emploi salarié ralentit mais reste notable. En Corse, elle affiche + 0,9 % dans un contexte national atone. Elle s’accentue dans l’industrie et décélère dans le tertiaire marchand. En revanche, les effectifs publics restent stables. Le dynamisme de ces derniers trimestres entraîne le repli du taux de chômage qui se rapproche du niveau national. Il suit la décroissance du nombre moyen de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C (22 240). Les créations d’entreprises se réorientent à la baisse (- 4,5 %), que ce soient des entreprises classiques ou des micro-entreprises. Les défaillances d’entreprises continuent de diminuer (- 2,9 %). Dans la construction, la reprise des autorisations délivrées n’a pas d’effet immédiat sur les mises en chantier encore en baisse. Le transport de passagers continue de progresser, soutenu par l’ouverture de lignes aériennes. Cela se reporte sur la fréquentation des hôtels, augurant d’une belle saison.

Insee Conjoncture Corse
No 22
Paru le :Paru le12/10/2018
Déborah Caruso, Insee
Insee Conjoncture Corse No 22- Octobre 2018

Emploi : la progression ralentit mais reste notable

Au 2nd trimestre 2018, la croissance de l’emploi salarié total ralentit en Corse (+ 0,9 % après + 1,5 %). La région bénéficie tout de même de 1 080 emplois supplémentaires. Elle comptabilise ainsi 115 400 emplois salariés. Dans le secteur privé, l’emploi décélère tout en gardant un rythme soutenu (+ 1,2 % après + 2,1 %) avec 1 019 créations. Il est quasi-stable dans la fonction publique (+ 0,2 % soit 60 créations).

Sur un an, l’emploi s’accroît globalement de 2 275 salariés (+ 2,0 %) uniquement grâce au secteur privé (+2 330). Le dynamisme sur l’île contraste avec le niveau national. En France hors Mayotte, l’emploi reste atone ce trimestre (0,0 % après + 0,2 %) et progresse de 0,8 % sur l’année (figure 1).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
emploi salarié Total - Corse emploi salarié Total - France hors Mayotte emploi salarié Privé - Corse emploi salarié Privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,09 100,2 100,27 100,27
T2 2011 100,59 100,29 100,95 100,39
T3 2011 100,77 100,24 101,09 100,42
T4 2011 100,83 100,3 101 100,42
T1 2012 101,33 100,32 101,6 100,39
T2 2012 101,27 100,29 101,48 100,33
T3 2012 101,47 100,18 101,65 100,14
T4 2012 101,92 100,03 101,94 99,94
T1 2013 101,78 99,96 101,68 99,83
T2 2013 101,8 99,86 101,52 99,59
T3 2013 101,98 100,02 101,81 99,75
T4 2013 102,65 100,34 102,29 99,91
T1 2014 103,05 100,38 102,54 99,87
T2 2014 103,2 100,42 102,72 99,93
T3 2014 103,31 100,3 102,51 99,74
T4 2014 103,42 100,41 102,48 99,79
T1 2015 103,52 100,35 102,43 99,74
T2 2015 103,78 100,6 102,9 99,98
T3 2015 104,17 100,65 103,41 100,08
T4 2015 104,37 100,86 103,34 100,33
T1 2016 104,83 101,05 103,96 100,55
T2 2016 105,47 101,33 104,69 100,88
T3 2016 106 101,64 105,22 101,25
T4 2016 105,73 101,8 105,17 101,42
T1 2017 106,82 102,21 106,7 101,93
T2 2017 107,69 102,63 107,73 102,46
T3 2017 107,33 102,81 107,39 102,73
T4 2017 107,23 103,24 107,24 103,33
T1 2018 108,83 103,43 109,48 103,59
T2 2018 109,85 103,48 110,85 103,72
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En Corse, dans l’industrie, l’augmentation de l’emploi salarié s’intensifie (+ 1,9 % après + 0,9 %) grâce surtout à l’activité dans la fabrication de denrées alimentaires et boissons (+ 4,4 %). Elle demeure soutenue sur un an (+ 2,7 % soient 180 créations) (figure 2).

Dans la construction, l’emploi se stabilise après deux trimestres de hausses consécutives. Sur un an, il gagne 2,9 % soit 300 emplois salariés.

Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi décélère et son évolution atteint + 1,8 % après + 2,8 % au 1er trimestre. Suite à une hausse due aux ouvertures successives de grandes enseignes dans le pays ajaccien, la croissance régionale du commerce s’affaiblit (+ 0,8 %). Sur un an, l’emploi du tertiaire marchand hors intérim progresse de 3,5 % soutenu par le commerce (+ 3,7 %), l’hébergement et la restauration (+ 6 %) et les activités administratives de soutien (+ 6,5 %).

Le tertiaire non marchand, composé majoritairement des effectifs du public, reste stable au 2nd trimestre 2018 comme au trimestre précédent. Sur un an, l’emploi baisse légèrement (- 0,4 % soit 155 emplois en moins). Enfin, l’emploi intérimaire demeure restreint et volatile, il avoisine 500 intérimaires.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,28 101,77 100,3 99,5
T2 2011 101,14 102,71 100,95 99,56
T3 2011 101,27 103,4 100,77 99,69
T4 2011 101,29 103,94 100,58 99,78
T1 2012 102,4 104,26 101,28 100,03
T2 2012 102,52 104,54 100,83 100,35
T3 2012 101,9 104,12 101,11 100,65
T4 2012 102,2 103,55 101,52 101,44
T1 2013 100,89 103,68 101,41 101,66
T2 2013 100,56 104,52 101,18 101,89
T3 2013 100,7 104,88 101,41 102,15
T4 2013 99,47 105,06 102,25 103,18
T1 2014 99,15 105,66 102,61 103,62
T2 2014 98,22 104,75 103,12 103,84
T3 2014 96,27 104,76 103,18 104,53
T4 2014 95,32 105,02 103,09 105
T1 2015 94,19 105,02 103,51 105,29
T2 2015 92,82 105,15 104,18 105,33
T3 2015 91,75 105,83 105,07 105,24
T4 2015 90,26 105,69 105,46 105,77
T1 2016 89,56 106,13 106,26 105,78
T2 2016 89,38 106,6 107,01 106,55
T3 2016 89,36 108,56 107,91 106,99
T4 2016 89,26 107,68 107,59 106,62
T1 2017 89,9 106,97 109,11 106,66
T2 2017 90 108,95 110,87 106,76
T3 2017 89,39 109,38 110,43 106,23
T4 2017 90,97 108,77 109,73 106,39
T1 2018 92,63 109,79 112,76 106,41
T2 2018 92,64 111,89 114,74 106,37
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au sein des départements, l’emploi salarié total continue sa croissance en Corse-du-Sud (+ 1,2 % après + 1,6 %) au 2nd trimestre 2018. L’évolution y reste plus élevée qu’en Haute-Corse (+ 0,7 % après + 1,4 %). Le commerce et les services administratifs de soutien sont les principaux moteurs de la hausse des effectifs salariés dans les deux départements. Ces derniers profitent également de l’embellie dans les secteurs de l’hébergement et restauration (+ 4,6 % en Corse-du- Sud et + 1,7 % en Haute-Corse) bénéficiant d’une avant saison touristique prometteuse. Sur un an, l’emploi croît de 3,2 % en Corse-du-Sud et de 0,8 % en Haute-Corse.

Avertissement

Auparavant, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis la publication de juin 2018, le champ des ETE localisé est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs. De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveaux). Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Baisse du taux de chômage

Le taux de chômage insulaire s’établit à 9,3 % de la population active au 2nd trimestre 2018. Il baisse de 0,6 point par rapport au trimestre précédent (figure 3).

Ce recul est plus conséquent en région qu’au niveau national. Le taux de chômage insulaire se rapproche mais demeure supérieur au taux de la France hors Mayotte (9,1 %) qui perd 0,1 point ce trimestre. En Corse-du-Sud, il diminue de 0,5 point depuis le 1er trimestre 2018 et s’établit à 8,8 %. En Haute-Corse, il perd 0,8 point et atteint 9,8 %. Sur un an, le taux de chômage baisse plus rapidement en Corse (- 0,6 point) qu’en France (- 0,3 point)

Figure 3Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Corse France hors Mayotte
T4 2010 9 9,2
T1 2011 9,1 9,1
T2 2011 9,1 9,1
T3 2011 9,2 9,2
T4 2011 9,3 9,3
T1 2012 9,3 9,5
T2 2012 9,5 9,7
T3 2012 9,4 9,8
T4 2012 9,9 10,1
T1 2013 10,1 10,3
T2 2013 10,3 10,5
T3 2013 10,3 10,3
T4 2013 10,3 10,1
T1 2014 10,2 10,1
T2 2014 10,5 10,2
T3 2014 10,8 10,3
T4 2014 11 10,4
T1 2015 11 10,3
T2 2015 11,2 10,5
T3 2015 11 10,4
T4 2015 10,7 10,2
T1 2016 10,8 10,2
T2 2016 10,5 10
T3 2016 10,3 10
T4 2016 10,5 10
T1 2017 10,2 9,6
T2 2017 9,9 9,4
T3 2017 9,9 9,7
T4 2017 9,4 8,9
T1 2018 9,9 9,2
T2 2018 9,3 9,1
  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Taux de chômage

  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Le recul des inscriptions à Pôle emploi continue

En Corse, en moyenne au 2nd trimestre 2018, 22 240 personnes inscrites à Pôle emploi (catégories A, B et C) sont tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi (données corrigées des variations saisonnières). Sur le trimestre, le nombre d’inscrits baisse de 2,6 % (soit - 590 personnes) alors qu’il augmente au plan national (+ 0,2 %). Sur un an, ce nombre diminue dans la région (-0,9 %) tandis qu’il progresse nettement en France entière (+ 1,5 %).

L’évolution trimestrielle du nombre de demandeurs d’emploi est de - 4,1 % en Corse-du-Sud et de - 1,2 % en Haute-Corse. Sur l’année, les évolutions départementales atteignent respectivement - 2,2 % et + 0,3 %.

Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans stagne ce trimestre. Sur l’année, il diminue de 0,7 %. Les jeunes représentent 13 % des demandeurs d’emploi. La baisse des inscriptions se poursuit pour les 50 ans ou plus ce trimestre (- 1,4 %). En revanche, sur un an, ils sont plus nombreux dans cette situation (+ 1,3 %).

Les demandeurs d’emplois inscrits depuis un an ou plus regroupent un tiers des inscrits à Pôle emploi, leur nombre augmente de 0,3 % sur le trimestre et de 4,6 % en un an.

Reprise des autorisations de construire

Le nombre de logements autorisés à la construction en cumul annuel se réoriente à la hausse ce trimestre (+ 6,7 %) et atteint 5 500 permis fin juin dont 3 100 en Corse-du-Sud. Dans ce département, le nombre d’autorisations continue son recul (- 5,2 %) tandis qu’il repart à la hausse en Haute-Corse (+ 26,8 %). Sur un an, le cumul des autorisations de construire augmente de 7 % dans la région (figure 4).

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,53 101,59
févr. 2011 88,24 101,78
mars 2011 89,71 101,22
avril 2011 89,71 101,05
mai 2011 89,71 102,64
juin 2011 92,65 102,92
juil. 2011 88,24 103,1
août 2011 86,76 104,28
sept. 2011 91,18 105,85
oct. 2011 91,18 106,54
nov. 2011 91,18 107,57
déc. 2011 89,71 108,66
janv. 2012 88,24 108,43
févr. 2012 86,76 108,64
mars 2012 89,71 108,58
avril 2012 89,71 109,04
mai 2012 86,76 107,64
juin 2012 83,82 107,13
juil. 2012 88,24 106,34
août 2012 88,24 106,52
sept. 2012 86,76 104,32
oct. 2012 86,76 103,8
nov. 2012 86,76 102,75
déc. 2012 86,76 100,92
janv. 2013 88,24 101,03
févr. 2013 92,65 102,5
mars 2013 92,65 102,83
avril 2013 92,65 101,15
mai 2013 91,18 99,2
juin 2013 89,71 97,48
juil. 2013 86,76 95,53
août 2013 83,82 92,41
sept. 2013 76,47 90,94
oct. 2013 70,59 90,35
nov. 2013 67,65 89,47
déc. 2013 64,71 88,57
janv. 2014 61,76 86,47
févr. 2014 57,35 83,45
mars 2014 48,53 82,5
avril 2014 48,53 81,27
mai 2014 48,53 81,27
juin 2014 48,53 81,31
juil. 2014 50 81,69
août 2014 52,94 81,46
sept. 2014 54,41 81,6
oct. 2014 52,94 80,7
nov. 2014 54,41 79,8
déc. 2014 54,41 79,69
janv. 2015 51,47 79,46
févr. 2015 50 78,94
mars 2015 54,41 78,08
avril 2015 54,41 79,04
mai 2015 54,41 78,56
juin 2015 54,41 79,44
juil. 2015 51,47 79,27
août 2015 51,47 80,2
sept. 2015 51,47 81,04
oct. 2015 55,88 81,62
nov. 2015 72,06 83,64
déc. 2015 108,82 84,81
janv. 2016 108,82 85,17
févr. 2016 116,18 86,6
mars 2016 114,71 86,85
avril 2016 119,12 87,73
mai 2016 116,18 89,62
juin 2016 116,18 89,97
juil. 2016 113,24 90,85
août 2016 110,29 91,94
sept. 2016 111,76 94,25
oct. 2016 110,29 95,03
nov. 2016 95,59 95,99
déc. 2016 63,24 97,36
janv. 2017 69,12 98,17
févr. 2017 66,18 98,43
mars 2017 72,06 100,67
avril 2017 69,12 100,76
mai 2017 72,06 101,72
juin 2017 76,47 102,83
juil. 2017 92,65 104,3
août 2017 92,65 104,8
sept. 2017 91,18 104,89
oct. 2017 91,18 105,37
nov. 2017 89,71 104,47
déc. 2017 88,24 104,05
janv. 2018 83,82 104,2
févr. 2018 80,88 104,78
mars 2018 76,47 103,21
avril 2018 75 103,15
mai 2018 80,88 102,89
juin 2018 80,88 101,55
juil. 2018 70,59 99,92
août 2018 72,06 99,56
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Fin juin, avec 4 000 logements commencés en cumul annuel, la baisse régionale se poursuit sur le trimestre (- 3,1 %). Le nombre de logements commencés fléchit plus rapidement sur l’année (- 19,8 %). Ce trimestre, il recule au même rythme en Corse-du-Sud qu’en Haute-Corse.

Repli des créations et des défaillances d’entreprises

Au 2nd trimestre 2018, 1 093 entreprises sont créées en Corse (données corrigées des variations saisonnières), soit une baisse de 4,5 % des créations (figure 5). Ce repli concerne tous les secteurs, il va de - 5,3 % dans le commerce-transport-hébergement et restauration à - 3,9 % dans les autres services. Sur un an, les créations d’entreprises progressent de 10,7 % en Corse et de 22,1 % en France entière.

Ce trimestre, 667 entreprises « classiques » (hors micro-entrepreneurs) sont créées contre 701 au trimestre précédent. Ces créations reculent en région (- 4,9 %) alors qu’elles sont en hausse en France entière (+ 3,9 %). Sur un an, le nombre de créations d’entreprises classiques progresse moins rapidement en Corse (+ 5,4 %) qu’en France (+ 14,4 %). Avec 426 nouvelles entreprises, les créations sous le régime du micro-entrepreneur baissent de 3,6 % par rapport au trimestre précédent mais augmentent de 20,6 % sur l’année. Les micro-entreprises représentent 39 % de l’ensemble des créations d’entreprises régionales ce trimestre.

Figure 5Créations d'entreprises

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Corse hors micro-entr. France entière hors micro-entr. Corse y/c micro-entr. France entière y/c micro-entr.
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,11 99,21 94,15 91,21
T2 2011 99,11 98,28 96,59 91,65
T3 2011 105,35 99,08 93,37 91,61
T4 2011 98,89 99,06 92,59 92,69
T1 2012 92,43 94,75 99,32 93,87
T2 2012 94,43 91,73 95,71 91,86
T3 2012 87,31 92,26 89,77 91,36
T4 2012 103,34 93,15 93,37 89,76
T1 2013 110,24 100,28 92,5 90,59
T2 2013 108,02 101,21 88,99 89,88
T3 2013 114,7 101,64 91,72 89,1
T4 2013 117,59 104,04 90,64 91,37
T1 2014 106,24 103,76 92,01 92,03
T2 2014 113,36 103,22 97,17 91,3
T3 2014 120,49 101,88 93,08 92,92
T4 2014 107,57 103,51 90,25 93,22
T1 2015 112,92 111,01 84,8 87,41
T2 2015 121,83 115,52 91,13 86,9
T3 2015 120,27 118,19 85,48 87,92
T4 2015 128,73 120,41 90,84 89,27
T1 2016 132,74 122,72 97,47 90,82
T2 2016 133,85 128,01 92,5 94,74
T3 2016 131,18 129,89 87,52 92,05
T4 2016 135,86 126,91 89,96 91,84
T1 2017 134,08 130,24 95,03 95,29
T2 2017 140,98 130,91 96,2 94,56
T3 2017 136,08 135,28 91,23 99,49
T4 2017 164,37 142,07 106,92 106,93
T1 2018 156,12 144,18 111,5 111,78
T2 2018 148,55 149,74 106,53 115,46
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Au 30 juin 2018, la Corse enregistre 400 défaillances d’entreprises cumulées sur 12 mois, soit une baisse de 2,9 % par rapport au 31 mars 2018 (figure 6). Parmi ces défaillances, 30 % concernent la construction, 20 % relèvent du commerce et réparation automobile et 20 % de l’hébergement-restauration. Les défaillances d’entreprises se replient de 0,5 % ce trimestre en Corse-du-Sud et plus nettement encore en Haute-Corse (- 5,6 %). En un an, le nombre de défaillances d’entreprises cumulé diminue de 3,4 % dans la région. Il baisse en Haute-Corse (- 13,6 %) mais augmente en Corse-du-Sud (+ 7,5 %).

Figure 6Défaillances d'entreprises

Indice base 100 en décembre 2010
Défaillances d'entreprises (Indice base 100 en décembre 2010)
Corse France entière
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,78 100,05
févr. 2011 97,57 100,01
mars 2011 95,14 99,36
avril 2011 97,26 98,97
mai 2011 96,66 100,3
juin 2011 89,67 99,27
juil. 2011 89,36 98,66
août 2011 87,23 98,73
sept. 2011 84,8 98,35
oct. 2011 85,71 98,49
nov. 2011 86,02 98,79
déc. 2011 88,45 98,61
janv. 2012 86,32 99,39
févr. 2012 88,45 99,42
mars 2012 89,36 98,69
avril 2012 89,97 98,95
mai 2012 89,06 97,57
juin 2012 93,31 97,65
juil. 2012 94,83 99
août 2012 96,05 98,83
sept. 2012 97,26 98,38
oct. 2012 98,18 99,98
nov. 2012 95,74 100,13
déc. 2012 97,87 101,27
janv. 2013 103,95 101,04
févr. 2013 99,7 100,84
mars 2013 96,96 100,65
avril 2013 95,74 101,76
mai 2013 97,57 102,02
juin 2013 100,61 102,37
juil. 2013 101,52 103,12
août 2013 102,74 103,02
sept. 2013 109,42 103,82
oct. 2013 106,38 103,76
nov. 2013 106,08 103,59
déc. 2013 107,6 103,65
janv. 2014 104,26 103,82
févr. 2014 107,6 104,8
mars 2014 110,33 104,77
avril 2014 110,64 104,96
mai 2014 112,16 104,53
juin 2014 116,72 104,7
juil. 2014 115,81 104,7
août 2014 115,5 104,71
sept. 2014 113,68 105
oct. 2014 114,89 104,8
nov. 2014 114,29 104,87
déc. 2014 109,73 103,43
janv. 2015 107,9 103,92
févr. 2015 109,42 103,76
mars 2015 111,85 105,63
avril 2015 114,29 105,72
mai 2015 112,16 103,53
juin 2015 107,6 104,99
juil. 2015 103,04 104,53
août 2015 103,04 104,12
sept. 2015 102,13 104,29
oct. 2015 103,34 102,87
nov. 2015 106,08 103,15
déc. 2015 104,86 104,44
janv. 2016 103,95 103,2
févr. 2016 105,47 102,56
mars 2016 105,17 101,22
avril 2016 106,69 100,17
mai 2016 112,77 102,61
juin 2016 117,93 101,2
juil. 2016 128,27 99,75
août 2016 125,53 99,61
sept. 2016 129,79 98,57
oct. 2016 131,31 98,26
nov. 2016 136,17 97,8
déc. 2016 137,39 96,21
janv. 2017 137,69 95,96
févr. 2017 138,91 95,04
mars 2017 137,99 94,84
avril 2017 134,95 93,6
mai 2017 134,65 93,61
juin 2017 125,84 92,53
juil. 2017 122,19 92,17
août 2017 121,88 92,22
sept. 2017 120,67 91,17
oct. 2017 123,4 90,87
nov. 2017 121,58 90,29
déc. 2017 126,44 90,51
janv. 2018 128,27 89,68
févr. 2018 127,96 89,23
mars 2018 125,23 88,17
avril 2018 124,01 88,36
mai 2018 117,93 87,41
juin 2018 121,58 87,12
juil. 2018 124,32 86,77
  • Note : données mensuelles brutes au 19 septembre 2018, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 6Défaillances d'entreprises

  • Note : données mensuelles brutes au 19 septembre 2018, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

L’ouverture de lignes aériennes dynamise le trafic

Ce trimestre, le trafic de passagers augmente de 5,8 % par rapport au 2nd trimestre 2017. Le trafic aérien continue de progresser (+ 8,6 %) avec notamment de nouvelles destinations proposées, nationales et internationales comme Londres ou Bruxelles. Dans le maritime, la croissance est plus modérée avec + 2,6 %.

Le mois de mai enregistre la plus forte hausse par rapport à la même période un an auparavant (+ 19,1 %) (figure 7). Les nombreux ponts de ce mois ainsi que la tenue de congrès et séminaires ont favorisé la fréquentation. L’aérien progresse de 15,3 % et le maritime de 24,0 %. En revanche, en avril, les voyageurs ont été moins nombreux dans l’aérien (- 4,4 % sur un an) et surtout dans le maritime (- 12,6 %). Ce recul fait toutefois suite à un bon mois d’avril 2017. Juin est plus mitigé avec un gain de passagers dans l’aérien (+ 12,2 %) et une perte dans le maritime (- 2,0 %).

Au 2nd trimestre 2018, 359 700 croisiéristes ont débarqué sur l’île. Leur trafic augmente par rapport à 2017 (+ 13 %).

Figure 7Évolution du trafic de passagers

Évolution du trafic de passagers
Air 2017 Mer 2017 Air 2018 Mer 2018
Janvier 129 103 77 169 133 919 86 560
Février 121 391 83 040 119 237 74 830
Mars 138 983 89 455 161 912 109 554
Avril 320 328 267 407 306 109 233 727
Mai 375 224 291 303 432 754 361 240
Juin 457 695 459 785 513 664 450 395
Juillet 671 464 829 032 688 959 801 919
Août 677 225 1 080 073
Septembre 507 032 511 911
Octobre 315 601 240 686
Novembre 151 368 102 353
Décembre 160 313 110 785
  • Note : nombre de passagers transportés au départ et à l'arrivée.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Figure 7Évolution du trafic de passagers

  • Note : nombre de passagers transportés au départ et à l'arrivée.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Dans le transport maritime de fret, le trafic total comptabilise 549 300 tonnes transportées au 2nd trimestre 2018. En glissement annuel, il recule de 0,8 % par rapport au trimestre précédent. Cette évolution résulte de la baisse du trafic de gaz et d’hydrocarbures (-1 ,5 %) et de roll (- 0,8 %) (figure 8). En revanche, le transport de ciment repart à la hausse (+ 1,7 %). Sur un an, le trafic global de marchandises croît de 1,3 %. L’intensification des échanges de roll avec l’Italie continue (+ 14,9 %).

Figure 8Évolution du trafic de marchandises

Indice base 100 au T1 2012
Évolution du trafic de marchandises (Indice base 100 au T1 2012)
Ciment Gaz et hydrocarbures Roll
2012T1 100 100 100
2012T2 95 99 98
2012T3 97 96 97
2012T4 96 93 97
2013T1 90 87 94
2013T2 85 83 94
2013T3 81 87 92
2013T4 81 89 92
2014T1 77 87 91
2014T2 74 84 91
2014T3 74 82 90
2014T4 72 80 90
2015T1 76 85 91
2015T2 86 87 90
2015T3 92 87 91
2015T4 99 89 91
2016T1 100 84 91
2016T2 101 82 92
2016T3 101 78 93
2016T4 98 73 95
2017T1 100 72 98
2017T2 97 72 100
2017T3 97 75 99
2017T4 101 78 99
2018T1 99 80 100
2018T2 101 79 99
  • Note : données trimestrielles. Chaque point représente le cumul des 12 derniers mois
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Figure 8Évolution du trafic de marchandises

  • Note : données trimestrielles. Chaque point représente le cumul des 12 derniers mois
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Une belle avant saison hôtelière

Parallèlement à la hausse du nombre de passagers dans les ports et les aéroports de l’île, la fréquentation des hôtels progresse ce trimestre. Avec 1 093 000 nuitées comptabilisées sur la période, le nombre de nuitées hôtelières total augmente de 2,9 % par rapport à celui du 2nd trimestre 2017, suivant ainsi la tendance nationale (figure 9).

La clientèle française est en léger repli (- 0,3 %). Elle représente trois quarts des nuitées hôtelières du trimestre. En revanche, la clientèle étrangère croît de 13,8 % par rapport à la même période un an auparavant.

La hausse de la fréquentation dans les hôtels de Corse repose sur les mois de mai (+ 6,4 % par rapport à mai 2017) et de juin (+ 2,5 %). Seul, Avril affiche une évolution négative (- 2,8 %) conforme au recul du transport de passager ce mois là.

Le mois de juillet annonce également une pleine saison touristique prometteuse puisque le nombre de nuitées hôtelières est en hausse 4,7 % par rapport à juillet 2017.

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Corse France entière
T4 2010 100 100
T1 2011 100,07 100,48
T2 2011 98,85 101,34
T3 2011 97,13 102,33
T4 2011 97,12 103,3
T1 2012 97,07 103,74
T2 2012 95,65 103,5
T3 2012 97,67 103,25
T4 2012 98,25 103,29
T1 2013 98,07 103,22
T2 2013 98,59 103,03
T3 2013 98,02 103,05
T4 2013 97,98 102,94
T1 2014 97,73 102,36
T2 2014 96,5 102,1
T3 2014 93,48 101,52
T4 2014 92,68 101,33
T1 2015 92,41 101,79
T2 2015 92,84 102,35
T3 2015 96,56 103,48
T4 2015 97,5 103,27
T1 2016 97,62 103,67
T2 2016 97,95 102,64
T3 2016 100,15 101,27
T4 2016 100,84 102,32
T1 2017 101,12 102,85
T2 2017 103,19 104,6
T3 2017 104,81 106,36
T4 2017 105,19 107,54
T1 2018 105,08 108,62
T2 2018 106,08 109,04
  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

En France, l'activité accélérerait au second semestre après avoir été modérée au premier semestre

La croissance française a nettement ralenti au premier semestre (+ 0,2 % par trimestre) après une année 2017 très dynamique. Au-delà des facteurs internationaux qui ont pesé sur le climat des affaires, l’activité économique a été pénalisée par des facteurs ponctuels (grèves, baisse du pouvoir d’achat au premier trimestre, moindre consommation en énergie, maintenance de raffineries).

Cependant, le retour à la normale dans les secteurs des transports et de l’énergie, combiné à des immatriculations dynamiques durant l’été, conduirait à un rebond de la consommation des ménages au troisième trimestre. En fin d’année, le pouvoir d’achat progresserait fortement en raison des réductions de cotisations sociales et de taxe d’habitation ; il prendrait ainsi le relais pour soutenir la consommation. Bénéficiant également d’un investissement des entreprises robuste et d’une accélération des exportations, le PIB français croîtrait de + 0,5 % au troisième trimestre puis de + 0,4 % au quatrième, conduisant à une croissance de + 1,6 % en moyenne en 2018.

Début 2018, les écarts de croissance s’accentuent entre les grands pays

Au premier semestre 2018, l’activité a été stimulée aux États-Unis par une politique budgétaire procyclique ; en zone euro, l’allant des économies allemande et espagnole contraste avec les difficultés observées en Italie. Certaines économies émergentes connaissent par ailleurs de fortes tensions financières et inflationnistes. L’environnement international resterait néanmoins porteur, avec un commerce mondial encore dynamique malgré les tensions protectionnistes.