Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurFaible croissance de l’emploi au printemps Note de conjoncture régionale – 2e trimestre 2018

Vincent Delage, Philippe Winnicki, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur

Dans un environnement international marqué par des incertitudes, le climat des affaires se replie mais demeure à des niveaux favorables, autant dans les économies avancées que dans les économies émergentes.

Ce contexte international, auquel se sont ajoutés des facteurs spécifiques, a pesé sur la croissance française qui a nettement ralenti au premier semestre 2018, après une année 2017 très dynamique. La France retrouverait au second semestre le même rythme de croissance que la zone euro et la tendance à la baisse du taux de chômage se poursuivrait.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la création d’emploi marque le pas au deuxième trimestre de 2018. Seul l’emploi intérimaire accélère légèrement.

Après un rebond le trimestre précédent, le taux de chômage s’inscrit à nouveau dans une tendance à la baisse pour s’établir à 10,6 %.

Au niveau sectoriel, la fréquentation touristique de l’hôtellerie régionale au printemps pâtit du fait d’un repli de la clientèle française. La construction de logements diminue à nouveau, à l’image de la situation nationale.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 22
Paru le :Paru le09/10/2018
Vincent Delage, Philippe Winnicki, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur No 22- Octobre 2018

L’emploi moins dynamique

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, au deuxième trimestre 2018, le nombre total de salariés (privé et public confondus) s’élève à 1 844 500, soit 1 500 de plus qu’au premier trimestre (figure 1).

Les effectifs salariés de la région se stabilisent ce trimestre (+0,1 % après +0,5 %), en raison du net ralentissement de la croissance de l’emploi salarié privé (+0,1 % après +0,6 %). Les effectifs du public évoluent peu, comme au trimestre précédent (+0,1 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
emploi salarié Total - Provence-Alpes-Côte d'Azur emploi salarié Total - France hors Mayotte emploi salarié Privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur emploi salarié Privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,14 100,2 100,2 100,27
T2 2011 100,26 100,29 100,4 100,39
T3 2011 100,07 100,24 100,07 100,42
T4 2011 100,35 100,3 100,34 100,42
T1 2012 100,44 100,32 100,33 100,39
T2 2012 100,35 100,29 100,25 100,33
T3 2012 100,27 100,18 100,08 100,14
T4 2012 100,24 100,03 100,05 99,94
T1 2013 100,18 99,96 99,99 99,83
T2 2013 100,26 99,86 99,9 99,59
T3 2013 100,43 100,02 100,1 99,75
T4 2013 100,76 100,34 100,25 99,91
T1 2014 100,92 100,38 100,2 99,87
T2 2014 100,86 100,42 100,28 99,93
T3 2014 100,9 100,3 100,24 99,74
T4 2014 101,06 100,41 100,33 99,79
T1 2015 101,03 100,35 100,28 99,74
T2 2015 101,46 100,6 100,78 99,98
T3 2015 101,3 100,65 100,64 100,08
T4 2015 101,75 100,86 101,1 100,33
T1 2016 102,12 101,05 101,65 100,55
T2 2016 102,58 101,33 102,24 100,88
T3 2016 102,71 101,64 102,47 101,25
T4 2016 102,85 101,8 102,6 101,42
T1 2017 103,14 102,21 103,01 101,93
T2 2017 103,5 102,63 103,47 102,46
T3 2017 103,65 102,81 103,78 102,73
T4 2017 103,92 103,24 104,27 103,33
T1 2018 104,41 103,43 104,89 103,59
T2 2018 104,5 103,48 104,99 103,72
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Ce ralentissement de l’emploi se retrouve dans les principaux secteurs de l’économie.

Ainsi, après un premier trimestre très dynamique, l’emploi freine nettement dans le tertiaire marchand hors intérim au deuxième trimestre 2018 (+0,1 % après +0,7 %) (figure 2). Ce secteur ne crée que 1 200 emplois salariés.

Dans la plupart des secteurs du tertiaire marchand hors intérim, la création d’emploi marque le pas au deuxième trimestre. Seuls le transport-entreposage (+0,6 %), les services aux entreprises (+0,3 %) et les autres activités de services (+0,2 %) échappent à ce mouvement et maintiennent leur rythme de croissance du trimestre dernier. Après la forte accélération du début d’année, la hausse des effectifs s’atténue nettement dans l’hébergement-restauration (+0,2 % après +2,5 %) et l’information-communication (+0,3 % après +2,3 %). Dans les activités immobilières, l’emploi repart à la baisse après le timide rebond du premier trimestre (–1,2 % après +0,1 %). Les effectifs continuent de diminuer dans les activités financières et d’assurance (–0,4 % après –0,2 %). Enfin, le nombre de salariés reste stable dans le commerce ce printemps.

Avec 300 emplois créés, l’industrie confirme une tendance favorable depuis la fin 2017 (+0,2 % après +0,3 % aux deux trimestres précédents). La croissance des effectifs reste robuste ce trimestre dans l’agroalimentaire (+0,4 %) et dans le secteur regroupant industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets, cokéfaction et raffinage (+0,5 %). Les effectifs salariés dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et la fabrication de machines s’accroissent nettement après un repli au premier trimestre (+0,7 % après –0,3 %). À l’inverse, l’emploi reste atone dans la fabrication de matériels de transport et dans celle d’autres produits industriels (–0,1 %).

Dans la construction, la croissance des effectifs salariés continue de s’éroder. Le secteur n’a pas créé d’emplois au deuxième trimestre.

Au sein du secteur marchand, l’intérim fait figure d’exception : ses effectifs continuent d'augmenter ce trimestre (+1,2 % après +0,7 %) permettant la création de 600 emplois (figure 3). Ce rythme de création d'emploi est toutefois nettement plus faible que celui enregistré depuis 2016.

Dans le tertiaire non marchand, le nombre de salariés diminue un peu ce trimestre (–0,1 % après +0,2 %). Les effectifs restent stables dans l’enseignement et les activités pour la santé humaine et reculent légèrement dans l’administration publique et l’action sociale (respectivement –0,1 % et –0,2 %).

En France (hors Mayotte), l’emploi salarié total se stabilise au deuxième trimestre de 2018. La création d’emploi ralentit dans le tertiaire marchand hors intérim (+0,2 % après +0,3 %) mais reste ferme dans la construction (+0,4 %). En revanche, les effectifs diminuent dans l’intérim, ce qui ne s’était pas produit depuis la fin 2014 (–0,4 % après +0,3 %). L’industrie et le tertiaire non marchand sont également en repli ce trimestre (respectivement de –0,1 % et –0,2 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,66 100,52 100,35 100,12
T2 2011 99,9 100,93 100,75 100,15
T3 2011 98,54 100,5 100,38 100,31
T4 2011 98,59 101,01 100,6 100,4
T1 2012 98,1 100,88 100,79 100,82
T2 2012 97,17 100,92 100,77 100,9
T3 2012 96,28 101,14 100,89 101,01
T4 2012 95,95 100,97 100,77 100,98
T1 2013 94,78 101,11 100,77 100,89
T2 2013 94,62 100,73 100,62 101,36
T3 2013 94,54 100,73 100,86 101,47
T4 2013 93,92 100,64 101,08 102,33
T1 2014 93,57 100,51 101,09 102,87
T2 2014 92,54 100,46 101,36 102,64
T3 2014 91,82 100,08 101,29 103,03
T4 2014 90,49 100,04 101,43 103,47
T1 2015 89,91 99,78 101,49 103,61
T2 2015 89,2 99,79 101,85 103,87
T3 2015 88,83 99,77 101,91 103,54
T4 2015 88,89 99,64 102,31 104,06
T1 2016 89,02 99,84 103 103,95
T2 2016 89,12 99,62 103,48 104,28
T3 2016 88,88 99,54 103,81 104,27
T4 2016 89,02 99,31 103,74 104,31
T1 2017 89,69 99,06 104 104,32
T2 2017 89,94 99,06 104,53 104,44
T3 2017 90,27 99,05 104,85 104,23
T4 2017 91,09 99,3 105,1 104,04
T1 2018 91,46 99,62 105,82 104,2
T2 2018 91,45 99,82 105,96 104,14
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 99,27 101,44
T2 2011 95,24 100,59
T3 2011 97,48 100,38
T4 2011 97,96 99,36
T1 2012 93,41 95,31
T2 2012 91,99 92,6
T3 2012 91,01 88,23
T4 2012 88,33 85,37
T1 2013 90,87 88,56
T2 2013 90,53 87,81
T3 2013 89,68 90
T4 2013 90,68 90,34
T1 2014 90,69 89,82
T2 2014 89,43 92
T3 2014 87,66 89,1
T4 2014 90,97 90,18
T1 2015 88,29 90,29
T2 2015 97,45 94,47
T3 2015 97,46 97,21
T4 2015 98,96 99,63
T1 2016 101,89 100,01
T2 2016 105,36 102,25
T3 2016 107,34 105,8
T4 2016 113,56 110,61
T1 2017 118,82 116,37
T2 2017 122,39 122,32
T3 2017 124,6 124,7
T4 2017 131,09 130,36
T1 2018 131,98 130,73
T2 2018 133,53 130,26
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement

Auparavant, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis la publication de juin 2018, le champ des ETE localisé est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveaux).

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Le taux de chômage repart à la baisse

Après un premier trimestre moins favorable, le taux de chômage localisé repart à la baisseau second trimestre 2018 (–0,2 point après +0,4 point). Il s’établit désormais à 10,6 % de la population active (figure 4). Sur un an, il recule de 0,2 point.

Le chômage concerne 8,5 % de la population active dans les Hautes-Alpes, 9,7 % dans les Alpes-Maritimes, 10,2 % dans le Var, 11,0 % dans les Bouches-du-Rhône, 11,1 % dans les Alpes-de-Haute-Provence et 11,7 % en Vaucluse.

Au plan national (hors Mayotte), le taux de chômage au sens du BIT s’établit à 9,1 % de la population active au deuxième trimestre 2018. Il baisse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent et de 0,3 point sur un an.

Figure 4Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
T4 2010 10,2 9,2
T1 2011 10,3 9,1
T2 2011 10,3 9,1
T3 2011 10,5 9,2
T4 2011 10,6 9,3
T1 2012 10,7 9,5
T2 2012 10,9 9,7
T3 2012 10,9 9,8
T4 2012 11,2 10,1
T1 2013 11,4 10,3
T2 2013 11,6 10,5
T3 2013 11,4 10,3
T4 2013 11,3 10,1
T1 2014 11,3 10,1
T2 2014 11,4 10,2
T3 2014 11,5 10,3
T4 2014 11,6 10,4
T1 2015 11,5 10,3
T2 2015 11,8 10,5
T3 2015 11,6 10,4
T4 2015 11,4 10,2
T1 2016 11,5 10,2
T2 2016 11,2 10
T3 2016 11,3 10
T4 2016 11,4 10
T1 2017 11,1 9,6
T2 2017 10,8 9,4
T3 2017 11,1 9,7
T4 2017 10,3 8,9
T1 2018 10,8 9,2
T2 2018 10,6 9,1
  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage

  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

La demande inscrite à Pôle emploi continue de s’accroître

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, au deuxième trimestre de 2018, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi reste en hausse par rapport au premier trimestre (+0,4 % après +0,1 %). Pourtant, pour la première fois depuis 2008, le nombre d’inscrits en catégorie B et C, demandeurs exerçant une activité réduite, diminue très légèrement. À l’inverse, après deux trimestres consécutifs de baisse, les inscrits en catégorie A augmentent ce trimestre (+0,6 % après -0,7 %).

La hausse globale du nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité est en grande partie imputable à la dégradation de la demande d’emploi pour les jeunes inscrits de moins de 25 ans : +2,4 % ce trimestre (soit près de 1 000 inscrits supplémentaires) après 3 années de décrue.

Après avoir diminué au trimestre précédent, le nombre de seniors est quasiment stable ce trimestre (+0,1 %).

Toutes catégories confondues, la demande d’emploi continue de diminuer pour les inscrits depuis moins d’un an (–0,6 % après –1,4 %) alors qu’elle progresse encore pour les demandeurs de longue durée (+1,7 % après +2,0 %).

La baisse de la construction de logements se poursuit

Fin juin 2018, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 41 100 permis de construire ont été délivrés sur les 12 mois précédents. La tendance baissière amorcée depuis le début de l’année s’accentue ce trimestre (–4,3 % après –0,2 % fin mars) (figure 5). Néanmoins, le nombre de logements autorisés à la construction reste encore à un niveau élevé dans la région. En France (hors Mayotte), la baisse s’intensifie également (–1,6 % fin juin après –0,8 % fin mars).

Parallèlement aux permis de construire, la construction de logements diminue depuis deux trimestres. En cumul sur un an, le nombre de logements commencés baisse de 2,7 % fin juin après –1,3 % fin mars.

En France (hors Mayotte), la construction est également en repli mais moins marqué (–0,2 % après –0,4 %).

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 3 700 logements neufs ont été vendus au cours de ce trimestre, soit une hausse de 6,1 % par rapport au second trimestre 2017. Dans le même temps, l’offre de logements neufs est restée stable avec 4 220 logements mis en vente. Le stock de logements prêts à être vendus rebondit ce trimestre (+7,1 %) par rapport à la fin du mois de mars pour atteindre 13 140 unités fin juin.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en décembre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 103,15 101,59
févr. 2011 103,94 101,78
mars 2011 102,36 101,22
avril 2011 104,99 101,05
mai 2011 105,51 102,64
juin 2011 105,77 102,92
juil. 2011 103,67 103,1
août 2011 105,25 104,28
sept. 2011 107,35 105,85
oct. 2011 107,61 106,54
nov. 2011 108,4 107,57
déc. 2011 106,56 108,66
janv. 2012 106,56 108,43
févr. 2012 109,97 108,64
mars 2012 109,19 108,58
avril 2012 107,87 109,04
mai 2012 107,09 107,64
juin 2012 108,92 107,13
juil. 2012 114,17 106,34
août 2012 115,75 106,52
sept. 2012 110,76 104,32
oct. 2012 113,65 103,8
nov. 2012 112,07 102,75
déc. 2012 111,55 100,92
janv. 2013 109,45 101,03
févr. 2013 106,56 102,5
mars 2013 109,45 102,83
avril 2013 108,66 101,15
mai 2013 106,3 99,2
juin 2013 104,46 97,48
juil. 2013 98,69 95,53
août 2013 95,01 92,41
sept. 2013 93,18 90,94
oct. 2013 92,39 90,35
nov. 2013 93,18 89,47
déc. 2013 92,13 88,57
janv. 2014 91,86 86,47
févr. 2014 92,65 83,45
mars 2014 89,5 82,5
avril 2014 87,66 81,27
mai 2014 88,71 81,27
juin 2014 85,56 81,31
juil. 2014 87,66 81,69
août 2014 88,45 81,46
sept. 2014 91,08 81,6
oct. 2014 89,76 80,7
nov. 2014 87,14 79,8
déc. 2014 89,5 79,69
janv. 2015 90,03 79,46
févr. 2015 87,93 78,94
mars 2015 89,24 78,08
avril 2015 90,55 79,04
mai 2015 90,55 78,56
juin 2015 93,7 79,44
juil. 2015 92,39 79,27
août 2015 95,54 80,2
sept. 2015 98,16 81,04
oct. 2015 95,54 81,62
nov. 2015 97,38 83,64
déc. 2015 97,9 84,81
janv. 2016 98,95 85,17
févr. 2016 100,79 86,6
mars 2016 102,36 86,85
avril 2016 104,46 87,73
mai 2016 105,51 89,62
juin 2016 105,25 89,97
juil. 2016 106,3 90,85
août 2016 108,4 91,94
sept. 2016 108,92 94,25
oct. 2016 112,6 95,03
nov. 2016 115,49 95,99
déc. 2016 115,22 97,36
janv. 2017 113,91 98,17
févr. 2017 113,12 98,43
mars 2017 113,65 100,67
avril 2017 112,34 100,76
mai 2017 113,65 101,72
juin 2017 114,44 102,83
juil. 2017 113,65 104,3
août 2017 113,12 104,8
sept. 2017 112,86 104,89
oct. 2017 113,39 105,37
nov. 2017 112,34 104,47
déc. 2017 113,12 104,05
janv. 2018 113,12 104,2
févr. 2018 114,7 104,78
mars 2018 112,86 103,21
avril 2018 112,86 103,15
mai 2018 110,76 102,89
juin 2018 107,87 101,55
juil. 2018 107,09 99,92
août 2018 105,77 99,56
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Un printemps mitigé pour l’hôtellerie de tourisme

La fréquentation hôtelière du deuxième trimestre 2018 est en recul de –1,4 % par rapport à celle du deuxième trimestre 2017 (figure 6). Dans les autres régions touristiques, cette évolution annuelle de la fréquentation hôtelière de printemps est contrastée. Elle s’accroît en Corse (+2,9 %) et en Île-de-France (+3,9 %), se stabilise en Auvergne-Rhône-Alpes (+0,5 %), en Occitanie (+0,9 %) et en Bretagne (–0,4 %) mais baisse sensiblement en Nouvelle-Aquitaine (–2,9 %). Au total, cette fréquentation hôtelière en France a augmenté de 1,3 %.

Parmi les départements de la région, seules les Alpes-de-Haute-Provence (+1,6 %) et les Bouches-du-Rhône (+1,2 %) échappent à ce mouvement à la baisse.

La baisse de fréquentation hôtelière de printemps est imputable à la clientèle française (–2,7 %), alors que la clientèle étrangère est en très légère hausse (+0,4 %). Le net recul de la clientèle européenne (–3,3 %) est compensé par le rebond de la clientèle lointaine (+8,4 %).

Le repli concerne les principales nationalités séjournant habituellement dans la région : les Italiens (–13,2 %), les Belges (–3,1 %), les Allemands (–3,7 %) et les Espagnols (–0,8 %). La clientèle britannique confirme son retour (+9,4 %).

Parmi les clientèles lointaines, la fréquentation des Chinois (-4,3 %) et des Russes (-11,6%) a diminué. À l’inverse, les Américains (+11,9 %) et les touristes en provenance du Proche et du Moyen-Orient (+46,7 %) sont venus plus nombreux durant le printemps.

D’après les premières données disponibles pour les mois de juillet et août, la fréquentation hôtelière du cœur de l’été semble stagner par rapport à 2017.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
T4 2010 100 100
T1 2011 99,71 100,48
T2 2011 100,58 101,34
T3 2011 102,81 102,33
T4 2011 104,46 103,3
T1 2012 105,22 103,74
T2 2012 105,56 103,5
T3 2012 105,77 103,25
T4 2012 105,77 103,29
T1 2013 105 103,22
T2 2013 104,76 103,03
T3 2013 104,12 103,05
T4 2013 103,98 102,94
T1 2014 104,16 102,36
T2 2014 104,56 102,1
T3 2014 102,6 101,52
T4 2014 102,09 101,33
T1 2015 102,12 101,79
T2 2015 102,47 102,35
T3 2015 103,87 103,48
T4 2015 104,28 103,27
T1 2016 105,34 103,67
T2 2016 104,3 102,64
T3 2016 101,96 101,27
T4 2016 102,55 102,32
T1 2017 102,32 102,85
T2 2017 103,51 104,6
T3 2017 106,29 106,36
T4 2017 107,47 107,54
T1 2018 108,24 108,62
T2 2018 107,81 109,04
  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Les créations d’entreprises restent nombreuses

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 17 400 entreprises ont été créées au deuxième trimestre 2018. En léger repli par rapport au trimestre précédent (–0,6 %), le nombre de créations reste élevé dans la région, après trois trimestres de forte hausse. En nette progression depuis le second semestre 2017, les immatriculations de micro-entrepreneurs reculent franchement au printemps (–8,0 % après +21,2 %). Le rythme de croissance des autres créations reste solide : +5,8 % après +4,0 %.

Sur un an, les créations d’entreprises sont très vigoureuses dans la région (+27,0 %) comme au plan national (+22,1 %).

Au deuxième trimestre de 2018, 5 490 entreprises ont déposé le bilan depuis un an en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce nombre est en net retrait par rapport au trimestre dernier (–8,6 % après –2,7 %). Les défaillances d’entreprises diminuent dans la majorité des secteurs, notamment dans la construction (–5,5 %), le commerce (–11,8 %) et l’hébergement-restauration (–3,2 %), où se concentre la majorité des défaillances. Comme au trimestre dernier, seuls le transport-entreposage et l’information-communication enregistrent une hausse (respectivement +12,8 % et +5,3 %).

Au niveau national, le nombre de défaillances sur un an continue de diminuer à un rythme soutenu (–5,8 % après –7,0 % au premier trimestre).

Contexte national : En France, l'activité accélérerait au second semestre après avoir été modérée au premier semestre

La croissance française a nettement ralenti au premier semestre (+0,2 % par trimestre) après une année 2017 très dynamique. Au-delà des facteurs internationaux qui ont pesé sur le climat des affaires, l’activité économique a été pénalisée par des facteurs ponctuels (grèves, baisse du pouvoir d’achat au premier trimestre, moindre consommation en énergie, maintenance de raffineries).

Cependant, le retour à la normale dans les secteurs des transports et de l’énergie, combiné à des immatriculations dynamiques durant l’été, conduirait à un rebond de la consommation des ménages au troisième trimestre. En fin d’année, le pouvoir d’achat progresserait fortement en raison des réductions de cotisations sociales et de taxe d’habitation ; il prendrait ainsi le relais pour soutenir la consommation. Bénéficiant également d’un investissement des entreprises robuste et d’une accélération des exportations, le PIB français croîtrait de +0,5 % au troisième trimestre puis de +0,4 % au quatrième, conduisant à une croissance de +1,6 % en moyenne en 2018.

Contexte international : Début 2018, les écarts de croissance s’accentuent entre les grands pays

Au premier semestre 2018, l’activité a été stimulée aux États-Unis par une politique budgétaire procyclique ; en zone euro, l’allant des économies allemande et espagnole contraste avec les difficultés observées en Italie. Certaines économies émergentes connaissent par ailleurs de fortes tensions financières et inflationnistes. L’environnement international resterait néanmoins porteur, avec un commerce mondial encore dynamique malgré les tensions protectionnistes.

Pour en savoir plus

Tableau de bord de la conjoncture Provence-Alpes-Côte d’Azur

Publications Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d’Azur

« Le pouvoir d’achat se redresse, mais les incertitudes internationales persistent », Point de conjoncture – octobre 2018