Le Doubs pourrait dépasser la barre des 560 000 habitants à l’horizon 2050

En 2050, le Doubs pourrait dépasser la barre des 560 000 habitants si les tendances démographiques observées récemment se poursuivaient, c’est-à-dire dans le cas du scénario central (figure 1). La population du département pourrait donc augmenter de 29 400 habitants par rapport à 2013. Même si le rythme d’accroissement pourrait faiblir au fil des décennies à venir, la tendance démographique à la hausse des dernières décennies se confirmerait donc. Le Doubs resterait le second département le plus peuplé de la région.

Dans l’hypothèse où les femmes auraient plus d’enfants, où l’espérance de vie serait plus élevée et le département davantage attractif (scénario population haute), le Doubs compterait 617 400 habitants, soit 84 100 de plus par rapport à 2013. À l’inverse, dans le scénario de population basse, le département perdrait environ 20 000 résidents et approcherait des 513 300 habitants.

Depuis plusieurs décennies, on compte bien plus de naissances que de décès dans le Doubs (figure 2). Ce solde naturel positif irait décroissant de 2013 à 2050 mais continuerait de compenser le déficit migratoire, qui demeurerait a contrario relativement stable. La population dans son ensemble progresserait ainsi de 0,1 % en moyenne annuelle sur la période.

La population augmenterait sur toute la période, mais de plus en plus lentement. Dans les premières années, le rythme annuel approcherait les 0,3 %. Il serait deux fois moins important à l’horizon 2030. En 2050 enfin, la population se stabiliserait presque complètement.

À l’horizon 2050, la population du Doubs serait toujours plus jeune que celle de la région, âgée et vieillissante, et que celle de France métropolitaine. Selon le scénario central, le nombre de jeunes diminuerait, comme ailleurs en Bourgogne-Franche-Comté. La jeunesse se maintiendrait toutefois mieux que dans le reste de la région. En 2050, les 127 800 habitants âgés de moins de 20 ans représenteraient encore 23 % de la population départementale (figure 3). Ce serait certes moins que les 25 % de 2013, mais cela suffirait à faire du Doubs le département le plus jeune de la région, à égalité avec le Territoire de Belfort.

La population en âge de travailler diminuerait également, mais les 286 800 Doubiens âgés de 20 à 64 ans demeureraient majoritaires. En 2050 dans la région, le Doubs, le Territoire de Belfort et la Côte-d’Or seraient ainsi les trois seuls départements de la région dont plus de la moitié des habitants resterait en âge de travailler.

À peine plus du quart des habitants du Doubs pourraient être âgés de 65 ans ou plus, niveau largement plus faible que dans la région ou qu’en France métropolitaine. Les personnes âgées resteraient tout de même les seules à augmenter en nombre. Le département en compterait 148 200 en 2050.

On estime que le nombre des personnes âgées de 75 ans ou plus pourrait presque doubler entre 2013 et 2050. Elles passeraient de 46 000 à plus de 88 600, représentant alors 16 % de la population départementale. Le Doubs serait le deuxième département, après le Territoire de Belfort, où la part des personnes de plus de 75 ans dans la population départementale serait la plus faible.