Insee Conjoncture CorseUn début d’année favorable pour l’emploi salarié privé Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2018

Déborah Caruso, Insee

Au 1er trimestre 2018, l’emploi salarié total progresse de 1,3 % en Corse. Industrie, construction et tertiaire marchand dont commerce : tous les grands secteurs d’activité en bénéficient dans le privé. En revanche, les effectifs publics restent stables. L’amélioration de l’emploi ne suffit pas à inverser l’évolution du taux de chômage qui atteint 10 % mais elle s’accompagne d’un léger repli du nombre moyen de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C (22 830). Par ailleurs, les créations d’entreprises sont en hausse (+ 4,7 %). Les défaillances d’entreprises reculent (- 1,2 %). Dans la construction, les autorisations délivrées et les mises en chantier diminuent. Le transport de passagers et celui de marchandises continuent de progresser. En ce début d’année, la fréquentation des hôtels est toujours timide.

Insee Conjoncture Corse
No 21
Paru le :Paru le13/07/2018
Déborah Caruso, Insee
Insee Conjoncture Corse No 21- Juillet 2018

Reprise de l’emploi salarié total

Au 1er trimestre 2018, la région compte 114 100 emplois salariés dont 72 % dans le privé. Les créations nettes d’emploi atteignent +1 440 salariés, soit + 1,3 % après - 0,1 % au trimestre précédent. Quasi stable dans la fonction publique, l’emploi salarié augmente de 1 460 personnes dans le privé. Sur un an, il s’accroît globalement de 1 890 salariés (+ 1,7 %) uniquement grâce au secteur privé (+1 910). En France hors Mayotte, l’emploi ralentit ce trimestre (+ 0,2 %) et progresse de 1,2 % sur l’année (figure 1).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4e trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4e trimestre 2010)
emploi salarié Total - Corse emploi salarié Total - France hors Mayotte emploi salarié Privé - Corse emploi salarié Privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,09 100,2 100,27 100,27
T2 2011 100,58 100,29 100,95 100,39
T3 2011 100,77 100,24 101,09 100,42
T4 2011 100,83 100,3 101 100,42
T1 2012 101,32 100,32 101,6 100,39
T2 2012 101,27 100,29 101,48 100,33
T3 2012 101,46 100,18 101,65 100,14
T4 2012 101,91 100,03 101,94 99,94
T1 2013 101,78 99,97 101,68 99,83
T2 2013 101,82 99,86 101,52 99,59
T3 2013 101,97 100,02 101,8 99,74
T4 2013 102,64 100,34 102,29 99,91
T1 2014 103,03 100,38 102,54 99,87
T2 2014 103,16 100,41 102,71 99,92
T3 2014 103,3 100,29 102,51 99,74
T4 2014 103,41 100,4 102,48 99,79
T1 2015 103,55 100,36 102,44 99,75
T2 2015 103,79 100,6 102,91 99,99
T3 2015 104,19 100,66 103,43 100,09
T4 2015 104,37 100,88 103,36 100,35
T1 2016 104,85 101,08 103,99 100,59
T2 2016 105,49 101,33 104,71 100,89
T3 2016 106,02 101,66 105,25 101,27
T4 2016 105,73 101,82 105,2 101,45
T1 2017 106,75 102,26 106,61 101,99
T2 2017 107,75 102,62 107,81 102,45
T3 2017 107,27 102,8 107,32 102,73
T4 2017 107,18 103,25 107,21 103,34
T1 2018 108,55 103,45 109,16 103,6
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En Corse, dans l’industrie, l’emploi salarié augmente de 0,6 % sur le trimestre, après une baisse de -0,9 %. Il demeure en hausse sur un an (+ 165). Dans la construction, les créations d’emploi se poursuivent mais à un rythme légèrement moindre qu’au trimestre précédent : + 170 (soit +1,6 %), après + 190 (+ 1,8 %). Sur un an, la hausse est de + 300 (+ 3 %). Le tertiaire marchand hors intérim gagne 1 290 salariés sur le trimestre, soit +2,5 %, après -0,6 % le trimestre précédent. Sur un an, ce secteur porte la grande majorité des créations : +1 610, soit +3,2 % (figure 2). Le commerce, regroupant un tiers des effectifs du secteur, crée 205 emplois salariés ce trimestre, soit + 1,2 %, pour une croissance annuelle de 4,6 %. Enfin, l’emploi intérimaire demeure restreint, oscillant autour de 500 intérimaires.

Le salariat du tertiaire non marchand, composé majoritairement des effectifs du public, reste quasi stable au 1ertrimestre 2018 : -0,1 %, après + 0,1 % le trimestre précédent. Sur un an, l’emploi dans ce secteur baisse légèrement (- 0,5 % soit - 200 emplois). Cette baisse s’explique par un recul des effectifs de l’administration publique et de l’enseignement. En revanche, l’emploi se développe dans la santé humaine et l’hébergement médico-social.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse

Indice base 100 au 4e trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse (Indice base 100 au 4e trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,28 101,77 100,3 99,5
T2 2011 101,14 102,7 100,95 99,55
T3 2011 101,27 103,37 100,77 99,67
T4 2011 101,28 103,93 100,58 99,77
T1 2012 102,4 104,26 101,28 100,02
T2 2012 102,52 104,53 100,83 100,33
T3 2012 101,9 104,1 101,11 100,62
T4 2012 102,19 103,53 101,52 101,43
T1 2013 100,89 103,68 101,41 101,65
T2 2013 100,55 104,51 101,18 101,95
T3 2013 100,7 104,87 101,41 102,13
T4 2013 99,47 105,04 102,25 103,16
T1 2014 99,15 105,67 102,61 103,58
T2 2014 98,21 104,74 103,12 103,75
T3 2014 96,26 104,75 103,18 104,49
T4 2014 95,32 105 103,09 104,99
T1 2015 94,2 105,03 103,52 105,36
T2 2015 92,84 105,15 104,2 105,32
T3 2015 91,78 105,83 105,09 105,24
T4 2015 90,3 105,67 105,48 105,75
T1 2016 89,6 106,17 106,3 105,79
T2 2016 89,42 106,59 107,05 106,56
T3 2016 89,4 108,58 107,95 106,97
T4 2016 89,3 107,66 107,62 106,59
T1 2017 89,9 106,67 108,99 106,66
T2 2017 90,06 109,33 110,98 106,7
T3 2017 89,45 109,6 110,33 106,15
T4 2017 91,08 108,65 109,68 106,29
T1 2018 92,55 109,34 112,44 106,14
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au sein des départements, l’emploi salarié total progresse plus rapidement en Corse-du-Sud (+ 1,5 %) qu’en haute-Corse (+ 1,0 %) sur le 1er trimestre 2018. En un an, les effectifs salariés augmentent de 2,8 % en Corse-du-Sud, cette hausse est soutenue par le secteur du commerce qui gagne 700 emplois. Le département a en effet bénéficié de plusieurs ouvertures de centre-commerciaux et de l’arrivée de grandes enseignes dans l’agglomération ajaccienne. Dans le même temps, la Haute-Corse gagne 0,5 % de salariés.

Avertissement

Jusqu'à présent, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand – hors agriculture et activité des particuliers employeurs – en France métropolitaine. À partir de la publication de juin 2018, le champ des ETE localisées est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privés » et « publics », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveaux).

Parallèlement, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Le taux de chômage reste élevé

Le taux de chômage insulaire s’établit à 10 % de la population active au 1er trimestre 2018. Il augmente de 0,5 point par rapport au trimestre précédent (figure 3).

En un an, le taux de chômage régional diminue de 0,3 point. Il demeure supérieur au taux de la France hors Mayotte (9,2 %) qui gagne 0,2 point ce trimestre et baisse de 0,4 point sur l’année. La Corse enregistre toujours le 4e taux de chômage le plus élevé des treize régions métropolitaines. En Haute-Corse, le taux de chômage croît de 0,7 point depuis le 4e trimestre 2017 et atteint 10,6 %. En Corse-du-Sud, il gagne 0,4 point ce trimestre et s’établit à 9,4 %.

Figure 3Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Corse France hors Mayotte
T4 2010 9 9,2
T1 2011 9,1 9,1
T2 2011 9,1 9,1
T3 2011 9,2 9,2
T4 2011 9,3 9,3
T1 2012 9,3 9,5
T2 2012 9,5 9,7
T3 2012 9,4 9,8
T4 2012 9,9 10,1
T1 2013 10,1 10,3
T2 2013 10,3 10,5
T3 2013 10,3 10,3
T4 2013 10,3 10,1
T1 2014 10,2 10,1
T2 2014 10,5 10,2
T3 2014 10,8 10,3
T4 2014 11 10,4
T1 2015 11 10,3
T2 2015 11,3 10,5
T3 2015 11,1 10,4
T4 2015 10,8 10,2
T1 2016 10,9 10,2
T2 2016 10,6 10
T3 2016 10,5 10
T4 2016 10,6 10
T1 2017 10,3 9,6
T2 2017 10 9,4
T3 2017 10,1 9,7
T4 2017 9,5 9
T1 2018 10 9,2
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Léger repli des inscriptions à pôle emploi

En Corse, en moyenne au 1er trimestre 2018, 22 830 personnes inscrites à Pôle emploi (catégories A, B et C) sont tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi (données corrigées des variations saisonnières). Sur le trimestre, le nombre d’inscrits baisse très légèrement de 0,3 % (soit - 70 personnes). Il stagne au plan national. Sur un an, ce nombre progresse plus rapidement en Corse (2,3 %) qu’en France entière (+ 2,1 %). L’évolution trimestrielle du nombre de demandeurs d’emploi est de - 0,3 % en Corse-du-Sud comme en Haute-Corse. Sur l’année, les évolutions départementales atteignent respectivement + 1,9 % et + 2,5 %.

Le nombre de demandeurs d’emplois de moins de 25 ans augmente de 1,7 % ce trimestre. Il se stabilise sur l’année. Les jeunes représentent un demandeur d’emploi sur huit. En revanche, l’évolution se réoriente à la baisse pour les 50 ans ou plus ce trimestre (- 1,0 %) mais atteint + 4,9 % en un an.

Par ailleurs, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée augmente de 0,7 % ce trimestre. Il est en nette progression sur l’année (+ 5,9 %). Ces demandeurs d’emplois depuis un an ou plus regroupent 31,5 % des inscrits à Pôle emploi, cette part augmente de 0,3 point sur le trimestre et de 1,1 point en un an.

Ralentissement confirmé dans la construction

Le nombre de logements autorisés à la construction en cumul annuel baisse ce trimestre (- 12,7 %) et atteint 5 300 permis fin mars dont 3 300 en Corse-du-Sud. Dans ce département, le nombre d’autorisations diminue de 6,4 %, il recule 21,6 % en Haute-Corse. Sur un an, les autorisations de construire augmentent de 7,3 % dans la région grâce au pic de juillet 2017 (figure 4).

Figure 4Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,53 101,59
févr. 2011 88,24 101,78
mars 2011 89,71 101,22
avril 2011 89,71 101,05
mai 2011 89,71 102,64
juin 2011 92,65 102,92
juil. 2011 88,24 103,1
août 2011 86,76 104,28
sept. 2011 91,18 105,85
oct. 2011 91,18 106,52
nov. 2011 91,18 107,55
déc. 2011 89,71 108,64
janv. 2012 86,76 108,39
févr. 2012 86,76 108,58
mars 2012 89,71 108,52
avril 2012 89,71 108,98
mai 2012 86,76 107,57
juin 2012 83,82 107,07
juil. 2012 88,24 106,27
août 2012 88,24 106,46
sept. 2012 86,76 104,26
oct. 2012 86,76 103,71
nov. 2012 86,76 102,66
déc. 2012 86,76 100,86
janv. 2013 88,24 100,99
févr. 2013 92,65 102,48
mars 2013 92,65 102,81
avril 2013 92,65 101,13
mai 2013 91,18 99,16
juin 2013 89,71 97,42
juil. 2013 86,76 95,47
août 2013 83,82 92,36
sept. 2013 76,47 90,87
oct. 2013 70,59 90,31
nov. 2013 67,65 89,43
déc. 2013 64,71 88,53
janv. 2014 61,76 86,45
févr. 2014 57,35 83,43
mars 2014 48,53 82,48
avril 2014 48,53 81,23
mai 2014 48,53 81,25
juin 2014 48,53 81,31
juil. 2014 50 81,67
août 2014 52,94 81,48
sept. 2014 54,41 81,6
oct. 2014 52,94 80,7
nov. 2014 54,41 79,84
déc. 2014 54,41 79,76
janv. 2015 51,47 79,53
févr. 2015 50 78,98
mars 2015 54,41 78,12
avril 2015 54,41 79,09
mai 2015 54,41 78,6
juin 2015 54,41 79,5
juil. 2015 51,47 79,32
août 2015 51,47 80,22
sept. 2015 51,47 81,02
oct. 2015 55,88 81,6
nov. 2015 72,06 83,57
déc. 2015 108,82 84,73
janv. 2016 108,82 85,08
févr. 2016 116,18 86,49
mars 2016 114,71 86,76
avril 2016 119,12 87,64
mai 2016 116,18 89,53
juin 2016 116,18 89,87
juil. 2016 113,24 90,77
août 2016 110,29 91,9
sept. 2016 111,76 94,19
oct. 2016 110,29 94,86
nov. 2016 95,59 95,83
déc. 2016 63,24 97,17
janv. 2017 69,12 97,99
févr. 2017 66,18 98,24
mars 2017 72,06 100,46
avril 2017 69,12 100,55
mai 2017 72,06 101,51
juin 2017 76,47 102,6
juil. 2017 92,65 104,09
août 2017 92,65 104,49
sept. 2017 91,18 104,59
oct. 2017 89,71 105,16
nov. 2017 89,71 104,28
déc. 2017 88,24 103,84
janv. 2018 83,82 103,99
févr. 2018 82,35 104,53
mars 2018 77,94 102,96
avril 2018 76,47 103,08
mai 2018 76,47 103,08
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 4Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Fin mars, avec 4 000 logements commencés en cumul annuel, la baisse régionale se poursuit sur le trimestre (- 2,2 %). Le nombre de logements commencés fléchit plus rapidement sur l’année (- 20,2 %). Ce trimestre, il perd 7,9 % en Corse-du-Sud alors qu’il augmente de 4,9 % en Haute-Corse.

Davantage de créations et moins de défaillances d’entreprises

Au 1er trimestre 2018, 1 150 entreprises sont créées en Corse (données corrigées des variations saisonnières). La tendance reste à la hausse (+ 4,7 %) comme en France entière (+ 4,9 %) (figure 5). Dans la région, après une forte croissance liée à l’ouverture de centres commerciaux dans le pays ajaccien, les créations ralentissent dans le commerce (- 18,5 %). En revanche, elles augmentent nettement dans les autres services (+ 21,1 %). La construction (+ 5,5 %) et l’industrie (+ 1,4 %) attirent également les créateurs. Sur un an, les créations d’entreprises progressent de 18,0 % en Corse et de 17,7 % en France entière.

Ce trimestre, 703 entreprises « classiques » (hors micro-entrepreneurs) sont créées contre 737 au trimestre précédent. Ces créations reculent en région (- 4,6 %) face à une légère hausse en France entière (+1,6 %). Sur un an, le nombre de créations d’entreprises classiques progresse toutefois de 17,4 % en Corse et de 11 % en France. Avec 444 nouvelles entreprises, les créations sous le régime du micro-entrepreneur augmentent de 23,7 % par rapport au trimestre précédent et de 19,0 % sur l’année. Les micro-entreprises représentent 40 % de l’ensemble des créations d’entreprises régionales.

Figure 5Créations d'entreprises

Indice base 100 au 4e trimestre 2010
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 4e trimestre 2010)
Corse hors micro-entr. France entière hors micro-entr. Corse y/c micro-entr. France entière y/c micro-entr.
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,11 99,22 94,15 91,21
T2 2011 99,11 98,27 96,68 91,65
T3 2011 105,35 99,09 93,46 91,61
T4 2011 98,89 99,1 92,68 92,7
T1 2012 92,43 94,78 99,32 93,88
T2 2012 94,65 91,79 95,9 91,9
T3 2012 87,31 92,28 89,76 91,35
T4 2012 103,34 93,2 93,37 89,76
T1 2013 110,02 100,3 92,39 90,58
T2 2013 108,46 101,26 89,37 89,96
T3 2013 114,48 101,68 91,71 89,06
T4 2013 117,37 104,04 90,63 91,35
T1 2014 106,01 103,79 91,8 92,01
T2 2014 114,03 103,21 97,66 91,43
T3 2014 120,27 101,9 93,07 92,86
T4 2014 107,35 103,53 90,24 93,17
T1 2015 112,47 111,01 84,59 87,36
T2 2015 122,72 115,48 91,61 87,07
T3 2015 120,04 118,28 85,46 87,88
T4 2015 128,29 120,46 90,83 89,18
T1 2016 132,29 122,68 97,37 90,74
T2 2016 134,74 128 92,98 95,03
T3 2016 130,96 129,98 87,51 92,02
T4 2016 135,63 127,01 89,95 91,71
T1 2017 133,41 130,14 94,83 95,15
T2 2017 142,32 130,9 96,88 94,95
T3 2017 135,86 135,38 91,22 99,45
T4 2017 164,14 142,24 106,93 106,72
T1 2018 156,57 144,47 111,9 111,96
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Au 31 mars 2018, la Corse enregistre 411 défaillances d’entreprises cumulées sur un an, soit une baisse de 1,2 % par rapport au 31 décembre 2017 (figure 6). 29 % des défaillances concernent la construction et 20 % relèvent du commerce & réparation automobile. En Corse-du-Sud, les défaillances d’entreprises augmentent de 2,9 % ce trimestre tandis qu’elles reculent encore en Haute-Corse (- 5,3 %). En un an, le nombre de défaillances d’entreprises cumulé diminue de 9,3 % dans la région. Il se replie davantage en Haute-Corse (- 15,2 %) qu’en Corse-du-Sud (- 3,1 %).

Figure 6Défaillances d'entreprises

Indice base 100 en décembre 2010
Défaillances d'entreprises (Indice base 100 en décembre 2010)
Corse France entière
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,78 100,05
févr. 2011 97,57 100,01
mars 2011 95,14 99,36
avril 2011 97,26 98,97
mai 2011 96,66 100,3
juin 2011 89,67 99,27
juil. 2011 89,36 98,66
août 2011 87,23 98,73
sept. 2011 84,8 98,35
oct. 2011 85,71 98,49
nov. 2011 86,02 98,79
déc. 2011 88,45 98,61
janv. 2012 86,32 99,39
févr. 2012 88,45 99,42
mars 2012 89,36 98,69
avril 2012 89,97 98,95
mai 2012 89,06 97,57
juin 2012 93,31 97,65
juil. 2012 94,83 99
août 2012 96,05 98,83
sept. 2012 97,26 98,38
oct. 2012 98,18 99,98
nov. 2012 95,74 100,13
déc. 2012 97,87 101,27
janv. 2013 103,95 101,04
févr. 2013 99,7 100,84
mars 2013 96,96 100,65
avril 2013 95,74 101,76
mai 2013 97,57 102,02
juin 2013 100,61 102,37
juil. 2013 101,52 103,12
août 2013 102,74 103,02
sept. 2013 109,42 103,82
oct. 2013 106,38 103,76
nov. 2013 106,08 103,59
déc. 2013 107,6 103,65
janv. 2014 104,26 103,82
févr. 2014 107,6 104,8
mars 2014 110,33 104,77
avril 2014 110,64 104,96
mai 2014 112,16 104,53
juin 2014 116,72 104,7
juil. 2014 115,81 104,7
août 2014 115,5 104,71
sept. 2014 113,68 105
oct. 2014 114,89 104,8
nov. 2014 114,29 104,87
déc. 2014 109,73 103,43
janv. 2015 107,9 103,92
févr. 2015 109,42 103,76
mars 2015 111,85 105,63
avril 2015 114,29 105,72
mai 2015 112,16 103,53
juin 2015 107,6 104,99
juil. 2015 103,04 104,53
août 2015 103,04 104,12
sept. 2015 102,13 104,29
oct. 2015 103,34 102,87
nov. 2015 106,08 103,15
déc. 2015 104,86 104,44
janv. 2016 103,95 103,2
févr. 2016 105,47 102,56
mars 2016 105,17 101,22
avril 2016 106,69 100,17
mai 2016 112,77 102,61
juin 2016 117,93 101,19
juil. 2016 128,27 99,57
août 2016 125,53 99,44
sept. 2016 129,79 98,41
oct. 2016 131 98,1
nov. 2016 135,87 97,65
déc. 2016 137,08 96,04
janv. 2017 137,39 95,8
févr. 2017 138,6 94,88
mars 2017 137,69 94,69
avril 2017 134,65 93,44
mai 2017 134,35 93,45
juin 2017 125,53 92,38
juil. 2017 121,88 92,19
août 2017 121,58 92,24
sept. 2017 120,36 91,19
oct. 2017 123,4 90,88
nov. 2017 121,58 90,29
déc. 2017 126,44 90,51
janv. 2018 128,27 89,63
févr. 2018 127,96 89,15
mars 2018 124,92 88,01
avril 2018 123,1 87,57
  • Notes : données mensuelles brutes au 28 juin 2018, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des douze derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 6Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 28 juin 2018, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des douze derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Bon début d’année pour le transport

Dans le transport maritime de fret, le trafic total comptabilise 549 300 tonnes transportées au 1er trimestre 2018. En glissement annuel, il progresse de 0,5 % par rapport au trimestre précédent. Cette évolution résulte de la hausse du trafic de gaz et d’hydrocarbures (+ 2,8 %) et de roll (+ 0,1 %) (figure 7). En revanche, le transport de ciment ralentit (- 2,0 %). Sur un an, le trafic global de marchandises croît de 3,5 %. Les échanges de roll avec l’Italie s’intensifient par rapport au 1er trimestre 2017 (+ 12,4 %).

Figure 7Évolution du trafic de marchandises

Milliers de tonnes
Évolution du trafic de marchandises (Milliers de tonnes)
Ciment Gaz et hydrocarbures Roll Ensemble
T1 2010 149 537 1 485 2 172
T2 2010 153 545 1 507 2 205
T3 2010 153 531 1 536 2 220
T4 2010 153 531 1 553 2 236
T1 2011 154 548 1 594 2 297
T2 2011 152 566 1 653 2 370
T3 2011 142 583 1 664 2 390
T4 2011 131 582 1 695 2 409
T1 2012 127 581 1 715 2 423
T2 2012 121 576 1 677 2 374
T3 2012 123 558 1 668 2 350
T4 2012 122 539 1 655 2 316
T1 2013 115 508 1 615 2 238
T2 2013 108 484 1 605 2 198
T3 2013 104 503 1 584 2 191
T4 2013 103 517 1 570 2 189
T1 2014 98 503 1 554 2 155
T2 2014 95 490 1 557 2 142
T3 2014 95 477 1 548 2 119
T4 2014 92 463 1 546 2 101
T1 2015 97 494 1 556 2 147
T2 2015 109 506 1 540 2 155
T3 2015 117 504 1 556 2 177
T4 2015 126 516 1 555 2 197
T1 2016 127 486 1 561 2 174
T2 2016 128 478 1 581 2 187
T3 2016 129 455 1 599 2 184
T4 2016 125 423 1 633 2 182
T1 2017 128 418 1 674 2 220
T2 2017 124 416 1 709 2 248
T3 2017 124 436 1 701 2 261
T4 2017 129 451 1 705 2 285
T1 2018 126 464 1 707 2 297
  • Note : données trimestrielles. Chaque point représente le cumul des 12 derniers mois
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Figure 7Évolution du trafic de marchandises

  • Note : données trimestrielles. Chaque point représente le cumul des 12 derniers mois
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Ce trimestre, le trafic de passagers progresse de 7,3 % par rapport au 1er trimestre 2017. Il augmente de 6,6 % dans l’aérien contre 8,5 % dans le maritime. Le mois de mars enregistre la plus forte hausse (+ 18,8 %) par rapport à la même période un an auparavant, en raison notamment du plus grand étalement des vacances d’hiver sur le mois en 2018 (figure 8).

Les passagers aériens sont plus nombreux en janvier (+ 3,7 %) et en mars (+ 16,5 %). Le trafic maritime s’intensifie également sur ces deux mois (respectivement + 12,2 % et + 22,5 %). En revanche, les voyageurs ont été moins nombreux dans l’aérien (- 1,8 %) et surtout dans le maritime (- 9,9 %) en février par rapport à 2017.

Au 1er trimestre 2018, 2 029 croisiéristes ont débarqué sur l’île. Leur trafic s’est fortement réduit par rapport à la même période de 2017.

Figure 8Évolution du trafic de passagers

passagers
Évolution du trafic de passagers (passagers)
Air 2017 Mer 2017 Air 2018 Mer 2018
Janvier 129 103 77 169 133 919 86 560
Février 121 391 83 040 119 237 74 830
Mars 138 983 89 455 161 912 109 554
Avril 320 328 267 407
Mai 375 224 291 303
Juin 457 695 459 785
Juillet 671 464 829 032
Août 677 225 1 080 073
Septembre 507 032 511 911
Octobre 315 601 240 686
Novembre 151 368 102 353
Décembre 160 313 110 785
  • Note : nombre de passagers transportés au départ et à l'arrivée.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

Figure 8Évolution du trafic de passagers

  • Note : nombre de passagers transportés au départ et à l'arrivée.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse

110 000 nuitées dans l’hôtellerie

Avec 110 000 nuitées comptabilisées sur la période, le début d’année est, comme chaque année, timide dans l’hôtellerie.

Le nombre de nuitées total diminue de 3,2 % par rapport à celui du 1er trimestre 2017 tandis qu’il progresse au niveau national (+ 5,2 %).

Cette diminution est liée à la baisse de fréquentation de la clientèle française, en recul de - 6,1 %. En revanche, la clientèle étrangère croît de 27,2 % par rapport à la même période un an auparavant. Sur la période, les nuitées françaises représentent neuf nuitées hôtelières sur dix.

La baisse de la fréquentation dans les hôtels de Corse est particulièrement marquée en janvier (-5,8 % par rapport à janvier 2017) et en février (- 5,5 %). Le niveau de mars reste proche de celui de 2017 (- 0,2 %) (figure 9).

Le mois d’avril semble annoncer toutefois une avant saison touristique prometteuse puisque le nombre de nuitées hôtelières est en hausse 4,4 % par rapport à avril 2017.

Figure 9Nombre de nuitées passées dans les hôtels et les campings de Corse

milliers
Nombre de nuitées passées dans les hôtels et les campings de Corse (milliers)
Hôtels 2017 Hôtels 2018
Janvier 29 27
Février 34 32
Mars 51 51
Avril 196
Mai 376
Juin 490
Juillet 554
Aout 682
Septembre 551
Octobre 227
Novembre 46
Décembre 35
  • Source : Insee, DGE, partenaires régionaux.

Figure 9Nombre de nuitées passées dans les hôtels et les campings de Corse

  • Source : Insee, DGE, partenaires régionaux.

Contexte national : l’activité économique française croîtrait en 2018 à un rythme moins soutenu qu’en 2017

En France, l’activité économique a ralenti début 2018 (+ 0,2 %) après un quatrième trimestre 2017 dynamique (+ 0,7 %). L’investissement des entreprises a calé du fait du repli de l’investissement en biens manufacturés. La consommation des ménages a été atone au premier trimestre, à l’image de sa faible progression en 2017. Enfin, les échanges extérieurs se sont légèrement repliés, la contribution du commerce extérieur à la croissance s’annulant en début d’année, après avoir été nettement positive fin 2017.

Le climat des affaires s’est replié depuis son point haut de la fin 2017 mais reste à un niveau élevé. Le PIB progresserait de 1,7 % en 2018, après 2,3 % en 2017. L’emploi marchand resterait dynamique mais ralentirait en 2018, permettant tout de même une poursuite de la baisse du taux de chômage qui s’établirait à 8,8 % en fin d’année.

Contexte international : le commerce mondial resterait solide mais ralentirait un peu

Début 2018, le commerce mondial garderait de l’élan mais décélérerait un peu après une franche reprise fin 2017. Les tensions protectionnistes pourraient, par ailleurs, peser sur la vigueur des échanges internationaux.

L’inflation s’élèverait franchement aux États-Unis et un peu moins en zone euro, portée par la diffusion des hausses de prix de l’énergie. D’ici fin 2018, la politique budgétaire expansionniste porterait l’accélération de l’activité aux États-Unis, mais intervenant en haut de cycle, elle contribuerait à la hausse des prix et pourrait présenter un risque sur les taux d’intérêt américains.

Dans les autres économies avancées, l’activité augmenterait un peu moins vite qu’en 2017.