Logement
Présentation
Au 1er janvier 2017, la France, hors Mayotte, compte 35,7 millions de logements . Les résidences principales représentent 82,1 % du parc, les résidences secondaires et logements occasionnels 9,5 % et les logements vacants 8,4 %. Le parc progresse tendanciellement, sur un rythme de 1,1 % par an. Il se répartit entre 56 % de logements individuels et 44 % de logements collectifs. Après avoir progressé entre 1999 et 2008, la part de l’individuel recule légèrement. L’habitat individuel est majoritaire parmi les résidences principales comme parmi les résidences secondaires et logements occasionnels. Les résidences principales sont occupées à 40 % par des locataires (dont 17 % relevant de bailleurs publics ), et à 58 % par des propriétaires occupants (dont 20 % ayant encore des charges de remboursement - accédants). La part de ces derniers n’a cessé de croître depuis les années 1980 jusqu’en 2010, puis s’est stabilisée depuis.
Au 1er janvier 2017, le parc locatif des bailleurs sociaux compte 4,9 millions de logements (hors logements non conventionnés appartenant à une société d’économie mixte), en progression de 1,5 % sur un an. En 2016, 86 200 logements ont été mis en service. Parmi eux, 91 % sont neufs. Dans le même temps, 11 000 logements ont été démolis, 9 100 ont été vendus et 900 ont changé d’usage ou ont été restructurés.
En 2015, la quasi-totalité des logements métropolitains (99 %) disposent de l’eau chaude, de WC intérieurs et d’une installation sanitaire (douche ou baignoire). Ce chiffre augmente régulièrement depuis 30 ans. En 1984, 15 % des logements ne disposaient pas du confort sanitaire de base. Cependant, d’autres formes d’inconfort subsistent : en 2015, 1,3 million de logements (soit 4,6 %) ne disposent pas d’un chauffage central ou électrique et 6,7 millions de logements (21,6 %) sont considérés par leurs occupants comme difficiles ou trop coûteux à chauffer. Par ailleurs, 17,1 % des logements sont jugés trop bruyants tandis que 11,7 % présentent des fuites dans la toiture, des problèmes d’humidité des murs ou des sols ou bien encore des moisissures dans les cadres de fenêtre ou au sol. En 2013, 8,4 % des ménages vivent dans un logement surpeuplé , soit quasiment deux fois moins qu’en 1984. Ce recul s’explique en partie par l’augmentation de la surface moyenne des logements. Celle-ci dépasse 90 m² depuis le début des années 2000, contre 77 m² en 1978. Cette surface progresse essentiellement dans les maisons individuelles, la superficie des appartements restant quasiment stable.
En Europe, 57 % des individus vivent dans une maison individuelle. Le taux est plus élevé dans les pays d’Europe du Nord (93 % des Irlandais, 85 % des Britanniques, 78 % des Belges, 76 % des Hollandais) et d’Europe centrale (79 % des Croates, 71 % des Slovènes) que dans les pays du Sud (47 % des Italiens, 43 % des Grecs, 34 % des Espagnols).
Tableaux et graphiques
tableauFigure 1 – Parc de résidences en habitat collectif ou individuel
Au 1er janvier | 2005 | 2008 | 2011 | 2014 | 2016 (p) | 2017 (p) | 17/071 en % |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Résidences principales | 26 353 | 27 271 | 28 041 | 28 766 | 29 161 | 29 330 | 0,8 |
Individuel | 14 941 | 15 527 | 15 984 | 16 374 | 16 583 | 16 672 | 0,8 |
Collectif | 11 412 | 11 744 | 12 057 | 12 392 | 12 578 | 12 658 | 0,8 |
Logements vacants | 1 993 | 2 182 | 2 474 | 2 748 | 2 913 | 2 995 | 3,7 |
Individuel | 946 | 1 050 | 1 194 | 1 335 | 1 422 | 1 465 | 3,8 |
Collectif | 1 047 | 1 132 | 1 280 | 1 413 | 1 491 | 1 530 | 3,5 |
Résidences secondaires | 3 049 | 3 127 | 3 157 | 3 286 | 3 361 | 3 395 | 0,9 |
Individuel | 1 879 | 1 894 | 1 865 | 1 901 | 1 917 | 1 923 | 0,1 |
Collectif | 1 170 | 1 233 | 1 292 | 1 385 | 1 444 | 1 472 | 2,0 |
Total | 31 395 | 32 580 | 33 672 | 34 800 | 35 435 | 35 720 | 1,0 |
Individuel | 17 766 | 18 471 | 19 043 | 19 610 | 19 922 | 20 060 | 0,9 |
Collectif | 13 629 | 14 109 | 14 629 | 15 190 | 15 513 | 15 660 | 1,2 |
- p : données provisoires.
- 1. En moyenne annuelle.
- Champ : France hors Mayotte.
- Sources : Insee et SDES, estimation annuelle du parc de logements.
tableauFigure 2 – Taille des logements selon la catégorie en 2014
Au 1er janvier | 1 pièce | 2 pièces | 3 pièces | 4 pièces | 5 pièces | 6 pièces ou plus | Ensemble |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Résidences principales | 67,4 | 74,4 | 79,9 | 85,8 | 89,3 | 88,7 | 82,7 |
Logements occasionnels | 2,8 | 1,2 | 0,6 | 0,3 | 0,2 | 0,2 | 0,6 |
Résidences secondaires | 14,5 | 13,0 | 10,3 | 7,2 | 5,7 | 6,4 | 8,8 |
Logements vacants | 15,3 | 11,5 | 9,2 | 6,7 | 4,8 | 4,8 | 7,9 |
Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
- Champ : France hors Mayotte.
- Source : Insee, RP2014 exploitation principale.
tableauFigure 3 – Caractéristiques du parc de résidences principales
2005 | 2011 | 2015 | |
---|---|---|---|
Logements sans confort sanitaire1 | 2,1 | 1,3 | 1,0 |
Pas de chauffage central ou électrique | 7,1 | 4,9 | 4,6 |
Fuites dans la toiture, murs/sols/fondations humides, moisissure dans les cadres de fenêtre ou le sol | 12,2 | 10,6 | 11,7 |
Logement trop bruyant | 20,4 | 18,8 | 17,1 |
Logement difficile ou trop coûteux à bien chauffer | 25,1 | 25,2 | 21,6 |
- 1. Absence d'au moins un élément suivant : eau chaude, installation sanitaire, WC.
- Champ : France métropolitaine.
- Source : Insee, enquêtes SRCV.
tableauFigure 4 – Parc locatif des bailleurs sociaux
2015 | 2016 | 2017 | |
---|---|---|---|
Parc de logements sociaux1 | 4 761 | 4 840 | 4 915 |
Nouvelles mises en service | 89,3 | 92,1 | 86,2 |
dont logements neufs | 77,8 | 81,8 | 78,6 |
Taux de vacance (en %) | 3,1 | 3,3 | 3,0 |
Taux de vacance structurelle2 (en %) | 1,6 | 1,6 | 1,6 |
- 1. Parc des bailleurs sociaux hors logements non conventionnés appartenant à une société d'économie mixte.
- 2. Vacance supérieure à 3 mois.
- Note : données au 1er janvier sauf pour les nouvelles mises en service retracées au titre de l'année n-1. Les bailleurs sociaux interrogés pour RPLS sont définis par l’article L.411-10 du code de la construction et de l’habitation.
- Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2016 et y c. Mayotte en 2017.
- Source : SDES, RPLS au 1er janvier.
tableauFigure 5 – Ménages en situation de surpeuplement selon le type d’habitat
1984 | 1996 | 2006 | 2013 | |
---|---|---|---|---|
Individuel | 11,2 | 5,9 | 3,6 | 3,0 |
Collectif | 22,9 | 17,9 | 14,7 | 15,9 |
Ensemble | 16,5 | 11,0 | 8,4 | 8,4 |
- Lecture : 3 % des ménages vivant dans une habitation individuelle sont en situation de surpeuplement en 2013.
- Champ : France métropolitaine, hors étudiants.
- Source : Insee, enquêtes Logement.
tableauFigure 6 – Maisons dans l'UE en 2016
Maisons | |
---|---|
Irlande¹ | 92,5 |
Royaume-Uni | 84,8 |
Croatie | 78,9 |
Belgique | 77,7 |
Pays-Bas | 76,2 |
Chypre | 72,8 |
Slovénie | 70,5 |
France² | 68,4 |
Danemark | 68,3 |
Hongrie | 68,1 |
Luxembourg | 65,9 |
Finlande | 65,4 |
Roumanie | 63,7 |
Pologne | 57,4 |
UE | 57,2 |
Portugal | 54,8 |
Suède | 54,6 |
Bulgarie | 54,5 |
Autriche | 54,3 |
Slovaquie | 48,0 |
Rép. tchèque | 47,4 |
Italie | 47,3 |
Malte | 44,9 |
Grèce | 42,8 |
Allemagne | 41,6 |
Lituanie | 41,5 |
Estonie | 37,6 |
Lettonie | 33,8 |
Espagne | 33,5 |
- 1. Données 2015.
- 2. France Métropolitaine.
- Lecture : 92,5 % de la population irlandaise vit dans une maison.
- Source : Eurostat (extraction du 17 novembre 2017), EU-Silc.
graphiqueFigure 6 – Maisons dans l'UE en 2016
Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.
Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.
Définitions
Logement : local utilisé pour l'habitation. Les logements sont répartis en quatre catégories : résidences principales, résidences secondaires, logements occasionnels, logements vacants. Il existe des logements ayant des caractéristiques particulières, mais qui font tout de même partie des logements au sens de l'Insee : les logements-foyers pour personnes âgées, les chambres meublées, les habitations précaires ou de fortune. En revanche, les communautés ne sont pas décrites ici.
Résidence principale : logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes qui constituent un ménage. Depuis 2005, une résidence principale peut comporter plusieurs ménages si ceux-ci ont des budgets séparés.
Résidence secondaire : logement utilisé pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. La distinction entre logements occasionnels et résidences secondaires est parfois difficile à établir, c'est pourquoi les deux catégories sont souvent regroupées.
Logement vacant : c’est un logement inoccupé. Il peut s’agir d’un logement proposé à la vente ou à la location, d’un logement déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation, d’un logement en attente de règlement de succession, d’un logement conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ou encore d’un logement gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire.
Bailleurs publics : organismes d’habitation à loyer modéré (HLM), société d’économie mixte (SEM), État, collectivités locales et établissements publics.
Ménage : ensemble des occupants d’un même logement sans que ces personnes ne soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation, par exemple). Un ménage peut ne comprendre qu'une seule personne. Au sens du recensement de la population, les personnes vivant dans des habitations mobiles, les mariniers, les sans-abri, et les personnes vivant en communauté (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention...) sont considérées comme vivant hors ménage. Il y a égalité entre le nombre de ménages et le nombre de résidences principales. Dans les enquêtes auprès des ménages réalisées par l'Insee, depuis 2005, sont considérées comme formant un ménage l'ensemble des personnes (apparentées ou non) qui partagent de manière habituelle un même logement (que celui-ci soit ou non leur résidence principale) et qui ont un budget en commun. La résidence habituelle est le logement dans lequel on a l'habitude de vivre. Font donc partie du même ménage des personnes qui ont un budget commun, c'est-à-dire qui apportent des ressources servant à des dépenses faites pour la vie du ménage ou qui bénéficient simplement de ces dépenses. Dans la définition du budget commun, on ne tient pas compte des dépenses faites pour le logement et la participation occasionnelle à des dépenses communes ne suffit pas à former un budget commun. Le fait d’avoir plusieurs comptes en banque différents dans un ménage ne signifie pas faire budget à part. Depuis 2005, dans le cadre des enquêtes auprès des ménages, un logement peut donc comporter plusieurs ménages appelés encore « unités de vie ».
Surpeuplement : le caractère surpeuplé d’un logement fait intervenir le nombre de pièces, en considérant que sont nécessaires :
- une pièce de séjour pour le ménage ;
- une pièce pour chaque couple ;
- une pièce pour les célibataires de 19 ans et plus ;
- et, pour les célibataires de moins de 19 ans : une pièce pour deux enfants s'ils sont de même sexe ou s'ils ont moins de sept ans ; sinon, une pièce par enfant.
De plus, la surface est prise en compte, ce qui constitue un enrichissement par rapport à d'autres indicateurs publiés par l'Insee. Pour ne pas être surpeuplé, un logement doit également offrir au minimum :
- 25 m2 pour une personne seule vivant dans un logement d’une pièce ;
- 18 m2 par personne pour les autres ménages.
Répertoire du parc locatif social (RPLS) : permet de connaître chaque année la composition du parc social ainsi que les mouvements l’ayant affecté (nouvelles constructions, réhabilitation, ventes, etc). Il a succédé en 2011 à l’enquête sur le parc locatif social (EPLS). Les bailleurs sociaux inclus dans son champ sont les organismes d’habitations à loyer modéré visés à l’article L.411-2 du Code de la construction et de l’habitation (CCH), les sociétés d’économie mixte visées à l’article L.481-1 du CCH, l’établissement public de gestion immobilière du Nord-Pas-de-Calais et la société anonyme Sainte-Barbe, l’Association Foncière Logement mentionnée à l’article L.313-34 du CCH et les sociétés civiles immobilières dont les parts sont détenues pour au moins 99 % par cette association, ainsi que les organismes bénéficiant de l’agrément prévu à l’article L.365-2 du CCH.
Enquête Logement : l’une des principales enquêtes de l’Insee par son ancienneté (1955) et la taille de son échantillon (plus de 36 000 logements répondants en 2013, dont 27 000 en France métropolitaine). C’est la source statistique majeure pour décrire le parc de logements et les conditions d’occupation par les ménages de leur résidence principale. Elle permet également de mesurer le coût du logement. Le champ de l’enquête est constitué des résidences principales, à l’exclusion des communautés et des habitations mobiles.
Pour en savoir plus
« Le parc de logements en France au 1er janvier 2017 », Insee Focus n° 103, décembre 2017.
« France, portrait social », Insee Références, édition 2017.
Ouvrir dans un nouvel onglet « Compte du logement 2016 », Datalab n° 22, SDES, juillet 2017.
« Les conditions de logement en France », Insee Références, édition 2017.