La moitié des entreprises signalent des barrières à l’embauche
En octobre 2017, la moitié des entreprises de l’industrie, des services et du bâtiment rencontrent des barrières qui les empêchent d’embaucher davantage de salariés en CDI ou en CDD de longue durée. Les entreprises citent notamment l’indisponibilité d’une main-d’œuvre compétente (32 %), l’incertitude liée à la situation économique (25 %), les coûts liés à l’emploi (22 %) et la réglementation (17 %). La catégorie d’entreprise la plus contrainte dans ses embauches est celle des PME.
- La moitié des entreprises signalent des barrières à l’embauche
- 32 % des entreprises citent l’indisponibilité d'une main-d’œuvre compétente
- Les PME subissent un peu plus de barrières à l’embauche
- Depuis deux ans, les difficultés de recrutement augmentent nettement
- Barrières liées au coût de l’emploi et barrières liées à la réglementation
20 juin 2019 : des séries relatives aux barrières à l'embauche ressenties par les entreprises sont désormais disponibles dans la rubrique « Indices et séries chronologiques ». Elles seront par la suite mises en ligne en même temps que les autres indicateurs des enquêtes de conjoncture et accessibles dans les ensembles de séries de chacune des trois enquêtes concernées : Conjoncture dans l’industrie, Conjoncture dans l’industrie du bâtiment et Conjoncture dans les services.
À l’occasion de la mise à disposition de ces séries, leur méthode de calcul a été améliorée et harmonisée avec celle des autres séries trimestrielles des enquêtes de conjoncture. Il en résulte des révisions des résultats précédemment publiés. Cependant, les hiérarchies entre les secteurs d’activité et les différentes barrières sont conservées.
Pour en savoir plus : Éclairage - Barrières à l'embauche déclarées dans les enquêtes de conjoncture, Note de conjoncture, juin 2019.
La moitié des entreprises signalent des barrières à l’embauche
En octobre 2017, la moitié des entreprises de l’industrie, des services et du bâtiment déclarent rencontrer des barrières qui les empêchent d’embaucher davantage de salariés en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en contrat à durée déterminée (CDD) de longue durée : ces entreprises freinées dans leurs recrutements représentent 50 % de l’emploi salarié total de ces secteurs (figure 1). Dans l’industrie, près de six entreprises sur dix (57 %) signalent l’existence de barrières à l’embauche. Cette proportion atteint 70 % dans le bâtiment, où les difficultés de recrutement sont traditionnellement importantes, et 47 % dans les services.
tableauFigure 1 - Existence de barrières à l’embauche en CDI ou CDD de longue durée
Oui | Non | Sans objet | |
---|---|---|---|
Industrie | 57 | 26 | 17 |
Services | 47 | 34 | 19 |
Bâtiment | 70 | 18 | 12 |
Ensemble des secteurs | 50 | 32 | 18 |
- Lecture : en octobre 2017, les entreprises industrielles constatant des barrières à l’embauche emploient 57 % des salariés du secteur (résultats obtenus en pondérant les réponses par les effectifs des entreprises).
- Champ : France, entreprises des secteurs de l'industrie de plus de 20 salariés, du bâtiment de plus de 10 salariés et des services marchands.
- Source: Insee, enquêtes de conjoncture d'octobre 2017.
graphiqueFigure 1 - Existence de barrières à l’embauche en CDI ou CDD de longue durée

- Lecture : en octobre 2017, les entreprises industrielles constatant des barrières à l’embauche emploient 57 % des salariés du secteur (résultats obtenus en pondérant les réponses par les effectifs des entreprises).
- Champ : France, entreprises des secteurs de l'industrie de plus de 20 salariés, du bâtiment de plus de 10 salariés et des services marchands.
- Source: Insee, enquêtes de conjoncture d'octobre 2017.
Dans l’ensemble des secteurs, un tiers des entreprises déclarent ne pas rencontrer de barrières. Elles n’en sont pas moins potentiellement concernées par un processus d’embauche et sont même plus nombreuses qu’en moyenne à déclarer leurs effectifs en hausse. Enfin, près d’une entreprise sur cinq ne se sent pas concernée (« sans objet »), probablement parce qu'elle n'envisage pas d’embaucher des CDI ou CDD de longue durée à court terme.
32 % des entreprises citent l’indisponibilité d'une main-d’œuvre compétente
Sur l’ensemble des secteurs, 32 % des entreprises citent notamment l’indisponibilité d’une main-d’œuvre compétente (figure 2) : il s’agit de la barrière la plus fréquemment citée. Le bâtiment, gros œuvre et second œuvre, l’industrie automobile et le transport routier de marchandises signalent particulièrement ce frein (figure 3).
tableauFigure 2 - Part des entreprises citant chaque barrière à l’embauche
Industrie | Services | Bâtiment | Ensemble des secteurs | |
---|---|---|---|---|
Main-d’œuvre compétente indisponible | 38 | 29 | 50 | 32 |
Incertitude économique | 32 | 21 | 43 | 25 |
Coûts liés à l'emploi | 20 | 21 | 33 | 22 |
Coûts de recrutement | 5 | 7 | 10 | 7 |
Cotisations sociales trop élevées | 17 | 15 | 29 | 17 |
Niveau des salaires trop élevé | 6 | 7 | 9 | 7 |
Réglementation | 19 | 15 | 30 | 17 |
Coûts de licenciement | 10 | 9 | 20 | 10 |
Risques juridiques associés au licenciement | 13 | 11 | 22 | 12 |
Pérennité de la législation du travail | 11 | 9 | 18 | 10 |
Autres | 6 | 7 | 4 | 7 |
- Note : une même entreprise peut citer plusieurs types de barrières à l'embauche.
- Lecture : les entreprises industrielles constatant des barrières à l’embauche et citant l’incertitude sur la situation économique emploient 32 % des salariés du secteur (résultats obtenus en pondérant les réponses par les effectifs des entreprises).
- Champ : France, entreprises des secteurs de l'industrie de plus de 20 salariés, du bâtiment de plus de 10 salariés et des services marchands.
- Source : Insee, enquêtes de conjoncture d’octobre 2017.
tableauFigure 3 - Barrières à l’embauche citées selon le secteur
Existence de barrières à l’embauche | Main-d’œuvre compétente indisponible | Incertitude économique | Coûts liés à l'emploi | Réglementation | |
---|---|---|---|---|---|
Industrie | 57 | 38 | 32 | 20 | 19 |
(C1) Agroalimentaire | 51 | 38 | 24 | 20 | 19 |
(C3) Biens d’équipement | 57 | 31 | 34 | 19 | 17 |
(CL1) Automobile | 69 | 52 | 59 | 16 | 14 |
(CL2) Autres matériels de transport | 41 | 21 | 29 | 10 | 9 |
(C5) Autres industries | 59 | 39 | 32 | 21 | 20 |
Services | 47 | 29 | 21 | 21 | 15 |
(H) Transport routier de marchandises | 63 | 48 | 25 | 26 | 23 |
(I) Hébergement-restauration | 47 | 22 | 25 | 27 | 13 |
(J) Information-communication | 50 | 31 | 21 | 22 | 13 |
(L) Activités immobilières | 34 | 22 | 14 | 12 | 10 |
(M) Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 44 | 26 | 24 | 22 | 14 |
(N) Services administratifs et de soutien | 42 | 29 | 16 | 17 | 13 |
Bâtiment | 70 | 50 | 43 | 33 | 30 |
Gros œuvre | 64 | 46 | 41 | 30 | 26 |
Second œuvre | 74 | 52 | 43 | 36 | 32 |
Ensemble des secteurs | 50 | 32 | 25 | 22 | 17 |
- Note : une même entreprise peut citer plusieurs types de barrières à l'embauche.
- Lecture : les entreprises de l’industrie agroalimentaire constatant des barrières à l’embauche emploient 51 % des salariés du secteur (résultats obtenus en pondérant les réponses par les effectifs des entreprises).
- Champ : France, entreprises des secteurs de l'industrie de plus de 20 salariés, du bâtiment de plus de 10 salariés et des services marchands.
- Source : Insee, enquêtes de conjoncture d’octobre 2017.
L’incertitude liée à la situation économique est citée quant à elle par 25 % des entreprises : cette barrière reflète davantage une difficulté liée à la demande qu’à l’offre. Dans l’industrie automobile, 59 % des entreprises citent ce frein.
22 % des entreprises interrogées mentionnent au moins une barrière liée au coût de l’emploi (encadré). La plus citée est le niveau des cotisations sociales (17 %), alors que le coût des recrutement et le niveau des salaires sont moins souvent évoqués (7 % chacun).
Les différentes barrières à l’embauche liées à la réglementation encadrant le marché du travail semblent jouer des rôles d’importance comparable : les risques juridiques liés à un licenciement (12 %) sont un peu plus souvent cités que ses coûts et que l’incertitude sur la pérennité de la législation (10 % chacun). Au total, 17 % des entreprises signalent au moins une de ces trois barrières.
Les barrières dues aux coûts liés à l’emploi et à la réglementation semblent être particulièrement importantes pour les entreprises du bâtiment et, au sein des services, du transport routier de marchandises.
Les PME subissent un peu plus de barrières à l’embauche
L’importance des barrières à l’embauche décroît en fonction de la taille des entreprises (figure 4). Ainsi, les petites et moyennes entreprises (PME) semblent un peu plus contraintes dans leurs embauches que les autres entreprises. Seules les difficultés liées à l’indisponibilité d’une main-d’œuvre compétente sont légèrement plus importantes pour les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) que pour les PME ; l’écart est malgré tout très faible.
tableauFigure 4 - Barrières à l’embauche citées selon la catégorie d’entreprise
Existence de barrières à l’embauche | Main-d’œuvre compétente indisponible | Incertitude économique | Coûts liés à l'emploi | Réglementation | |
---|---|---|---|---|---|
Petites et moyennes entreprises (PME) | 53 | 32 | 29 | 29 | 23 |
Entreprises de taille intermédiaire (ETI) | 51 | 34 | 24 | 19 | 15 |
Grandes entreprises | 46 | 33 | 21 | 17 | 12 |
Ensemble des entreprises | 50 | 32 | 25 | 22 | 17 |
- Note : une même entreprise peut citer plusieurs types de barrières à l'embauche.
- Lecture : les PME constatant des barrières à l’embauche emploient 53 % des salariés de cette catégorie d’entreprise (résultats obtenus en pondérant les réponses par les effectifs des entreprises).
- Champ : France, entreprises des secteurs de l'industrie de plus de 20 salariés, du bâtiment de plus de 10 salariés et des services marchands.
- Source : Insee, enquêtes de conjoncture d'octobre 2017.
Depuis deux ans, les difficultés de recrutement augmentent nettement
La barrière liée à l’indisponibilité de main d’œuvre compétente a un peu gagné en importance au cours des derniers mois (+ 5 points de pourcentage entre avril et octobre 2017), particulièrement dans l’industrie (+ 9 points). La barrière liée à l’incertitude sur la situation économique a en revanche légèrement diminué (– 3 points de pourcentage).
Ces évolutions récentes semblent représentatives d’un accroissement de plus longue date des difficultés de recrutement, commencé début 2016 avec la reprise économique. Celles-ci ont maintenant retrouvé voire dépassé leur niveau de 2007 dans l’industrie et les services. Elles se sont également intensifiées dans l’industrie du bâtiment, sans avoir néanmoins retrouvé leur niveau d’avant-crise (figure 5).
tableauFigure 5 - Part des entreprises éprouvant des difficultés de recrutement
Mois | Ensemble des secteurs | Industrie | Bâtiment | Services |
---|---|---|---|---|
juillet 2000 | 46,9 | 51,7 | 81,6 | 40,8 |
octobre 2000 | 50,3 | 57,6 | 81,8 | 43,6 |
janvier 2001 | 52,2 | 58,9 | 84,3 | 45,6 |
avril 2001 | 52,4 | 54,3 | 84,0 | 47,8 |
juillet 2001 | 52,7 | 53,0 | 81,2 | 49,1 |
octobre 2001 | 45,3 | 45,2 | 81,1 | 41,0 |
janvier 2002 | 41,3 | 39,3 | 78,3 | 37,5 |
avril 2002 | 40,7 | 37,8 | 78,6 | 37,2 |
juillet 2002 | 40,8 | 37,2 | 77,2 | 37,7 |
octobre 2002 | 38,2 | 33,9 | 76,1 | 35,2 |
janvier 2003 | 35,3 | 31,3 | 75,2 | 32,0 |
avril 2003 | 33,2 | 26,6 | 75,9 | 30,5 |
juillet 2003 | 31,8 | 24,6 | 75,5 | 29,1 |
octobre 2003 | 32,5 | 25,6 | 78,2 | 29,5 |
janvier 2004 | 36,4 | 26,6 | 79,6 | 34,7 |
avril 2004 | 34,0 | 26,8 | 76,6 | 31,4 |
juillet 2004 | 37,9 | 26,7 | 76,2 | 37,2 |
octobre 2004 | 38,0 | 26,0 | 78,3 | 37,3 |
janvier 2005 | 32,5 | 26,0 | 79,1 | 29,1 |
avril 2005 | 31,9 | 25,4 | 78,5 | 28,4 |
juillet 2005 | 29,9 | 25,6 | 77,9 | 25,5 |
octobre 2005 | 30,3 | 27,9 | 76,3 | 25,4 |
janvier 2006 | 28,2 | 27,3 | 76,6 | 22,4 |
avril 2006 | 33,2 | 28,2 | 77,6 | 29,3 |
juillet 2006 | 32,2 | 30,5 | 78,4 | 26,8 |
octobre 2006 | 35,4 | 31,1 | 79,2 | 31,1 |
janvier 2007 | 35,5 | 32,4 | 82,1 | 30,5 |
avril 2007 | 38,6 | 34,2 | 82,8 | 34,2 |
juillet 2007 | 40,6 | 38,0 | 83,7 | 35,8 |
octobre 2007 | 41,5 | 39,8 | 83,4 | 36,6 |
janvier 2008 | 43,6 | 41,3 | 81,1 | 39,3 |
avril 2008 | 41,1 | 43,2 | 79,3 | 35,3 |
juillet 2008 | 40,0 | 40,0 | 75,6 | 35,3 |
octobre 2008 | 33,0 | 33,3 | 68,8 | 28,0 |
janvier 2009 | 25,6 | 21,4 | 57,8 | 22,6 |
avril 2009 | 21,8 | 14,7 | 53,5 | 19,8 |
juillet 2009 | 21,4 | 13,2 | 49,7 | 20,1 |
octobre 2009 | 20,5 | 13,5 | 47,5 | 19,0 |
janvier 2010 | 20,6 | 15,4 | 48,0 | 18,5 |
avril 2010 | 21,9 | 17,2 | 49,6 | 19,6 |
juillet 2010 | 23,1 | 21,2 | 50,0 | 20,1 |
octobre 2010 | 24,9 | 25,2 | 52,1 | 21,3 |
janvier 2011 | 23,8 | 27,6 | 54,0 | 18,8 |
avril 2011 | 26,2 | 30,5 | 52,6 | 21,6 |
juillet 2011 | 28,2 | 32,1 | 54,2 | 23,8 |
octobre 2011 | 27,5 | 31,6 | 54,6 | 22,9 |
janvier 2012 | 25,6 | 30,8 | 54,0 | 20,6 |
avril 2012 | 26,1 | 30,4 | 53,1 | 21,5 |
juillet 2012 | 25,0 | 30,3 | 51,5 | 20,2 |
octobre 2012 | 24,1 | 29,8 | 49,2 | 19,4 |
janvier 2013 | 24,3 | 27,0 | 46,9 | 20,7 |
avril 2013 | 24,2 | 26,9 | 49,3 | 20,3 |
juillet 2013 | 21,8 | 25,9 | 44,5 | 17,8 |
octobre 2013 | 22,7 | 28,2 | 45,5 | 18,3 |
janvier 2014 | 23,0 | 27,1 | 46,1 | 18,9 |
avril 2014 | 23,1 | 27,0 | 46,8 | 19,0 |
juillet 2014 | 21,9 | 26,5 | 42,6 | 18,0 |
octobre 2014 | 21,7 | 25,8 | 40,3 | 18,3 |
janvier 2015 | 21,3 | 27,3 | 40,7 | 17,2 |
avril 2015 | 21,6 | 27,3 | 39,1 | 18,0 |
juillet 2015 | 21,9 | 28,5 | 38,3 | 18,2 |
octobre 2015 | 24,3 | 28,4 | 38,6 | 21,5 |
janvier 2016 | 23,9 | 30,4 | 42,8 | 19,9 |
avril 2016 | 24,2 | 30,2 | 43,4 | 20,5 |
juillet 2016 | 26,3 | 30,4 | 43,4 | 23,3 |
octobre 2016 | 27,8 | 33,9 | 44,7 | 24,3 |
janvier 2017 | 28,2 | 27,3 | 50,0 | 26,1 |
avril 2017 | 30,9 | 30,7 | 52,5 | 28,6 |
juillet 2017 | 34,9 | 39,6 | 56,2 | 31,3 |
octobre 2017 | 38,0 | 42,1 | 58,1 | 34,7 |
- Lecture : en octobre 2017, les entreprises industrielles qui signalent des difficultés de recrutement emploient 42,1 % des salariés du secteur (résultats obtenus en pondérant les réponses par les effectifs des entreprises).
- Champ : France, entreprises des secteurs de l'industrie de plus de 20 salariés, du bâtiment de plus de 10 salariés et des services marchands.
- Source : Insee, enquêtes de conjoncture.
graphiqueFigure 5 - Part des entreprises éprouvant des difficultés de recrutement

- Lecture : en octobre 2017, les entreprises industrielles qui signalent des difficultés de recrutement emploient 42,1 % des salariés du secteur (résultats obtenus en pondérant les réponses par les effectifs des entreprises).
- Champ : France, entreprises des secteurs de l'industrie de plus de 20 salariés, du bâtiment de plus de 10 salariés et des services marchands.
- Source : Insee, enquêtes de conjoncture.
Barrières liées au coût de l’emploi et barrières liées à la réglementation
Les entreprises limitées dans leur embauche citent en moyenne 2,6 barrières différentes parmi les 9 proposées. Certaines barrières semblent particulièrement liées, dans la mesure où les entreprises ont tendance à les citer de façon groupée. En particulier, les trois réponses sur le niveau de réglementation (incertitudes sur la pérennité de la législation du travail, coût financier direct et risques juridiques associés aux licenciements) sont très souvent similaires. De même, les réponses sur les différents coûts liés à l’emploi (coûts de recrutement, niveau des cotisations sociales et niveau des salaires trop élevé) sont aussi nettement corrélées. Les réponses des entreprises peuvent donc être résumées en regroupant d’un côté les différents coûts liés à l’emploi et d’un autre les barrières liées à la réglementation.
Sources
Les résultats sont issus de l’exploitation de nouvelles questions ajoutées depuis janvier 2017 aux enquêtes de conjoncture de l’Insee dans l’industrie, dans les services et dans l’industrie du bâtiment. Les catégories d’entreprise sont issues du répertoire Sirus (Système d'identification au répertoire des unités statistiques) de l’Insee. Ce répertoire est utilisé pour constituer les bases de sondage dans lesquelles sont tirés les échantillons des enquêtes sur le système productif. Les unités statistiques peuvent être des sociétés ou des entreprises individuelles, mais aussi des entreprises profilées ou des groupes.
Définitions
Quatre catégories d'entreprises sont définies dans le décret d'application de la loi de modernisation de l'économie (décret n°2008-1354) pour les besoins de l'analyse statistique et économique :
- les petites et moyennes entreprises dont les microentreprises ;
- les entreprises de taille intermédiaire ;
- les grandes entreprises.
Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan.
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros. Parmi elles, les microentreprises occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros.
Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros.
Les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.
La notion d'entreprise et la catégorie d'entreprise sont définies dans le décret d'application (n°2008-1354) de l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie, « relatif aux critères permettant de déterminer la catégorie d'appartenance d'une entreprise pour les besoins de l'analyse statistique et économique ».
Pour en savoir plus
Insee, « Que nous disent les entreprises sur les barrières à l’embauche ? », Note de conjoncture, juin 2017, pp. 74–78.