Une inflation de 0,2 % en 2016 Indice des prix à la consommation des ménages à Mayotte

À Mayotte, comme en France, les prix à la consommation des biens et services augmentent en moyenne annuelle (méthodologie) de 0,2 % en 2016, après la stabilité observée en 2015. La hausse des prix reste néanmoins inférieure aux inflations mesurées entre 2009 et 2014 (figure 1).

En 2006, comme en 2015, les hausses des prix dans les services, et à un degré moindre dans l’alimentation, sont en grande partie compensées par la baisse des prix des produits manufacturés et de l’énergie.

Après avoir augmenté respectivement de 2,6 % et 2,4 % en 2014 et 2015, les prix des services restent sur la même tendance et progressent à nouveau de 2,3 % à Mayotte. Cette hausse n’est que de 1,0 % en France. Les services, qui pèsent pour un tiers dans les dépenses des Mahorais, constituent ainsi le poste qui contribue (encadré) le plus à la hausse des prix en 2016 (+ 0,8 point, figure 2).

En particulier, les prix des services financiers augmentent fortement (+ 12,3 %), du fait de l’application des nouveaux tarifs des assurances en début d’année 2016 (figure 3). Ils expliquent 0,4 point de la variation des prix.

Les prix des transports et communications augmentent plus modérément qu’en 2015 (+ 1,4 % après + 3,0 %), de même que ceux de la restauration (+ 3,3 % après + 4,3 %). Ils pèsent respectivement 0,1 point et 0,2 point dans l’inflation.

L’augmentation des prix des services liés au logement reste dans la même tendance que 2015, en progressant de + 0,7 %.

Enfin, les prix des « Autres services » ralentissent (+ 1,1 %), après une hausse de 3,2 % en 2015. Ils pèsent 0,1 point dans la variation des prix en 2016.

Les prix de l’alimentation augmentent plus rapidement en 2016 qu’en 2015 (+ 1,1 % après + 0,4 %). Ils pèsent pour 26 % dans les dépenses de consommation et contribuent à 0,3 point de la variation des prix en 2016 à Mayotte.

Cette hausse est due principalement à l'augmentation des prix des produits frais (+ 7,1 % après + 10,8 % en 2015) et des boissons non alcoolisées (+ 3,4 %). Elle est atténuée par la baisse des viandes et volailles (– 1,2 %), ainsi que des produits céréaliers (– 0,6 %).

Les prix des produits manufacturés baissent pour la troisième année successive : – 2,7 % en 2016, après – 2,6 % en 2015 et – 1,5 % en 2014. Ils pèsent pour près d’un tiers des dépenses des Mahorais et ils tirent donc fortement l’inflation vers le bas (– 0,8 point de contribution).

La baisse des prix des produits manufacturés s’explique principalement par celle des prix de l’habillement et des chaussures (– 8,1 %). À eux seuls, ils contribuent fortement à tirer l’inflation vers le bas (– 0,8 point de contribution). Les prix des meubles (– 3,4 %), de l’audiovisuel, photo et informatique (– 3,1 %) et des appareils ménagers (– 1,9 %) baissent fortement également, mais leur contribution dans l’inflation est faible du fait de leur poids relativement peu important dans la consommation globale.

À l’inverse, les prix des véhicules augmentent (+ 1,4 %), comme ceux des « Autres produits manufacturés » (+ 4 %).

Les prix de l’énergie baissent pour la quatrième année consécutive, en lien avec le recul des prix des produits pétroliers. Avec – 2,6 % en 2016, la diminution des tarifs de l’énergie est néanmoins deux fois plus faible qu’en 2015 (– 4,9%). Elle contribue négativement de 0,2 point à l’inflation.

En France, les prix de l’énergie diminuent également (– 2,8 %) mais moins fortement que l’année dernière, du fait de la remontée des cours du pétrole en fin d’année.

Les prix du tabac augmentent de 1,9 % en 2016, alors qu'ils sont quasiment stables en France.