Dans l’Eure, un dynamisme démographique porté à la fois par le solde naturel et le solde migratoire
Au 1er janvier 2014, le département de l'Eure compte 598 347 habitants. Il se place au 42e rang parmi les 100 départements français en nombre d'habitants. La croissance de la population reste soutenue entre 2009 et 2014, + 0,5 % par an, bénéficiant à la fois d'un solde naturel et d'un solde migratoire favorables. Cette hausse n'est pas répartie également sur tout le territoire départemental, les plus grandes villes accusent en particulier un recul démographique.
Au 1er janvier 2014, le département de l'Eure compte 598 347 habitants (figure 1). Il se place ainsi au 42e rang parmi les 100 départements français et se retrouve proche, en ce qui concerne le nombre d'habitants, des départements de l'Indre et Loire (en Centre Val de Loire) et des Côtes d'Armor (en Bretagne). Avec une hausse annuelle de 0,5 %, la croissance de la population reste soutenue entre 2009 et 2014, même si elle affiche un léger retrait par rapport à la période précédente (+ 0,6 % entre 2008 et 2013). Le dynamisme démographique de l'Eure est plus important que celui de la Normandie (+ 0,2 % par an) et le plus fort de tous les départements normands. Il se situe au niveau de celui observé en moyenne sur l'ensemble du territoire français. Le département bénéficie à la fois d'un solde naturel (différence entre les naissances et les décès) nettement positif (+ 0,4 % par an) et d'un solde migratoire (arrivées moins départs) lui aussi légèrement favorable (+ 0,1 % par an), signe de l'attractivité euroise. À lui seul, l'Eure explique la moitié de la hausse régionale de ces cinq dernières années.
tableauFigure 1 – La croissance de la population euroise reste soutenue entre 2009 et 2014Évolution des populations municipales 2009 et 2014, soldes naturels et migratoires
Départements | Population municipale | Évolution annuelle | |||
---|---|---|---|---|---|
2009 | 2014 | 2009-2014 | due au solde naturel (%) | due au solde migratoire (%) | |
Calvados | 680 908 | 691 670 | +0,3 | +0,3 | +0,1 |
Eure | 582 822 | 598 347 | +0,5 | +0,4 | +0,1 |
Manche | 497 762 | 499 958 | +0,1 | 0,0 | +0,1 |
Orne | 292 210 | 287 750 | -0,3 | -0,1 | -0,3 |
Seine-Maritime | 1 250 120 | 1 257 920 | +0,1 | +0,4 | -0,3 |
Normandie | 3 303 822 | 3 335 645 | +0,2 | +0,3 | -0,1 |
France | 64 304 500 | 65 906 986 | +0,5 | +0,4 | +0,1 |
- Note : Les taux de variation sont arrondis au plus près de leurs valeurs réelles. La somme des taux dus aux soldes naturels et migratoires apparents peut être de fait légèrement différente du taux de variation de la population.
- Source : Insee - Recensements de la population
Les trois arrondissements eurois contribuent de manière différenciée à cette évolution : tandis que celui des Andelys se situe dans la moyenne départementale (+ 0,5 % par an) et celui d'Évreux en-deçà (+ 0,2 % par an), c'est celui de Bernay qui « tire » le département vers le haut (+ 1,0 % par an), cet accroissement s'expliquant en particulier par un solde migratoire élevé (figure 2).
graphiqueFigure 2 – Le dynamisme démographique est plus marqué dans l’arrondissement de BernayTaux de variation annuel moyen de la population des communes entre 2009 et 2014 (%)
Le département de l'Eure compte 617 communes (figure 3). Ce chiffre a sensiblement baissé depuis l'année précédente du fait des nombreuses fusions de communes enregistrées : en 2016, 76 communes de l'Eure ont fusionné pour créer 18 nouvelles communes, ces fusions concernant essentiellement des petites communes. Par exemple, 14 communes de moins de 1 000 habitants ont fusionné pour constituer la commune nouvelle de Vexin-sur-Epte, qui compte près de 6 000 habitants. Ce mouvement de fusion entraîne donc à la fois une diminution du nombre de communes et une augmentation de leur taille moyenne.
tableauFigure 3 – Un quart de la population dans les communes de 1 000 à 3 500 habitantsÉvolution des populations municipales 2009 et 2014
Taille de la commune en 2014 | Nombre de communes | Population municipale 2014 | Part dans la population du département (%) | Évolution annuelle 2009-2014 (%) |
---|---|---|---|---|
Moins de 250 habitants | 141 | 23 272 | 3,9% | +0,6% |
250 à 499 habitants | 189 | 69 097 | 11,5% | +1,2% |
500 à 999 habitants | 160 | 11 1256 | 18,6% | +0,8% |
1000 à 3499 habitants | 98 | 152 638 | 25,5% | +0,9% |
3500 à 4999 habitants | 15 | 62 641 | 10,5% | +0,4% |
5000 à 9999 habitants | 8 | 52 818 | 8,8% | +0,6% |
10 000 ou plus | 6 | 12 6625 | 21,2% | -0,5% |
Département de l'Eure | 617 | 59 8347 | 100,0% | +0,5% |
- Source : Insee - Recensements de la population
La structuration du tissu urbain est marquée, dans l'Eure comme en France, par la poursuite de la périurbanisation qui entraîne un dépeuplement des pôles centres au profit de leurs couronnes. Cela a notamment pour conséquence que les plus grosses communes voient leur population diminuer (- 0,5 % de baisse annuelle entre 2009 et 2014 pour les communes de plus de 10 000 habitants) tandis que les autres connaissent une croissance démographique assez soutenue. La baisse est en particulier marquée pour les deux communes les plus importantes du département : Évreux (- 0,7 % par an) et Vernon (- 1,1 % par an). À l'inverse, Pont-Audemer (+ 0,9 % par an) et Verneuil-sur-Avre (+ 0,9 % par an) affichent une dynamique démographique positive (figure 4).
tableauFigure 4 – Les plus grosses communes voient leur population diminuerÉvolution des populations municipales des 10 communes les plus importantes entre 2009 et 2014
2014 | 2009 | Évolution annuelle 2009-2014 (%) | |
---|---|---|---|
ÉVREUX | 49 461 | 51 193 | -0,7% |
VERNON | 23 951 | 25 323 | -1,1% |
LOUVIERS | 18 251 | 17 943 | +0,3% |
VAL-DE-REUIL | 13 158 | 13 461 | -0,5% |
GISORS | 11 369 | 11 726 | -0,6% |
BERNAY | 10 435 | 10 285 | +0,3% |
PONT-AUDEMER | 9 008 | 8 599 | +0,9% |
ANDELYS | 8 186 | 8 235 | -0,1% |
GAILLON | 7 059 | 7 224 | -0,5% |
VERNEUIL-SUR-AVRE | 6 680 | 6 371 | +0,9% |
- Source : Insee - Recensements de la population
Définitions
Géographie : La géographie utilisée pour la diffusion du recensement de l’année 2014 est la géographie en vigueur au 1er janvier 2016.
Des chiffres fondés sur 5 ans d'enquêtes : le recensement repose sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. En cumulant cinq enquêtes, l'ensemble des habitants des communes de moins de 10 000 habitants et 40 % environ de la population des communes de 10 000 habitants ou plus sont pris en compte. Les informations ainsi collectées sont ramenées à une même date pour toutes les communes afin d'assurer l'égalité de traitement entre elles. Cette date de référence est fixée au 1er janvier de l'année médiane des cinq années d'enquête (2012, 2013, 2014, 2015 et 2016) pour obtenir une meilleure robustesse des données, soit le 1er janvier 2014.
La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté.
Pour en savoir plus
Retrouvez sur notre site www.insee.fr les cinq flash Normandie consacrés aux départements normands
Rendez-vous sur le site : Ouvrir dans un nouvel onglethttp://www.le-recensement-et-moi.fr/
« Dans l’Eure, la croissance de la population reste soutenue » Damien Barthélémy, Insee Normandie - In Insee Flash Normandie N° 2 (2016, janvier), 2p.