Des signes encourageants au deuxième trimestre

Au 2^e trimestre 2016, la Normandie compte 720 320 emplois salariés dans les secteurs marchands, soit une légère baisse de 0,1 % par rapport au trimestre précédent, contre une hausse de 0,2 % en France métropolitaine (figure 1).

L’emploi progresse de 0,3 % dans le Calvados (figure 2) et très modestement dans la Manche (+ 0,1 %). Il diminue dans les autres départements, surtout en Seine-Maritime (– 0,4 %).

Après un an de hausse, l’emploi intérimaire recule de 1,6 % en Normandie (figure 3). La baisse résulte des dégradations enregistrées en Seine-Maritime (– 5,2 %) et dans l’Eure (– 2,1 %). L’intérim est en revanche en hausse de plus de 2 % dans les autres départements. En France métropolitaine, l’emploi intérimaire est stable.

Hors intérim, l’emploi progresse dans le tertiaire (+ 0,2 %), mais deux fois moins vite qu’en France métropolitaine. Cette hausse est de 0,4 % dans le Calvados, de 0,2 % en Seine-Maritime et dans l’Orne. L’emploi recule de 0,1 % dans les deux autres départements.

Dans la construction, la baisse des effectifs salariés ralentit mais se poursuit, de – 0,2 % ce trimestre (après – 0,8 % au 1^er trimestre 2016), soit une diminution similaire à celle de la France métropolitaine (figure 4).

La baisse est quasi-générale sauf dans l’Eure où les effectifs augmentent de 0,4 %. Dans les autres départements, elle varie de – 0,2 % (dans le Calvados et la Manche) à – 0,6 % dans l’Orne, département où elle est la plus importante.

L’emploi industriel perd environ 800 unités, soit un recul de 0,4 %, proche de celui de la France métropolitaine. La perte, plus accentuée dans l’Orne (– 1,0 %) et en Seine-Maritime (– 0,7 %), s’atténue dans l’Eure (– 0,2 %) et le Calvados (– 0,1 %). La Manche est l’unique département normand où l’emploi industriel croît (+ 0,2 %).

En moyenne, au 2^e trimestre 2016, le taux de chômage s’établit à 10,0 % de la population active normande contre 9,6 % en France métropolitaine (figure 5). En région, il est en baisse de 0,2 % sur ce trimestre.

La baisse est générale dans tous les départements normands, de 0,2 point dans l’Eure et la Manche, 0,3 point en Seine-Maritime et dans l’Orne et  0,4 point dans le Calvados.

Des cinq départements normands c’est en Seine-Maritime que le chômage est le plus élevé (11,1 %), suivi de l’Eure (10,3 %), du Calvados (9,3 %), de l’Orne (9,2 %) et de la Manche où il est le moins élevé (8,0 %).

Sur un an (2^e trimestre 2016 comparé au 2^e trimestre 2015), le taux de chômage diminue de 0,5 point en France métropolitaine et de 0,3 point en Normandie.

En Normandie, au 30 juin 2016, 285 200 demandeurs d’emplois tenus de faire des actes positifs de recherche (catégories A, B ou C) étaient inscrits à Pôle emploi. C’est le troisième trimestre consécutif de baisse (- 0,1 %). En France métropolitaine, la baisse est plus soutenue, les inscriptions reculant de 0,4 %.

La situation s’améliore pour les moins de 25 ans (- 0,3 % d’inscrits en catégorie A, B ou C le trimestre précédent). Le recul est encore plus marqué pour les chômeurs de longue durée (– 1,9 %).

Néanmoins, ces derniers représentent toujours plus de 45 % de l’ensemble des inscrits. Le nombre d’inscrits de plus de 50 ans ne cesse de croître : + 0,5 % pour ce deuxième trimestre de l’année.

Fin juin 2016, en Normandie, 14 500 logements ont été mis en chantier (en données cumulées sur les douze derniers mois). Cela représente une hausse de 4,6 % par rapport au trimestre précédent, contre + 3,1 % en France métropolitaine (figure 6). En région, la hausse est davantage portée par le logement collectif (+ 9,5 %) que par le logement individuel (+ 1,3 %) ce dernier regroupant 52 % de l’ensemble des mises en chantier.

Le nombre de permis de construire augmente de 0,8 %, portant à 16 500 les autorisations, contre une hausse de 2,8 % en France métropolitaine (figure 7).

Sur la même période, 1 324 milliers de m² de locaux à usage non résidentiel ont été construits en Normandie. Cela représente une hausse nettement plus élevée qu’en France métropolitaine : + 5,5 % contre + 2,2 %. En région, excepté pour les locaux industriels (– 15,7 %), les surfaces mises en chantier progressent. Les locaux à usages artisanaux sont ceux où la hausse est la plus vive : + 16,5 % pour 62 000 m² construits.

Avec 2,1 millions de nuitées au 2^e trimestre 2016, la fréquentation hôtelière normande enregistre son plus médiocre 2^e trimestre depuis 2010. Comparée au même trimestre un an auparavant, elle diminue de 6,5 %, contre – 3,5 % en France métropolitaine (figure 8). Les conditions météorologiques défavorables du printemps ont contrecarré l’arrivée des touristes en Normandie. La baisse est moins forte pour la clientèle française (– 5,4 %) que pour la clientèle étrangère (– 9,6 %). Cette dernière représente 24,4 % (contre 36,0 % en France métropolitaine) de l’ensemble de la clientèle en ce 2^e trimestre 2016.

Au 2^e trimestre 2016, en données corrigées des variations saisonnières, 4 861 entreprises ont été créées en Normandie, dont 40 % sous le régime de micro-entrepreneur. La vitalité de la reprise constatée lors du trimestre précédent se confirme. Ainsi, le nombre de créations augmente fortement de 10,2 %, après + 5,9 % au premier trimestre. En France métropolitaine, la hausse n’est que de 3,0 % (figure 9).

Cette forte hausse est en premier lieu due aux micro-entrepreneurs (+ 19,2 % après + 8,1 %). Cependant, la création d’entreprises traditionnelles est elle aussi dynamique (+ 4,9 % contre + 3,5 % en France métropolitaine).

L’ensemble des secteurs est en progression. Cette hausse est la plus marquée dans les services (+ 13,8 %) suivie par l’industrie (+ 10,0 %). La construction est le secteur où cette croissance est la moins élevée (+ 5,0 %).

En Normandie, au 2^e trimestre 2016, en données cumulées sur un an, le nombre de défaillances d’entreprises recule de 0,5 % par rapport au trimestre précédent et reste stable en France métropolitaine (figure 10).

Dans la région, l’amélioration est nette dans le département de l’Orne (– 13,7 %) contrairement à celui de Seine-Maritime (+ 3,1 %).

La baisse profite surtout au secteur agriculture/sylviculture/pêche (– 12 %). En revanche, la hausse dépasse les 20 % dans le transport/entreposage et la communication. Cependant, ces secteurs concernent moins de 4 % de l’ensemble des défaillances. Au total, sur un an, 2 760 entreprises ont fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire en Normandie.