Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesL’embellie se confirme

Pierre-Jean Chambard et Michel Poinsard

La reprise de l'activité économique, déjà perceptible fin 2015 se confirme ce trimestre en Auvergne-Rhône-Alpes. La région gagne de nouveaux salariés. Le tertiaire marchand porte une nouvelle fois l'emploi régional, et, pour la première fois depuis la crise, le secteur de la construction maintient son niveau d'emploi. Le taux de chômage fléchit légèrement. Les mises en chantier de logements continuent à diminuer, mais plus modérément, et les autorisations de construire restent bien orientées. Les exportations régionales reculent modérément. La fréquentation hôtelière progresse nettement.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 4
Paru le :Paru le12/07/2016
Pierre-Jean Chambard et Michel Poinsard
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes No 4- Juillet 2016

Les gains d'emploi perdurent, en particulier dans les Savoie et le Rhône

Au premier trimestre 2016, l'emploi salarié marchand non agricole d'Auvergne-Rhône-Alpes gagne 6 700 emplois, soit une hausse de + 0,3 %, comme au niveau national (figure 1). La progression régionale est due une nouvelle fois ce trimestre au dynamisme du tertiaire marchand, en particulier des services. De plus, pour la première fois depuis la crise de 2008, le secteur de la construction a un solde positif d'emploi. L'emploi industriel reste orienté à la baisse, mais les pertes sont moindres que précédemment. Le département du Rhône concentre ce trimestre encore la majorité des emplois gagnés dans la région. Sur l'année, Auvergne-Rhône-Alpes compte 26 700 salariés supplémentaires, soit une hausse de + 1,4 %, plus forte qu'au niveau national (+ 1,0 %).

C'est en Haute-Savoie que la hausse trimestrielle de l'emploi est la plus forte (1 700 salariés supplémentaires, soit + 0,9 %). La progression est importante également en Savoie (800 emplois gagnés, + 0,7 %), et dans le Rhône (+ 0,6 %, près de 3 700 salariés supplémentaires). Le Cantal (+ 0,5 %) voit également son nombre de salariés s'accroître. L'Allier, la Drôme et le Puy-de-Dôme enregistrent des progressions proches de la moyenne régionale, tandis que l'Ain et l'Isère maintiennent leur niveau d'emploi. La Loire (– 0,2 %) et la Haute-Loire (– 0,4 %) perdent des salariés, mais c'est l'Ardèche qui connaît la plus importante dégradation (– 1,0 %, soit 500 emplois perdus).

En glissement annuel, les plus fortes progressions d'emploi sont, une nouvelle fois, plutôt le fait des départements de l'est de la région. La Savoie se distingue particulièrement, avec une hausse de + 3,6 %, la plus forte enregistrée au niveau national. Le département gagne 4 100 emplois. Le Rhône compte 13 600 salariés de plus qu'un an auparavant (+ 2,3 %). L'emploi est à la hausse également en Haute-Savoie (+ 1,8 %), dans l'Ain (+ 1,2 %) et la Drôme (+ 1,0 %). La Loire (+ 0,7 %), le Puy-de- Dôme (+ 0,6 %), et l'Isère (+ 0,4 %) comptent également plus de salariés qu'il y a un an. En revanche, l'Ardèche (– 0,5 %) en perd. Les variations sont plus limitées ailleurs. Elles sont en stagnation dans l'Allier, la Haute-Loire et le Cantal.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Auvergne-Rhône-Alpes France métropolitaine
T1 2005 100 100
T2 2005 100,2 100,07
T3 2005 100,34 100,18
T4 2005 100,3 100,34
T1 2006 100,44 100,45
T2 2006 101,08 101
T3 2006 101,33 101,36
T4 2006 101,47 101,46
T1 2007 102,14 102,26
T2 2007 102,44 102,5
T3 2007 102,84 102,82
T4 2007 102,69 103,03
T1 2008 103,23 103,35
T2 2008 102,51 102,91
T3 2008 102,16 102,63
T4 2008 101,11 101,82
T1 2009 99,82 100,78
T2 2009 99,17 100,3
T3 2009 98,74 100,05
T4 2009 99,02 100,12
T1 2010 98,74 100,02
T2 2010 99,06 100,05
T3 2010 99,55 100,31
T4 2010 100 100,52
T1 2011 100,23 100,8
T2 2011 100,47 101,05
T3 2011 100,34 100,99
T4 2011 100,38 100,95
T1 2012 100,49 100,97
T2 2012 100,41 100,82
T3 2012 100,48 100,61
T4 2012 100,08 100,35
T1 2013 100,17 100,34
T2 2013 100,1 100,02
T3 2013 100,39 100,22
T4 2013 100,66 100,34
T1 2014 100,62 100,19
T2 2014 100,53 100,19
T3 2014 100,2 99,88
T4 2014 100,52 99,97
T1 2015 100,4 99,9
T2 2015 100,76 100,15
T3 2015 101,04 100,38
T4 2015 101,45 100,68
T1 2016 101,8 100,94
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Les gains d'emploi sont de nouveau modérés dans l'intérim

Comme au trimestre précédent, l'emploi intérimaire progresse modérément. Le secteur gagne 600 emplois dans la région (+ 0,7 %). L'évolution est cependant plus favorable en Auvergne-Rhône-Alpes qu'au niveau national (+ 0,3 %) (figure 2). Cette évolution de l'emploi intérimaire, recensé dans le tertiaire marchand, mais dont les missions s'exercent pour moitié dans l'industrie et pour un peu moins d'une sur cinq dans la construction, vient conforter le maintien de l'emploi dans ce dernier secteur et nuancer l'évolution défavorable de l'emploi industriel. L'emploi intérimaire était en net repli il y a un an, c'est pourquoi, en glissement annuel, son niveau progresse nettement dans la région (+ 10,5 %) comme au niveau national (+ 11,0 %).

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Auvergne-Rhône-Alpes France métropolitaine
T1 2005 100 100
T2 2005 100,8 99,86
T3 2005 99,94 101,93
T4 2005 100,66 102,6
T1 2006 101,65 101,7
T2 2006 105,31 107,36
T3 2006 105,95 107,31
T4 2006 105,13 105,31
T1 2007 114,74 114,94
T2 2007 114,5 112,47
T3 2007 112,33 110,87
T4 2007 106,37 109,72
T1 2008 113,23 114,35
T2 2008 104,77 106,28
T3 2008 98,16 99,93
T4 2008 83,19 86,9
T1 2009 67,4 73,86
T2 2009 67,03 75,59
T3 2009 71,72 79,59
T4 2009 80,54 84,27
T1 2010 83,87 88,79
T2 2010 90,62 93,33
T3 2010 94,99 97,12
T4 2010 102,21 100,81
T1 2011 102,97 101,31
T2 2011 101,55 101,53
T3 2011 100,06 100,54
T4 2011 94,68 96,4
T1 2012 93,3 95,18
T2 2012 90,22 91,82
T3 2012 87,06 88,16
T4 2012 83,66 85,7
T1 2013 87,35 88,45
T2 2013 89,19 87,21
T3 2013 90,02 89,11
T4 2013 91,93 91,06
T1 2014 90,77 89,18
T2 2014 92,57 91,33
T3 2014 87,47 87,84
T4 2014 91,23 90,86
T1 2015 90,05 89,87
T2 2015 93,77 93,2
T3 2015 97,02 96,22
T4 2015 98,24 99,44
T1 2016 98,97 99,78
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Le tertiaire marchand porte une nouvelle fois l'emploi régional, la construction préserve ses emplois.

Figure 3Évolution de l’emploi salarié privé par secteur (hors agriculture)

Évolution de l’emploi salarié privé par secteur (hors agriculture)
Effectif au 1er trimestre 2016 Evolution sur un an (%) Évolution par rapport au 4e trimestre 2015
En effectif En % France métropolitaine (en %)
Industrie 482 200 -0,8 -800 -0,2 -0,3
Construction 173 900 -1,6 200 0,1 0,1
Tertiaire marchand (1) + (2)+ (3) 1 289 300 2,6 7 300 0,6 0,4
(1) Commerce 368 700 1,9 1 200 0,3 0,3
(2) Services hors intérim 839 700 2,3 5 500 0,7 0,6
(3) Intérim 80 900 9,9 600 0,7 0,3
Ensemble 1 945 400 1,4 6 700 0,3 0,3
  • Champ : emploi salarié marchand en fin de trimestre (hors agriculture et salariés des particuliers employeurs) ; données corrigées des variations saisonnières
  • Source : Insee, estimations d'emploi

Les pertes d'emplois dans l'industrie (– 0,2 %, soit 800 postes en moins) sont un peu plus faibles qu'au trimestre précédent (figure 3). Il en est de même au niveau national (– 0,3 %). Dans quatre départements (le Cantal, le Puy-de-Dôme, la Loire et le Rhône), l'emploi industriel est bien orienté, et gagne de 50 à 100 salariés. Les pertes régionales affectent principalement l'Ardèche, l'Ain, l'Isère et la Savoie. Sur l'année, l’emploi salarié industriel perd 3 700 salariés en Auvergne-Rhône-Alpes, soit un recul de – 0,8 %, moindre qu'en France Métropolitaine (– 1,0 %).

Pour la première fois depuis la crise de 2008, l'évolution trimestrielle de l'emploi est positive dans la construction (figure 4). La progression, identique aux niveaux régional et national (+ 0,1 %), fait suite à une dégradation de l'emploi à un rythme ayant tendance à ralentir tout au long de l'année 2015. Les variations départementales ne dépassent généralement pas une cinquantaine d'emplois. Trois départements se distinguent par des variations un peu plus fortes, de l'ordre d'une centaine de salariés, à la hausse en Haute-Savoie et dans la Drôme, à la baisse en Ardèche. Sur un an, la situation du secteur reste dégradée, avec la perte de 2 800 salariés, soit un recul de – 1,6 %, proche de la tendance nationale (– 1,4 %).

Après une année 2015 particulièrement dynamique, le commerce continue de gagner des emplois, à un rythme moindre cependant. Le secteur compte 1 200 salariés supplémentaires ce trimestre, soit + 0,3 %, comme au niveau national. La plupart des départements d'Auvergne-Rhône-Alpes voient leur emploi progresser dans ce secteur de + 0,4 % à + 0,9 %, à l'exception de l'Ardèche, la Loire, la Haute-Loire et la Savoie, qui perdent de l'ordre d'une centaine de salariés, et du Cantal où l'emploi du secteur est stable. Sur un an, le commerce compte 6 900 salariés supplémentaires. Le nombre de salariés du secteur croît deux fois plus vite dans la région (+ 1,9 %) qu'au niveau national (+ 1,0 %).

L'emploi des services marchands hors intérim connaît une hausse importante pour le quatrième trimestre consécutif. Le secteur gagne 5 500 salariés en Auvergne-Rhône-Alpes au cours du premier trimestre 2016, soit une progression de + 0,7 %, proche de celle relevée dans l’ensemble du pays. Trois départements, le Rhône et les deux Savoie, concentrent l'essentiel des gains d'emploi dans les services ce trimestre. En glissement annuel, la région compte 19 000 salariés de plus dans les services, soit une progression de + 2,3 %, contre + 1,8 % au niveau national.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim dont Commerce
T1 2005 100 100 100 100
T2 2005 101 99,56 100,37 100,45
T3 2005 102,1 99,17 100,71 100,75
T4 2005 103,11 98,57 100,74 100,73
T1 2006 104,25 98,28 100,88 101,24
T2 2006 105,65 98,01 101,66 101,6
T3 2006 106,73 97,62 102,08 102,01
T4 2006 108,05 97,22 102,39 101,93
T1 2007 108,92 97,06 102,79 102,31
T2 2007 109,96 97,08 103,17 102,78
T3 2007 111,48 96,65 104,03 103,32
T4 2007 112,64 96,32 104,2 103,34
T1 2008 112,61 96,07 104,77 102,88
T2 2008 112,55 95,37 104,52 102,8
T3 2008 113,01 95,15 104,45 102,63
T4 2008 112,61 94,2 104,29 102,43
T1 2009 111,76 92,82 104,07 102,06
T2 2009 111,55 91,13 103,88 101,58
T3 2009 110,26 89,77 103,68 100,99
T4 2009 109,52 88,91 104,08 100,94
T1 2010 109,38 87,91 103,89 101,36
T2 2010 109,16 87,49 104,2 101,68
T3 2010 109,02 87,2 104,92 102,14
T4 2010 109,01 86,92 105,31 102,24
T1 2011 108,86 87,06 105,61 102,44
T2 2011 108,78 87,01 106,18 102,89
T3 2011 108,54 86,95 106,12 102,83
T4 2011 108,38 86,84 106,68 103,3
T1 2012 108,86 86,62 107,02 103,45
T2 2012 108,48 86,49 107,24 103,7
T3 2012 108,6 86,43 107,62 103,99
T4 2012 108,25 86,18 107,36 103,3
T1 2013 107,76 86,07 107,37 103,09
T2 2013 107,7 85,77 107,27 102,53
T3 2013 107,61 85,77 107,74 102,7
T4 2013 107,38 85,62 108,19 103,22
T1 2014 107,2 85,56 108,27 102,99
T2 2014 106,46 85,39 108,17 102,88
T3 2014 105,63 85,04 108,3 102,75
T4 2014 104,36 84,99 108,8 102,75
T1 2015 103,34 84,88 108,9 103,03
T2 2015 102,53 84,82 109,41 103,44
T3 2015 101,81 84,57 109,89 104,03
T4 2015 101,6 84,37 110,67 104,65
T1 2016 101,71 84,23 111,29 104,99
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Avertissement : L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données.

Le taux de chômage retrouve son niveau du début 2015

Le taux de chômage d’Auvergne-Rhône-Alpes diminue de 0,1 point au premier trimestre 2016 et s’établit à 8,8 % de la population active (figure 5). Depuis la fin 2014, le taux de chômage est quasiment stable, comme pour l'ensemble de la France métropolitaine. L’écart entre la région et le niveau national est de l'ordre de 1,1 point. Auvergne-Rhône-Alpes est une des quatre régions françaises où le taux de chômage est le plus bas.

Figure 5Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Auvergne-Rhône-Alpes France métropolitaine
T1 2005 7,2 8,3
T2 2005 7,4 8,4
T3 2005 7,5 8,6
T4 2005 7,5 8,7
T1 2006 7,5 8,7
T2 2006 7,4 8,6
T3 2006 7,3 8,5
T4 2006 6,9 8,0
T1 2007 7,0 8,1
T2 2007 6,8 7,8
T3 2007 6,7 7,6
T4 2007 6,2 7,1
T1 2008 5,9 6,8
T2 2008 6,1 7,0
T3 2008 6,3 7,1
T4 2008 6,6 7,4
T1 2009 7,5 8,2
T2 2009 8,2 8,8
T3 2009 8,1 8,8
T4 2009 8,4 9,1
T1 2010 8,3 9,0
T2 2010 8,1 8,9
T3 2010 8,0 8,8
T4 2010 7,9 8,8
T1 2011 7,8 8,8
T2 2011 7,7 8,7
T3 2011 7,9 8,8
T4 2011 8,0 9,0
T1 2012 8,2 9,1
T2 2012 8,3 9,3
T3 2012 8,4 9,4
T4 2012 8,7 9,7
T1 2013 8,9 10,0
T2 2013 8,9 10,0
T3 2013 8,8 9,9
T4 2013 8,6 9,8
T1 2014 8,6 9,8
T2 2014 8,6 9,8
T3 2014 8,9 10,0
T4 2014 9,0 10,1
T1 2015 8,9 10,0
T2 2015 8,9 10,1
T3 2015 9,1 10,2
T4 2015 8,9 9,9
T1 2016 8,8 9,9
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Au sein de la région, les disparités départementales sont structurellement fortes, avec des taux s'étageant entre 6,4 % et 11,2 % de la population active. Mais, sur le dernier trimestre, ils ne varient que dans quatre départements, à la hausse (+ 0,1 point) en Haute-Savoie comme en Haute-Loire, à la baisse dans la Drôme (– 0,1 point) et en Savoie (– 0,2 point).

Sur un an, les taux de chômage des départements d'Auvergne-Rhône-Alpes sont stables ou en baisse de 0,1 point. Le recul du chômage est plus marqué en Savoie, avec un taux de chômage en baisse de 0,4 point.

Figure_6Taux de chômage dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note de lecture : L'évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de - 0,1 point.
  • Note : données provisoires pour le 1er trimestre 2016
  • Source : Insee, taux de chômage localisé (Auvergne-Rhône-Alpes) et au sens du BIT (France)

Les autorisations de construire restent bien orientées

Au premier trimestre 2016, les autorisations de construire n’augmentent en Auvergne-Rhône-Alpes que de + 0,7 %, contre + 2,6 % au trimestre précédent, élevant le niveau des autorisations à 50 900 logements en rythme annuel (figure 7). Pour la France métropolitaine, la hausse accélère quelque peu, à + 3,1 % après une progression de + 2,8 % au premier trimestre 2016. Le nombre de logements autorisés s’établit ainsi à 376 500 logements en rythme annuel.

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en janvier 2005
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en janvier 2005)
Auvergne-Rhône-Alpes France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 100,99 100,47
mars 2005 100,99 101,51
avril 2005 100,85 102,29
mai 2005 100,99 102,78
juin 2005 101,55 104,17
juil. 2005 103,25 105,05
août 2005 102,82 105,5
sept. 2005 102,82 106,35
oct. 2005 103,95 106,5
nov. 2005 104,24 106,97
déc. 2005 104,66 108,38
janv. 2006 106,36 109,42
févr. 2006 108,19 110,69
mars 2006 110,59 112,42
avril 2006 113,28 113,4
mai 2006 113,7 114,81
juin 2006 114,55 115,55
juil. 2006 115,25 116,39
août 2006 115,25 117,06
sept. 2006 116,95 116,57
oct. 2006 116,67 118
nov. 2006 118,22 118,96
déc. 2006 119,21 118,49
janv. 2007 118,08 117,9
févr. 2007 116,67 117,92
mars 2007 118,64 118,39
avril 2007 116,81 117,86
mai 2007 115,82 117,55
juin 2007 117,37 116,8
juil. 2007 120,2 117
août 2007 121,47 116,82
sept. 2007 122,46 116,53
oct. 2007 122,46 115,79
nov. 2007 120,9 113,69
déc. 2007 120,34 112,44
janv. 2008 120,76 112,22
févr. 2008 123,02 111,89
mars 2008 119,07 110,28
avril 2008 117,66 109,5
mai 2008 116,81 108,32
juin 2008 111,16 106,11
juil. 2008 107,49 103,66
août 2008 105,08 101,23
sept. 2008 102,26 99,67
oct. 2008 99,29 97,49
nov. 2008 96,89 95,63
déc. 2008 91,67 92,83
janv. 2009 88,56 90,05
févr. 2009 83,62 86,45
mars 2009 80,65 83,57
avril 2009 78,81 81,3
mai 2009 75,99 78,65
juin 2009 76,13 76,73
juil. 2009 74,58 75,6
août 2009 72,88 74,74
sept. 2009 71,75 74,11
oct. 2009 69,63 73,21
nov. 2009 70,48 73,38
déc. 2009 70,9 74,09
janv. 2010 71,75 74,74
févr. 2010 72,6 76,48
mars 2010 76,41 78,99
avril 2010 80,37 80,94
mai 2010 81,5 83,02
juin 2010 83,62 85,37
juil. 2010 86,58 87,56
août 2010 87,85 88,9
sept. 2010 89,12 90,44
oct. 2010 90,54 91,09
nov. 2010 90,25 91,6
déc. 2010 91,95 92,81
janv. 2011 92,37 94,32
févr. 2011 94,21 94,52
mars 2011 92,51 94,01
avril 2011 90,11 93,93
mai 2011 92,09 95,42
juin 2011 91,81 95,77
juil. 2011 92,23 96,34
août 2011 95,48 97,59
sept. 2011 96,47 99,35
oct. 2011 98,73 100,04
nov. 2011 98,73 101,12
déc. 2011 100,28 102,17
janv. 2012 101,69 101,98
févr. 2012 100,14 102,15
mars 2012 100,56 101,86
avril 2012 102,4 102,19
mai 2012 102,26 100,76
juin 2012 103,25 100,37
juil. 2012 100,71 99,53
août 2012 99,29 99,61
sept. 2012 97,74 97,59
oct. 2012 96,89 97,04
nov. 2012 98,31 96,02
déc. 2012 95,62 94,3
janv. 2013 95,2 94,48
févr. 2013 97,46 96
mars 2013 98,16 96,53
avril 2013 95,62 94,97
mai 2013 93,79 92,99
juin 2013 91,38 91,25
juil. 2013 90,82 89,25
août 2013 88,14 86,35
sept. 2013 86,58 84,74
oct. 2013 87,85 84,23
nov. 2013 87,15 83,39
déc. 2013 87,85 82,61
janv. 2014 87,01 80,51
févr. 2014 84,89 77,42
mars 2014 84,18 76,36
avril 2014 82,63 75,19
mai 2014 80,93 75,21
juin 2014 82,06 75,15
juil. 2014 82,49 75,44
août 2014 81,64 75,23
sept. 2014 82,34 75,42
oct. 2014 78,11 74,4
nov. 2014 76,41 73,54
déc. 2014 75,56 73,38
janv. 2015 74,58 72,97
févr. 2015 74,01 72,42
mars 2015 72,46 71,54
avril 2015 72,88 72,09
mai 2015 72,88 71,6
juin 2015 72,18 72,33
juil. 2015 71,19 72,11
août 2015 71,19 72,72
sept. 2015 70,62 73,09
oct. 2015 73,31 73,38
nov. 2015 73,87 74,85
déc. 2015 72,32 75,7
janv. 2016 72,6 76,05
févr. 2016 73,31 77,09
mars 2016 74,15 76,95
avril 2016 73,73 77,79
mai 2016 74,72 79,4
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SOeS, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SOeS, Sit@del2.

Le nombre de mises en chantier de logements diminue de – 1,0 %, nettement moins qu’au premier trimestre 2015 (– 2,1 %) (figure 8). Le niveau des mises en chantier s'établit à 47 600 logements en rythme annuel. Pour l'ensemble de la France métropolitaine, le nombre de logements commencés au premier trimestre 2016 augmente de + 1,4 % (après + 1,6 % au quatrième trimestre 2015), et on compte désormais 338 100 logements commencés en rythme annuel.

Figure 8Évolution du nombre de logements commencés

Indice base 100 en janvier 2005
Évolution du nombre de logements commencés (Indice base 100 en janvier 2005)
Auvergne-Rhône-Alpes France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 100,88 100,44
mars 2005 101,58 101,6
avril 2005 101,93 102,22
mai 2005 104,75 104,47
juin 2005 105,62 105,5
juil. 2005 105,45 105,82
août 2005 106,15 106,49
sept. 2005 108,44 108,07
oct. 2005 110,02 109,18
nov. 2005 110,54 109,28
déc. 2005 110,37 110,64
janv. 2006 111,25 110,86
févr. 2006 112,3 111,53
mars 2006 112,48 112,31
avril 2006 113,71 113,43
mai 2006 112,65 113,77
juin 2006 112,83 114,96
juil. 2006 113,01 115,35
août 2006 112,83 115,92
sept. 2006 111,95 115,7
oct. 2006 113,18 116,44
nov. 2006 114,24 117,42
déc. 2006 116,87 117,05
janv. 2007 116,17 117,08
févr. 2007 115,47 117,05
mars 2007 116,7 116,78
avril 2007 116,87 116,49
mai 2007 116,52 116,04
juin 2007 117,93 115,75
juil. 2007 120,74 117,3
août 2007 120,21 116,56
sept. 2007 121,44 116,49
oct. 2007 121,27 117
nov. 2007 120,74 116,36
déc. 2007 118,1 116,16
janv. 2008 118,98 115,89
févr. 2008 120,04 115,84
mars 2008 119,86 114,44
avril 2008 116,7 113,15
mai 2008 115,82 111,38
juin 2008 114,76 109,23
juil. 2008 110,37 106,32
août 2008 110,02 105,4
sept. 2008 107,21 103,36
oct. 2008 105,45 100,22
nov. 2008 101,41 96,99
déc. 2008 100,7 94,6
janv. 2009 97,19 91,31
févr. 2009 92,09 88,01
mars 2009 88,75 85,81
avril 2009 86,99 83,96
mai 2009 84,53 81,98
juin 2009 82,95 80,5
juil. 2009 84,01 80,53
août 2009 83,3 80,63
sept. 2009 82,95 79,37
oct. 2009 80,67 78,75
nov. 2009 83,66 80,16
déc. 2009 84,36 82,35
janv. 2010 83,48 82,45
févr. 2010 84,36 82,95
mars 2010 86,12 84,21
avril 2010 88,22 84,87
mai 2010 89,63 86,3
juin 2010 89,81 87,54
juil. 2010 90,86 88,2
août 2010 93,32 89,04
sept. 2010 94,73 91,44
oct. 2010 97,89 94,3
nov. 2010 101,58 96,84
déc. 2010 105,62 98,45
janv. 2011 108,08 99,8
févr. 2011 109,14 100,77
mars 2011 109,14 101,7
avril 2011 107,56 101,92
mai 2011 108,08 102,99
juin 2011 106,33 101,73
juil. 2011 104,75 101,26
août 2011 103,51 100,69
sept. 2011 103,87 100,2
oct. 2011 102,81 99,14
nov. 2011 103,34 100,99
déc. 2011 102,81 102,37
janv. 2012 102,46 101,8
févr. 2012 102,46 101,78
mars 2012 103,34 102,15
avril 2012 102,99 100,99
mai 2012 101,58 99,01
juin 2012 102,11 99,36
juil. 2012 101,41 98,99
août 2012 101,23 98,62
sept. 2012 99,65 97,14
oct. 2012 99,65 96,5
nov. 2012 96,66 92,74
déc. 2012 95,08 91,88
janv. 2013 95,08 92,2
févr. 2013 95,61 92,89
mars 2013 94,9 92,52
avril 2013 96,31 93,95
mai 2013 97,54 94,87
juin 2013 98,42 94,92
juil. 2013 99,47 94,72
août 2013 99,12 94,2
sept. 2013 98,95 94,08
oct. 2013 97,19 92,74
nov. 2013 95,08 91,73
déc. 2013 91,74 89,07
janv. 2014 91,21 88,38
févr. 2014 89,98 86,65
mars 2014 88,05 84,95
avril 2014 87,17 83,96
mai 2014 86,47 82,7
juin 2014 84,71 81,98
juil. 2014 84,71 81,69
août 2014 84,01 81,47
sept. 2014 83,48 80,8
oct. 2014 83,13 80,48
nov. 2014 84,71 80,53
déc. 2014 87,87 81,12
janv. 2015 87,35 80,63
févr. 2015 86,47 80,73
mars 2015 86,47 80,58
avril 2015 85,94 80,03
mai 2015 85,59 79,81
juin 2015 87,17 80,23
juil. 2015 86,12 80,03
août 2015 86,12 80,38
sept. 2015 86,64 81,27
oct. 2015 86,29 81,59
nov. 2015 85,24 81,76
déc. 2015 82,43 82,38
janv. 2016 82,78 82,75
févr. 2016 84,36 83,32
mars 2016 84,89 83,24
avril 2016 84,71 83,61
mai 2016 84,71 84,33
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SOeS, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements commencés

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SOeS, Sit@del2.

L’activité hôtelière progresse nettement

La fréquentation hôtelière augmente de + 6,6 % au premier trimestre 2016 par rapport au premier trimestre 2015 en Auvergne-Rhône-Alpes et atteint 6,8 millions de nuitées, dépassant le maximum de 2013 (6,5 millions de nuitées).

Les départements alpins concentrent la plus grande partie de la hausse, ainsi que le Rhône. Le taux d’occupation se maintient au bon niveau du début 2015, soit 56 %, avec une offre de chambres en nette progression (+ 3 %), notamment dans les départements savoyards. La part des nuitées étrangères, déjà en constante amélioration tout au long de l’année 2015, progresse encore au premier trimestre 2016 pour l’ensemble de la région (+ 1 point, à 31 %), grâce à une sensible amélioration dans les départements alpins, notamment en Savoie.

Figure 9Évolution du nombre de nuitées mensuelles dans l'hôtellerie

En milliers
Évolution du nombre de nuitées mensuelles dans l'hôtellerie (En milliers)
2015 2016 Moyenne des années 2012 à 2015
Janvier 1 887 1 910 1 837
Février 2 265 2 420 2 158
Mars 2 216 2 459 2 263
Avril 1 675 1 613
Mai 1 653 1 587
Juin 1 909 1 880
Juillet 2 401 2 343
Août 2 560 2 510
Septembre 1 818 1 789
Octobre 1 507 1 490
Novembre 1 149 1 187
Décembre 1 632 1 669
  • Note : données mensuelles brutes.
  • Suite au changement de méthode intervenu début 2013, les données 2012 ont été rétropolées
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme (CRT) et la DGE

Figure 9Évolution du nombre de nuitées mensuelles dans l'hôtellerie

  • Note : données mensuelles brutes.
  • Suite au changement de méthode intervenu début 2013, les données 2012 ont été rétropolées
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux et départementaux du tourisme (CRT) et la DGE

Les exportations régionales reculent modérément, après six trimestres de hausse ininterrompue

En moyenne glissante sur les quatre derniers trimestres, du premier trimestre de 2015 au premier de 2016, les exportations d'Auvergne-Rhône-Alpes diminuent de – 0,3 %, après une nette hausse au cours de la période précédente (+ 1,3 %), et s'élèvent désormais à 14,0 milliards d’euros. La baisse est identique (– 0,3 %), pour la France métropolitaine, après une hausse de + 0,6 % au quatrième trimestre 2015 (figure 10).

Les exportations de produits pharmaceutiques diminuent nettement (– 4,5 % après + 3,9 %). Le recul est plus modéré pour les produits chimiques (– 1,2 % après + 1,1 %). La baisse des exportations de la région en matériels de transport (– 1,5 %) est à nuancer du fait d'augmentations quasiment ininterrompues en 2014 et 2015. Le rythme d’accroissement des exportations des équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique freine légèrement (+ 0,3 % après + 0,7 %).

Sur la même période, les exportations à destination de l’Union Européenne ralentissent (+ 0,6 % après + 1,1 %), de même que celles vers l’Asie (+ 0,3 % après + 0,6 %). Celles vers le continent américain baissent sensiblement (– 2,4 % après + 1,7 %).

Figure 10Évolution des montants des exportations (glissement sur quatre trimestres)

En milliards d'euros
Évolution des montants des exportations (glissement sur quatre trimestres) (En milliards d'euros)
Auvergne-Rhône-Alpes France métropolitaine
T1 2006 11,4 92,2
T2 2006 11,7 94,7
T3 2006 11,9 96,1
T4 2006 12,1 97,7
T1 2007 12,3 98,3
T2 2007 12,4 98,5
T3 2007 12,6 99,7
T4 2007 12,7 100,4
T1 2008 13,0 101,9
T2 2008 13,3 103,3
T3 2008 13,5 104,5
T4 2008 13,2 103,2
T1 2009 12,4 97,8
T2 2009 11,6 92,1
T3 2009 10,9 87,9
T4 2009 10,5 85,4
T1 2010 10,7 87,3
T2 2010 11,2 91,0
T3 2010 11,8 94,1
T4 2010 12,2 97,5
T1 2011 12,8 100,8
T2 2011 13,2 102,7
T3 2011 13,5 103,9
T4 2011 13,7 105,2
T1 2012 13,9 106,5
T2 2012 13,9 107,0
T3 2012 13,8 108,0
T4 2012 13,8 108,6
T1 2013 13,5 107,7
T2 2013 13,4 107,9
T3 2013 13,2 107,3
T4 2013 13,1 107,0
T1 2014 13,2 106,8
T2 2014 13,1 106,2
T3 2014 13,2 106,3
T4 2014 13,3 106,9
T1 2015 13,4 107,9
T2 2015 13,7 109,8
T3 2015 13,9 110,6
T4 2015 14,1 111,3
T1 2016 14,0 111,0
  • Note : données trimestrielles brutes en glissement sur quatre trimestres
  • Source : douanes

Figure 10Évolution des montants des exportations (glissement sur quatre trimestres)

  • Note : données trimestrielles brutes en glissement sur quatre trimestres
  • Source : douanes

Contexte national : La croissance française s'accélère au premier trimestre 2016.

En France, l’activité bénéficie d’impulsions extérieures. Le prix bas du baril de pétrole contribue à une inflation encore faible, et stimule le pouvoir d’achat des ménages. Celui-ci est soutenu par la diffusion de l’accélération de l’activité à l’emploi. Avec le bas coût du pétrole, les entreprises redressent leur taux de marge, ce qui, couplé à la baisse des taux d’intérêt, améliore les conditions de financement de l’investissement productif. Celui-ci serait le principal facteur de l’accélération de l’activité en 2016. Au premier trimestre, des facteurs temporaires ont joué : rebond des dépenses de chauffage, de celles de services auparavant affectées par les attentats du 13 novembre ou préparation de l’Euro 2016 de football. Ainsi, au premier trimestre 2016, le produit intérieur brut (PIB) en volume accélère : + 0,6 %, après + 0,4 % au dernier trimestre 2015. En 2016, la croissance s’élèverait à + 1,6 %, sa plus forte hausse depuis 2011. L’accélération de l’activité et les politiques d’allègement du coût du travail stimuleraient l’emploi qui augmenterait de 210 000 en 2016. Le taux de chômage "France entière" baisserait à 9,8 % de la population active en fin d’année et à 9,5 % en France métropolitaine.

Contexte international : La reprise s'auto-entretient dans la zone euro.

Dans les pays émergents, l’activité est restée atone au premier trimestre 2016, après avoir beaucoup ralenti en 2015. Le produit intérieur brut du Brésil a continué de se contracter. En revanche, l’activité s’est stabilisée en Russie après plusieurs trimestres de recul. En Chine, l’activité a encore nettement ralenti et les importations ont fortement reculé. Au total, les importations des économies émergentes ont fortement diminué au premier trimestre, et le commerce mondial s’est contracté. Au premier trimestre 2016, les exportations des économies avancées ont été déprimées par le manque de demande en provenance des pays émergents, ce qui a pesé sur la croissance. Dans la zone euro, l’activité a accéléré nettement, tirée par la production industrielle. Avec l’essoufflement des impulsions externes qui ont porté la croissance en 2015, comme la dépréciation de l’euro et la chute des prix du pétrole, les moteurs internes prennent le relais. Stimulée par une nouvelle progression de l’emploi et des salaires, la consommation privée continue en effet de soutenir l’activité, si bien que la reprise s’auto-entretient dans la zone euro.

Pour en savoir plus

« La reprise s'auto-entretient dans la zone euro », Note de conjoncture nationale, juin 2016