L’espérance de vie par catégorie sociale et par diplôme - Méthode et principaux résultats
Comment ont évolué les écarts d'espérance de vie par catégorie sociale au fil du temps ? L'évolution de l'espérance de vie des hommes et des femmes au fil des années est bien connue à partir des données de l'état civil. Par contre, peu de travaux permettent d'analyser les évolutions d'espérance de vie par catégorie sociale, les données des différentes études sur le sujet étant rarement directement comparables (différentes méthodes et sources). Un document de travail n° F0506 (Monteil C., Robert-Bobée I.) a été publié par l'Insee en 2005 sur l'évolution de l'espérances de vie par catégorie sociale de la fin des années 1970 au milieu des années 1990. En 2011, un deuxième document de travail n° F1108 (Blanpain N., Chardon O.) a fourni des données pour la période du milieu des années 2000. Le premier objectif du présent document est d'actualiser ces documents pour la période récente. Les tables de mortalité après 30 ans sont calculées pour cinq périodes par catégorie sociale pour les femmes et les hommes à partir d'une source unique. Les rapports de taux standardisés seront également analysés sur les mêmes périodes. Le second objectif est d'appliquer, pour la première fois en France, la méthode de calcul des espérances de vie par catégorie sociale à une autre variable, le diplôme, et d'analyser ainsi les différences de mortalité par diplôme. Ce document de travail a aussi pour objectif de détailler les méthodes utilisées pour établir les résultats analysés dans l'Insee première (n° 1584, 2016) de Nathalie Blanpain, « Les hommes cadres vivent toujours 6 ans de plus que les hommes ouvriers». Autre nouveauté, les données détaillées des tables de mortalité par catégorie sociale et diplôme sont disponibles directement sous forme de fichier sur le site internet de l'Insee, dans la collection Insee Résultats : N. Blanpain, « Les inégalités sociales face à la mort - Tables de mortalité par catégorie sociale et par diplôme », Insee Résultats, n° 177 soc, 2016.