Terrains de grands jeux : équipement sportif le plus proche

Le sport et sa pratique ne peuvent être encouragés que si des installations sportives se situent à proximité du lieu de vie des populations. En Auvergne-Rhône-Alpes comme en France, la population des territoires les plus urbanisés et les mieux pourvus en infrastructures de transports n’a pas de difficulté particulière pour accéder aux équipements. En revanche, les habitants des espaces ruraux sont parfois éloignés d'équipements permettant la pratique des sports les plus courants.

Les équipements sportifs les plus accessibles sont les installations dites « non spécialisées », c'est à dire les terrains de grands jeux (football, rugby, etc…), les plateaux et terrains de jeux extérieurs (basket-ball, handball, volley-ball, but ou panier isolé, etc.) et les salles multisports. Ces équipements sont également les plus courants, notamment en milieu rural.

Le terrain de grands jeux est l'équipement sportif le plus proche de la population. En Auvergne-Rhône-Alpes, le taux de terrains de grands jeux pour 10 000 habitants est similaire au taux national. Dans tous les bassins de vie de la région, la moitié de la population met moins de cinq minutes pour aller de son domicile au terrain de grands jeux le plus proche.

Les plateaux et terrains de jeux extérieurs sont généralement un peu plus éloignés que les terrains de grands jeux. Sur une partie du territoire (78 bassins de vie qui représentent 13 % de la population régionale), le temps d'accès médian dépasse les 5 minutes. Mais il dépasse très rarement 10 minutes et reste toujours inférieur à 15 minutes. Les salles multisports sont également parfois un peu moins accessibles. Elles sont à plus de 5 minutes des résidents dans 54 bassins de vie, soit un sur trois et concernent 7 % de la population régionale.

Si ces équipements non spécialisés ne sont jamais à plus d'un quart d'heure de la population, un équipement plus spécifique comme le bassin de natation, équipement typique des bourgs-centres, est de façon générale moins accessible que les trois équipements généralistes précédents. Par ailleurs, l'approche ne tient pas compte de la caractéristique des bassins (couverts ou non) et minimise les temps d'accès aux seuls bassins couverts, notamment dans les départements les moins bien dotés pour 10 000 habitants en comparaison avec le taux d'équipement national (l'Ardèche, la Loire et la Haute-Savoie). Le temps de trajet pour rejoindre une piscine (couverte et/ou découverte) dépasse les 10 minutes dans 20 % des bassins de vie de la région, et 10 % sont à plus de 15 minutes d'un bassin de natation (24 bassins de vie pour 3 % de la population régionale).

Les équipements et services que l'on utilise dans la vie courante sont généralement plus accessibles dans les zones urbaines. Ils sont plus éloignés des habitants dans les territoires peu peuplés et le relief amplifie le phénomène. Les équipements sportifs n'échappent pas à cette règle. Néanmoins, l'accessibilité à un panier d'équipements sportifs (composé des terrains de grands jeux, des plateaux et terrains de jeux extérieurs, des salles multisports et des bassins de natation) diffère selon les massifs. Si les bassins de vie où la majorité des habitants résident à plus de 7 minutes du panier d'équipements sportifs sont situés dans des zones peu denses et montagneuses, l'éloignement du panier est plus fort dans les montagnes auvergnates que dans les Alpes. Dans les communes du Massif central et des collines de la Drôme, la population est plus dispersée que dans celles du massif alpin, où elle se concentre dans les vallées. Par ailleurs, face au développement du tourisme dans les Alpes, les communes ont investi dans des équipements sportifs également disponibles pour la population.

Ainsi, les bassins de vie où les habitants sont à plus d'un quart d'heure d'un bassin de natation sont situés dans la chaîne des volcans du Puy de Dôme, en Ardèche, les collines de la Drôme et au sud du Cantal, ainsi qu'au nord de l'Allier. Les monts du Forez, du Lyonnais et du Beaujolais sont également concernés, ainsi que les premiers massifs de moyenne montagne de l'Ain. Ces territoires sont pour la plupart éloignés des grands pôles ; ils sont fréquemment constitués de communes rurales isolées mais peuvent aussi être centrés sur des petites agglomérations, tels les bassins de vie de Langogne, Faverges, Boën-sur-Lignon, ou encore Le Cheylard.