Insee Analyses Pays de la LoireDemandeurs d'emploi : crise et évolutions réglementaires contribuent à la hausse

Aurélie Goin, Insee - Eric Craipeau, Michel Montigné, Direccte - Josette Barreaud, Vincent Ragot, Pôle emploi

Depuis le début de la crise, le nombre de demandeurs d'emploi n’exerçant aucune activité a fortement augmenté. La situation économique dégradée conjuguée au dynamisme de la population active régionale contribue à cette hausse. En outre, certaines évolutions réglementaires affectent les comportements d'inscription à Pôle emploi. Elles peuvent avoir un impact moindre sur le chômage au sens du Bureau international du travail. Le nombre de demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite augmente également fortement, en lien avec un recours accru aux contrats courts et l'assouplissement des conditions de cumul entre une rémunération et l'allocation chômage. Avec la persistance de la crise, le chômage de longue durée se développe. Près de la moitié des inscrits ne perçoit pas d'allocation de l’assurance chômage : ils ont épuisé leurs droits ou ont une durée d'activité insuffisante pour en bénéficier.

Insee Analyses Pays de la Loire
No 32
Paru le :Paru le26/05/2016
Aurélie Goin, Insee - Eric Craipeau, Michel Montigné, Direccte - Josette Barreaud, Vincent Ragot, Pôle emploi
Insee Analyses Pays de la Loire No 32- Mai 2016

L’inscription à Pôle emploi permet de bénéficier d'un accompagnement par l'agence et potentiellement de percevoir une allocation. Cette démarche administrative recouvre des situations très diverses (absence ou non d'emploi, formation, etc.). Dans les Pays de la Loire, fin 2015, 356 910 personnes sont inscrites à Pôle emploi, soit 1,9 fois plus que huit ans auparavant. Dans un contexte économique dégradé, les entrées sur les listes prennent le pas sur les sorties et les embauches en contrats courts se multiplient. De plus en plus de personnes sont durablement éloignées de l'emploi. Le renforcement de l'accompagnement et la formation sont des leviers pour éviter le risque d'exclusion du marché du travail. Mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre est un enjeu pour les acteurs des politiques de l'emploi.

Forte croissance des inscriptions de personnes sans emploi

Dans les Pays de la Loire, 177 490 demandeurs d'emploi n’exerçant aucune activité sont inscrits à Pôle emploi fin 2015, soit 1,9 fois plus que huit ans auparavant (catégorie A). Après une croissance très forte en 2008-2009, le nombre de demandeurs d'emploi s'est stabilisé, voire a légèrement diminué, entre novembre 2009 et juin 2011 (figure 1). Il est ensuite fortement reparti à la hausse. Le rythme ralentit depuis fin 2014.

Figure 1Deux fois plus de demandeurs d'emploi en activité réduite longue

Base 100 en janvier 2007
Deux fois plus de demandeurs d'emploi en activité réduite longue (Base 100 en janvier 2007)
Catégorie A Catégorie B Catégorie C
janv|07 100 100 100
fév|07 98 101 101
mars|07 96 98 103
avr|07 95 97 103
mai|07 94 94 103
juin|07 94 95 101
juil|07 95 94 98
août|07 93 97 99
sept|07 92 93 97
oct|07 90 90 100
nov|07 88 92 100
déc|07 89 92 99
janv|08 87 92 103
fév|08 86 91 104
mars|08 86 93 98
avr|08 87 89 99
mai|08 87 91 96
juin|08 89 92 94
juil|08 89 93 95
août|08 91 95 92
sept|08 92 92 93
oct|08 94 93 95
nov|08 101 93 86
déc|08 102 95 92
janv|09 106 97 92
fév|09 111 97 94
mars|09 115 98 93
avr|09 118 104 96
mai|09 120 105 97
juin|09 120 102 103
juil|09 121 102 107
août|09 123 101 110
sept|09 124 105 111
oct|09 126 106 114
nov|09 126 109 114
déc|09 125 107 119
janv|10 126 108 117
fév|10 126 107 121
mars|10 126 107 124
avr|10 125 106 128
mai|10 126 108 128
juin|10 126 108 132
juil|10 125 110 133
août|10 126 108 134
sept|10 124 110 136
oct|10 124 111 135
nov|10 123 109 139
déc|10 123 108 142
janv|11 122 110 142
fév|11 123 108 142
mars|11 121 108 145
avr|11 121 109 143
mai|11 121 108 151
juin|11 122 111 145
juil|11 124 110 142
août|11 124 113 145
sept|11 124 109 149
oct|11 126 111 144
nov|11 127 109 150
déc|11 128 111 146
janv|12 130 110 147
fév|12 129 114 148
mars|12 130 112 150
avr|12 130 116 147
mai|12 132 113 149
juin|12 133 116 151
juil|12 136 118 149
août|12 138 119 152
sept|12 141 120 145
oct|12 142 119 151
nov|12 143 123 151
déc|12 144 123 147
janv|13 146 125 153
fév|13 146 126 155
mars|13 149 128 153
avr|13 151 126 156
mai|13 151 127 156
juin|13 153 127 152
juil|13 152 127 162
août|13 151 125 160
sept|13 155 130 157
oct|13 153 128 167
nov|13 154 129 166
déc|13 155 130 166
janv|14 156 129 168
fév|14 157 128 167
mars|14 157 132 166
avr|14 157 131 173
mai|14 158 133 172
juin|14 159 133 174
juil|14 159 133 178
août|14 161 135 174
sept|14 161 133 180
oct|14 163 136 179
nov|14 166 136 178
déc|14 166 135 185
janv|15 166 136 187
fév|15 166 138 191
mars|15 167 134 196
avr|15 166 139 201
mai|15 169 140 203
juin|15 167 139 209
juil|15 167 141 206
août|15 170 142 201
sept|15 167 141 209
oct|15 168 141 204
nov|15 169 142 206
déc|15 168 140 211
  • Source : Pôle emploi ; Dares, Statistique mensuelle du marché du travail - STMT (données CVS).

Figure 1Deux fois plus de demandeurs d'emploi en activité réduite longueÉvolution du nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi dans les Pays de la Loire

  • Source : Pôle emploi ; Dares, Statistique mensuelle du marché du travail - STMT (données CVS).

Dans un contexte de ralentissement économique, le marché du travail ne parvient pas à insérer les actifs supplémentaires. Depuis la chute de 2008-2009, l'emploi se redresse progressivement mais son rythme de croissance demeure inférieur à celui de la période d'avant-crise. Pendant ce temps, le dynamisme de la population active se poursuit : le marché du travail régional gagne environ 14 000 personnes chaque année sur la période récente (cf. Insee Analyses Pays de la Loire, n°31, mai 2016). Ce déséquilibre contribue à l'augmentation du chômage.

En outre, les changements de règles dans le suivi ou l’indemnisation des demandeurs d’emploi ont un impact sur les inscriptions en catégorie A, sans nécessairement autant affecter le chômage au sens du Bureau international du travail – BIT (encadré). Par exemple, en 2009, les orientations vers Pôle emploi ont été renforcées avec la création du revenu de solidarité active (RSA). Par ailleurs, la durée d'affiliation permettant d'ouvrir des droits à indemnisation a été réduite : désormais, quatre mois de cotisation suffisent contre six mois auparavant. Depuis 2009, la dispense de recherche d'emploi est progressivement supprimée : auparavant, certains seniors continuaient à percevoir leur allocation chômage sans être inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C, D, E.

Bien que proches, l’inscription en catégorie A et le chômage au sens du BIT sont deux concepts différents. Ils suivent généralement une progression semblable. Sur la période récente, la hausse du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A est plus marquée. La propension à s’inscrire ou à rester inscrit pourrait avoir augmenté, notamment pour bénéficier de l’accompagnement de l’agence. À l’inverse, avec la persistance des difficultés, certaines personnes inscrites à Pôle emploi ne recherchent peut-être plus activement un emploi au sens du BIT, traduisant un possible phénomène de découragement et un éloignement du marché du travail.

De plus en plus de demandeurs d'emploi travaillent

Fin 2015, 136 810 demandeurs d’emploi exercent une activité dite « réduite » – catégories B et C (figure 2), soit 44 % des demandeurs d'emploi tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C). Il s'agit souvent d'emplois courts (contrats à durée déterminée – CDD, missions d'intérim, temps partiels). Cette pratique se développe régulièrement depuis les années 1990, tout en fluctuant sensiblement avec la conjoncture. Les périodes de forte progression coïncident généralement avec des rebonds de l’intérim. La pratique de l'activité réduite est plus fréquente chez les demandeurs d'emploi relevant de certains régimes d’indemnisation, comme celui des intérimaires ou des intermittents.

Figure 2Fin 2015, 356 910 Ligériens inscrits à Pôle emploi

Demandeurs d'emploi par catégorie au 31 décembre 2015 et évolution par rapport à 2007 dans les Pays de la Loire
Fin 2015, 356 910 Ligériens inscrits à Pôle emploi (Demandeurs d'emploi par catégorie au 31 décembre 2015 et évolution par rapport à 2007 dans les Pays de la Loire)
Décembre 2007 (en nombre) Décembre 2015 (en nombre) Évolution (en %)
Inscrits tenus de rechercher un emploi, sans emploi (catégorie A) 93 273 177 493 90
Inscrits tenus de rechercher un emploi, en activité réduite courte (catégorie B) 30 421 46 260 52
Inscrits tenus de rechercher un emploi, en activité réduite longue (catégorie C) 42 401 90 551 114
Ensemble des inscrits tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C) 166 095 314 304 89
Inscrits non tenus de rechercher un emploi, sans emploi (catégorie D) 11 304 17 550 55
Inscrits non tenus de rechercher un emploi, en emploi (catégorie E) 12 301 25 057 104
Ensemble des inscrits (catégories A, B, C, D, E) 189 700 356 911 88
  • Source : Pôle emploi ; Dares, STMT (données CVS).

La catégorie C connaît la plus forte hausse : le nombre d'inscrits a été multiplié par 2,1 entre fin 2007 et fin 2015. Ce phénomène est particulièrement marqué dans la région, en lien avec une pratique de l'intérim plus développée. L'évolution du nombre de personnes en activité réduite résulte principalement de mouvements en provenance ou en direction de la catégorie A.

Si la part de salariés en contrat à durée indéterminée (CDI) varie peu depuis les années 2000, les embauches en CDD ou en missions d'intérim sont plus fréquentes et leur durée se réduit. Certains changements réglementaires contribuent également à la hausse de l'activité réduite. Fin 2014, l’entrée en vigueur de la nouvelle convention d’assurance chômage facilite le cumul de l’indemnisation chômage avec un revenu d'activité. Le nombre d'heures travaillées et la rémunération perçue ne sont désormais plus plafonnés. Les périodes travaillées permettent également de prolonger les droits à indemnisation (droits « rechargeables »).

Fin 2015, 27 240 demandeurs d'emploi exercent une activité à temps plein, contre 8 200 fin 2007. Les personnes peuvent être inscrites à Pôle emploi pour bénéficier du cumul d’une partie de leur allocation chômage et de leur revenu d'activité. Celui-ci est possible sous conditions afin d'inciter à la reprise d'activité même si elle est moins rémunérée que celle précédant l'inscription. Certains demandeurs d'emploi ne sont pas indemnisables. Ils peuvent toutefois rester inscrits pour trouver un autre poste (conditions de travail, secteur d'activité, etc.) ou parce que leur contrat de travail arrive à son terme.

Un inscrit sur dix non tenu de rechercher un emploi

Certains demandeurs d'emploi ne sont pas disponibles pour travailler. Fin 2015, 17 550 personnes sont en catégorie D (formation, maladie, contrat de sécurisation professionnelle, etc.), soit 1,6 fois plus qu'en 2007. Certains salariés licenciés pour motif économique bénéficient d'un accompagnement renforcé dans le cadre du contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Depuis septembre 2011, il remplace la convention de reclassement personnalisé et le contrat de transition professionnelle. Entre 2008 et 2011, au niveau national, les fluctuations de la catégorie D dépendent essentiellement du nombre de bénéficiaires de CSP. Depuis, les politiques de formation contribuent davantage aux variations. Fin 2015, 30 % des demandeurs d'emploi en catégorie D sont en CSP. Au niveau national, environ trois quarts des autres inscrits en catégorie D sont en formation. La formation est un levier pour faciliter le retour à l'emploi. La création du compte personnel de formation et le plan « 500 000 formations supplémentaires pour les personnes en recherche d'emploi » s’inscrivent dans cette logique.

Depuis la crise, la catégorie  E (définitions) progresse fortement : 25 060 personnes sont concernées fin 2015, soit 2 fois plus qu'en 2007. Comme les demandeurs d'emploi des catégories B et C, ils sont en emploi. Fin 2015, 64 % des inscrits en catégorie E sont créateurs ou repreneurs d'entreprise et 36 % bénéficient d'un contrat aidé. Entre 2007 et 2010, le nombre d'inscrits en catégorie E avait fortement progressé en raison d’une mobilisation accrue des contrats aidés mais également d’une hausse tendancielle du nombre de demandeurs d’emploi créateurs d’entreprise. Cette dernière est liée à l’évolution des modalités d’enregistrement des chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise par Pôle emploi et à la mise en place du régime d’auto-entrepreneur en 2009.

À l'été 2015, les effectifs des catégories D et E ont été affectés par des transferts depuis les catégories A, B, C. Des données administratives permettent à Pôle emploi de mieux identifier les personnes en formation, en service civique ou en contrat aidé dans l’insertion par l’activité économique.

Jeunes : les premiers affectés par la crise

Fin 2015, 54 120 Ligériens de moins de 25 ans sont inscrits à Pôle emploi et sont tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C), soit 1,7 fois plus qu’en 2007. Plus fréquemment en contrats courts, les jeunes ont été les premières victimes de la réduction de l’intérim et des CDD (figure 3). Ils ont également été davantage touchés par l'augmentation des licenciements économiques au début de la crise. Des aides à l'insertion spécifiques aux jeunes ont été développées. Fin 2015, 5 100 jeunes sont en emploi d'avenir dans la région. Avec la prolongation des études, les contrats aidés contribuent à modérer la hausse du chômage des jeunes. En 2015, seuls les moins de 25 ans connaissent une baisse du nombre de demandeurs d'emploi n'ayant exercé aucune activité (- 5,2 %).

Ils demeurent malgré tout les plus touchés par le chômage : en 2014, 22,3 % des jeunes actifs sont au chômage. Il est à noter que la moitié des moins de 25 ans ne sont pas considérés comme actifs, principalement parce qu’ils poursuivent leur formation initiale. Les jeunes ont subi la plus forte dégradation de leur situation : leur taux de chômage a augmenté de 6,7 points entre 2008 et 2014, contre + 2,9 points pour l’ensemble des actifs. Il s'agit de la seule tranche d'âge pour laquelle le nombre de chômeurs au sens du BIT est structurellement plus élevé que le nombre d'inscrits à Pôle emploi en catégorie A. Moins souvent indemnisables faute d'avoir cotisé suffisamment, ils sont moins incités à s'y inscrire, et certains sont suivis par les missions locales.

Figure 3Une hausse plus marquée chez les seniors

base 100 en janvier 2007
Une hausse plus marquée chez les seniors (base 100 en janvier 2007)
Moins de 25 ans De 25 à 49 ans 50 ans et plus
janv|07 100 100 100
fév|07 99,22194571 99,25580137 98,776748
mars|07 98,32661117 98,5944794 97,521398
avr|07 96,20984582 97,40714431 96,276748
mai|07 96,10686805 96,89550775 95,17475
juin|07 96,01247175 96,30437724 94,208274
juil|07 95,29448783 95,89168527 93,616262
août|07 94,64229526 95,50013531 93,202568
sept|07 91,79610401 94,21808403 92,35378
oct|07 90,51746331 93,30390366 91,68331
nov|07 89,95108556 92,7195386 90,937946
déc|07 89,33035842 92,48528516 90,948645
janv|08 89,82236334 92,4793654 90,3602
fév|08 89,18447324 91,7723767 89,818117
mars|08 88,13753254 91,01295582 89,953638
avr|08 88,87267942 91,07638184 90,046362
mai|08 88,82691152 90,69920844 90,17475
juin|08 90,09697074 91,08399296 90,263909
juil|08 91,13246946 91,47723429 89,803852
août|08 91,83901141 91,94912388 90,249643
sept|08 93,65256443 92,31022935 89,800285
oct|08 97,25392603 93,78086733 90,313837
nov|08 101,2385938 95,54833908 91,904422
déc|08 105,7209874 97,82152764 93,266762
janv|09 109,8429589 100,1589879 95,199715
fév|09 115,2693155 102,7932819 97,649786
mars|09 119,7688721 105,0554766 99,593438
avr|09 124,7918991 107,6339558 102,07917
mai|09 126,3994966 109,1282728 104,07632
juin|09 126,8428731 110,0483729 105,91298
juil|09 127,3978089 111,6949124 108,18474
août|09 128,922452 112,8763277 110,24608
sept|09 132,1233445 114,6725526 112,26819
oct|09 133,5135444 116,2218388 113,89444
nov|09 133,2217741 117,3161491 116,07703
déc|09 131,9660173 117,7677424 117,37518
janv|10 131,1364742 118,1466071 119,32953
fév|10 130,4499557 118,4451323 120,82026
mars|10 130,736005 119,3263311 122,15407
avr|10 130,5987013 119,6958934 124,16904
mai|10 130,6444692 120,3775117 126,22682
juin|10 130,6387482 120,9821731 128,18117
juil|10 130,1181384 120,8992964 129,83951
août|10 130,306931 121,1318585 131,65121
sept|10 128,2759804 121,3779514 133,22753
oct|10 126,5825682 121,1360869 134,11555
nov|10 125,7387225 121,3483526 136,11983
déc|10 126,1449126 121,3906366 137,38588
janv|11 125,5613719 120,892531 138,50214
fév|11 124,7489917 120,5872404 139,96434
mars|11 123,9737979 120,2895609 141,60128
avr|11 124,0481707 120,1999188 142,80314
mai|11 125,0064361 121,0574386 144,75036
juin|11 124,6975028 120,9999323 146,23039
juil|11 124,1768929 121,064204 148,08488
août|11 125,266741 121,6967729 149,78245
sept|11 124,6460139 122,5331507 151,70471
oct|11 124,6202695 122,4451999 153,71612
nov|11 126,3708916 123,5318991 154,56134
déc|11 126,5453817 123,7069549 157,76391
janv|12 126,5196373 124,2059062 159,66476
fév|12 127,4264138 124,6887897 161,16262
mars|12 127,798278 125,1183952 162,4893
avr|12 127,4979261 125,2731547 163,37375
mai|12 128,5763323 125,9539273 165,19258
juin|12 132,0718556 127,240207 168,34522
juil|12 133,6136617 128,3395914 170,92368
août|12 136,0050345 129,7958528 174,00856
sept|12 135,759032 130,2017793 176,18046
oct|12 137,6383764 131,6292876 178,48074
nov|12 138,290569 132,4487518 180,14622
déc|12 138,0703109 132,7320547 181,21255
janv|13 141,2540404 134,9883296 183,38445
fév|13 141,8661861 135,9329545 184,68616
mars|13 143,5967848 137,227691 186,52639
avr|13 144,7724477 138,7287734 188,22397
mai|13 145,2558712 138,7719031 189,70043
juin|13 144,6322835 138,9621812 190,93438
juil|13 146,008181 140,3998376 192,5214
août|13 143,1019194 139,1947433 192,82097
sept|13 145,3016391 141,3816724 196,14479
oct|13 146,4343946 142,4438468 198,38445
nov|13 145,0184502 142,575773 200,86662
déc|13 145,121428 143,202422 203,04565
janv|14 145,2301267 144,0244232 205,12482
fév|14 144,889728 144,0853122 207,33595
mars|14 144,4720959 144,5394425 209,21897
avr|14 145,6477588 145,8603951 211,1127
mai|14 146,1740896 146,7052297 212,60342
juin|14 146,4944649 147,6557743 214,55421
juil|14 148,0992019 148,5006089 216,35521
août|14 148,3509254 148,7221771 217,63195
sept|14 149,2777253 150,2232596 219,38659
oct|14 150,6879487 151,4131317 220,99857
nov|14 152,0409623 152,5548001 222,57846
déc|14 153,7229326 154,0584196 224,52568
janv|15 153,6228153 154,7087477 225,3709
fév|15 154,8328041 155,863947 227,33238
mars|15 156,4489831 156,6648062 228,50927
avr|15 157,9307188 158,622556 231,36947
mai|15 160,7025373 160,4762871 234,83951
juin|15 159,664178 160,2665584 236,52996
juil|15 158,2167682 159,931669 238,39158
août|15 157,9221374 160,2682498 241,14479
sept|15 154,455219 160,5549354 241,90086
oct|15 153,3796733 160,5456329 242,86733
nov|15 154,223519 161,1790474 244,67546
déc|15 154,8013387 161,8699682 245,28887
  • Champ : Pays de la Loire, catégories A, B et C
  • Source : Pôle emploi ; Dares, STMT (données CVS).

Figure 3Une hausse plus marquée chez les seniorsÉvolution du nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi par âge

  • Champ : Pays de la Loire, catégories A, B et C
  • Source : Pôle emploi ; Dares, STMT (données CVS).

Seniors : les évolutions réglementaires contribuent à la hausse

Fin 2015, 68 780 Ligériens âgés de 50 ans ou plus sont inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C, soit 2,7 fois plus qu'en 2007. Ils connaissent la plus forte hausse. Leur taux de chômage demeure malgré tout le plus faible (5,8 % en 2014), mais ils ont davantage de difficultés à retrouver un emploi, d’autant plus depuis la crise. Il s'agit de la seule tranche d'âge pour laquelle le rythme de croissance du nombre de demandeurs d'emploi reste soutenu depuis 2008. Les évolutions réglementaires y contribuent. Entre 2009 et 2012, les dispenses de recherche d’emploi ont été progressivement supprimées. En mars 2016, 1 190 Ligériens en bénéficient contre 20 000 dans les années 2006. Désormais, l'ensemble des dispositifs de cessation anticipée d'activité à financement public (préretraites, dispenses de recherche d'emploi et retraites anticipées) est restreint : au niveau national, entre 2006 et 2014, le nombre de bénéficiaires a été divisé par 3. Ces mesures sont désormais recentrées sur des questions d’équité vis-à-vis des personnes ayant commencé à travailler très jeunes ou ayant subi des conditions de travail pénibles. Depuis 1993, les réformes des retraites successives incitent à rester plus longtemps sur le marché du travail. L'âge légal de départ en retraite est progressivement reporté et la durée de cotisation allongée. En 2014, l'âge moyen de départ à la retraite s'élève à 62,3 ans, soit 1,2 an de plus qu'en 2004 (régime général, au niveau national). Marginale en 2008, la part de demandeurs d’emploi de 60 ans et plus atteint 3,5 % fin 2015 dans les Pays de la Loire (catégories A, B, C). Si la tendance est à l'allongement de la vie active, les conditions de départ en retraite anticipée pour carrière longue ont été assouplies mi 2012, provoquant une hausse des sorties des listes de demandeurs d'emploi des 60-61 ans en 2013.

Les hommes désormais plus touchés par le chômage

Depuis mi-2009, les hommes sont majoritaires parmi les demandeurs d’emploi de catégorie A : fin 2015, ils représentent 51 % des inscrits. La part des hommes a fortement augmenté au cours des dernières années, la dégradation de l’activité ayant davantage touché des secteurs à dominante masculine (industrie, construction et intérim). Le chômage des hommes dépend structurellement plus de la conjoncture : depuis le début de la crise, il fluctue à la hausse mais aussi à la baisse, tandis que celui des femmes augmente plus continûment. Celles-ci sont plus nombreuses sur le marché du travail, aussi bien en emploi qu’au chômage. Le taux de chômage des hommes atteint désormais 8,8 % en 2014, soit 0,1 point de plus que celui des femmes, contre un écart de 1,3 point en 2008 en faveur des hommes. Les femmes exercent plus souvent une activité réduite : elles représentent 58 % des demandeurs d'emploi en catégories B et C.

Toujours plus de demandeurs d’emploi de longue durée

Avec la persistance de la crise, de plus en plus de personnes sont durablement éloignées du marché du travail. Fin 2015, 46,4 % des demandeurs d'emploi tenus de rechercher un emploi sont inscrits sur les listes depuis un an ou plus ; les seniors sont particulièrement touchés. La part de demandeurs d'emploi de longue durée fluctue avec l’activité économique (figure 4). Elle a d'abord diminué avec l'afflux de nouveaux demandeurs d’emploi pour atteindre 28,6 % en février 2009. Puis elle est repartie à la hausse sous l’effet du maintien à un niveau élevé des entrées et des perspectives dégradées de sorties des listes. Certaines évolutions réglementaires ont également un impact à la hausse sur le chômage de longue durée, comme la suppression progressive de la dispense de recherche d'emploi et le report de l'âge légal de départ en retraite, les seniors ayant des difficultés à retrouver un emploi. L'assouplissement des conditions de cumul entre salaire et allocation chômage y contribue également car le dispositif permet à l'allocataire de reporter la fin de ses droits.

Les perspectives de sortie des listes se sont dégradées : en 2014, dans la région, chaque mois, 7,8 % des inscrits en catégories A, B, C en sortent, soit 4,9 points de moins qu'en 2007. Les motifs de sortie sont divers : reprise d'emploi, entrée en formation, fin d'activité, etc. Au niveau national, en 2014, un tiers des sorties n'est pas forcément lié à une fin de recherche d'emploi (défaut d'actualisation suivi d'une réinscription, non renouvellement accidentel ou volontaire de la demande, radiation administrative ou autres motifs).

La diminution des sorties des listes est principalement due au repli des reprises d'emploi. En 2014, chaque mois, seuls 3,6 % des demandeurs d'emploi sortent pour cette raison, soit 2 fois moins qu'en 2007. Si la situation était globalement plus favorable dans la région, le taux de sortie pour reprise d’emploi est désormais équivalent au niveau national. Toutes les reprises d'emploi ne sont toutefois pas comptabilisées, en particulier les bascules vers les catégories B et C qui représentent la moitié des sorties de la catégorie A .

Par ailleurs, sans être inscrits continûment en catégories A, B, C, certains cumulent une durée importante d’inscription, entrecoupée par des périodes hors des listes ou dans les autres catégories, le temps d'une formation ou d'un contrat aidé par exemple. Fin 2014, 62 % des demandeurs d'emploi présents en catégories A, B, C ont été inscrits au moins 12 mois dans l'une de ces catégories au cours des 24 derniers mois.

Figure 4De plus en plus de personnes durablement éloignées du marché du travail

en % des catégories A, B, C dans les Pays de la Loire
De plus en plus de personnes durablement éloignées du marché du travail (en % des catégories A, B, C dans les Pays de la Loire )
Demandeurs d'emploi de longue durée Demandeurs d'emploi de très longue durée Demandeurs d'emploi de longue durée de 50 ans et plus Demandeurs d'emploi de très longue durée de 50 ans et plus
janv|07 35,4 17,7 54,2 34,0
fév|07 35,2 17,7 53,8 33,8
mars|07 35,1 17,8 53,1 33,4
avr|07 35,6 18,1 53,2 33,4
mai|07 35,7 18,3 53,2 33,5
juin|07 35,5 18,2 52,9 33,2
juil|07 34,7 17,8 52,1 32,7
août|07 33,9 17,4 51,9 32,5
sept|07 33,4 16,9 51,4 32,0
oct|07 32,8 16,5 50,8 31,4
nov|07 32,7 16,4 50,5 31,3
déc|07 32,7 16,3 50,1 30,9
janv|08 32,2 15,9 49,7 30,3
fév|08 32,4 15,9 49,8 30,4
mars|08 32,9 16,2 50,0 30,3
avr|08 33,0 16,2 50,1 30,4
mai|08 33,2 16,3 50,1 30,4
juin|08 33,2 16,3 50,2 30,4
juil|08 32,8 15,8 50,2 29,9
août|08 32,0 15,4 49,7 29,6
sept|08 31,0 14,8 49,3 29,4
oct|08 30,2 14,4 48,8 29,0
nov|08 29,7 14,1 48,1 28,5
déc|08 29,2 13,8 47,3 27,9
janv|09 28,7 13,4 46,8 27,5
fév|09 28,6 13,3 46,5 27,3
mars|09 28,8 13,3 46,5 27,3
avr|09 29,1 13,4 46,5 27,2
mai|09 29,7 13,5 46,9 27,3
juin|09 30,4 13,7 47,2 27,4
juil|09 30,6 13,6 47,0 27,1
août|09 30,5 13,3 46,8 26,7
sept|09 30,6 13,0 47,1 26,5
oct|09 31,2 13,0 47,6 26,5
nov|09 31,9 13,1 48,0 26,3
déc|09 33,1 13,3 48,7 26,3
janv|10 33,9 13,5 49,0 26,4
fév|10 34,7 13,8 49,5 26,6
mars|10 35,7 14,2 50,3 26,8
avr|10 36,7 14,6 51,1 27,3
mai|10 37,2 15,0 51,4 27,6
juin|10 37,9 15,4 52,2 27,9
juil|10 38,4 15,7 52,8 28,1
août|10 38,3 15,7 53,0 28,3
sept|10 38,4 16,0 53,5 28,6
oct|10 38,7 16,4 53,7 29,1
nov|10 38,7 16,8 53,8 29,4
déc|10 39,0 17,4 54,2 29,9
janv|11 38,8 17,7 54,3 30,1
fév|11 38,9 18,1 54,5 30,4
mars|11 39,4 18,6 54,6 30,7
avr|11 39,9 19,1 55,2 31,3
mai|11 40,0 19,3 55,2 31,4
juin|11 40,3 19,7 55,7 31,8
juil|11 40,1 19,8 55,9 32,4
août|11 39,3 19,5 55,9 32,4
sept|11 38,6 19,3 55,7 32,6
oct|11 38,3 19,3 55,5 32,7
nov|11 38,1 19,2 55,4 32,9
déc|11 38,1 19,3 54,8 32,6
janv|12 37,8 19,1 54,8 32,8
fév|12 38,0 19,3 55,0 33,1
mars|12 38,4 19,6 55,4 33,4
avr|12 39,1 19,9 56,0 33,7
mai|12 39,4 20,0 56,2 33,8
juin|12 39,2 20,0 56,2 33,9
juil|12 38,8 19,7 56,1 33,9
août|12 38,4 19,4 56,2 34,0
sept|12 38,1 19,2 56,3 34,1
oct|12 37,8 19,0 56,3 34,1
nov|12 38,0 19,1 56,4 34,1
déc|12 38,6 19,3 57,2 34,2
janv|13 38,4 19,0 57,1 34,1
fév|13 38,9 19,3 57,3 34,3
mars|13 39,5 19,6 57,8 34,8
avr|13 40,0 19,9 58,2 35,2
mai|13 40,7 20,4 58,6 35,6
juin|13 41,5 20,6 59,2 35,8
juil|13 41,4 20,5 59,5 35,9
août|13 41,5 20,5 59,8 36,2
sept|13 41,0 20,2 59,6 36,1
oct|13 41,1 20,2 59,8 36,2
nov|13 41,5 20,6 59,9 36,5
déc|13 41,8 21,0 60,2 37,2
janv|14 42,0 21,2 60,5 37,5
fév|14 42,4 21,6 60,6 37,8
mars|14 42,9 22,1 61,0 38,2
avr|14 43,5 22,4 61,3 38,5
mai|14 44,0 22,8 61,6 38,8
juin|14 44,4 23,2 61,8 39,3
juil|14 44,2 23,2 62,1 39,7
août|14 44,0 23,2 62,2 39,8
sept|14 43,7 23,0 62,3 40,1
oct|14 43,5 23,1 62,1 40,3
nov|14 43,6 23,3 62,4 40,5
déc|14 43,7 23,4 62,3 40,6
janv|15 43,7 23,5 62,4 40,8
fév|15 44,0 23,7 62,5 40,9
mars|15 44,5 24,0 63,0 41,1
avr|15 45,1 24,5 63,3 41,4
mai|15 45,5 24,8 63,6 41,7
juin|15 46,0 25,1 63,9 42,0
juil|15 46,0 25,2 64,2 42,4
août|15 45,9 25,1 64,2 42,3
sept|15 46,0 25,1 64,5 42,6
oct|15 46,1 25,1 64,5 42,7
nov|15 46,1 25,2 64,3 42,8
déc|15 46,4 25,4 64,5 43,1
  • Champ : catégories A, B, C
  • Source : Pôle emploi ; Dares, STMT (données brutes).

Figure 4De plus en plus de personnes durablement éloignées du marché du travailPart des demandeurs d'emploi de longue durée (au moins un an d'inscription) et de très longue durée (au moins deux ans)

  • Champ : catégories A, B, C
  • Source : Pôle emploi ; Dares, STMT (données brutes).

Un demandeur d'emploi sur deux non indemnisé

Fin 2015, 48 % des inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C ne sont pas indemnisés par l'assurance chômage (essentiellement l'allocation d'aide au retour à l'emploi, proportionnelle au salaire antérieur). Ils ont une durée de cotisation insuffisante pour en bénéficier ou leurs droits sont épuisés. Parmi ces personnes, 13 % perçoivent une allocation chômage financée par l’État, essentiellement l'allocation de solidarité spécifique (forfaitaire sous conditions de ressources). Au total, 42 % des demandeurs d'emploi ne sont couverts ni par l'assurance chômage ni par l’État ; cette part a progressé de 3 points depuis le début de la crise en lien avec le développement du chômage de longue durée. Fin 2015, 133 260 Ligériens ne sont pas indemnisés (catégories A, B, C, données brutes). Certains perçoivent un revenu d'activité ou le RSA. Après avoir connu un pic, le nombre de demandeurs d’emploi non indemnisés diminue en 2015. Les droits rechargeables instaurés par la nouvelle convention d’assurance chômage contribuent à cette inflexion.

Chômeurs au sens du BIT et demandeurs d'emploi en catégorie A : deux concepts qui se recoupent imparfaitement

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A et le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) évoluent la plupart du temps de manière similaire. Cependant, depuis 2008, l’ampleur ou le sens des évolutions ont été différents à deux reprises (cf. Dares Analyses, n°050, juillet 2015). Certains événements peuvent affecter le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A sans avoir le même impact sur le chômage au sens du BIT, ou inversement. En particulier, les changements de règles dans le suivi ou l’indemnisation des demandeurs d’emploi peuvent avoir un impact uniquement sur les inscriptions à Pôle emploi.

Le chômage au sens du BIT est mesuré par l'enquête Emploi de l'Insee, tandis que l’inscription à Pôle emploi est une démarche administrative. Est chômeur au sens du BIT toute personne de 15 ans ou plus qui répond à trois conditions : ne pas avoir travaillé au moins une heure pendant une semaine de référence, être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours et avoir recherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans les trois mois. Cette mesure est harmonisée au niveau international. Les demandeurs d'emploi en catégorie A se sont quant à eux inscrits à Pôle emploi ; ils n'ont pas travaillé au cours du mois et sont tenus d’effectuer des actes positifs de recherche d’emploi.

Les deux concepts ne se recoupent pas parfaitement. Ainsi, un demandeur d'emploi en catégorie A n'est pas chômeur s'il n'a pas effectué d'actes de recherche d'emploi autres que le renouvellement de son inscription : l'inscription à Pôle emploi n'est pas considérée en soi comme une démarche active au regard des critères du BIT. Inversement, un chômeur au sens du BIT n’est pas forcément inscrit à Pôle emploi en catégorie A. Il peut notamment être suivi par une mission locale ou inscrit à Pôle emploi dans une autre catégorie (par exemple, en catégorie B ou C s’il a travaillé dans le mois en dehors de la semaine de référence).

Cette étude fait suite à l’Insee Analyses Pays de la Loire n° 31. Elle s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec la Direccte sur le marché du travail, en collaboration avec Pôle emploi.

Définitions

Parmi les inscrits à Pôle emploi, sont distingués les demandeurs d'emploi :

- tenus de rechercher un emploi, sans emploi : catégorie A ;

- tenus de rechercher un emploi, ayant travaillé au plus 78 heures au cours du mois (activité réduite courte) : catégorie B ;

- tenus de rechercher un emploi, ayant travaillé plus de 78 heures au cours du mois (activité réduite longue) : catégorie C ;

- non tenus de rechercher un emploi, sans emploi (maladie, formation, contrat de sécurisation professionnelle, etc.) : catégorie D ;

- non tenus de rechercher un emploi, en emploi (contrat aidé, création d’entreprise, etc.) : catégorie E.

La Statistique mensuelle du marché du travail (STMT) est une source statistique exhaustive issue des fichiers de gestion de Pôle emploi. Elle porte sur tous les demandeurs d’emploi inscrits, entrés ou sortis des listes un mois donné.

Réalisée par Pôle emploi et la Dares, l'enquête sur les sortants des listes de Pôle emploi permet d'estimer les motifs réels de sortie des listes, en particulier les reprises d'emploi.

Pour en savoir plus

Barré M., Goin A., Attractivité de la région et allongement de la vie active : un défi pour le marché du travail, Insee Analyses Pays de la Loire, n° 31, mai 2016.

Vinceneux K., Les demandeurs d'emploi non indemnisables par l'assurance chômage en 2013. La part des personnes qui ne sont couvertes par aucune allocation chômage s'accroît, Dares Analyses, n° 063, septembre 2015.

Bernard et al., Emploi, chômage, population active : bilan de l'année 2014, Dares Analyses, n° 050, juillet 2015.

Pôle emploi Pays de la Loire, Dispenses de recherche d'emploi. Situation au 31 mars 2015, Statistiques et indicateurs, n° 15.016, avril 2015.