Les technologies de l'information et de la communication et le commerce électronique en 2011 Analyse et commentaire des principaux résultats de l'enquête « TIC » de 2011.

Anne Barre, Bruno Mura et Muriel Pilot, pôle d'enquêtes entreprises, Insee

Insee Résultats
Paru le :Paru le11/04/2014
Anne Barre, Bruno Mura et Muriel Pilot, pôle d'enquêtes entreprises, Insee
Insee Résultats- Avril 2014

Conformément au règlement européen, le champ de l'enquête TIC 2011 a changé par rapport à celui des enquêtes des années précédentes. Les résultats présentés ne sont donc pas strictement comparables avec ceux des années précédentes. Cependant ces différences de champ ont des impacts faibles (encadré).

Résumé

Parmi les sociétés d'au moins 10 personnes, une sur cinq utilise un système d'exploitation libre. L'utilisation de logiciels libres destinés à la bureautique, comme Open Office, est encore plus fréquente : 43 % des sociétés y ont recours. Les systèmes d'exploitation libres sont plus répandus parmi les sociétés de grande taille, à l'inverse des logiciels de bureautique libres, plus présents dans les petites structures.

La plupart des sociétés d'au moins 10 personnes ont un accès à l'internet. Début 2011, 60 % déclarent posséder une connexion mobile à haut débit à l'internet avec au moins une technologie 3G.

Les relations entre les sociétés et les autorités publiques via l'internet (e-administration) se sont généralisées : en 2010, neuf sociétés sur dix ont renseigné un formulaire administratif en ligne.

La moitié des sociétés d'au moins 10 personnes utilise un système d'échange de données informatisé (EDI) pour envoyer et recevoir des messages appropriés à des traitements automatiques. En revanche, moins de 10 % envoient des factures électroniques dans une structure standardisée appropriée pour leur traitement automatique et moins de 3 % utilisent les technologies basées sur l'identification par radiofréquence (RFID).

En 2010, 9 % des sociétés d'au moins 10 personnes ont reçu des commandes via un site web et 5 % via des messages de type EDI ; 27 % ont effectué des achats par voie électronique.

Début 2011, la quasi-totalité des sociétés d'au moins 10 personnes est dotée d'ordinateurs. Au sein de ces sociétés, 58 % des personnes employées utilisent régulièrement un ordinateur ; cette proportion augmente avec la taille de la société : 48 % dans les sociétés de 10 à 19 personnes, 53 % dans celles de 20 à 249 personnes et 63 % dans celles de 250 personnes ou plus.

Après le secteur de l'information et de la communication et celui de la réparation d'ordinateurs où la quasi-totalité des personnes employées utilise régulièrement un ordinateur, c'est dans les secteurs des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités immobilières que cette proportion est la plus importante (respectivement 87 % et 79 %). À l'opposé, se situent les secteurs de la construction et de l'hébergement et de la restauration où seul un tiers des employés est dans ce cas.

Systèmes d'exploitation libres dans les sociétés de grande taille, logiciels de bureautique libres dans les plus petites

21 % des sociétés d'au moins 10 personnes ont recours à des .

Dans le secteur de l'information et de la communication, c'est le cas de six sociétés sur dix (figure 1). Par ailleurs, quel que soit le secteur d'activité, l'utilisation de systèmes d'exploitation libres augmente fortement avec la taille de la société. Ainsi, la moitié des sociétés de 250 personnes ou plus en est dotée alors que la proportion est de 26 % pour celles de 20 à 249 personnes et de 17 % pour celles de 10 à 19 personnes.

Figure 1 - Part des sociétés utilisant un système d'exploitation libre

Champ : sociétés d'au moins 10 personnes hors sociétés agricoles, financières et d'assurance, France.

Source : Insee, enquête TIC 2011, statistique publique.

L'utilisation de logiciels de bureautique libres, comme Open Office, est deux fois plus répandue que celle de systèmes d'exploitation libres : 43 % des sociétés y ont recours. À l'opposé de l'utilisation de systèmes d'exploitation libres, celle de logiciels de bureautique libres est moins fréquente dans les sociétés de 250 personnes ou plus : 33 % d'entre elles utilisent ces logiciels libres contre 43 % pour celles de 10 à 249 personnes.

Un intranet dans 44 % des sociétés d'au moins 10 personnes

Début 2011, 44 % des sociétés d'au moins 10 personnes sont dotées d'un et 30 % d'un .

La possession d'un intranet est fortement liée à la taille de la société : si seulement le tiers des sociétés de 10 à 19 personnes en est doté, plus de la moitié des sociétés de 20 à 249 personnes et près de 90 % des sociétés d'au moins 250 personnes le sont. C'est le cas des trois quarts des sociétés des secteurs de l'information et de la communication et de la réparation d'ordinateurs. Viennent ensuite les secteurs des activités spécialisées, scientifiques et techniques et du commerce : respectivement 65 % et 56 % des sociétés de ces secteurs en sont dotées.

Le classement des secteurs d'activité selon le taux de possession d'un extranet est le même que celui relatif à l'intranet. Le taux de possession de l'extranet est inférieur à celui de l'intranet d'une dizaine ou d'une quinzaine de points selon le secteur.

Internet : une connexion mobile pour les deux tiers des sociétés d'au moins 10 personnes

96 % des sociétés d'au moins 10 personnes ont un accès à l'internet. C'est dans le secteur de l'hébergement et de la restauration que la proportion est la plus faible (87 %).

Début 2011, 46 % des personnes employées utilisent régulièrement un ordinateur avec un accès à l'internet. 9 % d'entre elles disposent même d'un portable doté de la technologie 3G.

Dans certains secteurs, la plupart des personnes employées utilisent régulièrement l'internet : neuf personnes sur dix dans le secteur de l'information et de la communication, huit sur dix dans ceux de la réparation d'ordinateurs et des activités spécialisées, scientifiques et techniques et les trois quarts dans le secteur des activités immobilières. À l'opposé, seul un quart des personnes employées dans l'hébergement et la restauration utilise régulièrement l'internet et un tiers dans les transports et la construction.

La à l'internet est très répandue début 2011 : 65 % des sociétés d'au moins 10 personnes déclarent posséder une connexion mobile à l'internet, 60 % en haut débit avec au moins une . Cette connexion mobile à l'internet avec au moins une technologie 3G est d'autant plus répandue que la taille de la société est importante : 52 % des sociétés de 10 à 19 personnes en disposent, 69 % de celles de 20 à 249 personnes et 92 % de celles d'au moins 250 personnes.

Un site web ou une page d'accueil pour neuf sociétés d'au moins 250 personnes sur dix

Début 2011, 60 % des sociétés s'affichent sur l'internet via un site web ou une page d'accueil. Cette présence sur le web est d'autant plus forte que la société est de taille importante. Ainsi, si seulement la moitié des sociétés de 10 à 19 personnes possède un site web ou une page d'accueil, c'est le cas de sept sociétés de 20 à 249 personnes sur dix et de neuf sociétés d'au moins 250 personnes sur dix.

Figure 2 - Part des sociétés possédant un site web ou une page d'accueil

Champ : sociétés d'au moins 10 personnes hors sociétés agricoles, financières et d'assurance, France.

Source : Insee, enquête TIC 2011, statistique publique.

Le secteur de l'information et de la communication et celui des activités immobilières s'affichent le plus sur le web : respectivement 93 % et 87 % des sociétés de ces secteurs ont un site web ou une page d'accueil (figure 2).

L'e-administration se développe

Les relations entre les sociétés et les autorités publiques via l'internet () se généralisent. Ainsi, en 2010, 88 % des sociétés d'au moins 10 personnes ont renseigné un formulaire administratif en ligne. Elles ont notamment utilisé l'internet pour effectuer leurs déclarations de TVA (79 % d'entre elles), de cotisations sociales pour leurs employés (71 %) ou d'impôts sur les sociétés (62 %). C'est encore dans les secteurs de l'information et de la communication et des activités spécialisées, scientifiques et techniques que ces pratiques sont les plus répandues : environ 90 % des sociétés de ces secteurs effectuent leurs déclarations de TVA ou de cotisations sociales via l'internet (figure 3).

Cependant, près de la moitié des sociétés estime que les procédures électroniques sont trop compliquées ou trop longues et constituent un frein à leur utilisation de l'internet avec les administrations. Parallèlement, 41 % d'entre elles reconnaissent méconnaître les possibilités de procédures électroniques.

Figure 3 - Part des sociétés utilisant l'internet pour effectuer leurs déclarations administratives

Champ : sociétés d'au moins 10 personnes hors sociétés agricoles, financières et d'assurance, France.

Source : Insee, enquête TIC 2011, statistique publique.

Si 31 % des sociétés d'au moins 10 personnes ont utilisé l'internet pour accéder à de l'information sur des appels d'offres publics, seulement 13 % y ont répondu via l'internet en France. Plus la société est grande, plus la pratique est courante. Ainsi, 27 % des sociétés d'au moins 250 personnes ont utilisé l'internet pour proposer des biens ou des services dans le cadre de marchés publics français contre seulement 17 % des sociétés de 20 à 249 personnes et 10 % des sociétés de 10 à 19 personnes. Le secteur de l'information et de la communication est nettement le plus en avance dans cette pratique : ainsi, 31 % des sociétés de ce secteur ont répondu via l'internet à un appel d'offres public en France et 9 % dans un autre pays de l'Union européenne (contre 2 % pour l'ensemble des secteurs).

L'échange de données informatisé : une pratique liée à la taille

Si près de la moitié des sociétés d'au moins 10 personnes utilise un système d' échange de données informatisé () pour envoyer et recevoir des messages appropriés à des traitements automatiques, la proportion varie fortement avec la taille de la société, quel que soit son secteur d'activité : elle est de 39 % pour les sociétés de 10 à 19 personnes, de 56 % pour celles de 20 à 249 personnes et de 79 % pour celles d'au moins 250 personnes.

Figure 4 - Part des sociétés échangeant par voie électronique de l'information dans un format permettant son traitement automatique

Champ : sociétés d'au moins 10 personnes hors sociétés agricoles, financières et d'assurance, France.

Source : Insee, enquête TIC 2011, statistique publique.

Le secteur le plus en pointe est celui des activités spécialisées, scientifiques et techniques avec 60 % des sociétés utilisant ce type d'échange ; à l'opposé, le secteur le plus en retrait est celui de l'hébergement et de la restauration avec 27 % de sociétés (figure 4). Un système EDI est essentiellement utilisé pour envoyer des instructions de paiement à des institutions financières. C'est le cas de 82 % des sociétés ayant recours à de tels systèmes d'échange.

La facturation électronique est encore peu répandue

Seulement 9 % des sociétés d'au moins 10 personnes envoient des dans une structure standardisée appropriée pour leur traitement automatique. La proportion est plus importante pour les sociétés d'au moins 250 personnes (32 %). Elle n'est que de 8 % pour les sociétés de 10 à 19 personnes et de 10 % pour les sociétés de 20 à 249 personnes.

Un quart des sociétés utilise un progiciel de gestion intégré pour partager automatiquement l'information en interne

Pour partager automatiquement l'information entre différents services internes, les sociétés peuvent utiliser une seule application informatique tel qu'un (PGI), utiliser une (GRC) ou encore recourir à plusieurs applications dédiées à différentes fonctions internes liées entre elles.

Figure 5 - Part des sociétés utilisant un progiciel de gestion intégré pour partager l'information entre différents services internes

Champ : sociétés d'au moins 10 personnes hors sociétés agricoles, financières et d'assurance, France.

Source : Insee, enquête TIC 2011, statistique publique.

Un quart des sociétés employant au moins 10 personnes utilise un PGI (figure 5), outil utilisé plus fréquemment dans les secteurs de l'industrie (37 % des sociétés) et de l'information et de la communication (35 %), beaucoup plus rarement dans ceux de l'hébergement et de la restauration (7 %) et de la construction (13 %).

Pour partager l'information sur la clientèle entre services, 22 % des sociétés utilisent une application de GRC.

Lors de la réception ou de l'émission d'un bon de commande, plus du quart des sociétés d'au moins 10 personnes utilise un logiciel dédié à la comptabilité permettant de partager électroniquement ou automatiquement l'information dans leurs différents services. La proportion de sociétés utilisant un logiciel dédié à la gestion des stocks, permettant aussi de partager l'information en interne, est très proche : 22 % lors de la réception d'un bon de commande, 23 % lors de l'émission.

L'utilisation dans le partage électronique ou automatique de l'information au sein de l'entreprise de ce type de logiciel dédié est fortement liée à la taille des sociétés : ainsi, 22 % des sociétés de 10 à 19 personnes possèdent un logiciel dédié à la comptabilité, 35 % pour celles de 20 à 249 personnes et 64 % pour les sociétés d'au moins 250 personnes.

Réduire l'impact environnemental : des mesures concrètes autour des TIC

Dans le cadre de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication, les sociétés peuvent avoir mis en place des procédures ou des outils ayant pour objectif de réduire leur impact environnemental. Les sociétés d'au moins 10 personnes sont attentives à la réduction des impressions et photocopies : un peu moins de la moitié déclare, début 2011, avoir mis en place des procédures à cet effet. La proportion est du même ordre pour les procédures visant à réduire la consommation d'énergie des équipements en TIC, telles que les consignes au personnel pour éteindre les ordinateurs ou l'utilisation de matériel d'arrêt automatique des équipements. De même, la moitié des sociétés déclare utiliser le téléphone, l'internet ou la visioconférence afin de réduire les déplacements. Ces procédures sont davantage mises en œuvre dans les sociétés de grande taille. En revanche, le secteur d'activité a peu d'influence. Seuls les secteurs de l'information et de la communication et des activités spécialisées, scientifiques et techniques sont légèrement plus en pointe dans ce domaine.

La mise en place d'une application relevant des technologies de l'information dédiée à la réduction de la consommation d'énergie des processus de production est plus rare : début 2011, seulement 17 % des sociétés ont implanté ce type d'outil. Cette pratique ne concerne que 9 % des sociétés du secteur des activités immobilières et jusqu'à 26 % des sociétés du secteur des transports et de l'entreposage. Dans l'industrie, 20 % des sociétés ont mis en place ce type d'application.

Un autre moyen pour une société de réduire son impact environnemental est le recours au télétravail (figure 6). Dans cette enquête, le recours au télétravail existe à partir du moment où une personne travaille au moins une demi-journée par semaine en dehors des locaux de la société, avec un accès à distance au système informatique de la société. Près d'un quart des sociétés d'au moins 10 personnes se déclare concerné par le télétravail, compte tenu du caractère extensif de la définition retenue.

Figure 6 - Part des sociétés ayant recours au télétravail

Note : dans cette enquête, le recours au télétravail existe à partir du moment où une personne travaille au moins une demi-journée par semaine en dehors des locaux de la société, avec un accès à distance au système informatique de la société.

Champ : sociétés d'au moins 10 personnes hors sociétés agricoles, financières et d'assurance, France.

Source : Insee, enquête TIC 2011, statistique publique.

Un tiers des sociétés d'au moins 10 personnes fournit à ses employés un accès à distance au système de courrier électronique, aux documents et aux applications de la société. Le télétravail et l'accès à distance au système de courrier électronique, aux documents et aux applications de la société sont particulièrement répandus dans les secteurs de l'information et de la communication (les proportions y sont respectivement de 63 % pour le télétravail et 78 % pour l'accès à distance), de la réparation d'ordinateurs et d'équipements de communication (respectivement 72 % et 69 %) et des activités spécialisées, scientifiques et techniques (respectivement 44 % et 60 %).

La technologie RFID : une utilisation marginale

L'utilisation des technologies basées sur l'identification par radiofréquence reste marginale. Moins de 3 % des sociétés d'au moins 10 personnes y ont recours en 2011. Lorsqu'elles utilisent ces technologies, c'est notamment pour identifier le personnel ou contrôler les accès (67 % des cas), pour suivre et contrôler la production industrielle ou les stocks (45 %), moins souvent pour l'identification des produits (19 %).

Achats ou ventes par voie électronique : le secteur du commerce domine

En 2010, 9 % des sociétés d'au moins 10 personnes ont reçu des commandes via un site web (figure 7). Pour les sociétés d'au moins 250 personnes, cette proportion est double.

La vente via un site web est plus répandue dans les secteurs de l'hébergement et de la restauration (22 % des sociétés), de l'information et de la communication (17 %) et du commerce (14 %). Pour les sociétés d'au moins 250 personnes, les secteurs les plus en pointe sont ceux du commerce (40 %) et de l'hébergement et de la restauration (36 %).

La vente via des messages de type EDI est deux fois moins répandue que celle via un site web : 5 % des sociétés d'au moins 10 personnes déclarent avoir reçu des commandes par ce moyen. Elle est deux fois plus fréquente dans l'industrie que dans l'ensemble des autres secteurs.

Bien qu'elles concernent moins de sociétés que les commandes reçues via un site web, les commandes reçues via des messages de type EDI génèrent des parts de chiffres d'affaires quatre fois plus importantes : 12 % du chiffre d'affaires des sociétés d'au moins 10 personnes contre seulement 3 % pour les commandes via un site web.

Le secteur du commerce réalise à lui seul 43 % du montant des commandes reçues via un site web et l'industrie 25 %. En revanche, pour les ventes via des messages de type EDI, le secteur de l'industrie concentre 55 % du montant des ventes via ce support (contre 32 % pour le commerce).

Figure 7 - Les achats et les ventes par voie électronique en 2010

en %
Figure 7 - Les achats et les ventes par voie électronique en 2010 (en %)
Secteurs Achats par voie électronique Ventes par voie électronique
Part des sociétés qui achètent par voie électronique Part des achats par voie électronique dans le total des achats Part des sociétés qui vendent via un site web Part des sociétés qui vendent via des messages de type EDI Part des ventes via un site web dans le chiffre d'affaires Part des ventes via des messages de type EDI dans le chiffre d'affaires
Information et communication 51 16 17 4 5 5
Réparation d'ordinateurs et d'équipements de communication 46 20 13 10 1 7
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 37 10 4 3 2 4
Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles 30 23 14 5 3 10
Industrie manufacturière, industries extractives et autres 27 10 7 11 2 18
Activités de services administratifs et de soutien 23 6 7 3 4 3
Transports et entreposage 22 15 7 7 4 15
Activités immobilières 21 1 5 s 1 s
Hébergement et restauration 20 8 22 2 6 2
Construction 19 2 3 1 0 0
Ensemble 27 16 9 5 3 12
  • s : secret statistique
  • Lecture : en 2010, 17 % des sociétés du secteur de l'information et de la communication ont vendu via un site web et le montant des commandes reçues via un site web représente 5 % du chiffre d'affaires des sociétés de ce secteur.
  • Champ : sociétés d'au moins 10 personnes hors sociétés agricoles, financières et d'assurance, France.
  • Source : Insee, enquête TIC 2011, statistique publique.

L'achat par voie électronique est beaucoup plus répandu que la vente : 27 % des sociétés d'au moins 10 personnes ont passé commande via un site web ou via des messages de type EDI en 2010. La moitié des sociétés du secteur de l'information et de la communication a effectué des achats par voie électronique en 2010. C'est aussi le cas de trois sociétés sur dix du secteur du commerce. Les sociétés d'au moins 250 personnes de ce secteur se démarquent : 61 % d'entre elles achètent par voie électronique pour des montants s'élevant à 34 % du total des achats du commerce. À elles seules, elles réalisent près de la moitié du montant des achats par voie électronique effectués par l'ensemble des sociétés d'au moins 10 personnes.

Modifications du champ par rapport aux enquêtes précédentes.

Concept de « taille des sociétés »

Pour l'enquête TIC 2011, la taille des unités interrogées appelées par convention « sociétés » dans la présentation des résultats (qu'il s'agisse en réalité de sociétés ou d'entreprises individuelles) n'est plus mesurée en nombre de salariés, mais en nombre de personnes occupées ; les personnes non salariées sont donc incluses dans les effectifs. L'enquête TIC 2011 porte ainsi sur les sociétés d'au moins 10 personnes occupées (appelées ici par convention « sociétés d'au moins 10 personnes », ce qui comprend notamment les unités employant 9 salariés et dont le dirigeant est non salarié). Les enquêtes précédentes portaient sur celles d'au moins 10 salariés. L'une des conséquences de cette modification sur les résultats est une augmentation du poids des plus petites sociétés.

Couverture des DOM

Les départements d'outre-mer sont inclus dans le champ, contrairement aux années précédentes.

Exclusion des sociétés financières et d'assurance

Les secteurs d'activité suivants ne font plus partie du champ de l'enquête, contrairement aux années précédentes :

  • les autres intermédiations monétaires et les autres distributions de crédit (classes 64.19 et 64.92 de la NAF rév. 2) ;
  • l'assurance et la réassurance (groupes 65.1 et 65.2) ;
  • l'administration de marchés financiers et les autres activités auxiliaires de services financiers, hors assurance et caisses de retraite (classes 66.11 et 66.19).

Compte-tenu de ces changements à partir de l'enquête TIC 2011, les résultats ne sont pas directement comparables avec les enquêtes précédentes.

Cependant un examen des différences induites sur un champ commun approximativement comparable entre les enquêtes 2009 et 2011 montre que ces différences sont faibles.

L'inclusion ou non des sociétés financières et d'assurance répondantes à l'enquête TIC 2009 ne modifie pas les résultats sur les taux d'équipement en TIC ni sur les montants du commerce électronique (elles sont hors champ sur ce dernier point).

L'inclusion de sociétés de 9 salariés et des DOM en 2011 augmente le poids des plus petites unités du champ (57 % de 9 à 19 salariés au lieu de 53 % à champ comparable). Elle fait varier les taux d'équipement en TIC ou d'usage d'au plus 2 points, et a pour effet de sous estimer légèrement les évolutions entre 2009 et 2011 (figure 8).

La part des achats électroniques dans les achats totaux, tout comme la part des ventes électroniques dans le chiffre d'affaires global, ne sont pas impactées par le changement de champ.

Figure 8 - Comparaison des taux d'équipement et d'usage selon le champ

en % du nombre de sociétés
Figure 8 - Comparaison des taux d'équipement et d'usage selon le champ (en % du nombre de sociétés)
Taux d'équipement ou d'usage 2009 champ comparable (*) 2011 champ comparable (*) 2011 champ complet (1)
Site web ou une page d'accueil 54 62 60
Intranet 42 46 44
Connection internet mobile 28 66 65
Remplissage de formulaires administratifs en ligne 66 87 86
Réponse à un appel d'offres public par voie électronique 13 14 13
Usage d'un PGI ou ERP 21 27 25
Usage de technologie RFID 3 3 2
  • (*) exclusion des sociétés de 9 salariés et des DOM pour TIC 2011 et exclusion des sociétés financières et d'assurance pour TIC 2009.
  • (1) sociétés d'au moins 10 personnes hors sociétés agricoles, financières et d'assurance, France.
  • Lecture : en 2011, sur le champ complet de l'enquête (1), 60 % des sociétés possèdent un site web ou une page d'accueil. En excluant les sociétés de 9 salariés (champ comparable avec 2009), cette part est de 62 %.
  • Source : Insee, enquêtes TIC 2009 et TIC 2011, statistique publique.

Définitions

Logiciel libre :

Logiciel qui offre aux utilisateurs la liberté de l'utiliser, le copier, l'étudier, le modifier et le redistribuer sans restriction. Cette liberté est reconnue par une licence « libre » sous réserve du respect du nom de l'auteur et du copyright sans aucun coût de droit d'auteur. Une caractéristique essentielle de ces logiciels est la disponibilité du code source des programmes.

Intranet :

Réseau informatique utilisé à l'intérieur d'une société ou de toute autre entité organisationnelle, utilisant des navigateurs web, et mettant à disposition des utilisateurs d'un ou de plusieurs sites les mêmes informations. Il n'est pas accessible en dehors de cette entité.

Extranet :

Site à accès sécurisé permettant à une société d'autoriser sa consultation uniquement à certaines catégories d'intervenants externes, en général ses clients ou ses fournisseurs. Un extranet est en général, mais pas nécessairement, une extension d'un intranet.

Connexion mobile :

Accès à l'internet utilisant des liens de communication par ondes radio et qui peut être utilisé en se déplaçant ; sont regroupées ici les connexions de deuxième génération (telle GSM), les connexions haut débit de troisième génération (telles UMTS, CDMA2000) et les connexions intermédiaires (telles GPRS ou Edge).

Connexion mobile de troisième génération (3G) :

Norme de technologie de téléphonie mobile s'appuyant sur la norme européenne Universal Mobile Telecommunications System (UMTS) ou américaine CDMA 2000. Exploitant une bande de fréquences plus large et utilisant un protocole de transfert des données par « paquets » hérité des réseaux informatiques, elle propose un débit bien supérieur à celui de la génération précédente pouvant atteindre jusqu'à 2 Mbps. Elle permet d'utiliser sur son téléphone mobile de nombreux services multimédias tels que l'internet, la visiophonie, la télévision, le téléchargement et l'utilisation de jeux vidéos.

E-administration :

Utilisation de l'internet dans les relations avec une autorité publique afin d'obtenir de l'information ou des formulaires, de les renseigner, de soumettre une proposition en réponse à un appel d'offres public électronique.

Échange de données informatisé / EDI :

L'échange de données informatisé (EDI) est une technique qui remplace les échanges physiques de documents entre entreprises (commandes, factures, bons de livraison,...) par des échanges, selon un format standardisé, entre ordinateurs connectés par liaisons spécialisées ou par un réseau (privatif) à valeur ajoutée (RVA). Les données sont structurées selon des normes techniques internationales de référence (ex : Edifact).

A titre d'exemple, l'envoi par fax d'une commande puis sa saisie par un opérateur de l'entreprise fournisseur, est remplacé par l'émission d'une information qui est acheminée vers un ordinateur de l'entreprise fournisseur capable d'interpréter la commande.

Facture électronique :

Facture où toutes les données sont numérisées et qui peut être traitée automatiquement. Les factures sont transmises automatiquement du système informatique de l'émetteur (ou du fournisseur de services) au système informatique du récepteur (ou d'autres applications). Le protocole de transmission peut être XML, EDI ou d'autres formats similaires.

Progiciel de gestion intégré (PGI) ou enterprise ressource planning (ERP) :

Progiciel qui permet de gérer les processus d'une société et de partager les informations entre les métiers par le biais d'une base de données unique. Les PGI sont divisés en modules qui correspondent à des fonctions de la société (exemples : les produits diffusés par SAP, Peoplesoft, Oracle). Classiquement, un PGI comprend les fonctions suivantes : planning, achats, ventes, marketing, relation client, finances et ressources humaines.

Progiciel de gestion de la relation client (GRC) ou customer relationship management (CRM) :

Progiciel permettant de gérer l'ensemble des relations client dans un même processus en regroupant la gestion des campagnes marketing, l'informatisation des forces de vente, le suivi de la relation client au quotidien, etc.

La technologie RFID (radio frequency identification) :

Technologie qui repose sur l'utilisation des signaux radio pour lire et actualiser les informations stockées dans un transpondeur (tag). Les avantages de la technologie RFID sont que la transmission des informations contenues dans le tag s'effectue sans contact visuel direct ; que plusieurs tags (donc plusieurs articles) peuvent être lus simultanément. Les étiquettes RFID permettent à la fois l'utilisation de données permanentes traditionnelles (codes à barres, graphiques, logos, etc.) et de données dynamiques (quantités restantes, dates de livraison, etc.). Ces informations peuvent être régulièrement mises à jour. Les étiquettes RFID vont permettre une parfaite traçabilité des produits depuis l'usine, puis tout au long de la chaîne logistique et ce, jusque dans les magasins.