Des signes encourageants à confirmer

La région Centre-Val de Loire compte 558 000 emplois salariés au deuxième trimestre 2015, en quasi-stagnation par rapport au trimestre précédent. Ce constat fait suite à plusieurs trimestres de recul. Au niveau national, la situation est sensiblement identique (respectivement + 0,1 % et + 0,2 %) (figure 1).

L’emploi est stable dans le commerce et les services marchands hors intérim. En revanche, la dégradation se poursuit dans l’industrie (- 0,3 %) et s’accentue dans la construction (- 1,9 %)(figure 2). Sur un an, le recul de l’emploi salarié est plus marqué dans la région que nationalement (respectivement - 0,6 % et - 0,1 %).

Après un recul le trimestre précédent, l’emploi intérimaire augmente fortement au deuxième trimestre (+ 6,4 %). Cette hausse est plus forte qu’en France métropolitaine (+ 3,6 %) (figure 3).

Sur un an, l’emploi dans l’intérim progresse plus dans la région qu’au niveau national (respectivement + 5,1 % et + 2,0 %).

Au deuxième trimestre 2015, la stagnation de l’emploi salarié régional masque des disparités selon les territoires. Il est en net recul dans le Cher (- 0,7 %), stable en Indre-et-Loire, mais en hausse dans les autres départements (figure 4).

Par contre, sur un an, l’emploi recule dans tous les départements, le Cher et l’Indre étant les plus touchés (respectivement - 2,0 % et -1,7 %). L’Eure-et-Loir et l’Indre-et-Loire sont les moins impactés (- 0,2 %).

En Centre-Val de Loire, comme en France métropolitaine, le taux de chômage se stabilise. Il est de 9,6 % dans la région alors qu’il se maintient à 10,0 % au niveau national (figure 5).

Le taux de chômage évolue peu ce trimestre dans les départements de la région. Sur un an, il a augmenté plus fortement dans l’Indre-et-Loire et le Cher. Les difficultés d’accès à l’emploi sont plus importantes dans ce dernier département où le taux de chômage atteint 10,5 % (figure 6).

Au deuxième trimestre 2015, 211 000 demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C sont inscrits à Pôle emploi dans la région. L’augmentation est légèrement supérieure à celle de la France métropolitaine : + 2,2 % contre + 2,0 %. Les sorties de Pôle emploi diminuent fortement ce trimestre (- 3,9 %) ; les entrées suivent la même tendance mais de façon plus mesurée (- 2,7 %). Ces dernières restent cependant plus nombreuses.

La situation se dégrade pour l’ensemble des inscrits (figure 7). À l’image des trimestres précédents, les demandeurs d’emploi de longue durée sont particulièrement touchés (+ 3,6 %). Le nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi et celui des personnes de 50 ans et plus progressent dans une moindre mesure (+ 2,0 % et + 2,4 %).

Poursuivant la reprise amorcée en début d’année en Centre-Val de Loire, les offres collectées par Pôle emploi augmentent de 6,2 %. Cette hausse est nettement plus marquée qu’en France métropolitaine (+ 1,6 %). Sur un an, les offres d’emploi progressent plus fortement dans la région qu’en moyenne nationale.

Cette croissance est principalement due à celle des offres d’emploi durable, nettement plus importante ce trimestre que celle des offres d’emploi de durée limitée (respectivement + 8,2 % et + 3,9 %).

Sur un an, l’évolution des offres d’emploi de six mois ou moins et celles de plus de six mois sont quasi similaires.

Prolongeant la tendance du trimestre précédent, le nombre de logements autorisés progresse au deuxième trimestre 2015 (+ 5,9 %) alors qu’il stagne en France métropolitaine (+ 0,2 %). À l’inverse, le nombre de logements commencés poursuit son recul dans la région comme au niveau national (respectivement - 2,9 % et - 1,8 %).

Sur un an, les autorisations de construction et le nombre de logements mis en chantier diminuent respectivement de 0,9 % et 4,8 %, tendance moins marquée qu’au niveau national (figure 8).

Sur les douze derniers mois, la construction d’habitat collectif augmente fortement de 10,0 % ; celle d’habitat individuel baisse nettement de 11,1 %.

À l’image des deux trimestres précédents, la création d’entreprises manque de dynamisme. En baisse de 3,3 %, le nombre d’entreprises créées s’établit à 3 600 unités au cours du deuxième trimestre 2015. Ce repli est cependant moins marqué que nationalement (- 4,4 %). Il est uniquement dû au déficit de créations par des micro-entrepreneurs. Celles-ci reculent de 16,4 % ce trimestre, alors que les créations d’entreprises classiques se portent bien (+ 7,2 %). Ces évolutions sont similaires à celles de la France métropolitaine (figure 9).

L’ensemble des secteurs d’activité est impacté par ce repli des créations, hormis l’industrie où le nombre d’entreprises créées reste stable.

Après un trimestre de hausse, le nombre de défaillances d’entreprises recule en Centre-Val de Loire. La diminution est légèrement moins marquée qu’au niveau national (respectivement - 0,5 % et - 0,6 %) (figure 10).

Comme lors des trimestres précédents, la construction et le commerce sont particulièrement touchés.

Sur un an, les défaillances sont en net repli dans la région (- 3,5 %) alors qu’elles augmentent en France métropolitaine (+ 0,9 %).

Après un léger rebond le trimestre précédent, la fréquentation hôtelière est de nouveau en retrait au deuxième trimestre de l’année 2015 par rapport à la même période de l’année précédente. Le nombre de nuitées diminue de 1,5 % en Centre-Val de Loire, alors qu’il augmente en France métropolitaine (+ 1,9 %).

Cette diminution est principalement due à la désaffection de la clientèle étrangère, en recul de plus de 9 % par rapport au deuxième trimestre de 2014 (figure 11).

Les exportations de la région Centre-Val de Loire poursuivent leur progression au deuxième trimestre, alors que les importations reculent pour se fixer respectivement à 4,7 et 4,4 milliards d’euros (figure 12). Après un premier trimestre déficitaire, le solde commercial de la région devient excédentaire et s’établit à 313 millions d’euros.

En volume annuel, les exportations et les importations progressent respectivement de 1,7 % et 1,2 %. Les échanges de produits du textile et de l’habillement restent très dynamiques sur les douze derniers mois.

L’Union européenne reste le partenaire privilégié de la région. Les échanges avec cette zone sont relativement stables et représentent plus de 70 % des mouvements. Si l’Asie demeure le deuxième partenaire de la région, les relations commerciales avec l’Afrique sont celles qui se développent le plus sur l’année.