Panorama de l’Ariège - Un département tourné vers la métropole régionale

Fabien BATLLE

Par sa situation géographique, l’Ariège bénéficie de la proximité de la métropole régionale et reste en 2012 un département attractif. Nombreux sont les Ariégeois qui se rendent quotidiennement dans l’agglomération de Toulouse pour y travailler. Même si les communes du nord du département, en particulier celles situées le long des principaux axes de circulation, continuent de gagner des habitants, la croissance démographique de l’Ariège est moins forte aujourd’hui que dans les années 2000. L’Ariège reste parmi les départements les plus âgés de France métropolitaine. Avec une forte proportion de retraités et un taux de chômage élevé, le niveau de vie médian en 2012 est le plus faible des départements de la région. L’emploi recule, dans l’industrie notamment et la crise de 2008 n’a rien arrangé.

Insee Analyses Midi-Pyrénées
No 25
Paru le :Paru le15/10/2015
Fabien BATLLE
Insee Analyses Midi-Pyrénées No 25- Octobre 2015

Avec 4 890 km2, l’Ariège est un petit département. Situé au sud de Midi-Pyrénées, entre Haute-Garonne, Aude et Pyrénées-Orientales, il partage une longue frontière avec l’Espagne et l’Andorre. Même si de larges plaines, à 200-300 m d’altitude, occupent le nord du département, l’Ariège est d’abord un territoire montagneux avec la présence des Pyrénées qui dressent une haute barrière culminant à 3 145 m au Pic d’Estats (figure 1).

Figure 1L’A66 et la chaîne des Pyrénées, deux atouts pour l’Ariège

Un département ouvert sur le cœur économique de la région

L’armature urbaine de l’Ariège s’articule autour des agglomérations de Pamiers (26 300 habitants en 2012), Foix (14 600) et Saint-Girons (9 700). Le nord du département, relativement proche de l’agglomération toulousaine, est la partie la plus dynamique sur le plan démographique. Entre 2007 et 2012, la population de l’aire urbaine de Pamiers, la seule grande aire urbaine de l’Ariège, poursuit sa croissance soutenue avec 350 habitants supplémentaires chaque année (+ 1,0 %). La population de la couronne périurbaine croît de 2,8 % par an. Les communes de Mazères et de Saverdun, toutes deux situées à une demi-heure des portes de Toulouse, continuent à bénéficier d’une forte croissance, respectivement + 0,7 % et + 2,8 % par an. Les populations des aires de Foix et de Saint-Girons augmentent aussi mais à un rythme beaucoup plus lent (+ 0,3 % par an). Au sud-est, les petites aires de Lavelanet et de Tarascon-sur-Ariège perdent des habitants (respectivement - 0,9 et - 0,3 % par an).

Une croissance démographique qui ralentit

Au 1er janvier 2012, l’Ariège compte 152 400 habitants. Cela en fait le 7e département le moins peuplé de France métropolitaine. Entre 2007 et 2012, il gagne en moyenne 760 habitants chaque année, soit + 0,5 %. Ce rythme est inférieur à celui de Midi-Pyrénées (+ 0,8 % par an). Stable depuis les années 60, la population du département renoue avec la croissance à partir de la fin des années 90 ; la croissance devient même alors supérieure à la moyenne métropolitaine au début des années 2000. La période récente est donc marquée par un ralentissement ; le rythme d’accroissement de la population restant toutefois proche de celui de la France métropolitaine. Comme sur les périodes précédentes, l’augmentation de population est exclusivement due à l’arrivée de populations venues s’installer sur le territoire. Le solde entre arrivées et départs est de 1 000 personnes chaque année entre 2007 et 2012, ce qui représente un excédent annuel moyen de 0,7 % (figure 2).

La croissance de la population ariégeoise se ralentit

Figure 2Évolution de la population de 1982 à 2012

Évolution de la population de 1982 à 2012
Ariège Midi-Pyrénées France métropolitaine
1982 100,0 100,0 100,0
1983 100,5 100,7 100,6
1984 100,8 101,4 101,0
1985 100,9 102,0 101,5
1986 100,7 102,4 102,0
1987 100,5 102,8 102,5
1988 100,4 103,3 103,0
1989 100,5 103,9 103,6
1990 100,7 104,5 104,1
1991 100,8 105,2 104,6
1992 100,8 105,9 105,1
1993 100,7 106,5 105,6
1994 100,6 106,8 105,9
1995 100,6 107,3 106,3
1996 100,4 107,8 106,6
1997 100,6 108,4 107,0
1998 100,7 109,0 107,3
1999 101,1 109,7 107,7
2000 101,8 110,9 108,3
2001 102,7 112,2 109,1
2002 103,6 113,6 109,8
2003 104,6 115,0 110,6
2004 105,6 116,4 111,4
2005 106,7 118,0 112,2
2006 107,8 119,4 113,0
2007 109,5 120,9 113,7
2008 110,7 122,1 114,4
2009 111,3 123,1 115,0
2010 112,0 123,9 115,5
2011 112,2 124,9 116,1
2012 112,3 125,9 116,6

    Figure 2Évolution de la population de 1982 à 2012

      Avec un âge moyen de 44,3 ans en 2012, l’Ariège fait partie des départements métropolitains les plus âgés. Les seniors sont particulièrement nombreux : 30 % des Ariégeois ont 60 ans ou plus (24 % en France métropolitaine) et 13 % ont 75 ans ou plus (9 % en métropole). En contrepartie, la part des moins de 30 ans est plus faible. Les 15-29 ans ne représentent que 14 % de la population en Ariège alors que cette part atteint les 18 % en France métropolitaine (figure 3).

      Davantage de seniors qu’ailleurs

      Figure 3Structure par âge de la population au 1er janvier 2012

      %
      Structure par âge de la population au 1er janvier 2012 (%)
      Ariège Midi-Pyrénées France métropolitaine
      0 à 14 ans 16,4 16,9 18,4
      15 à 29 ans 13,7 17,4 18,1
      30 à 59 ans 39,5 39,5 39,6
      60 à 74 ans 17,7 15,5 14,7
      75 ans ou plus 12,7 10,7 9,2
      • Source : Insee, recensement de la population

      Figure 3Structure par âge de la population au 1er janvier 2012

      • Source : Insee, recensement de la population

      Un logement sur quatre est une résidence secondaire

      En Ariège, le parc de logements se caractérise avant tout par un nombre de résidences secondaires particulièrement élevé. Un logement sur quatre est une résidence secondaire en 2012, soit l’une des proportions les plus élevées de France, où un logement sur dix seulement appartient à cette catégorie, comme dans l’ensemble de la région. Ce parc de résidences secondaires, le troisième des départements de Midi-Pyrénées après celui des Hautes-Pyrénées et de l’Aveyron, se situe essentiellement dans le massif pyrénéen, avec une densité particulièrement élevée autour d’Ax-les-Thermes. En contrepartie, seuls deux logements sur trois sont des résidences principales soit nettement moins qu’en moyenne en France métropolitaine ou en Midi-Pyrénées, où c’est le cas pour huit logements sur dix. Entre 2007 et 2012, et en lien avec la croissance démographique, le parc de résidences principales progresse toutefois à un rythme un peu supérieur à celui de France métropolitaine (+ 5,4 % en cinq ans), mais nettement au-dessous du rythme moyen régional (+ 6,5 %) (figure 4).

      Développement soutenu du parc de résidences en Ariège

      Figure 4Parc des logements par catégorie au 1er janvier 2012

      Parc des logements par catégorie au 1er janvier 2012
      Ariège Midi-Pyrénées France métropolitaine
      Nombre Part (%) Évolution entre 2007 et 2012 (%) Part (%) Évolution entre 2007 et 2012 (%) Part (%) Évolution entre 2007 et 2012 (%)
      Résidences principales 69 442 65,9 5,4 80,9 6,5 83,0 4,6
      Résidences secondaires 26 160 24,9 5,0 10,5 7,0 9,5 2,6
      Logements vacants 9 656 9,2 29,0 8,6 32,9 7,5 23,2
      Ensemble 105 258 100,0 7,0 100,0 8,4 100,0 5,6
      • *y compris logements occasionnels
      • Source : Insee, recensement de la population

      Une offre importante de services de proximité

      En dépit de son caractère rural, l’Ariège offre à ses habitants un large éventail d’équipements et de services. Avec 421 équipements pour 10 000 habitants en 2012, le département est de ce point de vue, après le Lot, le mieux équipé de Midi-Pyrénées. Plus que tout autre département de la région, l’Ariège possède une part importante de services de proximité, comme une épicerie, une boulangerie, une école primaire ou un médecin généraliste (81 % des équipements font partie de cette gamme, contre 78 % pour la région Midi-Pyrénées). Le département est en contrepartie moins bien doté en équipements et services supérieurs, comme un hypermarché, un lycée ou la présence de médecins spécialistes. L’Ariège comprend au total 43 pôles dits de proximité, communes ou agglomérations qui disposent d’au moins la moitié des équipements de la gamme de proximité. Ces pôles se répartissent de manière homogène sur l’ensemble du territoire, ce qui constitue un atout dans un département montagneux.

      Au final, grâce à ce bon niveau d’équipements et à sa répartition sur le territoire, et même si la part des Ariégeois vivant dans une commune pôle de services de proximité (62 %) est nettement inférieure à la moyenne de France métropolitaine (85 %), le temps de trajet moyen pour accéder à ces équipements en Ariège est proche de celui observé en moyenne en métropole (entre 5 et 7 minutes).

      Les neufs pôles de services offrant une majorité de services intermédiaires (collège, supermarché, gendarmerie, établissements d’hébergement pour personnes âgées...) se situent principalement à l’est du département. À l’ouest, dans le Couserans, seule Saint-Girons constitue un pôle important ; il est vrai qu’une partie de la population de ce territoire est desservie par des communes de Haute-Garonne (Cazères, Martres-Tolosane, Salies-du-Salat). Les deux pôles de services supérieurs, Foix et Pamiers, proposent les services plus rares de la gamme supérieure présents dans des villes plus importantes.

      Emploi : l’attractivité toulousaine

      En Ariège, la part de la population active dans la population des 15 ans ou plus est nettement inférieure à celle de la métropole : 52,6 % contre 57,8 % en métropole et 56,5 % en Midi-Pyrénées en 2012. Ce constat est lié à la plus forte proportion de retraités et à un taux d’activité de la population en âge de travailler (de 15 à 64 ans) inférieur à la moyenne, en particulier chez les femmes (figure 5).

      Figure 5Des retraités plus nombreux Population des 15 ans ou plus par type d'activité au 1er janvier 2012

      Des retraités plus nombreux Population des 15 ans ou plus par type d'activité au 1er janvier 2012
      Ariège Midi-Pyrénées France métropolitaine
      Actifs ayant un emploi 45,1 49,7 50,5
      Chômeurs 7,5 6,8 7,3
      Retraités ou préretraités 34,2 29,0 26,7
      Élèves, étudiants, stagiaires 5,3 7,9 8,0
      Autres inactifs 7,9 6,6 7,5

        Figure 5Des retraités plus nombreux Population des 15 ans ou plus par type d'activité au 1er janvier 2012

          Figure 6Déplacements domicile-travail entre l’Ariège et les autres départements en 2012

          • Source : Insee, rencensement de la population

          En Ariège, les actifs sont nombreux à quitter le département chaque jour pour aller travailler : c’est lié à la relative proximité de l’agglomération toulousaine et à sa facilité d’accès, par l’autoroute A64, pour les habitants du nord du département. La couronne périurbaine de la métropole régionale englobe d’ailleurs plusieurs communes de l’Ariège, au nord-ouest de Pamiers. Ainsi, parmi les actifs ayant un emploi qui résident en Ariège en 2012, 6 800 travaillent hors du département, soit plus d’un sur dix. Parmi eux, plus des trois quarts vont travailler en Haute-Garonne, dont une majorité dans l’agglomération toulousaine. Au total le département offre néanmoins 96 emplois pour 100 actifs résidants occupés, un ratio proche de l’équilibre. Cependant, la porosité des limites départementales observée dans les navettes domicile-travail joue dans les deux sens : 4 600 personnes viennent quotidiennement travailler en Ariège mais résident dans un autre département, la plupart en Haute-Garonne même si les échanges entre les deux départements sont déséquilibrés. Les personnes résidant en Haute-Garonne venant travailler en Ariège sont en effet nettement moins nombreuses que celles se trouvant dans le cas inverse (respectivement 3 100 contre 5 300) (figure 6 ).

          En 2012, 11,7 % des actifs ariégeois sont au chômage, contre 9,6 % en Midi-Pyrénées et 9,4 % en France métropolitaine. Cette proportion en fait le département de la région le plus exposé au chômage.

          De nombreux flux domicile-travail entre l’Ariège et la Haute-Garonne

          C’était déjà le cas il y a une dizaine d’années mais l’écart avec la moyenne régionale s’est accentué progressivement : de + 0,3 point en 2002 à + 2,1 points en 2012. (figure 7).

          L’écart de taux de chômage se creuse entre l’Ariège et la région

          Figure 7Taux de chômage* annuel moyen entre 2002 et 2012

          %
          Taux de chômage* annuel moyen entre 2002 et 2012 (%)
          Ariège Midi-Pyrénées France métropolitaine
          2002 8,1 7,8 7,5
          2003 8,5 8,1 8,1
          2004 8,8 8,3 8,5
          2005 9,4 8,3 8,5
          2006 9,6 8,4 8,5
          2007 8,9 7,7 7,7
          2008 8,3 7,1 7,1
          2009 10,2 8,6 8,7
          2010 10,3 8,9 8,9
          2011 10,6 9,0 8,8
          2012 11,7 9,6 9,4
          • *Taux de chômage : pourcentage des chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs)
          • Source : Insee, taux de chômage localisés et taux de chômage au sens du BIT (France métropolitaine)

          Figure 7Taux de chômage* annuel moyen entre 2002 et 2012

          • *Taux de chômage : pourcentage des chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs)
          • Source : Insee, taux de chômage localisés et taux de chômage au sens du BIT (France métropolitaine)

          Des revenus disponibles faibles

          En 2012, la moitié des Ariégeois appartiennent à un ménage disposant d’un revenu de moins de 18 100 euros par unité de consommation, déduction faite des impôts directs et après réception des prestations sociales. C’est 1 700 euros de moins que le revenu disponible médian régional et 1 100 de moins que celui de province. Ce niveau de vie médian correspond à un revenu de 1 508 euros par mois pour une personne seule ou encore 2 715 euros pour un couple avec un jeune enfant. L’Ariège est le département ayant le revenu disponible médian le plus faible de la région et l’un des plus faibles de province. La part des ménages soumis à l’imposition des revenus est également la plus faible de la région.

          Aux deux extrémités de l’échelle des revenus, un Ariégeois sur dix dispose de moins de 9 600 euros par an et un sur dix de plus de 31 600 euros. Ces niveaux de vie sont l’un comme l’autre les plus bas de la région. Ils s’expliquent notamment par une part plus importante des pensions et retraites dans les revenus (34,2 % en Ariège contre 27,6 % en Midi-Pyrénées et 27,2 % en province).

          Néanmoins, la dispersion des revenus disponibles n’est ni plus faible ni plus grande qu’ailleurs : le rapport entre ces deux niveaux de revenus, qui isolent les 10 % des personnes les plus aisées et les 10 % des personnes les plus modestes, est très proche de celui observé en Midi-Pyrénées et en province (figure 8).

          Une faible part de ménages imposés

          Figure 8Revenu disponible des ménages par unité de consommation en 2012

          Revenu disponible des ménages par unité de consommation en 2012
          Ariège Midi-Pyrénées France de Province
          Nombre de ménages fiscaux 66 980 1 254 662 21 773 111
          Part des ménages imposés (%) 54,3 61,1 61,9
          Revenu disponible médian (euros) 18 084 19 739 19 402
          Revenu disponible 1er décile (euros) 9 649 10 615 10 593
          Revenu disponible 9e décile (euros) 31 650 35 987 35 071
          Rapport interdécile 3,3 3,4 3,3
          Part des traitements et salaires* 54,1 63,1 64,3
          Part des pensions, retraites, rentes* 34,2 27,6 28,1
          • * en % du revenu disponible
          • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-Ccmsa, fichier localisé social et fiscal 2012

          Un secteur industriel toujours en déclin

          Fin 2012, l’économie ariégeoise offre 52 750 emplois, salariés ou non. Avec 8 000 emplois, l’industrie est encore très présente. Elle emploie 15 % des actifs en emploi, une proportion nettement supérieure à celle de Midi-Pyrénées et de France métropolitaine (13 %). Certains secteurs industriels traditionnels, tels que le travail du bois et ses industries connexes ou encore le textile, mais aussi l’industrie chimique, caractérisent l’emploi du département. Aubert et Duval, usine métallurgique située à Pamiers, reste le premier employeur privé ariégeois. L’emploi industriel continue cependant à se réduire plus rapidement qu’au niveau régional. Entre 2007 et 2012, le recul du nombre d’emplois dans l’industrie représente près de la moitié de la diminution de l’emploi total du département. Au final, le secteur perd près de 9 % de ses effectifs sur la période récente, soit un peu plus de 800 emplois en cinq ans.

          En Ariège, l’évolution de l’emploi total est nettement moins favorable qu’en moyenne en France métropolitaine entre 2007 et 2012 (- 2,4 % contre - 0,1 %). La crise économique touche particulièrement le département en 2008-2009. Le secteur de la construction, en plein essor jusqu’en 2007, perd ainsi près de 8,5 % de ses effectifs entre 2007 et 2012. Tous secteurs confondus, le département perd près de 1 300 emplois sur cette période. Au final, le département retrouve en 2012 son niveau d’emploi de 2003 (figure 9).

          Contrairement à la France métropolitaine et à Midi-Pyrénées, il y a en Ariège plus d’emplois dans le secteur tertiaire non marchand que dans le tertiaire marchand. Le département fait partie des rares départements français à être dans ce cas et est le seul dans la région.

          La crise de 2008 a accéléré la baisse de l’emploi

          Figure 9Évolution de l'emploi total* dans l'Ariège entre 2002 et 2012

          Base 100 en 2002
          Évolution de l'emploi total* dans l'Ariège entre 2002 et 2012 (Base 100 en 2002)
          France métropolitaine Midi-Pyrénées Ariège
          2002 100 100 100
          2003 100 101 100
          2004 100 102 101
          2005 101 103 103
          2006 102 105 102
          2007 104 106 103
          2008 103 106 102
          2009 102 106 100
          2010 103 107 100
          2011 103 108 99
          2012 104 109 100
          • * salarié et non salarié
          • Source : Insee - Estimations d'emploi localisées.

          Figure 9Évolution de l'emploi total* dans l'Ariège entre 2002 et 2012

          • * salarié et non salarié
          • Source : Insee - Estimations d'emploi localisées.

          Définitions

          Une unité urbaine (ou agglomération) est une commune ou un ensemble de communes présentant un ensemble continûment bâti d’au moins 2 000 habitants. Un pôle est une agglomération comptant au moins 1 500 emplois, qualifié de grand pôle urbain s’il y a au moins 10 000 emplois. L’aire urbaine est constituée du pôle urbain et de sa zone d’influence en matière d’emploi : la mesure des déplacements domicile-travail permet de délimiter une couronne autour de chaque pôle urbain où une partie importante de la population vient travailler dans le pôle ou dans une commune attirée par celui-ci. Cette couronne, ainsi que toutes les communes attirées par plusieurs grands pôles urbains à la fois constitue l’espace périurbain. On parle aussi de couronne autour des petits ou moyens pôles (moins de 10 000 emplois).

          Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d'activité, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine, les revenus financiers et les prestations sociales reçues. À ces ressources, quatre impôts directs sont déduits : l’impôt sur le revenu, la taxe d'habitation, la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).

          Un ménage fiscal se compose de tous les foyers fiscaux rattachés à une résidence principale. Le niveau de vie est le revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation. Il est le même pour chaque membre du ménage. L’unité de consommation (UC) est un système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage : 1 pour le premier adulte, 0,5 pour les autres personnes de plus de 14 ans, 0,3 pour les enfants de moins de 14 ans. Il permet de comparer les niveaux de revenus des ménages de taille ou de composition différentes, en tenant compte des économies d’échelle réalisées dans le budget.

          La médiane du revenu disponible par UC (ou niveau de vie médian) est la valeur du revenu qui partage la population en deux groupes : la moitié des personnes appartient à un ménage qui dispose d'un revenu par UC inférieur à cette valeur et l'autre moitié d’un revenu par UC supérieur. C’est une mesure plus significative que la moyenne. De la même manière, on peut diviser la population en dix groupes classés selon le revenu. Le 1er décile est la valeur du revenu au-dessous duquel on trouve les 10  % des personnes appartenant aux ménages les plus modestes. Le 9e décile est le niveau de revenu au-dessus duquel on trouve les 10 % de personnes appartenant aux ménages les plus aisés. Le rapport entre ces deux valeurs donne une mesure de la dispersion : plus ce rapport interdécile est élevé, plus les écarts de revenus sont grands entre les plus riches et les moins riches.

          Pour en savoir plus

          « En Ariège, une croissance démographique forte grâce aux migrations », Insee Analyses Midi-Pyrénées n° 8, décembre 2014.

          « Populations légales au 1er janvier 2012 : 152 366 Ariégeois », Insee Flash Midi-Pyrénées n° 17, décembre 2014.

          « Regards sur l'Ariège - Panorama du département », Regards sur n° 30-09, juillet 2012.