Innovations et performances des sociétés des services et de l'industrie manufacturière, comparaisons

Christian CORDELLIER

La part de marché des sociétés qui ont innové entre 2002 et 2004 croît davantage ou diminue moins entre 2002 et 2006 que celle des sociétés qui n'ont pas innové et qui sont par ailleurs dans une situation comparable. L'écart est d'autant plus fort que la nouveauté combine des innovations de produit, de procédé de production ou d'élaboration, d'organisation ou de marketing et que la combinaison est complète. Les innovations de produit ou de procédé sont, par ailleurs, plus avantageuses que les innovations d'organisation ou de marketing dans l'industrie et les services technologiques, mais pas dans les autres services. L'innovation favorise aussi la productivité des sociétés, mais seulement dans l'industrie et les services technologiques et si elle porte au moins sur les produits et procédés des sociétés. Ces effets sont issus d’estimations économétriques : d'autres effets les masquent dans les statistiques descriptives. Ce sont les différences d'évolution des parts de marché ou de productivité globale qu'on observerait sur des sociétés identiques ayant réalisé des innovations différentes. Ces effets ne peuvent toutefois pas s’interpréter comme des effets causaux, du fait de l’impossibilité de traiter correctement les problèmes d’endogénéité.

Documents de travail
No E2009/06
Paru le :Paru le01/06/2009
Christian CORDELLIER
Documents de travail No E2009/06- Juin 2009