Le PIB haut-normand encore au ralenti en 2013
En 2013 le produit intérieur brut (PIB) de la Haute-Normandie est estimé à 51,5 milliards d’euros, soit 2,5 % du PIB métropolitain. En terme de création de richesse, la région se classe au treizième rang des régions métropolitaines. Le PIB en volume est quasi-stable en 2013 (+ 0,2 %), pénalisé par le recul de la production dans l’industrie et l’agriculture.
En Haute-Normandie, le PIB par habitant s’élève à 27 864 euros, situant la région au 9e rang des régions métropolitaines. Première région française pour la part de l’industrie dans la valeur ajoutée, la Haute-Normandie compte parmi les régions à la plus forte productivité. Ainsi, depuis 2010, la région se maintient au 4e rang en terme de PIB par emploi, estimé à 73 371 euros cette année.
Le PIB haut-normand croît très faiblement en volume mais diminue en valeur
Le PIB haut-normand progresse de 0,2 % en volume, un taux d’évolution proche du niveau national (+ 0,3 %) et qui positionne la Haute-Normandie au 11e rang des régions métropolitaines (figure 1). Cette quasi-stabilité succède à une année 2012 stable également. Ainsi, malgré une progression soutenue en 2010 (+ 1,6 %) et 2011 (+ 2,1 %), le PIB haut-normand en volume est encore 3,4 % au dessous de son niveau de 2007 (contre 1,8 % au dessus pour la France entière).
graphiqueFigure_1 – En 2013, le PIB haut-normand est quasiment stable
L’industrie pénalise fortement l’activité…
Le PIB en valeur recule de 0,4 % en Haute-Normandie en 2013 alors qu’il progresse de 1,1 % au niveau national. La région est la seule à voir cet agrégat reculer. Cette particularité s’explique en grande partie par la contribution négative de l’industrie à la croissance du PIB en valeur dans la région (- 0,6 point contre + 0,1 point au niveau national, figure 2). En particulier, l’économie régionale est particulièrement touchée par les difficultés de la branche cokéfaction-raffinage, en lien avec la fermeture définitive de la raffinerie Pétroplus. La région est en effet fortement spécialisée dans cette branche : 39,7 % de la production nationale et 12,8 % de la production industrielle totale de la région en 2012. De plus, la baisse du prix de la valeur ajoutée dans cette branche conduit à un effet particulièrement fort sur le PIB en valeur.
L’agriculture (- 0,3 point) et la construction (- 0,2 point) ont également un impact négatif sur la croissance du PIB. Seul le tertiaire apporte de la croissance mais moins qu’en France métropolitaine (+ 0,7 point contre + 1,1 point). Ce moindre apport résulte de la place en retrait du tertiaire dans le système productif et d’une plus faible progression de la valeur ajoutée dans le tertiaire marchand (+ 0,2 % contre + 1,0 % au niveau national).
graphiqueFigure_2 – En 2013, seul le tertiaire contribue à la croissance haut-normande
… même si la Haute-Normandie demeure la première région industrielle
En 2013, le secteur tertiaire génère 69,1 % de la valeur ajoutée haut-normande, une part prépondérante mais qui reste très sensiblement moins élevée qu’au niveau national (78,4 %). En contrepartie, la Haute-Normandie est la région où la part de l’industrie est la plus élevée (22,4 % de la valeur ajoutée, figure 3), devant la Franche-Comté (21,4 %) et l’Alsace (20,8 %). La part de la construction est de 6,6 % comme dans le reste de la province (deux points de plus qu’en Île-de-France), tandis que celle de l’agriculture est relativement modeste : 1,9 % de la valeur ajoutée contre 2,4 % en province.
tableauFigure 3 – La Haute-Normandie est la région où la part de l’industrie dans la valeur ajoutée est la plus forte - Structure sectorielle de la valeur ajoutée en euros courants en 2013
Haute-Normandie | Province | Métropole | Rang région | |
---|---|---|---|---|
Agriculture | 1,9 | 2,4 | 1,7 | 11 |
Industrie | 22,4 | 16,2 | 14,0 | 1 |
Construction | 6,6 | 6,6 | 6,0 | 9 |
Tertiaire marchand | 44,4 | 49,5 | 55,6 | 21 |
Tertiaire non marchand | 24,7 | 25,3 | 22,7 | 16 |
Ensemble | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
- Source : Insee, Comptes régionaux base 2010
Définitions
La valeur ajoutée est égale à la valeur de la production diminuée de celle des produits transformés ou consommés durant le processus de production.
Le produit intérieur brut (PIB) est égal à la somme des valeurs ajoutées des différentes branches d'activité, augmentée des impôts sur les produits et diminuée des subventions sur ces mêmes produits.
Le PIB en valeur (ou à prix courant) somme les valeurs ajoutées évaluées au prix de marché.
Le PIB en volume (ou à prix constant) est corrigé des effets de prix afin de mesurer la croissance économique.
Pour en savoir plus
Insee Première N° 1499 - mai 2014 Les comptes de la Nation en 2013 Le PIB croît légèrement, le pouvoir d’achat se stabilise