Les entreprises implantées en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

Xavier Tribout, François Julian, Insee

En 2012, 362 400 entreprises sont implantées en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Elles emploient plus d’un million de salariés, dont 40 % dans le commerce et les activités scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien. Bien que le secteur industriel soit moins représenté dans la région, certains territoires s’animent autour d’industries comme la fabrication de matériels de transport ou les industries alimentaires. D’autres territoires se caractérisent par des activités plus présentielles comme le commerce, la restauration et l’hébergement ou la santé et l’action sociale. L’ancrage des entreprises dans le tissu productif régional, c’est-à-dire leur implantation quasi-exclusive dans la région est légèrement plus important en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées en raison du nombre important d’entreprises de petite taille, notamment dans le commerce et de la quasi-absence de grandes entreprises régionales.

Insee Analyses Languedoc-Roussillon
No 21
Paru le :Paru le18/12/2015
Xavier Tribout, François Julian, Insee
Insee Analyses Languedoc-Roussillon No 21- Décembre 2015

En 2012, la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées compte 362 400 entreprises non agricoles hors administration publique ayant au moins un établissement localisé dans la nouvelle région. Ces entreprises regroupent 432 300 établissements présents sur le territoire et 1,07 million de salariés. La nouvelle région totalise près de 2,18 millions d'emplois dont 1,88 million d'emplois salariés.

En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, comme en France métropolitaine hors Île-de-France, les secteurs les plus employeurs sont le commerce avec 212 900 salariés pour 72 300 entreprises et les services administratifs et de soutien et activités scientifiques et techniques, avec 209 500 salariés pour 49 500 entreprises (figure 1). Ces deux secteurs représentent 40 % de l’emploi salarié non agricole hors administration publique de la nouvelle région. Parmi les activités scientifiques et techniques, et services administratifs et de soutien, les emplois dans les activités liées à l’emploi, telles que les agences de travail temporaire ou de placement de main d’œuvre, représentent la moitié des salariés, les intérimaires étant comptabilisés parmi leurs effectifs.

Figure 1Emploi salarié par grand secteur d'activité des entreprises

en %
Emploi salarié par grand secteur d'activité des entreprises (en %)
Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées France métropolitaine hors Île-France
Cokéfaction| et raffinage 0,1 0,3
Activités| immobilières 1,3 1,2
Autres activités| de services 2,1 2,0
Fabrication |d'équipements électriques,| électroniques, informatiques ;| fabrication de machines 2,4 3,1
Industries extractives,| énergie, eau,| gestion des déchets| et dépollution 2,7 2,6
Fabrication |de matériels de transport 3,5 2,9
Fabrication |de denrées alimentaires,| de boissons et de produits| à base de tabac 3,7 4,4
Activités financières| et d'assurance 3,8 4,1
Information et| communication 3,8 2,7
Administration publique,| enseignement, santé humaine| et action sociale 5,8 4,1
Hébergement et| restauration 5,9 5,0
Transports et| entreposage 7,2 7,7
Fabrication |d'autres produits |industriels 7,7 10,9
Construction 10,4 10,1
Activités scientifiques| et techniques ;| services administratifs| et de soutien 19,6 20,2
Commerce ;| réparation d'automobiles| et de motocycles 19,9 18,9
  • Champ : entreprises non agricoles hors administration publique.
  • Source : Insee, Esane, Lifi et Clap 2012.

Figure 1Emploi salarié par grand secteur d'activité des entreprises

  • Champ : entreprises non agricoles hors administration publique.
  • Source : Insee, Esane, Lifi et Clap 2012.

Les salariés du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles sont un peu plus nombreux en proportion en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, comparativement à ceux de France métropolitaine hors Île-de-France : 19,9 % contre 18,8 %. Ce constat s’observe à la fois dans le commerce de gros mais aussi dans le commerce de détail. En revanche, les salariés d’entreprises des « activités scientifiques et techniques et services administratifs et de soutien » sont légèrement moins nombreux en proportion, 0,6 point d'écart. Dans ce secteur, les « activités liées à l’emploi », comme les agences d’intérim, sont les plus importantes en volume, elles le sont moins en proportion comparativement au niveau national : 9,5 % des salariés de la région travaillent dans une entreprise dont l’activité est liée à l’emploi contre 11 % en France métropolitaine hors Île-de-France. La moindre présence d’entreprises industrielles dans la région explique en partie ce constat (encadré : l’économie productive et présentielle en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées). En effet, le recours au travail intérimaire est en général plus important dans le secteur industriel que dans les autres secteurs. En 2012, le volume de travail intérimaire dans l’industrie est de 229,5 milliers d'équivalents-emplois à temps plein au niveau national contre 181,4 dans le secteur tertiaire.

La région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées se distingue également de la France métropolitaine hors Île-de-France par la plus grande présence de salariés dans les secteurs de la santé et de l'action sociale, de l’information et communication et de l’hébergement et restauration. Pour le secteur de la santé, le secteur privé (cliniques, …) est fortement représenté dans le système de santé du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, alors qu’au niveau national, le secteur public (hôpitaux, …) est plus présent. Dans la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, la fonction publique est surreprésentée au regard de la population résidante, mais le nombre de postes salariés de la fonction publique hospitalière rapporté au nombre d’habitants est inférieur à celui de la province, 4,8 postes pour 1 000 habitants contre 5,2.

Moindre présence de l’industrie au niveau régional

L’industrie manufacturière représente 17 % des emplois salariés des entreprises implantées dans la nouvelle région contre 22 % en France métropolitaine hors Île-de-France. Si globalement la région se distingue par une faible part de son emploi salarié industriel, certaines industries ont toutefois une présence notable. L’industrie alimentaire (y compris la fabrication de boissons) et la fabrication de matériels de transport sont les industries les plus importantes en volume, avec respectivement 40 000 et 38 000 emplois salariés. Les entreprises de l’industrie alimentaire sont toutefois moins implantées dans le paysage régional qu’au niveau national (3,7 % des emplois salariés contre 4,4 %). En revanche, la fabrication de matériels de transport représente quant-à-elle 3 % de l'emploi salarié des entreprises régionales, part sensiblement supérieure au niveau national, et concentrée sur l'aéronautique et le spatial. D'autres industries, avec un niveau d'emplois moindre, sont bien représentées dans la région, comme la fabrication de produits informatiques et l'industrie chimique.

L’industrie toulousaine portée par les activités de transport

L’activité industrielle anime pourtant un grand nombre de territoires au sein du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Parmi les 33 zones d’emploi de la région, territoires à l'intérieur desquels la plupart des actifs résident et travaillent et dans lesquels les établissements peuvent trouver l'essentiel de la main d'œuvre, 13 se distinguent par une activité industrielle plus représentée qu’ailleurs au sein de la région (figure 2).

Figure 2Secteur d’activités spécifique par zone d’emploi

  • Note : pour les zones d’emploi de Mont-de-Marsan, de Brive-la-Gaillarde, d’Avignon, seul l’emploi des communes de la région est pris en compte.
  • Champ : entreprises non agricoles hors administration publique.
  • Source : Insee, Esane, Lifi et Clap 2012 - © Insee 2015.

Les établissements de la zone d'emploi de Toulouse, la plus importante de la grande région, sont davantage tournés vers la fabrication de matériels de transport. Cette activité est fortement concentrée puisque les deux tiers de ses 30 000 salariés sont employés par une seule entreprise. Cette concentration tient à l’implantation historique de la construction aéronautique et spatiale. Les lignes d’assemblage et le siège social d’Airbus sont localisés à Toulouse et à Blagnac. Les deux constructeurs européens de satellites Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space sont localisés dans la ville rose. Les grandes entreprises de services numériques, impliquées dans des programmes aéronautiques ou spatiaux, ainsi que quelques grands équipementiers, travaillent non loin des constructeurs. Il en est de même pour d’autres sous-traitants industriels et d’autres services.

Grâce à l’importance de la construction aéronautique et spatiale, la zone d’emploi de Toulouse représente 30 % des emplois industriels de la région. Celle de Montpellier, bien que deuxième zone en volume d’emplois dans l’industrie, arrive loin derrière avec 9 000 salariés, répartis sur 2 200 établissements industriels dont 1 100 ont des salariés. Le volume d’emplois industriels de la zone de Montpellier est légèrement supérieur à celui de la zone d’emploi de Rodez (7 900 emplois), zone bénéficiant de la présence du système productif local (SPL) « Mecanic Vallée » qui associe des établissements industriels œuvrant dans la mécanique, en particulier dans les domaines de l’aéronautique, de l’automobile, et de la machine-outil. En quatrième position, celle de Nîmes compte 7 300 emplois industriels. Dans ces zones d'emploi, les industries alimentaires sont fortement représentées, de par la présence de grands établissements comme Nestlé, Haribo ou Royal Canin pour la zone d’emploi de Nîmes, ou par la présence de nombreux établissements de taille inférieure à 200 salariés, notamment dans l’industrie laitière et fromagère pour Rodez.

Des zones d’emploi caractérisées par des activités présentielles

Les zones d'emploi du littoral se caractérisent par une surreprésentation des activités du commerce ou de l'hébergement et de la restauration, activités présentielles liées à leur attrait touristique. C'est le cas également pour la zone d'emploi de Tarbes-Lourdes, fortement touristique.

Les zones d'emploi de Lozère, d’Albi, de Limoux et de Prades se distinguent par la plus forte implantation relative du secteur de la santé humaine et de l'action sociale. En Lozère, le poids de l’économie sociale, soutenue par les politiques publiques depuis les années 1970 explique cette surreprésentation. Des associations comptent parmi les principaux employeurs de la zone, telles que le Clos du Nid qui emploie près de 850 salariés sur une vingtaine d’établissements. Dans la zone d’emploi de Prades, les centres médicaux figurent parmi les plus importants employeurs de la zone avec des établissements de commerce.

Alors que la zone d’emploi de Montpellier présente un nombre d’emplois total de la sphère présentielle important au regard de sa population résidante, elle se distingue du tissu productif régional par une surreprésentation des activités scientifiques, techniques et des services administratifs et de soutien, notamment en raison de la présence de l’entreprise Sanofi qui emploie autour de 1 000 salariés sur la zone.

Un ancrage régional des entreprises différent selon les territoires

Les deux plus importantes zones d'emplois de la région sont Toulouse et Montpellier, avec respectivement 376 800 et 138 000 salariés non agricoles hors administration publique, soit 48 % de l'emploi régional à elles deux. La moitié de leurs emplois sont des emplois d’entreprises régionales, c’est-à-dire entreprises dont au moins 80 % des salariés sont localisés dans la région. L’autre moitié de leurs emplois salariés étant occupée dans des entreprises implantées principalement dans une ou plusieurs autres régions. En Lozère et dans les zones d’emplois pyrénéennes, les emplois salariés sont davantage ancrés dans le tissu régional avec une plus grande proportion d’emplois dans des entreprises principalement implantées dans la région. Ces deux types d'emploi constituent un enjeu économique différencié pour les acteurs publics pour leur permettre d'élaborer le cadre de leurs politiques d'actions économiques, qu'il s'agisse d'aides ou de soutien à l'innovation ou à l'exportation.

Plus d’entreprises régionales qu’en France métropolitaine hors Île-de-France

Parmi les 362 400 entreprises ayant au moins un établissement en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, 352 800 sont des entreprises régionales (figure 3). Bien que représentant une grande partie des entreprises présentes dans la région (95 %), elles n’emploient toutefois que la moitié des salariés travaillant en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Cette part est légèrement supérieure à la moyenne de France métropolitaine hors Île-de-France (47 %).

Figure 3Régionalité des entreprises implantées en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

Unités : nombre et %
Régionalité des entreprises implantées en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (Unités : nombre et %) - Note de lecture : Pour les entreprises non régionales présentes en LRMP, 8 % de leurs effectifs sont localisés dans la région.
Régionalité de l'entreprise Nombre d'entreprises dont entreprises sans salariés Nombre d'établissements dans la région Effectif salarié dans la région Part des effectifs implantés dans la région
Entreprises régionales * 352 800 247 300 393 700 538 100 99
Entreprises non régionales 9 600 4 100 38 600 531 400 8
Ensemble 362 400 251 400 432 300 1 069 500 14
  • * entreprises dont au moins 80 % de l'effectif est dans la région.
  • Note de lecture : Pour les entreprises non régionales présentes en LRMP, 8 % de leurs effectifs sont localisés dans la région.
  • Champ : entreprises non agricoles hors administration publique.
  • Source : Insee, Esane, Lifi et Clap 2012.

Les entreprises régionales sont de petites entreprises

Le caractère régional ou non des entreprises varie fortement selon leur taille : la régionalité des entreprises est d’autant plus importante que leur taille est faible. Plus des deux tiers des entreprises régionales n'emploient pas de salariés. Cette proportion est de 40 % pour les entreprises non régionales. Les entreprises régionales du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées ayant au moins un salarié comptent en moyenne 4 salariés par établissement, les entreprises non régionales en comptent 16.

Parmi les grandes entreprises implantées dans la région, aucune n’y est implantée quasi-exclusivement. Il existe des grandes entreprises dont le siège est dans la région, comme les laboratoires Pierre Fabre, mais leur activité dépasse les frontières régionales. Bien que les grandes entreprises aient souvent des implantations multirégionales, notamment celles qui ont une activité de réseau comme La Poste, la SNCF, les institutions financières ou bancaires, quelques grandes entreprises sont pourtant principalement implantées dans la région (entre 50 % et 80 % de leurs effectifs sont dans la région) comme EADS (désormais Airbus Group) ou Nicollin.

Les secteurs très ancrés dans le tissu productif

Les entreprises des activités immobilières, de l'hébergement et de la restauration et de l’enseignement de la santé et de l’action sociale sont les plus ancrées dans le tissu productif régional. La part des salariés de ces secteurs appartenant à une entreprise régionale est respectivement de 81 %, 78 % et 77 % en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Au niveau national hors Île-de-France, ce sont aussi des secteurs où la régionalité des entreprises est la plus importante, mais dans une moindre mesure à l’exception des activités immobilières. Les activités d’hébergement sont nettement plus ancrées dans le tissu productif régional comparativement à la moyenne de province en raison du caractère touristique de la région et la présence de nombreux hôtels et campings indépendants. Les hébergements médico-sociaux et sociaux et les entreprises d’action sociale sans hébergement sont davantage régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Par exemple l’association « Agir, Soigner, Éduquer, Insérer » emploie 3 000 salariés tous localisés dans la région. Par ailleurs, ces activités sont fortement représentées en Lozère et dans la zone d’emploi de Prades, contribuant à une régionalité forte de leur emploi salarié (figure 4).

Dans le commerce et les industries alimentaires, secteurs d'entreprises également très régionalisées, les salariés du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées sont davantage employés par des entreprises régionales qu'en France métropolitaine hors Île-de-France avec respectivement 61 % et 58 % d’entre eux contre 57 % et 52 % au niveau national. Les entreprises de fabrication de denrées alimentaires plus souvent de moindre taille sont donc plus présentés sur le seul territoire régional, notamment dans la fabrication de boissons même si il existe quelques entreprises de taille importante (Nestlé...).

Figure 4Part de l’emploi salarié des entreprises régionales par zone d’emploi

  • Note : pour les zones d’emploi de Mont-de-Marsan, de Brive-la-Gaillarde, d’Avignon, seul l’emploi des communes de la région est pris en compte.
  • Note de lecture : dans la zone d’emploi de Toulouse, 39 % de l’emploi salarié est dans une entreprise régionale.
  • Champ : entreprises non agricoles hors administration publique.
  • Source : Insee, Esane, Lifi et Clap 2012 - © Insee 2015.

Les activités financières et d'assurances, les industries extractives et la fabrication de matériels de transport figurent parmi les secteurs dans lesquels les entreprises sont les moins régionalisées, que ce soit au niveau du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées ou en France métropolitaine hors Île-de-France : moins de 20 % des salariés travaillent pour une entreprise régionale dans ces secteurs. Si pour les activités des services financiers, la part de salariés appartenant à une entreprise régionale est de 4 % dans la région comme au niveau national, l’écart est plus important pour les assurances. Leurs salariés ne sont que 4 % à appartenir à une entreprise régionale contre 17 % en France métropolitaine hors Île-de-France. Dans la fabrication de matériels de transport, la moindre régionalisation des entreprises (12,5 % des salariés contre 21 % au niveau national) tient de la présence de grandes entreprises multirégionales comme EADS.

Cette publication est le fruit d’un partenariat entre la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) du Languedoc-Roussillon, le Conseil Régional et l’Insee Languedoc-Roussillon. L’objectif de cette étude est d’apporter une connaissance sur le tissu productif du nouveau territoire constitué par l’union des deux régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

L’économie productive et présentielle en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, les activités productives (agriculture, industrie, commerce de gros, services aux entreprises) représentent une part dans l’économie parmi les plus faibles des nouvelles régions (31 % des emplois contre 34 % dans les autres régions hors Île-de-France). La région compte 12,1 emplois « productifs » pour 100 habitants contre 14,1 en France métropolitaine et 13,4 hors Île-de-France. Ce déficit d’emplois productifs est particulièrement marqué dans les zones d’emploi de l'est de la région (Perpignan, Béziers, Carcassonne, Sète ou Alès). À l’inverse, la sphère productive est surreprésentée au nord-ouest de la région (zones d’emploi de Toulouse, Rodez, Figeac, Villefranche-de-Rouergue, parties régionales de Brive-la-Gaillarde et Mont-de-Marsan) et au nord-est (Bagnols-sur-Cèze).

Tournée vers la satisfaction des populations résidantes ou touristiques, l’économie présentielle est quant à elle portée par le dynamisme démographique de la région. Avec 26,4 emplois pour 100 habitants, le poids de ces activités (construction, commerce de détail, services aux ménages, administration, enseignement, santé et action sociale) se situe légèrement au-dessus de celle de l’ensemble des régions hors Île-de-France (25,8). Les emplois présentiels sont logiquement mieux répartis sur le territoire que ceux de la sphère productive. Le nombre d’emplois présentiels au regard du nombre d’habitants est le plus élevé dans la zone d’emploi de Montpellier (29,6) après la Lozère, mais il est plus important dans les zones de Tarbes-Lourdes, Saint-Gaudens ou Toulouse. Les secteurs marchands qui répondent, pour l’essentiel, aux besoins de la population locale restent les principaux employeurs. Il s’agit du commerce, de la construction et du transport.

Source : « Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées : Le grand sud attractif », Insee Analyses Languedoc-Roussillon n°10, avril 2015.

Sources

Champ de l’étude

Dans le cadre de cette étude, seules les entreprises non agricoles hors administration publique sont retenues, ce qui peut inclure les associations.

 

Sources

LifiUL : Le fichier LifiUL est composé uniquement de deux sources, Lifi pour les données sur les liens financiers et Esane pour les variables économiques des entreprises. Le fichier regroupe toutes les unités légales de LifiUS (les unités indépendantes de LifiUS et les filiales des groupes de Lifi).

LifiUS : Le fichier LifiUS recense toutes les entreprises en tant qu’unités statistiques. Une entreprise indépendante sera représentée au même titre qu’un groupe pour lequel toutes les données de ses filiales (tête comprise) seront sommées.

Lifi : Lifi (base de données sur les liaisons financières) est le fichier qui sert de socle pour définir les entreprises au sens du décret n°2008-1354, c'est-à-dire la plus petite combinaison d'unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d'une certaine autonomie de décision, notamment pour l'affectation de ses ressources courantes.

Clap : Le fichier Clap permet de localiser l’ensemble de l’activité économique au travers des effectifs et des rémunérations. Clap comprend l’ensemble des entreprises et des établissements employeurs ou non-employeurs, hors secteur de la défense, dès lors qu’ils ont eu au moins un jour d’activité dans l’année d’exercice. Les données disponibles comprennent trois niveaux : entreprise, établissement et postes au sein de l’établissement.

Définitions

L'entreprise est la plus petite combinaison d'unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d'une certaine autonomie de décision, notamment pour l'affectation de ses ressources courantes. Cette définition rend compte de l’organisation en groupe.

Le secteur spécifique d'une zone d'emploi est le secteur le plus sur-représenté en emplois comparativement à la structure régionale des emplois salariés. Entreprise implantée dans une région : Une entreprise est implantée dans une région si au moins un de ses établissements est localisé dans cette région.

Entreprise régionale : Une entreprise est dite régionale si plus de 80 % de ses salariés sont localisés dans une seule région ou si, n’ayant aucun salarié, 80 % de ses établissements sont localisés dans une seule région.

Pour en savoir plus

« Les entreprises en France », Insee Références, Édition 2015, novembre 2015

Ballet B., Nozières B., Rabier R., « Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées : Le grand sud attractif », Insee Analyses Languedoc-Roussillon n°10, avril 2015

Decret V., de Biasi K., Mambetov D., « La filière aéronautique du grand Sud-Ouest suit la cadence », Insee Analyses Midi-Pyrénées n°11, janvier 2015

Tribout X., « Deux fois plus de salariés dans les grandes entreprises avec la nouvelle définition de l’entreprise », Insee Languedoc-Roussillon, Repères Chiffres n°04, avril 2013

Mirouse B., « Nouvelles catégories d’entreprises : 31 % des emplois salariés dans les grandes entreprises en Midi-Pyrénées », Insee Midi-Pyrénées, 6 pages de l’Insee n°149, avril 2013